Dans ce documentaire, on établit un parallèle entre la situation minoritaire des élèves d'origine autochtone et métisse prédominant dans une école de Winnipeg et celle des francophones d'une école de Saint-Boniface. Par le biais d'une pièce de théâtre, montée par les élèves des écoles R.B. Russell et Précieux-Sang à l'occasion du Festival du voyageur, on discute des défis et des problèmes auxquels font face les deux groupes.
Dans ce court métrage documentaire, Georges Annanack, premier président de la Coopérative esquimaude de Port-Nouveau-Québec, raconte un chapitre de sa vie et de celle des Inuit de l'Ungava. Au début de 1959, les quelque 150 Inuit de Port-Nouveau-Québec voulaient quitter leur petite patrie parce qu'ils mouraient de faim, le caribou ayant disparu de la région. Une équipe du gouvernement se rendit donc sur place, rencontra les habitants et chercha avec eux de nouvelles façons de subsister en ce coin de l'Arctique qu'ils aimaient tant. On parla fabrication d'embarcations légères, pêche à l'omble, et fondation d'une coopérative, tandis que les Inuit s'initiaient avec intérêt au domaine nouveau du monde des affaires...
Ce court métrage de fiction décrit le voyage épique de Mackenzie jusqu'à la côte arctique du Canada. En route, il emprunta le fleuve qui porte aujourd'hui son nom. Le commentaire est composé presque exclusivement d'extraits du journal que tint le «Maître du Nord» au cours de ce voyage.
L'architecture autochtone est un fascinant reflet de la diversité des cultures des premiers peuples de l'Amérique du nord. Agrémenté de commentaires d'experts et d'images éblouissantes, le film propose une visite virtuelle de sept communautés autochtones - les Pueblo, Mohawks, Inuits, Crow, Navajo, Salish du littoral et Haïda - et montre comment chaque peuple réinterprète les formes traditionnelles pour les adapter avec enthousiasme à la vie contemporaine. En anglais avec sous-titres français.
Premier épisode de la série Au coeur des Rocheuses. À bord de son avion de brousse le cinéaste étudie Les anciens : le roc, la couche de glace, la flore et la faune qui se sont adaptés aux grands bouleversements naturels jusqu'à ce que la venue des Européens en menacent l'équilibre écologique.
De père en fils, la famille Poucachiche va à la chasse aux castors. C'est une des activités traditionnelles qui ponctuent les saisons chez ces Algonquins de Lac Simon.
Depuis 2004, le Wapikoni mobile donne aux jeunes des Premières nations du Québec l'occasion de s'exprimer par le biais de réalisations vidéo et musicales. Cet essai a été réalisé grâce à ces studios ambulants et fait partie du DVD - Sélection 2008 - Wapikoni mobile.
Ce long métrage documentaire traite de la dernière Conférence constitutionnelle sur les droits des autochtones qui s'est tenue en mars 1987. À la lumière des trois premières conférences qui se sont déroulées en 1983, 1984 et 1985 et qui forment le contenu de L'art de tourner en rond - 1re partie, nous constatons que les revendications sont les mêmes. Encore une fois, dirait-on, elles recueillent les mêmes oppositions. Au-delà du droit des autochtones à l'autonomie, ce sont les bases mêmes de la moralité politique qui sont ici remises en cause.
Ce long métrage documentaire pose un regard fascinant sur le rôle crucial que les peuples autochtones ont joué dans le façonnement de la Constitution canadienne. En 1984, la Conférence fédérale-provinciale des premiers ministres sur les questions constitutionnelles intéressant les Autochtones, un processus tumultueux et déchirant, a opposé le premier ministre Pierre Elliot Trudeau et les premiers ministres des provinces – qui ont refusé d'enchâsser les droits inhérents des Autochtones à l'autonomie gouvernementale dans la Constitution – aux dirigeants autochtones, inuits et métis, qui eux ne voulaient pas renoncer à cette occasion historique de consacrer leurs droits.
Dans un échange resté tristement célèbre, Bill Wilson, avocat et négociateur en chef kwakwaka'wakwakw, déclare qu'il a deux enfants qui veulent devenir avocats et tous deux premier ministre. Quand il précise qu'il s'agit de filles autochtones, le public masculin éclate de rire et Trudeau répond : « Dites-leur que je vais rester jusqu'à ce qu'elles soient prêtes. » Quelque 30 ans plus tard, la fille de Bill Wilson, Jody Wilson-Raybould, est devenue la première ministre autochtone de la Justice et procureure générale du Canada dans le gouvernement de son fils, Justin Trudeau. La conférence était la dernière réunion constitutionnelle de Pierre Elliott Trudeau avant sa démission, et le processus a été confié à son successeur, Brian Mulroney.
Les pêcheurs de Campbell Island, située à 500 km au nord de Vancouver, dévoilent leur plan d'action pour recouvrer l'autosuffisance. Ils visent à stimuler le développement économique, et à maintenir vivante la culture heiltsuk ancestrale. En anglais avec sous-titres français.
Nous entendons la langue Heiltsuk (Haíɫzaqvḷa) parlée dans le film.
Reportage de Gérard Pelletier sur la vie française dans l'Ouest. Fernand Dansereau a été mandaté pour aller enquêter sur les Canadiens français établis là-bas. La vie agricole ainsi que l'éducation des enfants de familles canadiennes-françaises qui s’y établirent vingt-cinq ans auparavant sont au cœur du sujet.
Long métrage documentaire sur la petite communauté autochtone d'Esgenoopetitj, ou Burnt Church, au Nouveau-Brunswick, à qui le gouvernement canadien semble avoir déclaré la guerre à l’été 2000. Comment expliquer cette attaque? Pourquoi des officiers du gouvernement canadien ont-ils recours à un tel comportement envers des citoyens qui exercent un droit reconnu par le plus haut tribunal du pays?
C'est le premier film réalisé par l'Indian Film Crew, dans le cadre du programme Challenge for Change de l'ONF. Il a été tourné à Akwesasne (réserve de St. Regis). Deux porte-parole expliquent les aspects historiques et autres de la religion, de la culture et du gouvernement de la maison-longue, qui sont imbriqués. Ils réfléchissent sur l'impact de l'arrivée des colons sur le mode de vie autochtone et sur ce que l'avenir peut apporter.
Cinquantième film de la réalisatrice Alanis Obomsawin, Le chemin de la guérison rend compte de l’enrichissement d’une communauté crie du Manitoba grâce à l’éducation. À Norway House, l’école Helen Betty Osborne bénéficie d’un financement dont jouissent peu d’établissements autochtones. L’œuvre transmet un message d’espoir : avec un encadrement scolaire adéquat, intégrant leur histoire, leur langue et leur culture, les jeunes Autochtones peuvent réaliser leurs aspirations.
À Saskatoon, en janvier 2000, sous une température glaciale de -20 ºC, le jeune autochtone Darrell Night est abandonné sur le bord de la route par deux policiers. Il parvient à échapper à une mort certaine en s'abritant dans une centrale électrique située aux abords de la ville.
Plus tard, à sa grande stupeur, Darrell apprend que le corps gelé d'un Autochtone est découvert dans les mêmes environs. Quelques jours plus tard, le scénario se répète quelques centaines de mètres plus loin.
Le choc de deux mondes (Two worlds Colliding) nous fait un récit des événements bouleversants entourant la mort tragique de ces deux jeunes autochtones. De plus, le film expose la dissidence d'une communauté méfiante face à une force policière qui doit maintenant affronter la vérité.
M. Night décide de partager sa mésaventure publiquement. Son action déclenche une série d'événements, dont l'ouverture d'une enquête majeure de la GRC sur plusieurs de ces morts suspectes, la condamnation des deux officiers qui ont abandonné Darrell, et la reprise d'une autre enquête sur le cas de Neil Stonechild trouvé mort dans les mêmes circonstances en 1990.
Dans une entrevue unique, Night nous raconte son cauchemar, et les parents de Lawrence Wegner, l'une des victimes, nous font part avec une grande émotion de leur impatience face à l'incapacité des autorités à trouver des réponses.
Un sergent sympathisant à la cause de Night et l'enquêteur spécial qui l'aide dans cette affaire partagent des sentiments de honte vis-à-vis de leur profession. Est-ce que la venue d'un nouveau chef de la GRC à Saskatoon réussira à rapprocher ces deux mondes?
Long métrage documentaire sur la vie et la culture des Cris. Ces Indiens ont reçu, pendant quelques mois, la visite de cinéastes de l'ONF qui, de concert avec eux, ont entrepris de tourner un film sur leur mode de vie dans l’immense territoire sis au nord du Québec. Le film nous en présente les principaux aspects enrichis de commentaires dits par les Cris eux-mêmes dans leur propre langue. C'est un témoignage d'une rare actualité qui demeurera tel longtemps encore.
Défenseurs de l'Arctique raconte une histoire remarquable qui débute en 1968, lorsqu'un mouvement inuit radical marque à jamais le paysage politique canadien. Orchestré par de jeunes visionnaires inuits, ce mouvement fera la plus grande revendication territoriale de l'histoire de la civilisation occidentale, aboutissant à la création d'un territoire souverain : le Nunavut. Ce documentaire dépeint les sombres tentatives du Canada pour gouverner le Nord, ainsi que l'inspiration, l'espoir et la détermination des Inuits qui ont réussi à changer les règles du jeu.
Le charismatique et fonceur Danny Williams est élu premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador en 2003. À son départ, en 2010, il est devenu le politicien canadien le plus populaire – et le plus controversé – de son époque.
Ponctué de moments humoristiques et d’anecdotes d’antichambre révélatrices, Danny raconte comment ce battant transforme un territoire démuni en une province florissante. Reconnu comme un adversaire redoutable, Williams mène contre les premiers ministres et les grandes pétrolières une lutte mémorable afin que les profits tirés des abondantes ressources naturelles de la province reviennent à sa population. Si son mot d’ordre « nous ne faisons plus de cadeaux » lui vaut une popularité sans précédent, la fierté que lui inspire sa province fait de lui un héros aux yeux des électeurs.
Documentaire musical signé Marie Clements, Droit devant rattache un moment charnière de l’histoire des droits civils au Canada — les origines du nationalisme autochtone vers 1930 — au souffle puissant qui anime aujourd’hui le militantisme des Premières Nations.
Réalisé dans le cadre de la série « Souvenir », le court métrage Etlinisigu’niet (Vidés de leur sang) de Jeff Barnaby pulvérise ce qui subsistait du mythe d’un Canada juste et équitable. Le message du réalisateur est clair : nous sommes toujours là. Les efforts en vue de « se débarrasser du problème indien » ont échoué.
La vie en dessins animés de Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec. Le grand explorateur ambitionne d'abord de cartographier le Nouveau Monde et de trouver un passage vers la mer; plus tard, il rêvera grand pour la Nouvelle-France.
Rigueur historique et lyrisme caractérisent ce journal filmé d'une singulière beauté qui marie des photos rapportées d'Afrique par McWilliams lui-même en 1955, une animation originale et des images d'archives. Il en résulte un compte rendu éclairé de la rébellion mau-mau, un épisode parmi les plus controversés de l'histoire de l'empire britannique déclinant.
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
L'époque est révolue où un seul individu assurait la transmission des légendes amérindiennes. Il fallait faire un pas plus loin pour en assurer la réelle survivance. Quatre artistes amérindiens, originaires de provinces différentes, ont entrepris, poussés par une force intérieure, d'illustrer les multiples aspects de leur patrimoine. Fierté sur toiles nous présente ces noms qui ont maintenant place dans la peinture canadienne : ces artistes se prêtent, avec une fierté bien légitime, à des entrevues qui servent aussi à signaler au public un art fin, sensible et coloré. Ces artistes sont Norval Morrisseau, Alex Janvier, Daphne Odjig et Allen Sapp.
Dans ce long métrage documentaire sorti en 1977, Pierre Perrault retourne à Unamenshipu (La Romaine) et à Pakuashipi (près de Saint-Augustin), des communautés innues de la Basse-Côte-Nord du Québec qu’il a filmées en 1960. Exercice de cinéma direct exempt de narration, il s’inspire de l’esprit de la Révolution tranquille — le propre processus de décolonisation du Québec — et s’attaque à la dépossession culturelle et sociale des Autochtones. Le recours de Perrault à des spécialistes non autochtones pour médiatiser l’expérience des Premières Nations a été remis en question par des universitaires autochtones contemporains. La direction de la photographie est signée Bernard Gosselin, l’un des premiers praticiens du cinéma direct.
« De 1960 à 1985, Alexis Joveneau, un missionnaire catholique belge de la congrégation cléricale des Oblats de Marie-Immaculée qui fut le curé des Montagnais de La Romaine (Innus d’Ulamen-Shipit) de 1953 à 1992, a participé à cinq films de l’ONF : Attiuk (1960), Ka Ke Ki Ku (1960), Le goût de la farine (1977), Le pays de la terre sans arbre ou le Mouchouânipi (1980) et La grande allure II (1985).
Depuis novembre 2017, des allégations d’agressions ont été portées contre M. Joveneau par des membres de la communauté de La Romaine pendant les audiences de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Des enquêtes et articles journalistiques récents ont rapporté d’autres allégations d’agressions sexuelles, d’abus physiques, psychologiques ou financiers ayant fait des dizaines de victimes. Le 29 mars 2018, une demande d'action collective a été déposée contre les Oblats de Marie-Immaculée en Cour Supérieure (du Québec). Le 16 novembre 2021, l’action collective a été autorisée. Les Oblats visés par ces allégations sont entre autres Alexis Joveneau, Omer Provencher, Edmond Brouillard, Raynald Couture et Édouard Meilleur. »
Ce court métrage d'animation raconte l'histoire du « géant » Édouard Beaupré, « le plus grand » Canadien, né en 1881 dans un petit village métis au sud de la Saskatchewan, et décédé en 1904, deux jours après l'ouverture de l'Exposition internationale de Saint-Louis à laquelle il prenait part en tant qu'attraction de cirque.
Élevé par son grand-oncle et sa grand-tante sur la réserve indienne d'Odanak, à une heure et demie à l'est de Montréal, Eugene «Gene Boy» (prononcer Genie Boy) Benedict quitte la maison à 15 ans. Il prend le chemin de l'État de New York pour travailler dans le secteur de la construction. À 17 ans, un peu perdu et à la dérive, il s'engage dans la marine américaine à la suite d'un défi qu'on lui lance. Quelques mois plus tard, le voilà parti vers les premières lignes de combat au Vietnam.
Gene Boy revient chez lui est le récit accablant et profondément émouvant des deux années que Gene passe dans l'armée au Vietnam, puis de son long voyage de retour vers Odanak.
À ce moment critique de l'histoire du monde, la réputée cinéaste Alanis Obomsawin pointe sa caméra sur l'horreur de la guerre vue par un survivant. Ce nouveau documentaire trouvera un écho auprès de tous ceux et celles que la guerre a frappés et de quiconque a dû un jour parcourir le pénible chemin de la guérison qui conduit finalement à la maison.
L’aîné attikamek César Néwashish poursuit l’histoire de la communauté de Manawan entamée dans L’histoire de Manawan : Première partie. Tandis que les traditions chrétiennes et européennes s’enracinent de plus en plus dans la communauté – soutenues en cela par les pensionnats indiens et les politiques d’assimilation radicales du gouvernement – des changements de culture selon toute apparence irréversible commencent à se produire. Malgré ces difficultés, la communauté continue d’aller de l’avant.
Ce court métrage fait partie de la série Manawan réalisée par Alanis Obomsawin.
De l'époque des films muets jusqu'à nos jours, ce long métrage documentaire retrace l'évolution de la représentation des Premières nations à travers un siècle de cinéma. Grâce à de nombreux extraits de films et entrevues avec de célèbres cinéastes, critiques et acteurs, le film jette un nouveau regard sur les plus grands westerns du cinéma en explorant la façon dont ces films emblématiques ont modelé notre perception des Autochtones. Avec la participation de Clint Eastwood, Jim Jarmusch, Graham Greene, Adam Beach et Zacharias Kunuk.