Documentaire sur les Inuits de la terre de Baffin, pendant le court été arctique, qu'ils mettent à profit pour faire leurs provisions en vue du long hiver à venir. Dans la région de Pont Inlet dans l'île d'Alukseevee, les Inuits Tununermiut chassent le phoque ainsi que le narval et le béluga. Nous rencontrons la famille d'un chasseur, dont chaque membre a un rôle à jouer afin de survivre dans cette contrée au climat si rude.
Nous tenons à préciser que le présent film constitue un document d’archives et qu’on y utilise le terme « Esquimau », désuet et offensant. L’origine du mot prête à controverse, mais celui-ci n’est plus en usage au Canada : le Conseil circumpolaire inuit l’a officiellement rejeté en 1980 et l’ONF ne l’utilise plus depuis des décennies. Il y a donc lieu de considérer ce film, présenté ici en version originale, comme une capsule témoin d’une époque révolue. L’ONF s’excuse auprès des spectatrices et des spectateurs que l’utilisation de ce mot pourrait offusquer.
Comme réalisateur, caméraman ou scénariste, Douglas Wilkinson a travaillé sur une trentaine de films entre 1949 et 1967, dont plusieurs consacrés aux Inuits. Ses films dans l’Arctique sont empreints de respect et de fascination pour un peuple si bien adapté à ce territoire dénudé et glacial. Même si le ton de la narration et la forme classique du documentaire ethnographique appartiennent à une autre époque, Wilkinson savait filmer des portraits attachants. Dans Au pays des jours sans fin, la texture caractéristique de la pellicule couleur des années 1950, comme le bleu saturé du ciel sur l’horizon enneigé, confère une beauté unique aux images.
Nicolas Renaud
De la sélection : Identités et territoires
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Au pays des jours sans fin, Douglas Wilkinson, offert par l'Office national du film du Canada