Pendant des millénaires, au Labrador, les Innus ont vécu selon des modes de vie immuables et conformes à leur culture et traditions. Or, dans les années 50, on les a chassés de leurs terres, pour en explorer les ressources souterraines et hydro-électriques. Quelques décennies plus tard, ces autochtones ont vu leurs activités de chasse, qui constituent leur principal gagne-pain, menacées par les exercices de tir et le passage à basse altitude des bombardiers, dont le bruit infernal éloigne le gibier et met leur vie en danger. En 1988, des centaines d'Innus ont entamé une campagne de désobéissance civile en occupant les pistes d'atterrissage de la Base canadienne de Goose Bay, ce qui devait attirer sur leur cause l'attention du monde entier.
Long métrage documentaire sur la petite communauté autochtone d'Esgenoopetitj, ou Burnt Church, au Nouveau-Brunswick, à qui le gouvernement canadien semble avoir déclaré la guerre à l’été 2000. Comment expliquer cette attaque? Pourquoi des officiers du gouvernement canadien ont-ils recours à un tel comportement envers des citoyens qui exercent un droit reconnu par le plus haut tribunal du pays?
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Dans ce long métrage documentaire, la cinéaste et artiste autochtone Alanis Obomsawin démontre la détermination et la ténacité du peuple mi'gmaq de Listuguj qui désire gérer lui-même les ressources naturelles de son territoire traditionnel. La survie de nos enfants offre une perspective contemporaine sur la lutte que poursuit le peuple mi'gmaq et sur sa victoire définitive, dont le point culminant est le « Prix pour la rivière la mieux gérée » accordé à la communauté par le gouvernement même qui refusait de reconnaître ses droits traditionnels.
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
Documentaire sur l’exploitation de l’uranium au Canada. Ce pays est le plus important producteur et exportateur d'uranium au monde. Or, les résidus des mines d'où est extrait ce métal se transforment à l'air libre en une douzaine d'autres substances radioactives dont certaines sont extrêmement dangereuses... et dont les effets sont incontrôlables.
Comment la population de la forêt pluviale de Great Bear, au Canada, compose-t-elle avec l’arrivée de l’industrie gazière? Et quel poids les baleines ont-elles dans ce débat, alors que le seul bruit des navires-citernes peut suffire à les éloigner? La baleine et le corbeau relate l’histoire d’humains et de non-humains unis par un rapport profond à l’océan, mais séparés par des perspectives divergentes quant à son avenir.
Kahentiiosta était à Kanehsatake, du début à la fin de la crise. Le film décrit ce qu'elle y a vécu, puis surtout sa comparution au tribunal parce que le Procureur général n'acceptait pas son nom mohawk et enfin sa vie et celle d'autres «warriors» au camp militaire de Farnham.
Long métrage documentaire sur les relations de couple entre Blancs et Autochtones. Tout au long d'un voyage du nord au sud du Québec, nous entrons dans l'univers de femmes et d'hommes qui ont lié leur vie à celle d'Amérindiens ou d'Inuit. La sensibilité de leurs témoignages nous permet de partager leurs émotions, leurs découvertes et leurs questionnements, tandis que la lucidité de leur regard sur leurs relations avec les autres et le territoire atteste la possible rencontre.
Documentaire sur les Inuits de la terre de Baffin, pendant le court été arctique, qu'ils mettent à profit pour faire leurs provisions en vue du long hiver à venir. Dans la région de Pont Inlet dans l'île d'Alukseevee, les Inuits Tununermiut chassent le phoque ainsi que le narval et le béluga. Nous rencontrons la famille d'un chasseur, dont chaque membre a un rôle à jouer afin de survivre dans cette contrée au climat si rude.
Nous tenons à préciser que le présent film constitue un document d’archives et qu’on y utilise le terme « Esquimau », désuet et offensant. L’origine du mot prête à controverse, mais celui-ci n’est plus en usage au Canada : le Conseil circumpolaire inuit l’a officiellement rejeté en 1980 et l’ONF ne l’utilise plus depuis des décennies. Il y a donc lieu de considérer ce film, présenté ici en version originale, comme une capsule témoin d’une époque révolue. L’ONF s’excuse auprès des spectatrices et des spectateurs que l’utilisation de ce mot pourrait offusquer.
Long métrage documentaire sur la vie et la culture des Cris. Ces Indiens ont reçu, pendant quelques mois, la visite de cinéastes de l'ONF qui, de concert avec eux, ont entrepris de tourner un film sur leur mode de vie dans l’immense territoire sis au nord du Québec. Le film nous en présente les principaux aspects enrichis de commentaires dits par les Cris eux-mêmes dans leur propre langue. C'est un témoignage d'une rare actualité qui demeurera tel longtemps encore.
Documentaire sur les saumons et leur mode de reproduction. On y apprend qu'ils remontent chaque année le fleuve Fraser, en Colombie-Britannique, par bandes si nombreuses que les eaux rosissent à leur passage. Leur instinct les appelle vers les frayères, où ils sont nés et où ils viendront mourir. Des spécialistes travaillent à protéger cette espèce qui alimente une industrie de cinq millions de dollars.
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