C'est le premier film réalisé par l'Indian Film Crew, dans le cadre du programme Challenge for Change de l'ONF. Il a été tourné à Akwesasne (réserve de St. Regis). Deux porte-parole expliquent les aspects historiques et autres de la religion, de la culture et du gouvernement de la maison-longue, qui sont imbriqués. Ils réfléchissent sur l'impact de l'arrivée des colons sur le mode de vie autochtone et sur ce que l'avenir peut apporter.
Ce court documentaire de 1969 est l'une des œuvres les plus influentes et les plus diffusées à être issues de l'Indian Film Crew (IFC), première équipe de production entièrement autochtone de l'ONF. Il relate la manifestation, en 1969, des Kanien'kéhaka (Mohawks) d'Akwesasne, un territoire qui chevauche la frontière canado-américaine. Lorsque les autorités canadiennes décident de leur imposer des taxes sur leurs achats effectués aux États-Unis – contrairement à ce qui avait été établi par le traité Jay de 1794 –, les manifestants de Kanien'kéhaka bloquent le pont international entre l'Ontario et l'État de New York. Le réalisateur, Michael Kanentakeron Mitchell, est plus tard devenu le grand chef d'Akwesasne. En 2017, le film sera officiellement reconnu comme son œuvre. Vous êtes en terre indienne a été montré à travers le continent, aidant à mobiliser une nouvelle vague de militants autochtones. Il a notamment été projeté durant l'occupation d'Alcatraz, en 1970.
Documentaire d'une densité poétique et personnelle sur la nation huronne-wendat. René Siouï Labelle retrace l'itinéraire de ses ancêtres. Il arpente le territoire, recueille des images. Le passé méconnu émerge de ces rencontres avec des femmes et des hommes inspirés. La plupart sont originaires de Wendake, situé à huit kilomètres au nord-ouest de la ville de Stadaconé, jadis décrite par le chef Donnacona comme le grand village, ou « Kanata », lors d'une rencontre avec Jacques Cartier. Y seront évoqués le rapport entre l'être humain et son environnement, la reconnaissance et la transmission du patrimoine, la défense des droits des Amérindiens, et une spiritualité unique fondée sur la diplomatie et le respect.
Le 300e anniversaire de la Compagnie de la Baie d'Hudson, en 1970, n'a pas été une occasion de réjouissance pour tous. Narré par George Manuel, alors président de la Fraternité des Indiens du Canada, ce film majeur fournit des perspectives autochtones sur la compagnie, dont l'empire commercial de la fourrure a favorisé la colonisation de vastes étendues de terres dans le centre, l'ouest et le nord du Canada. Le contraste entre les célébrations officielles, avec la reine Elizabeth II parmi les invités, et ce que les Autochtones ont à dire sur la façon dont La Baie les traite, est frappant. Sorti en 1972, le film est coréalisé par Martin Defalco et Willie Dunn, membres de l’Indian Film Crew, une équipe de production entièrement autochtone créée à l'ONF en 1968.
En 1929, un totem mortuaire appartenant au peuple Haisla, le G'psgolox, est coupé et emmené en Europe. Il est retrouvé en 1991 dans un musée de Suède. Ce long métrage documentaire relate les efforts des Haisla du village de Kitamaat pour récupérer le précieux objet.
Version originale anglaise avec sous-titres français.
Ce court métrage documentaire relate les événements entourant le retour définitif du totem G'psgolox chez lui, à Kitamaat. Dans Le totem d'origine de G'psgolox, tourné pour l'ONF en 2003, le cinéaste Gil Cardinal documentait le long combat de la nation Haisla de la Colombie-Britannique pour récupérer un totem mortuaire retrouvé dans un musée à Stockholm, en Suède. Malgré d'intenses efforts, les Haisla n'avaient pas réussi à rapatrier leur totem. Or, en 2007, le musée suédois décide de rendre le précieux objet à ses propriétaires légitimes.
Documentaire musical signé Marie Clements, Droit devant rattache un moment charnière de l’histoire des droits civils au Canada — les origines du nationalisme autochtone vers 1930 — au souffle puissant qui anime aujourd’hui le militantisme des Premières Nations.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Dans ce long métrage documentaire signé par le réalisateur autochtone Brian J. Francis, des participants à la cérémonie de la danse sacrée du soleil passent quatre jours sans boire ni manger, puis transpercent la chair de leur poitrine dans une offrande au Créateur. Un point de vue privilégié sur la spiritualité des Premières Nations d’Amérique du Nord et la transmission unique d’une tradition culturelle de la nation Elsipogtog à la nation Mi’gmaqs.
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
Les histoires de résistance, de courage et de persévérance sont mises à nu dans cet examen d’une bien triste page de l’histoire du Canada. Au plus fort des tensions qui règnent à Oka en 1990, les femmes, les enfants et les aînés kanien’kehá:ka (mohawks) fuient Kahnawake, craignant pour leur sécurité. Une fois qu’ils ont dépassé le cordon de l’armée canadienne qui encercle leur village, une foule de manifestants non autochtones en furie leur lance des pierres. Cet étalage de haine et de violence viscérales – rarement vu si ostensiblement au Canada – ébranle la nation et révèle les graves dangers qui pèsent sur les Kanien’kehá:ka dans leur lutte pour défendre un lieu sacré.
Il s’agit du quatrième d’une série de films majeurs signés Alanis Obomsawin sur la résistance des Mohawks d’Oka. Cette mobilisation deviendra le pivot des relations contemporaines entre les nations autochtones et le Canada.
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
Âge 13 à 18 ans
Histoire et éducation à la citoyenneté - Enjeux de la société d'aujourd'hui
Histoire et éducation à la citoyenneté - Expansion du monde industriel (les années 1800)
Éthique et culture religieuse - Diversité/Héritage religieux
Études autochtones - Histoire/Politique
Études autochtones - Identité/Société
Ce film est idéal pour initier les élèves à l’histoire de la Confédération des Haudenosaunee («peuple de la maison longue»), plus communément connus sous le nom d’Iroquois ou des Six Nations. Faites une recherche sur les lois et les politiques canadiennes qui ont contribué à la «disparition du mode de vie des Indiens», comme il est mentionné dans le film. En quoi les comportements des colons et la Loi sur les Indiens ont-ils contribué au démantèlement des sociétés matrilinéaires, et y a-t-il un lien avec les disparitions et les meurtres de femmes autochtones? Comment la Confédération des Haudenosaunee a-t-elle influencé les Nations unies et les structures gouvernementales canadiennes? En quoi le message évoqué dans le film, réalisé en 1969, est-il encore pertinent aujourd’hui? Pourquoi le racisme, les préjugés et la discrimination à l’égard des peuples autochtones persistent-ils au Canada? Il s’agit du premier film de l’ONF entièrement réalisé par une équipe autochtone : pourquoi est-il important que les peuples autochtones racontent leur propre histoire en se plaçant tant devant que derrière la caméra?