Kahentiiosta était à Kanehsatake, du début à la fin de la crise. Le film décrit ce qu'elle y a vécu, puis surtout sa comparution au tribunal parce que le Procureur général n'acceptait pas son nom mohawk et enfin sa vie et celle d'autres «warriors» au camp militaire de Farnham.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Long métrage documentaire sur la petite communauté autochtone d'Esgenoopetitj, ou Burnt Church, au Nouveau-Brunswick, à qui le gouvernement canadien semble avoir déclaré la guerre à l’été 2000. Comment expliquer cette attaque? Pourquoi des officiers du gouvernement canadien ont-ils recours à un tel comportement envers des citoyens qui exercent un droit reconnu par le plus haut tribunal du pays?
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
Randy Horne est un monteur de poutres d'acier de la communauté mohawk de Kahnawake, près de Montréal. Durant la crise d'Oka de 1990, il était connu sous le nom de «Spudwrench». Il se retrouva derrière les barricades pour empêcher la municipalité d'Oka d'agrandir un terrain de golf qui aurait empiété sur un territoire mohawk sacré.
Comme de nombreux autres Mohawks, Horne a parcouru le continent et travaillé sur certains des plus hauts édifices du monde, sans toutefois perdre de vue ses racines. Spudwrench, l'homme de Kahnawake est à la fois un portrait de Randy Horne et des générations de Mohawks audacieux qui l'ont précédé comme travailleurs dans la construction, et un regard unique derrière les barricades sur un homme qui défend avec passion un territoire sacré.
C'est le troisième film de la collection d'Alanis Obomsawin sur les évènements de 1990. Les deux autres sont Je m'appelle Kahentiiosta et Kanehsatake : 270 ans de résistance, un long métrage documentaire qui a remporté de nombreux prix un peu partout dans le monde.
Ce court documentaire de 1969 est l'une des œuvres les plus influentes et les plus diffusées à être issues de l'Indian Film Crew (IFC), première équipe de production entièrement autochtone de l'ONF. Il relate la manifestation, en 1969, des Kanien'kéhaka (Mohawks) d'Akwesasne, un territoire qui chevauche la frontière canado-américaine. Lorsque les autorités canadiennes décident de leur imposer des taxes sur leurs achats effectués aux États-Unis – contrairement à ce qui avait été établi par le traité Jay de 1794 –, les manifestants de Kanien'kéhaka bloquent le pont international entre l'Ontario et l'État de New York. Le réalisateur, Michael Kanentakeron Mitchell, est plus tard devenu le grand chef d'Akwesasne. En 2017, le film sera officiellement reconnu comme son œuvre. Vous êtes en terre indienne a été montré à travers le continent, aidant à mobiliser une nouvelle vague de militants autochtones. Il a notamment été projeté durant l'occupation d'Alcatraz, en 1970.
Inspiré d'un fait réel, ce court métrage de fiction fait la reconstruction dramatique d’un événement survenu dans un autobus alors que trois jeunes gens batailleurs tiennent des propos racistes à l'endroit d'une jeune Amérindienne et de sa mère, Rhonda. Celle-ci décide de réagir, le lendemain, lorsqu'elle constate à quel point sa fille se sent humiliée. Elle se rend à l'école et fait réaliser aux agresseurs la portée destructrice de leur geste en apparence anodin.
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
Ce documentaire suit un groupe d'Amérindiens dans la reconquête juridique de leurs rivières à saumon face aux clubs privés et pourvoiries. Nous les suivons, de portage en portage, sur la magnifique rivière Natashquan, jusqu'à un endroit sacré au pied d'une chute, où il reconstituent des moments importants de la vie d'antan à l'intérieur des terres.
Ce court métrage documentaire relate les événements entourant le retour définitif du totem G'psgolox chez lui, à Kitamaat. Dans Le totem d'origine de G'psgolox, tourné pour l'ONF en 2003, le cinéaste Gil Cardinal documentait le long combat de la nation Haisla de la Colombie-Britannique pour récupérer un totem mortuaire retrouvé dans un musée à Stockholm, en Suède. Malgré d'intenses efforts, les Haisla n'avaient pas réussi à rapatrier leur totem. Or, en 2007, le musée suédois décide de rendre le précieux objet à ses propriétaires légitimes.
Long métrage documentaire de la réputée réalisatrice métisse Christine Welsh, levant le voile sur la triste expérience des femmes autochtones au Canada et mettant des visages sur cette tragédie nationale. Dawn Crey, Ramona Wilson et Daleen Kay Bosse ne sont que 3 des quelque 500 femmes autochtones portées disparues ou assassinées au Canada au cours des 30 dernières années.
Ce court métrage documentaire expose sous un angle très personnel l’insoutenable déchirement que représente la recherche d’un être cher porté disparu. Kyle Kematch et Katherena Vermette ont tous deux connu cet immense chagrin. L’une des sœurs de Kyle est disparue il y a plus de 5 ans. Il travaille aujourd’hui pour l’organisme bénévole Drag the Red, qui mène des recherches dans la rivière Rouge afin de trouver des indices qui auraient un lien avec des membres disparus de la communauté autochtone. Katherena est une poète et une auteure dont toutes les œuvres s’inspirent d’un drame familial survenu il y plus de 20 ans. Bien que les circonstances de la perte que chacun d’eux a subie diffèrent, Kyle et Katherena incarnent la beauté, la dignité, la résilience et le militantisme né du besoin d’agir.
Âge 15 à 17 ans
Diversité - Identité
Santé/Formation personnelle - Identité
Les enfants donnent un nom à leurs toutous et à leurs poupées, on nomme nos chats et nos chiens. « Qu’y a-t-il dans un nom? » demandait Juliette à Roméo. En commençant par « je m’appelle », les élèves feront l’éloge de leur prénom (en disant, par exemple, qui l’a choisi, et pourquoi). Ils exploreront le Web pour enrichir leur présentation et convaincront la classe que leur prénom est le plus beau puisque c’est le leur.