Les histoires de résistance, de courage et de persévérance sont mises à nu dans cet examen d’une bien triste page de l’histoire du Canada. Au plus fort des tensions qui règnent à Oka en 1990, les femmes, les enfants et les aînés kanien’kehá:ka (mohawks) fuient Kahnawake, craignant pour leur sécurité. Une fois qu’ils ont dépassé le cordon de l’armée canadienne qui encercle leur village, une foule de manifestants non autochtones en furie leur lance des pierres. Cet étalage de haine et de violence viscérales – rarement vu si ostensiblement au Canada – ébranle la nation et révèle les graves dangers qui pèsent sur les Kanien’kehá:ka dans leur lutte pour défendre un lieu sacré.
Il s’agit du quatrième d’une série de films majeurs signés Alanis Obomsawin sur la résistance des Mohawks d’Oka. Cette mobilisation deviendra le pivot des relations contemporaines entre les nations autochtones et le Canada.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Ce court métrage documentaire montre le rôle essentiel qu’ont joué les mères iroquoises durant les événements politiques du 28 février 2006 à Caledonia, en Ontario. En ce jour historique, des membres de la Confédération iroquoise ont érigé des barricades sur une route pour empêcher des travaux de construction sur des terres qui, affirment-ils, leur appartiennent légitimement. Une réflexion sur la résistance, la société et l’histoire des femmes autochtones.
Ce film suit la Commission royale sur les peuples autochtones et entremêle les voix passionnées des Premières Nations, des Inuit et des Métis à l'histoire de leurs relations avec le Canada. La lenteur à régler les revendications territoriales, la réticence à reconnaître l'autonomie gouvernementale, le nombre proportionnellement élevé de détenus autochtones dans les prisons et le placement d'enfants autochtones dans des internats ne sont que quelques-unes des questions abordées.
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
Long métrage documentaire sur la petite communauté autochtone d'Esgenoopetitj, ou Burnt Church, au Nouveau-Brunswick, à qui le gouvernement canadien semble avoir déclaré la guerre à l’été 2000. Comment expliquer cette attaque? Pourquoi des officiers du gouvernement canadien ont-ils recours à un tel comportement envers des citoyens qui exercent un droit reconnu par le plus haut tribunal du pays?
Ce court documentaire de 1969 est l'une des œuvres les plus influentes et les plus diffusées à être issues de l'Indian Film Crew (IFC), première équipe de production entièrement autochtone de l'ONF. Il relate la manifestation, en 1969, des Kanien'kéhaka (Mohawks) d'Akwesasne, un territoire qui chevauche la frontière canado-américaine. Lorsque les autorités canadiennes décident de leur imposer des taxes sur leurs achats effectués aux États-Unis – contrairement à ce qui avait été établi par le traité Jay de 1794 –, les manifestants de Kanien'kéhaka bloquent le pont international entre l'Ontario et l'État de New York. Le réalisateur, Michael Kanentakeron Mitchell, est plus tard devenu le grand chef d'Akwesasne. En 2017, le film sera officiellement reconnu comme son œuvre. Vous êtes en terre indienne a été montré à travers le continent, aidant à mobiliser une nouvelle vague de militants autochtones. Il a notamment été projeté durant l'occupation d'Alcatraz, en 1970.
Kahentiiosta était à Kanehsatake, du début à la fin de la crise. Le film décrit ce qu'elle y a vécu, puis surtout sa comparution au tribunal parce que le Procureur général n'acceptait pas son nom mohawk et enfin sa vie et celle d'autres «warriors» au camp militaire de Farnham.
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
Ce documentaire suit un groupe d'Amérindiens dans la reconquête juridique de leurs rivières à saumon face aux clubs privés et pourvoiries. Nous les suivons, de portage en portage, sur la magnifique rivière Natashquan, jusqu'à un endroit sacré au pied d'une chute, où il reconstituent des moments importants de la vie d'antan à l'intérieur des terres.
S’appliquant à une vaste étendue dans le nord de l’Ontario, le Traité no 9 reflète les interprétations souvent contradictoires des traités conclus entre les Premières Nations et la Couronne. Pour le gouvernement canadien, ce Traité représente l’abdication de la souveraineté autochtone sur les terres visées alors que, pour les descendants des signataires cris, le but original du Traité – le partage des terres et des ressources qu’elles renferment – a été mal compris et non respecté. Aussi instructif que captivant, Ruse ou traité? trace de façon succinte et puissante le portrait d’une communauté qui tente de faire appliquer les droits lui ayant été conférés par traité et de protéger ses terres. Le film lève aussi le voile sur les complexités des traités modernes. Ruse ou traité? a marqué l’histoire en 2014 en tant que premier film d’une cinéaste autochtone à être présenté dans le volet Masters au Festival international du film de Toronto.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Dans ce long métrage documentaire, la cinéaste et artiste autochtone Alanis Obomsawin démontre la détermination et la ténacité du peuple mi'gmaq de Listuguj qui désire gérer lui-même les ressources naturelles de son territoire traditionnel. La survie de nos enfants offre une perspective contemporaine sur la lutte que poursuit le peuple mi'gmaq et sur sa victoire définitive, dont le point culminant est le « Prix pour la rivière la mieux gérée » accordé à la communauté par le gouvernement même qui refusait de reconnaître ses droits traditionnels.
Âge 16 à 18 ans
Géographie - Territoire: autochtone
Santé/Formation personnelle - Intimidation et discrimination
Éducation civique/À la citoyenneté - Responsabilité citoyenne
Éthique et culture religieuse - Valeurs morales
Avertissement : M (violence, discours haineux, langage à connotation raciste)
Ce film expose le contexte, les événements et les conséquences de la résistance de Kanehsatà:ke en 1990, et peut être utilisé pour approfondir l’apprentissage et la compréhension dans le cadre de recherches documentaires, de dissertations, de projets, de discussions et de débats. Décrivez l’évolution du territoire de Kanehsatà:ke au fil du temps et voyez comment elle est liée au traitement inhumain et contraire à l’éthique qui a été réservé à sa population. Les injustices du passé doivent-elles être réparées? Quelles mesures les citoyennes et citoyens peuvent-ils prendre aujourd’hui pour se réconcilier avec l’injustice et avec le traitement haineux et inhumain des peuples autochtones? Que nous apprend la résistance de Kanehsatà:ke sur le colonialisme de peuplement? Le racisme et la discrimination à l’égard des peuples autochtones persistent-ils aujourd’hui? Existe-t-il au Canada d’autres exemples comparables à la résistance de Kanehsatà:ke? Renseignez-vous sur la façon dont les systèmes et les institutions chargés de l’application de la loi contribuent à la haine et à la violence à l’égard des peuples autochtones qui tentent de faire valoir leurs droits issus de traités. Comment la résistance de Kanehsatà:ke a-t-elle changé le regard porté sur le Canada? Pourquoi est-il toujours difficile de faire respecter et reconnaître les traités par le gouvernement et par la population? Décrivez les valeurs éthiques de ceux et celles qui ont combattu les gens de Kanehsatà:ke, qui cherchaient à conserver leurs terres et à honorer leurs morts.