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Playlists

Afin de vous aider à explorer notre site, nous avons invité des experts à discuter des films, à faire des recommandations et à mettre la collection de l'ONF en contexte.

  • Artisans de notre histoire Artisans de notre histoire Artisans de notre histoire Artisans de notre histoire
    Artisans de notre histoire
    Au début des années 1960, afin de commémorer le centenaire de la Confédération (1967), l’ONF produit une série de courts métrages de fiction sur des personnages qui ont marqué l’histoire du Canada. Présentés sur les ondes de Radio-Canada, les 17 films d’une trentaine de minutes chacun sont consacrés aux grands explorateurs du pays, aux hommes politiques qui ont lutté pour l’établissement d’un gouvernement responsable et aux pères de la Confédération. Cette série vous est maintenant offerte en ligne gratuitement.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • L'ONF et le jazz (de 12 à 14 ans) L'ONF et le jazz (de 12 à 14 ans) L'ONF et le jazz (de 12 à 14 ans) L'ONF et le jazz (de 12 à 14 ans)
    L'ONF et le jazz (de 12 à 14 ans)
    À vos marques, prêts… dansez ! Découvrez un monde haut en couleur et en musique avec d’incroyables films d’animation sur le jazz qui vous prendront aux tripes et vous donneront envie de bouger ! To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : Caprice en couleurs Le merle Hen Hop Boogie-Doodle Street Musique En marchant Juke-Bar Train en folie Catuor Oscar
  • Unikkausivut : transmettre nos histoires (de 12 à 14 ans) Unikkausivut : transmettre nos histoires (de 12 à 14 ans) Unikkausivut : transmettre nos histoires (de 12 à 14 ans) Unikkausivut : transmettre nos histoires (de 12 à 14 ans)
    Unikkausivut : transmettre nos histoires (de 12 à 14 ans)
    Les Inuit possèdent une tradition ancestrale toujours bien vivante qui consiste à transmettre les histoires et les légendes d’une génération à une autre en faisant appel à l’imagerie visuelle et au récit. Depuis les années 1940, l’Office national du film du Canada s’emploie, avec les communautés et les créatrices et créateurs inuits, à témoigner de toutes les facettes de la vie dans l’Arctique. Ensemble, ils ont produit la plus vaste collection au monde de films conçus par des Inuit, réalisés par des cinéastes inuits ou non et portant sur les Inuit. Ces documentaires et ces animations constituent un compte rendu audiovisuel unique de leur quotidien. Toute la population canadienne, en particulier les Inuit eux-mêmes, se doit de partager et de célébrer ce patrimoine. L’ONF, en collaboration avec la Direction des relations avec les Inuit du ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada, le gouvernement du Nunavut et son ministère de l’Éducation, et avec le soutien des organisations inuites, vous propose une sélection tirée de cette riche collection, qui représente les quatre régions du territoire inuit (Nunatsiavut, Nunavik, Nunavut et Inuvialuit), et dont certains films sont en inuktitut. Découvrez un portrait saisissant de l’expérience inuite passée et actuelle dans ces documentaires et courts métrages d’animation. Procurez-vous Unikkausivut : transmettre nos histoires,un coffret DVD de 24 films en inuktitut, en français et en anglais. Une ressource pédagogique est disponible en français et en anglais ainsi qu’en quatre dialectes inuktituts du Nunavut (syllabique), du Nunavik (syllabique), du Nunatsiavut et de l'Inuvialuit. Merci à la Direction des relations avec les Inuit d’Affaires autochtones et du Nord du Canada pour leur soutien. To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : L'artisanat esquimau Vistas - InukShop Esquimaux Debout sur leur terre Chroniques de notre terre natale - Nippaq La rencontre Sur le dos de la Grande-Baleine L'ours renifleur Le mariage du hibou : une légende eskimo Uranium Pour ne pas perdre le Nord Ce pays Nunavut Animation Lab Qalupalik (Inuktitut Version) Mon village au Nunavik (Version Inuktitut) Inuuvunga, I am Inuk, I am Alive (Inuktitut version) Labo d'animation du Nunavut : Qalupalik À l'affût du phoque sur la glace printanière - 1re partie Qallunaat! Pourquoi les blancs sont drôles Les derniers jours d'Okak Lumaaq : une légende eskimo Le mariage du hibou : une légende eskimo Sans adresse Au pays des jours sans fin Nunavut Animation Lab Lumaajuuq (Inuktitut Version) Nunavut Animation Lab: The Bear Facts (Version Inuktitut) Nunavut Animation Lab: I Am But a Little Woman (Inuktitut Version) Chroniques de notre terre natale - Flux et reflux Le hibou et le lemming : une légende eskimo Le hibou et le corbeau : une légende eskimo Chroniques de notre terre natale - Retour au bercail Chroniques de notre terre natale - Traîneaux faits maison Trois mille Timuti Shaman Souffles Breaths (Inuktitut Version) Three Thousand (Inuktitut Version) Mieux vaut prévenir Comment construire votre iglou Pierres vives Les Annanacks Si le temps le permet Le hibou et le lemming : une légende eskimo Le hibou et le corbeau : une légende eskimo Labo d'animation du Nunavut : Je ne suis qu'une petite femme Labo d'animation du Nunavut : La version de l'ours Mon village au Nunavik Inuuvunga - Je suis Inuk. Je suis vivant Îlot Moi, je fais de l'art comme Andrew Qappik À la recherche de la baleine franche Labo d'animation du Nunavut : Lumaajuuq L'homme et le géant : une légende eskimo Kamik Kénojouak, artiste esquimau l’utilisation de ce mot pourrait offusquer. Si le temps le permet (version inuktitut) Tuktu et les chiens esquimaux Tuktu et les épreuves de force Tuktu et la pêche à la foène Tuktu et l'arc magique Tuktu et le grand phoque Tuktu et la chasse au caribou À l'affût du phoque sur la glace printanière - 2e partie À l'affût du phoque sur la glace printanière - 1re partie Chroniques de notre terre natale - Si l’on veut se marier, il faut apprendre à construire un igloo
  • 24 idées/seconde ou l'art du cinéma d'animation
    24 idées/seconde ou l'art du cinéma d'animation
    Découvrez les techniques d'animation utilisées par les cinéastes de l'ONF en visionnant ces 8 courts métrages de la série documentaire 24 idées/seconde, réalisée par Éric Barbeau. Vous serez témoins des différents processus de création des animateurs qui occupent présentement nos studios et verrez les maîtres de l'animation en action.
  • Déchéance publique Déchéance publique Déchéance publique Déchéance publique
    Déchéance publique
    Messages de déchéance publique pour une nouvelle ère L’ONF a réuni quelques-uns des meilleurs animateurs du pays pour produire Déchéance publique, une série de 15 très courts films exposant avec mordant la décadence de la société moderne. Fusionnant l’art de l’animation et la publicité, ces cinéastes recourent à l’humour et à la satire pour traiter de sujets tels le réchauffement climatique, la politique et notre obsession de la technologie. Qu’ils soient lauréats ou nommés aux Oscars ou qu’ils représentent la relève en animation et en beaux-arts, ces artistes expriment leurs prises de position avec audace et style pour créer des contre-publicités qui nous encouragent à réfléchir à nos comportements.
  • Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017)
    Grant Munro O.C. (1923-2017)
    C’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris le décès de Grant Munro, pionnier de l’animation à l’ONF. Grant Munro naît en 1923. Adolescent, il démontre des talents de sculpteur et de créateur de folioscopes. Il fait ses études à la Musgrove School of Art et à la Winnipeg School of Art, et il obtient un diplôme spécialisé de l’Ontario College of Art en 1944. Son professeur, le peintre Franklin Carmichael – qui appartient au célèbre Groupe des Sept – arrange des entrevues entre Norman McLaren qui cherche à pourvoir un poste au studio d’animation de l’Office national du film et les étudiants de sa classe. Munro est embauché et côtoie George Dunning et René Jodoin, qui connaîtront tous deux une prestigieuse carrière en animation. S’imposant rapidement comme un talentueux animateur de papiers découpés, Munro collabore à un certain nombre de courts métrages musicaux, notamment The Three Blind Mice (1945), avec Dunning et un autre débutant, Bob Verrall. Peu après, Jodoin et Munro quittent l’ONF pour le Mexique, où ils ont bon espoir de réaliser des films et de poursuivre leur recherche artistique. Quand leurs espoirs sont déçus, ils retournent à Ottawa, et Munro travaille à la création de films fixes chez Crawley Films. En 1951, il revient à l’ONF, où il réalise des films d’animation éducatifs et sert de protagoniste à McLaren dans un film en pixillation qui finira par remporter un Oscar, Voisins/Neighbours (1952). Ce court métrage est devenu sans contredit le film de l’ONF le plus célèbre de tous les temps. En 1987, on évaluera à plus de 77 000 le nombre de projections du film dans les cinémas de la planète. À la fin des années 1950, Munro quitte de nouveau l’ONF pour poursuivre sa carrière d’animateur en Angleterre. Pendant trois ans, sous la direction de Dunning (futur réalisateur de Yellow Submarine), il collabore à des dessins animés pour la télévision. Puis il réintègre les rangs de l’ONF en 1961. Il travaille alors à My Financial Career (Ma carrière financière), une interprétation humoristique de la nouvelle de Stephen Leacock, réalisé par Gerald Potterton (1962). Le film est mis en nomination aux Oscars, tout comme Christmas Cracker (Caprice de Noël) (1963), co-réalisé par Norman McLaren, Munro, Jeff Hale et Gerald Potterton. McLaren et Munro signeront aussi Canon en 1964. En 1966, Munro créera aussi le « film à trucages » Toys (Jouets) et, en 1970, le film antitabagisme Ashes of Doom, dans lequel il interprète une fois de plus le personnage principal. De 1976 à 1978, il collabore de nouveau avec McLaren à la série en cinq épisodes Animated Motion (Le mouvement image par image), qui constitue une initiation aux techniques de base de l’animation. Il réalisera aussi plusieurs documentaires, dont Boo Hoo (1975) et See You in the Funny Papers (1983). Munro prend sa retraite de l’ONF en 1988 et il est nommé officier de l’Ordre du Canada en 2008.
    Une sélection de Albert Ohayon
  • Expérimentation et innovation : les choix de Karl Lemieux Expérimentation et innovation : les choix de Karl Lemieux Expérimentation et innovation : les choix de Karl Lemieux Expérimentation et innovation : les choix de Karl Lemieux
    Expérimentation et innovation : les choix de Karl Lemieux
    En 2015, Karl Lemieux (Mamori, Ondes et silence) et son coréalisateur David Bryant (Godspeed You! Black Emperor) présentaient leur court métrage Ondes et silence au Festival international du film de Toronto (TIFF). Un an plus tard, ce film qui traite de l’hypersensibilité aux ondes est maintenant accessible gratuitement sur ONF.ca. Quelques jours après avoir présenté son tout premier long métrage Maudite poutine à la prestigieuse Mostra de Venise en 2016, Karl Lemieux a accepté de parcourir la collection de films de l’ONF et de nous proposer 5 de ses coups de cœur. Connaissant le penchant du cinéaste pour l’expérimentation, il en ressort une sélection d’œuvres innovatrices, qui ont marqué le monde du cinéma à leur façon.
    Une sélection de Karl Lemieux
  • Les choix du conservateur Les choix du conservateur Les choix du conservateur Les choix du conservateur
    Les choix du conservateur
    Il est le seul à avoir visionné tous les films en français ajoutés sur ONF.ca depuis la création du site en 2009 : découvrez cinq suggestions de notre conservateur de collection, Marc St-Pierre.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Les Jeux olympiques de Montréal de 1976, 40 ans déjà Les Jeux olympiques de Montréal de 1976, 40 ans déjà Les Jeux olympiques de Montréal de 1976, 40 ans déjà Les Jeux olympiques de Montréal de 1976, 40 ans déjà
    Les Jeux olympiques de Montréal de 1976, 40 ans déjà
    Afin de souligner le 40e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal, nous vous proposons une sélection de films sur cet événement historique. Vous trouverez le film officiel des Jeux, commandé par le Comité international olympique, Jeux de la XXIe Olympiade (1977), offert en exclusivité sur notre site ainsi que quatre films tournés à la même époque qui incluent des images non utilisées pour le film officiel. Nos athlètes (1977) de Paul Cowan, Nelli Kim (1978) de Pierre Bernier et Georges Dufaux, …26 fois de suite (1978) de Jean-Claude Labrecque et Cyclisme : le dernier sprint (1980) de Gary Toole, qui présente également des images des Jeux du Commonwealth à Edmonton en 1978, constituent un excellent complément au film officiel. Nous vous suggérons également On s’pratique… c’est pour les Olympiques (1976), un documentaire fascinant dans lequel le cinéaste Jean-Claude Labrecque met en lumière le manque flagrant de ressources mises à la disposition des athlètes québécois et canadiens de l’époque, dont les chances de remporter une médaille à Montréal, à un an des Jeux, sont à peu près nulles. Enfin, L’opération canolympiade 76 (1977) revient sur la participation des Forces armées canadiennes quant à l’organisation, la logistique et la sécurité des Jeux; un enjeu majeur déjà à l’époque – on a souvent tendance à l’oublier – à la suite de l’assassinat de onze athlètes israéliens par le groupe terroriste palestinien Septembre noir, aux Jeux de Munich quatre ans plus tôt.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx
    L’œuvre de Gilles Groulx
    Offerte uniquement en coffrets DVD depuis quelques années, l’œuvre complète de Gilles Groulx est maintenant accessible tout à fait gratuitement sur ONF.ca! En plus des 15 films qui composent la filmographie du cinéaste, vous trouverez également deux films de Denis Chouinard, Voir Gilles Groulx (2002), un documentaire sur la carrière de Groulx et Autour de Zom (2002), une capsule d’une dizaine de minutes dans laquelle le chanteur Joseph Rouleau et le compositeur Jacques Hétu racontent leur expérience de travail sur le film Au pays de Zom (1982), le dernier de Groulx. Finalement, Entretien en six temps avec Gilles Groulx (2002), un assemblage de six rares entrevues accordées par le cinéaste à la télévision entre 1966 et 1983, est aussi offert. Ces trois documents avaient été réalisés expressément pour le lancement des trois coffrets DVD. Né dans le quartier Saint-Henri à Montréal, en 1931, et disparu prématurément en août 1994 à l’âge de 63 ans, il laisse une œuvre forte, engagée, militante, révolutionnaire, subversive et exigeante, mais toujours bien ancrée dans la réalité, c’est-à-dire proche des préoccupations et des aspirations des travailleurs, des gens ordinaires et du peuple. La place de Gilles Groulx dans le paysage cinématographique d’ici est capitale. Ses films ont contribué à l’émergence d’un cinéma national au Québec, ont ouvert le chemin et montré la voie à suivre aux cinéastes québécois.
  • Déboulonner les mythes Déboulonner les mythes Déboulonner les mythes Déboulonner les mythes
    Déboulonner les mythes
    Christophe Colomb a-t-il découvert l’Amérique? La peur des loups est-elle réellement fondée? Y a-t-il une explication scientifique aux expériences mystiques? Le mythe de Dollard des Ormeaux aurait-il des origines ontariennes? Parcourez cette sélection de films surprenants, qui déboulonnent certains mythes bien ancrés dans notre culture.
  • François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois
    François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois
    Ce dimanche, le Gala du cinéma québécois remettra son Prix Hommage au musicien, compositeur et chef d’orchestre François Dompierre. Une reconnaissance amplement méritée pour un homme dont la musique aura marqué le paysage culturel québécois, l’imaginaire du grand public et inspirée nombre de compositeurs et musiciens de l’industrie. Depuis sa sortie du Conservatoire de musique de Montréal en 1963, la musique de François Dompierre se fait entendre au cinéma, à la télévision, à la radio et dans les salles de concert. Sa production est colossale, diversifiée, populaire, au sens noble du terme. Des chansons, des compositions pour le répertoire classique, des jingles publicitaires et surtout des musiques de films constituent son œuvre. En 1965, il écrit la musique du premier long métrage de fiction de Jean-Claude Lord, Délivrez-nous du mal, sorti en 1969. En 1970, il compose celle des chansons de la comédie musicale de Michel Tremblay, Demain matin Montréal m’attend, qui sera reprise en 1995. Par la suite, il travaille surtout à l’ONF, où il compose la trame sonore de plusieurs longs métrages de fiction, dont IXE-13 (1971) de Jacques Godbout, où la musique joue un rôle primordial puisqu’il s’agit d’une comédie musicale, le premier film du genre au Québec. Sa collaboration avec Godbout, entamée avec YUL 871 (1966), se poursuivra avec un autre long métrage de fiction, La gammick (1974) et plusieurs documentaires, dont l’excellent Deux épisodes dans la vie d’Hubert Aquin (1979). Il travaille également avec le cinéaste et ingénieur du son Marcel Carrière pour les comédies Ok… Laliberté (1973) et Ti-Mine, Bernie pis la gang (1976). Puis il signe la musique du film Partis pour la gloire (1975), une fiction sur la conscription au Québec pendant la Deuxième Guerre mondiale réalisée par le cinéaste Clément Perron, scénariste de Mon oncle Antoine (1971). Dans les années 1980, François Dompierre est révélé au grand public. Il est l’auteur de la musique de plusieurs films à succès qui marqueront le cinéma québécois, un cinéma qui, de plus en plus, trouve son public en salle. Mentionnons Bonheur d’occasion (1983) de Claude Fournier, adapté du roman du même nom de Gabrielle Roy, Mario (1984) de Jean Beaudin, pour lequel le compositeur reçoit le Génie (prix Écrans canadiens) de la meilleure musique de film, Le matou (1985) également de Beaudin et pour lequel il se voit décerner le même honneur, et Le déclin de l’empire américain (1986) de Denys Arcand, immense succès populaire et critique. La collaboration avec Arcand se poursuivra d’ailleurs avec les films Jésus de Montréal (1989) et Stardom (2000). Dans les années 1990, il travaille sur des séries télé dont Cher Olivier (1997), pour laquelle il reçoit le prix Gémeaux de la meilleure musique. Il écrit également deux chansons thèmes de films, « L’homme idéal » (1996), interprétée par Marie Carmen sur des paroles de Luc Plamondon dans le film du même nom, et « Laura la belle », interprétée par Ginette Reno sur des paroles de Michel Tremblay pour le film C’t’à ton tour Laura Cadieux (1998), prix Génie pour la meilleure chanson d’un long métrage. Dans les années 2000, il se consacre surtout à son œuvre de concert. Il compose tout de même la musique des films L’Odyssée d’Alice Tremblay (2002) et La passion d’Augustine (2015), son tout dernier opus. Lauréat du grand prix de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) en 2008, Chevalier de l’Ordre national du Québec en 2013, Membre de l'Ordre du Canada l’année suivante, récipiendaire de plusieurs prix Félix et Génie, François Dompierre a signé la musique de plus d’une soixantaine de longs métrages de fiction, de documentaires et de séries télé. La sélection offerte témoigne de son passage à l’ONF.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Michèle Cournoyer et l'art de la métamorphose Michèle Cournoyer et l'art de la métamorphose Michèle Cournoyer et l'art de la métamorphose Michèle Cournoyer et l'art de la métamorphose
    Michèle Cournoyer et l'art de la métamorphose
    Lauréate d'un prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2017, Michèle Cournoyer signe une œuvre puissante, majoritairement en noir et blanc, qui aborde des thèmes difficiles avec finesse, minimalisme et un sens de l’humour singulier. Née en 1943 à Saint-Joseph-de-Sorel, Michèle Cournoyer fait des études en arts graphiques, en photographie et en cinéma d’animation. Dans les années 1970, elle réalise plusieurs courts métrages indépendants, dont des films-collages expérimentaux. Elle collabore aussi en tant que décoratrice, directrice artistique, costumière et scénariste à plusieurs films québécois, comme La mort d’un bûcheron (1973) de Gilles Carle et L’arrache-cœur (1979) de Mireille Dansereau. Lauréate, en 1989, du 9e concours Cinéaste recherché(e) du Studio animation et jeunesse du Programme français de l’ONF, elle signe La basse cour (1992), jeu cruel où la cour d’amour se révèle une basse-cour. Adepte de la technique de la rotoscopie, la cinéaste réalise ensuite Une artiste (1994) pour la prestigieuse série Droits au cœur. Inspiré par l’article 29 de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, ce film fait le portrait d’une fillette habitée par la musique. Dix ans après le début de sa carrière en animation, Michèle Cournoyer se tourne vers le traditionnel dessin sur papier. Elle réalise ainsi tous ses nouveaux films à l’encre noire ou sépia, dont Le chapeau (1999), exploration troublante sur les agressions sexuelles, Accordéon (2004), sur la relation obscure qu’entretient une femme avec la technologie, Robe de guerre (2008), sur une femme qui porte la guerre en elle, et Soif (2014), sur l’acte de boire sous toutes ses formes. Ce dernier court métrage confirme son énorme talent et sa maîtrise parfaite de l’art des métamorphoses. Dans la sélection qui suit, vous trouverez l’ensemble des films qu’elle a réalisés à l’ONF ainsi qu’une courte entrevue menée par Denys Desjardins pour la série 61 portraits vivants – Une histoire du cinéma.
  • Le jour le plus court Le jour le plus court Le jour le plus court Le jour le plus court
    Le jour le plus court
    Afin de souligner sa participation à l’événement Le jour le plus court – Fête du court métrage, l’ONF vous propose une sélection de très courts films tirés de sa collection. Voyez sept films en 9 min 28 s!
  • Tali et Obom : du cartoon à l’autofiction Tali et Obom : du cartoon à l’autofiction Tali et Obom : du cartoon à l’autofiction Tali et Obom : du cartoon à l’autofiction
    Tali et Obom : du cartoon à l’autofiction
    Tali et Obom : Du cartoon à l’autofiction La diversité des techniques et la multitude des approches de création définissent l’identité des studios d’animation de l’ONF. Issu de la tradition de l’animation sur celluloïd, le style cartoon continue d’être adopté par des artistes de l’ONF, dont deux grandes auteures aux univers singuliers, Tali et Obom. Lauréate du concours Cinéaste recherché(e) en 1994, Tali a abordé la question environnementale et celle de notre rapport à la nourriture dans ses deux premières œuvres, À l’ombre et La pirouette. Puis, elle puisera dans ses expériences personnelles pour pondre Chez madame poule et Histoires de bus, dernier opus dans lequel elle prête sa voir à son alter-ego, une sympathique chauffeuse de bus. L’autofiction fait également partie de la création d’Obom. Elle se raconte à la première personne dans Ici par ici qui relate avec tendresse l’enfance atypique de la cinéaste. Bédéiste reconnue, elle a adapté sa bande dessinée éponyme relatant la célèbre histoire de Kaspar Hauser. Sa signature graphique si personnelle lui a permis de revisiter de manière distinctive ce récit mystérieux. Julie Roy Productrice exécutive, Studio animation et jeunesse
  • André Melançon: un parcours d’exception marqué par l’enfance André Melançon: un parcours d’exception marqué par l’enfance André Melançon: un parcours d’exception marqué par l’enfance André Melançon: un parcours d’exception marqué par l’enfance
    André Melançon: un parcours d’exception marqué par l’enfance
    André Melançon nous a quittés le 23 août 2016. Le cinéaste a marqué toute une génération avec ses films autour de la thématique de l'enfance. Son film le plus connu est certes La guerre des tuques. Sorti en 1984, le premier opus de la série des Contes pour tous, écrit par Roger Cantin et Danyèle Patenaude, et qui met en scène deux bandes rivales de jeunes jouant à la guerre, connaîtra un immense succès. Hissé au rang de film culte au Québec, La guerre des tuques marquera toute une génération de jeunes et de moins jeunes. Qui ne se souvient pas de cette réplique savoureuse : « La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal! » Mais André Melançon, c’est beaucoup plus que ce film. Psychoéducateur de formation, il travaille d’abord à l’Institut de rééducation de Boscoville pendant cinq ans. Il y réalise d’ailleurs son premier documentaire, Le camp de Boscoville (1967), lors d’un atelier de cinéma qu’il a lui-même mis sur pied. Sa passion pour le cinéma prend vite le dessus sur son travail avec les jeunes. Au début des années 1970, il fait son entrée à l’ONF. Il écrit et réalise Des armes et les hommes (1973), un film sur la fascination des armes à feu où il entremêle habilement entrevues documentaires et éléments fictionnels. L’année suivante, le producteur Jacques Bobet lui propose un projet de film pour enfants. Bien que, de son propre aveu, il n’y connaisse rien, Melançon accepte de prendre en charge l’écriture du scénario et la réalisation. Il en écrira et réalisera finalement trois : Le violon de Gaston (1974), Les tacots (1974) et « Les Oreilles » mène l’enquête (1974). Ces trois films de la série Toulmonde parle français, destinée à l’apprentissage du français comme langue seconde, n’ont rien de didactique. Melançon sait créer des personnages attachants, raconter une histoire simple, drôle et bien ancrée dans le quotidien des jeunes. Il dirige habilement de jeunes comédiens sans expérience qui jouent avec naturel. Les films trouveront d’ailleurs leur public à la télévision francophone plutôt que dans les salles de classe anglophones. Ils marqueront aussi une étape importante dans la carrière du cinéaste. Désormais, qu’ils soient documentaires ou de fiction, ses films toucheront de près ou de loin à l’enfance. En 1978, il réalise Les vrais perdants, un documentaire exceptionnel où il met en lumière le phénomène des parents qui font par procuration vivre à leurs enfants leurs propres rêves, leurs propres ambitions. Melançon crée là un film percutant où il laisse la parole aux jeunes. Il reviendra plus tard sur le sujet avec L’âge de passion (2007), en retrouvant les enfants, devenus adultes, du film de 1978. Il réalise ensuite un long métrage de fiction, Comme les six doigts de la main (1978), et deux documentaires, La parole aux enfants (1980) et L’espace d’un été (1980). Durant les années 1980, il travaille surtout sur la série des Contes pour tous produite par Rock Demers. Après La guerre des tuques (1984), il réalise Bach et Bottine (1986), qui connaît également beaucoup de succès. Il écrit le scénario de La grenouille et la baleine (1988), de Jean-Claude Lord, et réalise Fierro, l’été des secrets (1989), tout en supervisant le doublage français de plusieurs films de la série tournés en anglais. En 1991, il délaisse le monde des enfants et tourne Rafales, l’histoire d’un vol à main armée qui dégénère pendant une tempête de neige. Durant cette période, il travaille surtout pour la télévision. Il réalise notamment Nénette (1991), un téléfilm, et deux séries, Cher Olivier (1997), dont il est aussi le scénariste, et Ces enfants d’ailleurs II (1998), tirée d’un roman d’Arlette Cousture. Dans les années 2000, il revient à son thème de prédilection. Tout juste avant de réaliser L’âge de passion (2007), dont nous avons brièvement parlé, il s’intéresse aux jeunes en difficulté qui fréquentent la maison fondée par le Dr Gilles Julien dans le documentaire Printemps fragiles (2005). En 2013, il tourne le documentaire Les trains de la vie, où il suit Kees Vanderheyden qui fait le tour des écoles primaires pour raconter aux jeunes les événements qui ont bouleversé sa jeunesse dans son pays d’origine, les Pays-Bas, durant l’occupation allemande. Une histoire de guerre et de paix racontée à hauteur d’enfant. Parallèlement à son travail de réalisateur et de scénariste, André Melançon poursuit une carrière d’acteur. Dès le début des années 1970, il se fait remarquer dans deux films de Clément Perron, Taureau (1973) et Partis pour la gloire (1975). Il tiendra plusieurs rôles dans près d’une vingtaine de films. Il s’intéresse aussi au théâtre. Il dirige pendant plusieurs années une équipe de la Ligue nationale d’improvisation (LNI), en plus de réaliser un télé-théâtre, Albertine en cinq temps (1999), d’après l’œuvre de Michel Tremblay. Affaibli par la maladie depuis quelques années, André Melançon poursuivait tout de même son travail de réalisateur et de scénariste. Il travaillait à la réalisation d’un court métrage de fiction et à l’écriture d’un scénario de long métrage. Lauréat du prix Hommage au Gala du cinéma québécois en 2015 et récipiendaire de l’Ordre national du Québec en 2013 pour sa contribution exceptionnelle au cinéma d’ici, André Melançon a écrit et réalisé plus d’une trentaine de films documentaires ou de fiction. La sélection offerte témoigne de son passage à l’ONF.
  • Patrice Bernier
    Patrice Bernier Les choix gagnants de Patrice Bernier pour une société plus inclusive
    Pour le Mois de l’histoire des Noirs, Patrice Bernier est fier d’agir à titre de curateur invité pour l’ONF et de présenter une sélection de ses trois films préférés issus de notre chaîne Lumière sur les oeuvres de réalisatrices et réalisateurs noirs.

    Voir les coups de cœur de la conservatrice invitée Carla Beauvais
  • Douglas Roche
    Douglas Roche La force de la paix (de 15 à 17 ans)
    L’éducation est le meilleur moyen de promouvoir la culture de la paix. Audacieux et divertissants, les films de cette sélection illustrent brillamment la nécessité de faire valoir le respect de toute vie, le refus de la violence, le partage et la préservation de la planète. To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : Un rêve étrange Si cette planète vous tient à cœur Scared Sacred Le pacifiste à la guerre : une guerre de conscience Retour à Dresden Uranium
  • Nicolas Renaud
    Nicolas Renaud Identités et territoires (de 15 à 17 ans)
    Dans les spectaculaires paysages du Canada, plusieurs identités culturelles se sont forgées en lien étroit avec le territoire. Qu’il s’agisse de la forêt, de la mer, du froid ou des rivières, ces films s’intéressent à l’influence de la nature sur le mode de vie, les connaissances, le langage et l’imaginaire. Les films de cette sélection comprennent : Au pays des jours sans fin Télesphore Légaré, garde-pêche La Nahanni Bûcherons de la Manouane Les voitures d’eau César et son canot d’écorce L’aviron qui nous mène – Solo élémentaire L’aviron qui nous mène – Double élémentaire L’aviron qui nous mène – Solo en eaux vives L’aviron qui nous mène – Double en eaux vives La bête lumineuse La conquête de l’Amérique I La conquête de l’Amérique II
  • Ariel Smith (nēhiyaw)
    Ariel Smith (nēhiyaw) La Journée du cinéma canadien
    À l’occasion de la neuvième Journée du cinéma canadien (JCC), j’ai eu plaisir à préparer, avec l’équipe de REEL CANADA, cette sélection de films autochtones créés pour l’ONF.

    Cette année, la JCC met en vedette les films des cinéastes inuits, métis et des Premières Nations du Canada. Ce programme comprend plusieurs titres de l’ONF que vous trouverez également sur la liste officielle des films de la JCC de REEL CANADA, de même qu’une sélection d’autres films de l’ONF réalisés par des cinéastes autochtones vivant au Québec, et un film franco-manitobain. Ces œuvres et les cinéastes qui les ont créées ont ouvert la voie à la génération actuelle de cinéastes autochtones. Ce sont de grands films à découvrir. La pierre de touche de la sélection est à mon avis Pluie de pierres à Whiskey Trench, d’Alanis Obomsawin, un regard sans compromis sur un jour sombre de notre histoire collective. Club Native , l’incontournable documentaire qu’a signé la cinéaste en 2008, figure également au programme. Ces titres démontrent également toute l’importance que revêt l’autonomie narrative pour les artistes multimédias autochtones. Lorsque les histoires autochtones sont racontées par des cinéastes autochtones, il en résulte une expression culturelle authentique et autodéterminée, et des histoires significatives qui captivent une diversité de publics. Bon visionnement !
  • Thomas Waugh, Ezra Winton, Michael Baker
    Thomas Waugh, Ezra Winton, Michael Baker Société nouvelle
    L'accès aux œuvres issues de Challenge for Change/Société nouvelle, la vénérable et controversée série documentaire de l'ONF, est difficile depuis des décennies. Grâce au lancement du livre Challenge for Change: Activist Documentary at the National Film Board of Canada et à la sélection en ligne sans cesse croissante, nous, les éditeurs de cet ouvrage, sommes ravis de présenter des œuvres comme The Ballad of Crowfoot, The Children of Fogo Island et VTR St-Jacques à la lumière d'écrits documentant leurs aspects artistiques et politiques.
  • Carla Beauvais
    Carla Beauvais Les coups de cœur de la fondation Dynastie catalyseur des talents des communautés noires
    Pour le Mois de l’histoire des Noirs, Carla Beauvais de la Fondation Dynastie est fière d’agir à titre de curatrice invitée pour l’ONF et de présenter une sélection de ses trois films préférés issus de notre chaîne Lumière sur les oeuvres de réalisatrices et réalisateurs noirs.

    Voir les coups de cœur du conservateur invité Patrice Bernier
  • La diversité culturelle (de 15 à 17 ans)
    La diversité culturelle (de 15 à 17 ans)
    Ces documentaires filmés entre les années 1960 et 2000 montrent l’évolution fascinante de la représentation des communautés ethnoculturelles en fonction des valeurs, des préoccupations et des technologies de chaque époque. Les films de cette sélection comprennent : Pâté chinois Zéro tolérance Oumar 9-1-1 Haïti (Québec) Xénofolies Village mosaïque – Côte-des-Neiges, Montréal Pour quelques arpents de neige Les Boat People 10 ans après Cousins germains
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Georges Dufaux, un homme engagé, un cinéaste prolifique
    Georges Dufaux, un homme engagé, un cinéaste prolifique
    Georges Dufaux est sans contredit un des piliers du cinéma québécois et canadien. Il laisse une œuvre imposante aussi riche que variée. Il a participé à plus de 130 films que ce soit comme directeur photo ou caméraman en plus de réaliser une quarantaine de documentaires. Entré à l’ONF en 1956 comme opérateur, il passe à la réalisation dès le début des années 1960. Il tourne avec Jacques Godbout plusieurs courts métrages documentaires destinés à la télévision, dont Pour quelques arpents de neige, un film sur des immigrants fraîchement arrivés au Canada. Dans les années 1970, il questionne nos choix sociaux dans le domaine de la santé en réalisant notamment Au bout de mon âge, un long métrage documentaire empreint d’une grande humanité. Au tout début des années 1980, Georges Dufaux braque sa caméra sur la Chine de l’après Révolution culturelle en signant la série Gui Daò – Sur la voie comprenant les titres Aller retour Beijing, Quelques chinoises nous ont dit et Une gare sur le Yangzi. En 1983, il décide de revenir sur sa série Les enfants des normes, une imposante chronique de huit films réalisée en 1979, où il proposait une réflexion sur les enjeux de l’éducation. Il tourne alors Les enfants des normes – Post-scriptum. Ce film renoue avec quelques-uns des personnages aperçus dans la série et s’attarde à montrer ce qu’ils sont devenus. Les six films de cette sélection sont représentatifs de la filmographie du cinéaste, mais n’en constituent toutefois qu’une infime partie. Il faut rappeler qu’en plus de quarante ans de carrière à l’ONF, Georges Dufaux aura réalisé pas moins de 32 documentaires! Une œuvre colossale que nous vous invitons à découvrir!
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Sélection Werner Nold Sélection Werner Nold Sélection Werner Nold Sélection Werner Nold
    Sélection Werner Nold
    Récipiendaire du prix Albert-Tessier en 2010, la distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du cinéma, membre de l'Ordre du Canada (1984) et chevalier de l'Ordre national du Québec, Werner Nold aura mené une carrière exceptionnelle à l'ONF, pendant plus de 35 ans! Afin de lui rendre hommage, nous avons préparé une sélection de films de l'ONF sur lesquels il a travaillé à titre de monteur. Découvrez le grand talent d'un artiste d'origine suisse, qui a déménagé au Canada à l'âge de 22 ans afin de travailler avec certains des meilleurs cinéastes canadiens : Michel Brault, Claude Jutra, Gilles Carle et plusieurs autres.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois
    François Dompierre, Prix Hommage 2016 du Gala du cinéma québécois
    Ce dimanche, le Gala du cinéma québécois remettra son Prix Hommage au musicien, compositeur et chef d’orchestre François Dompierre. Une reconnaissance amplement méritée pour un homme dont la musique aura marqué le paysage culturel québécois, l’imaginaire du grand public et inspirée nombre de compositeurs et musiciens de l’industrie. Depuis sa sortie du Conservatoire de musique de Montréal en 1963, la musique de François Dompierre se fait entendre au cinéma, à la télévision, à la radio et dans les salles de concert. Sa production est colossale, diversifiée, populaire, au sens noble du terme. Des chansons, des compositions pour le répertoire classique, des jingles publicitaires et surtout des musiques de films constituent son œuvre. En 1965, il écrit la musique du premier long métrage de fiction de Jean-Claude Lord, Délivrez-nous du mal, sorti en 1969. En 1970, il compose celle des chansons de la comédie musicale de Michel Tremblay, Demain matin Montréal m’attend, qui sera reprise en 1995. Par la suite, il travaille surtout à l’ONF, où il compose la trame sonore de plusieurs longs métrages de fiction, dont IXE-13 (1971) de Jacques Godbout, où la musique joue un rôle primordial puisqu’il s’agit d’une comédie musicale, le premier film du genre au Québec. Sa collaboration avec Godbout, entamée avec YUL 871 (1966), se poursuivra avec un autre long métrage de fiction, La gammick (1974) et plusieurs documentaires, dont l’excellent Deux épisodes dans la vie d’Hubert Aquin (1979). Il travaille également avec le cinéaste et ingénieur du son Marcel Carrière pour les comédies Ok… Laliberté (1973) et Ti-Mine, Bernie pis la gang (1976). Puis il signe la musique du film Partis pour la gloire (1975), une fiction sur la conscription au Québec pendant la Deuxième Guerre mondiale réalisée par le cinéaste Clément Perron, scénariste de Mon oncle Antoine (1971). Dans les années 1980, François Dompierre est révélé au grand public. Il est l’auteur de la musique de plusieurs films à succès qui marqueront le cinéma québécois, un cinéma qui, de plus en plus, trouve son public en salle. Mentionnons Bonheur d’occasion (1983) de Claude Fournier, adapté du roman du même nom de Gabrielle Roy, Mario (1984) de Jean Beaudin, pour lequel le compositeur reçoit le Génie (prix Écrans canadiens) de la meilleure musique de film, Le matou (1985) également de Beaudin et pour lequel il se voit décerner le même honneur, et Le déclin de l’empire américain (1986) de Denys Arcand, immense succès populaire et critique. La collaboration avec Arcand se poursuivra d’ailleurs avec les films Jésus de Montréal (1989) et Stardom (2000). Dans les années 1990, il travaille sur des séries télé dont Cher Olivier (1997), pour laquelle il reçoit le prix Gémeaux de la meilleure musique. Il écrit également deux chansons thèmes de films, « L’homme idéal » (1996), interprétée par Marie Carmen sur des paroles de Luc Plamondon dans le film du même nom, et « Laura la belle », interprétée par Ginette Reno sur des paroles de Michel Tremblay pour le film C’t’à ton tour Laura Cadieux (1998), prix Génie pour la meilleure chanson d’un long métrage. Dans les années 2000, il se consacre surtout à son œuvre de concert. Il compose tout de même la musique des films L’Odyssée d’Alice Tremblay (2002) et La passion d’Augustine (2015), son tout dernier opus. Lauréat du grand prix de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) en 2008, Chevalier de l’Ordre national du Québec en 2013, Membre de l'Ordre du Canada l’année suivante, récipiendaire de plusieurs prix Félix et Génie, François Dompierre a signé la musique de plus d’une soixantaine de longs métrages de fiction, de documentaires et de séries télé. La sélection offerte témoigne de son passage à l’ONF.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017) Grant Munro O.C. (1923-2017)
    Grant Munro O.C. (1923-2017)
    C’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris le décès de Grant Munro, pionnier de l’animation à l’ONF. Grant Munro naît en 1923. Adolescent, il démontre des talents de sculpteur et de créateur de folioscopes. Il fait ses études à la Musgrove School of Art et à la Winnipeg School of Art, et il obtient un diplôme spécialisé de l’Ontario College of Art en 1944. Son professeur, le peintre Franklin Carmichael – qui appartient au célèbre Groupe des Sept – arrange des entrevues entre Norman McLaren qui cherche à pourvoir un poste au studio d’animation de l’Office national du film et les étudiants de sa classe. Munro est embauché et côtoie George Dunning et René Jodoin, qui connaîtront tous deux une prestigieuse carrière en animation. S’imposant rapidement comme un talentueux animateur de papiers découpés, Munro collabore à un certain nombre de courts métrages musicaux, notamment The Three Blind Mice (1945), avec Dunning et un autre débutant, Bob Verrall. Peu après, Jodoin et Munro quittent l’ONF pour le Mexique, où ils ont bon espoir de réaliser des films et de poursuivre leur recherche artistique. Quand leurs espoirs sont déçus, ils retournent à Ottawa, et Munro travaille à la création de films fixes chez Crawley Films. En 1951, il revient à l’ONF, où il réalise des films d’animation éducatifs et sert de protagoniste à McLaren dans un film en pixillation qui finira par remporter un Oscar, Voisins/Neighbours (1952). Ce court métrage est devenu sans contredit le film de l’ONF le plus célèbre de tous les temps. En 1987, on évaluera à plus de 77 000 le nombre de projections du film dans les cinémas de la planète. À la fin des années 1950, Munro quitte de nouveau l’ONF pour poursuivre sa carrière d’animateur en Angleterre. Pendant trois ans, sous la direction de Dunning (futur réalisateur de Yellow Submarine), il collabore à des dessins animés pour la télévision. Puis il réintègre les rangs de l’ONF en 1961. Il travaille alors à My Financial Career (Ma carrière financière), une interprétation humoristique de la nouvelle de Stephen Leacock, réalisé par Gerald Potterton (1962). Le film est mis en nomination aux Oscars, tout comme Christmas Cracker (Caprice de Noël) (1963), co-réalisé par Norman McLaren, Munro, Jeff Hale et Gerald Potterton. McLaren et Munro signeront aussi Canon en 1964. En 1966, Munro créera aussi le « film à trucages » Toys (Jouets) et, en 1970, le film antitabagisme Ashes of Doom, dans lequel il interprète une fois de plus le personnage principal. De 1976 à 1978, il collabore de nouveau avec McLaren à la série en cinq épisodes Animated Motion (Le mouvement image par image), qui constitue une initiation aux techniques de base de l’animation. Il réalisera aussi plusieurs documentaires, dont Boo Hoo (1975) et See You in the Funny Papers (1983). Munro prend sa retraite de l’ONF en 1988 et il est nommé officier de l’Ordre du Canada en 2008.
    Une sélection de Albert Ohayon
  • Souvenirs de la Première Guerre mondiale (de 12 à 14 ans)
    Souvenirs de la Première Guerre mondiale (de 12 à 14 ans)
    Une série de douze documentaires portant sur l'horrible conflit qui a déchiré le monde entre 1914 et 1918. To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : Entre les lignes La guerre de John McCrae - Dans les champs des Flandres La tranchée Paris 1919 Champs d'honneur Écrasement d'avion L'avancée des Canadiens près de Cambrai 2 La bataille d'Arras 3
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Le cinéma direct à l’ONF ou la consolidation de l’équipe française
    Le cinéma direct à l’ONF ou la consolidation de l’équipe française
    L’aventure extraordinaire du cinéma direct commence presque simultanément dans trois pays : les États-Unis, la France et le Canada. Ici, c’est à l’ONF qu’elle prend son envol et elle est étroitement liée à l’histoire de l’équipe française. En effet, c’est avec cette nouvelle façon de faire du documentaire que les créateurs francophones vont, au début des années 1960, prendre leur place au sein de l’ONF et donner au cinéma canadien-français son identité. Dans les années 1940 et 1950, les francophones sont peu nombreux, éparpillés dans différents studios, à peine reconnus et tenus de rédiger leurs scénarios en anglais. Mais voilà qu’à la fin des années 1950, la production de films en français s’intensifie, de nouvelles méthodes et techniques de tournage s’élaborent et une équipe de cinéastes et de producteurs se consolide avec la création d’un studio où, pour la première fois, tout se déroule en français. Ces créateurs veulent rompre avec la manière traditionnelle de faire du documentaire. Alors que les films sont tournés avec des caméras lourdes et peu mobiles, un matériel sonore imposant et un éclairage sophistiqué, les cinéastes de l’équipe française tournent avec l’éclairage ambiant, des caméras légères qu’on porte à l’épaule et un magnétophone portatif capable de capter le son en direct et en simultané avec l’image. Ils redonnent la parole aux gens qu’ils filment en laissant tomber la narration et les entrevues préparées à l’avance. L’utilisation de grosses équipes de tournage, où chacun est confiné à un rôle précis est aussi abandonnée au profit d’équipes restreintes et plus polyvalentes. Fini les scénarios et les tournages où chaque détail est prévu à l’avance! Il s’agit de se donner un maximum de liberté afin de saisir la réalité telle qu’elle se présente. Que ce soit dans des courts métrages d’expérimentation ou dans des œuvres plus accomplies, les cinéastes du direct vont toujours privilégier un contact plus spontané avec la réalité, montrer les gens et les événements tels qu’ils sont, sans chercher à les embellir ni à leur imposer un discours.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Fernand Dansereau, pionnier de la production française
    Fernand Dansereau, pionnier de la production française
    Reporter, scénariste, réalisateur, producteur et responsable de la production française, Fernand Dansereau exercera à l’ONF à peu près tous les métiers du cinéma. Entre 1955 et 1969, il réalisera et produira pas moins de 80 films! Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est qu’au cours de cette carrière prolifique il fera figure de pionnier à plusieurs reprises. Dès son arrivée, en 1955, il collabore, à titre de reporter, au film Les Canadiens français dans l’Ouest. Plus près du reportage que du documentaire, ce film fait partie de l’une des toutes premières séries de l’ONF tournées pour la télévision de Radio-Canada. À la fin des années 1950, Fernand Dansereau est fortement engagé dans la création d’une nouvelle série pour la télévision, Panoramique, qui change complètement la production de films pour le petit écran. Alors que les séries précédentes mêlent documentaires et courts métrages de fiction de moins d’une heure et n’ont pas de ligne directrice claire, Panoramique présente des fictions de plusieurs épisodes de 30 minutes et propose une réflexion sur quelques aspects de l’histoire sociale du Québec. De plus, c’est la première fois qu’une série est entièrement créée par l’équipe française et réalisée spécifiquement pour les téléspectateurs francophones du Québec. Dans le cadre de cette série, Fernand Dansereau scénarise, notamment, Les mains nettes, un film en quatre épisodes sur le monde des employés de bureau et réalise Pays neuf, l’histoire d’un Canadien français bien décidé à faire fortune dans l’exploitation minière. Au tournant des années 1960, Fernand Dansereau devient producteur. C’est autour de lui que se consolide l’équipe française qui révolutionnera la façon de faire du documentaire en contribuant à l’avènement et à l’épanouissement du cinéma direct. En 1962, il devient responsable de la production française et par le fait même premier producteur francophone ayant pour mandat d’approuver seul les scénarios et les montages des films en français. Durant cette période, Fernand Dansereau est le producteur de cinéastes chevronnés et de films qui marqueront la cinématographie d’ici. Il produit, notamment, Golden Gloves de Gilles Groulx, À Saint-Henri le cinq septembre, une œuvre collective de l’équipe française, Champlain de Denys Arcand et Pour la suite du monde de Pierre Perrault et Michel Brault. En 1965, après des années fastes comme producteur, Fernand Dansereau réalise Le festin des morts, un film évoquant les relations entre prêtres jésuites et Amérindiens hurons dans la Nouvelle-France de 1638. De facture classique, cette production n’en constitue pas moins un des premiers longs métrages de fiction tournés en français à l’ONF. Mentionnons aussi, au passage, le très beau Ça n’est pas le temps des romans, un court métrage de fiction, écrit et réalisé par Dansereau, sur le quotidien d’une femme dans la mi-trentaine. Le milieu des années 1960 est aussi marqué par l’avènement d’un cinéma qui se veut porteur de changements sociaux. Là encore, Fernand Dansereau fait office de pionnier en créant le Groupe de recherches sociales. Les préoccupations du Groupe rejoindront celles du programme Société nouvelle, créé quelques années plus tard. Saint-Jérôme est l’exemple type du film d’action sociale tourné à cette époque. En 1969, Fernand Dansereau quitte l’ONF afin de poursuivre une carrière de cinéaste et de scénariste dans le privé. Il y reviendra au début des années 2000, le temps de deux longs métrages documentaires: Quelques raisons d’espérer, un film fascinant sur la vie et l’œuvre de l’écologiste Pierre Dansereau, et Les porteurs d'espoir, sur les élèves d'une classe de 6e année, qui poursuivent un projet d'embellissement d'un parc situé à proximité de leur école.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Marcel Carrière, récipiendaire du prix Albert-Tessier 2011 Marcel Carrière, récipiendaire du prix Albert-Tessier 2011 Marcel Carrière, récipiendaire du prix Albert-Tessier 2011 Marcel Carrière, récipiendaire du prix Albert-Tessier 2011
    Marcel Carrière, récipiendaire du prix Albert-Tessier 2011
    Le 8 novembre 2011, Marcel Carrière a reçu le prix Albert-Tessier, soit la plus haute distinction cinématographique québécoise. Ce prix couronne l’ensemble de sa carrière et atteste la richesse de sa contribution au cinéma d’ici. Réalisateur, preneur et ingénieur du son, administrateur, il aura mené une carrière exceptionnelle à l’ONF pendant près de 40 ans. Son nom figure au générique de plus d’une centaine de films, dont plusieurs ont marqué le cinéma québécois, comme Les raquetteurs (1958), La lutte (1961), Pour la suite du monde (1962), Le chat dans le sac (1964), pour ne nommer que ces quelques titres. Technicien polyvalent, inventif, créatif, toujours à l’avant-garde des innovations techniques et artistiques, documentariste chevronné, sensible aux questions sociales, cinéaste de fiction, la contribution de Marcel Carrière au cinéma d’ici est inestimable. L’occasion est belle aujourd’hui, avec l’annonce de cette remise de prix, de revenir sur quelques moments forts de sa carrière à l’ONF et de vous offrir une sélection de films auxquels il a participé. Ses débuts Marcel Carrière est né à Bouchette, dans la Vallée-de-la-Gatineau, en 1935. Il débute sa carrière à l’ONF en 1956, alors que l’organisme vient tout juste de s’installer à Montréal. Il s’intègre rapidement à l’équipe française ; équipe dont il contribuera largement à l’émergence à la fin des années 1950, et à la consolidation, dans les années 1960. Tout au long de ses années, il en sera l’un des piliers, avec les Claude Jutra, Michel Brault, Gilles Groulx, Pierre Perrault et Fernand Dansereau. Il travaille d’abord, à titre de preneur de son, sur les grandes séries de films pour la télévision, Passe-partout et Panoramique. Mentionnons au passage Chantons maintenant (1956) de Claude Jutra, La communauté juive de Montréal (1956) de Fernand Dansereau, pour la première série, et Les mains nettes (1958) et Pays neuf, respectivement de Jutra et Dansereau, pour la seconde. Ces deux séries sont l’occasion pour Marcel Carrière et les autres membres de l’équipe française de développer une méthode de travail, de créer un esprit de corps et d’expérimenter de nouvelles techniques de tournage. Un nouveau cinéma En 1958, il collabore à un court film, presque clandestin, réalisé par Michel Brault et Gilles Groulx, Les raquetteurs. C’est à l’occasion de ce film qu’il réalise, ce qui deviendra la première prise de son direct et synchrone avec la caméra (la fameuse scène de la remise des clés de la ville) ; ce qui à l’époque constitue une innovation majeure. Ce film marquera désormais la marche à suivre pour Marcel Carrière et les membres de l’équipe française, et pavera la voie à une nouvelle façon de faire du cinéma, ce que l’on appellera plus tard le cinéma direct. Dès lors, la contribution de Marcel Carrière aux expérimentations des cinéastes du direct devient essentielle. Technicien sachant s’adapter à tout genre de situation, bricoleur, inventif, il collabore, autant avec les francophones que les anglophones, aux films les plus marquants de ce nouveau type de cinéma. Mentionnons Jour de juin (1959), La lutte (1961), dont il est coréalisateur, À Saint-Henri le cinq septembre (1962), Adultes avec réserve… Boulevard Saint-Laurent (1962), Québec – USA ou l’invasion pacifique (1962), Lonely Boy (1962), Un jeu si simple (1964), 60 cycles (1965) et Stravinsky (1966). Trois grands films C’est avec trois grands films, chef-d’œuvre de notre cinématographie, qu’il fait définitivement sa marque. Mentionnons son immense contribution au long métrage documentaire Pour la suite du monde (1962), où, en véritable pionnier, il a su repousser les limites techniques pour saisir la parole des habitants de l’Île-aux-Coudres, personnages éloquents et magnifiques du film. Il collabore également à Le chat dans le sac (1964) de Gilles Groulx, un long métrage de fiction tournée à la manière du direct, et à À tout prendre (1964) de Claude Jutra, réalisé à l’extérieur de l’ONF, film avec lequel le cinéma québécois fait son entrée sur la scène international. Un cinéaste Au milieu des années 1960, Marcel Carrière laisse de côté la prise de son afin de se consacrer à la réalisation en solo – il avait coréalisé quelques films auparavant. Son premier film, empreint de l’esprit du direct, Villeneuve, peintre-barbier (1964), dépeint avec humour et justesse le portrait d’un barbier de Chicoutimi, peintre naïf à ses heures. Cet humour, jamais méchant, toujours fait en complicité avec les gens qu’il filme, Marcel Carrière en fera sa marque de commerce, autant en documentaire qu’en fiction. Mentionnons Avec tambours et trompettes (1968), un documentaire sur les zouaves pontificaux, et les deux longs métrages de fiction Ok… Laliberté (1973), dont il est aussi le coscénariste, et Ti-Mine, Bernie pis la gang (1976). Il s’attaque aussi à des sujets plus sérieux. Nous pensons à Chez nous, c’est nous (1972) sur la fermeture de paroisses gaspésiennes au début des années 1970, tourné dans le cadre du programme Société nouvelle, alors que le cinéma documentaire veut être un instrument de changements sociaux. Il tourne également un autre film dans le cadre de ce programme, De grâce et d’embarras (1979), qui sera son dernier film, sur les habitants de deux petites îles au large de Sorel, qui voient leur existence bouleversée par l’arrivée de citadins. Il est un des premiers occidentaux à tourner en Chine depuis la Révolution culturelle avec Images de Chine (1974). Il s’attaque aussi à des sujets à caractère historique, avec deux films de fiction : Saint-Denis dans le temps… (1969), un long métrage sur la bataille victorieuse de Saint-Denis, menée par les Patriotes contre les Anglais, et La bataille de la Châteauguay (1978), un court métrage qui raconte un épisode des guerres coloniales en Amérique du Nord. En 1976, il est de la grande aventure, à titre de coréalisateur avec Jean Beaudin, Georges Dufaux et Jean-Claude Labrecque, de Jeux de la XXIe Olympiades, un film sur les Jeux olympiques de Montréal. En 1978, Marcel Carrière devient directeur du Comité du programme français. Sa créativité s’est aussi déployée comme directeur des services techniques et artistiques, où il a su maintenir les activités de production et la recherche à la fine pointe de la technologie, dans des rapports constants avec le milieu cinématographique québécois. Après sa retraite, en 1994, il continue d’apporter sa contribution au milieu culturel, en participant entre autres à la création de l’Institut national de l’image et du son (INIS) et de la Phonothèque québécoise.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Tahani Rached, une cinéaste engagée Tahani Rached, une cinéaste engagée Tahani Rached, une cinéaste engagée Tahani Rached, une cinéaste engagée
    Tahani Rached, une cinéaste engagée
    Profitant de son passage à Montréal, la Cinémathèque québécoise propose, jusqu'au 9 septembre 2018, une rétrospective de l'oeuvre de la documentariste Tahani Rached. La cinéaste d’origine égyptienne a travaillé à l’ONF pendant plus de vingt ans et réalisé 11 films. C’est l’occasion de revenir quelque peu sur sa brillante carrière et de proposer une sélection de ces films.

    La découverte du cinéma
    Tahani Rached est née au Caire, en Égypte. En 1966, elle quitte son pays natal et s’installe au Québec. Voulant devenir peintre, elle s’inscrit à l’École des beaux-arts de Montréal. Mais très rapidement, la perspective d’une vie retirée du monde la rebute. Elle voit que les choses bougent autour d’elle, et elle veut y participer. Elle fait de l’animation sociale dans des quartiers ouvriers de Montréal, mais le côté artistique de sa personnalité ne peut s’exprimer. Elle a envie de faire quelque chose qui touche à l’art, à la création, et qui en même temps véhicule un message. Elle découvre que le cinéma s’avère le moyen d’expression idéal pour elle.

    Les débuts
    De 1972 à 1980, elle réalise, notamment, des vidéos pour des organismes de coopération internationale, un premier long métrage documentaire sur les immigrants au Québec, Les voleurs de job, et des émissions de télévision sur la communauté arabe du Québec. En 1981, elle est embauchée à l’ONF comme cinéaste permanente. Son premier film, La phonie furieuse (1982), un court métrage de fiction fantaisiste sur le phénomène du « walkman » et la tendance qu’ont les gens à s’isoler du monde extérieur, prépare le terrain pour les films à venir. La cinéaste n’a pas l’intention de se replier sur elle-même ni d’amener le spectateur à s’isoler du monde.

    Regard vers l’étranger
    Dans ses films suivants, elle s’emploiera à faire connaître les problèmes du tiers-monde, de ses habitants et de ses émigrants. Beyrouth! « À défaut d’être mort » (1983) montre les conditions dans lesquelles vivent des rescapés libanais dans des camps de réfugiés de Beyrouth, après le conflit avec Israël. Haïti, Québec (1985) dresse le portrait d’émigrés haïtiens au prise avec l’exclusion et le racisme. Elle tourne deux films dans une Haïti chaotique post-duvaliériste, Bam Pay A! Rends-moi mon pays (1986) et Haïti, Nous là! Nou la! (1987). Dans Quatre femmes d’Égypte (1997), elle donne la parole à quatre femmes engagées dans les luttes sociales de leur pays; un plaidoyer pour la tolérance, l’amitié et l’engagement social. Soraida, une femme de Palestine (2004) raconte la vie d’une femme à Ramallah, en plein territoire occupé.

    Les gens d’ici
    Mais Tahani Rached ne tourne pas uniquement à l’étranger. Elle s’intéresse aussi aux enjeux sociaux de sa terre d’adoption et aux laissés pour compte d’ici. Au chic Resto Pop (1990) dresse un portrait chaleureux et attachant d’un restaurant populaire du quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal et des gens qui y travaillent. Un film tout en musique et en chanson qui renouvelle le documentaire social. Médecins de cœur (1993) soulève des questions éthiques quant au traitement du sida et s’interroge sur les rapports entre les médecins et les personnes atteintes. Urgence! Deuxième souffle (1999) suit les tribulations d’un groupe d’infirmières d’une urgence de Montréal. À travers chants (2001) témoigne de la solidarité et de la détermination de gens qui font œuvre commune, celle de chanter dans la chorale de l’Ensemble vocal d’Outremont.

    Tahani Rached quitte l’ONF en 2004 et poursuit sa carrière de cinéaste en Égypte. En plus de trente ans de carrière, elle n’a eu de cesse de dénoncer les injustices, la misère et la souffrance. Marc St-Pierre
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Films pour l'Halloween (de 12 à 14 ans) Films pour l'Halloween (de 12 à 14 ans) Films pour l'Halloween (de 12 à 14 ans) Films pour l'Halloween (de 12 à 14 ans)
    Films pour l'Halloween (de 12 à 14 ans)
    Pour la fête de l'Halloween, nous avons rassemblé quelques films qui vous donneront la trouille! Sortez les bonbons et fermez les lumières... Quoi qu'il est peut-être préférable de les laisser allumées! To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : L'étranger Madame Tutli-Putli Les ramoneurs cérébraux Hothouse 5 - Batmilk Révérence Au pays des têtes Un conte soufi Le temps des bûchers L'Halloween et le vieux Harold L'arbre mort Isabelle au bois dormant Un conte de fées : Cendrillon L'appel du monstre Bydlo Hothouse 8 - Le visiteur Le sujet
  • Dites-le haut et fort! (de 12 à 14 ans) Dites-le haut et fort! (de 12 à 14 ans) Dites-le haut et fort! (de 12 à 14 ans) Dites-le haut et fort! (de 12 à 14 ans)
    Dites-le haut et fort! (de 12 à 14 ans)
    Bien que la vie en société soit, par sa nature même, une expérience collective, les plus brillantes idées naissent souvent dans l'esprit de personnes individuelles inspirées. En effet, nous devons beaucoup de nos acquis sociaux à de grands orateurs au franc parler qui croyaient que la majorité pouvait bénéficier de leur point de vue unique, s'il était écouté et mis en application. To watch this playlist in English, click here. Les films de cette sélection comprennent : L'Acadie, l'Acadie?!? Un homme de parole La liberté en colère On a tué l'Enfant-Jésus 24 heures ou plus Zéro tolérance Au nom de la mère et du fils Bacon, le film Pas de pays sans paysans Âme noire Québec : Duplessis et après... Les événements d'octobre 1970 Les héritiers du mouton noir Le confort et l'indifférence Les champions : le dernier combat Discours de bienvenue de Norman McLaren «E» L'invasion des crustacés de l'espace La nuit de la poésie 27 mars 1970 Wow
  • Aide aux cinéastes émergents Aide aux cinéastes émergents Aide aux cinéastes émergents Aide aux cinéastes émergents
    Aide aux cinéastes émergents
    Célébrez le 40e anniversaire du programme d’Aide au cinéaste indépendant (ACIC) avec cette sélection de films ayant reçu le soutien technique du Programme français de l’ONF en cours de production ou de postproduction.

    L’ACIC offre une aide d’appoint à la production de films particulièrement innovateurs sur le plan de la forme ou du contenu, et dont l’existence pourrait être autrement compromise.
  • Pierre Hébert - L’alpiniste au sommet de la modernité Pierre Hébert - L’alpiniste au sommet de la modernité Pierre Hébert - L’alpiniste au sommet de la modernité Pierre Hébert - L’alpiniste au sommet de la modernité
    Pierre Hébert - L’alpiniste au sommet de la modernité
    Depuis 1962, Pierre Hébert évolue à la crête de la modernité, signant des films qui le situent dans le prolongement de Norman McLaren et de Len Lye. Artiste au tempérament indépendant, il évolue à la fois dans les cercles du cinéma d’animation, dans ceux de la nouvelle danse et ceux de la musique actuelle. Hébert est l’un des rares cinéastes d’animation à se mesurer sans cesse au réel et à l’actualité. Des premiers courts métrages expérimentaux explorant la perception (Op Hop - Hop Op) au long métrage La plante humaine, en passant par les films politiquement engagés (Entre chiens et loup; Souvenirs de guerre) et les expériences multidisciplinaires (Étienne et Sara; La lettre d’amour), l’œuvre d’Hébert s’impose, contemporaine et provocante. La cohérence de son travail demeure toutefois par-delà les périodes qui jalonnent sa trajectoire : l’urgence et l’indignation de Souvenirs de guerre se retrouvent dans La plante humaine, l’audace formelle marque l’ensemble de sa filmographie, tout comme le métissage qui est une constante de sa démarche. Toute son œuvre porte la signature d’un grand artiste. Rassemblés à l’occasion du Festival international du film d’animation d’Annecy 2014, les cinq films qui composent le programme en ligne consacré à Pierre Hébert offrent un aperçu de son parcours à l’Office national du film du Canada, entre 1965 et 1999. Marcel Jean, délégué artistique Festival international du film d’animation d’Annecy
  • Maurice Blackburn Maurice Blackburn Maurice Blackburn Maurice Blackburn
    Maurice Blackburn
    En 2014, le centenaire de naissance du compositeur et concepteur sonore Maurice Blackburn vient rappeler à notre mémoire l’œuvre exceptionnelle de cet artiste qui aura marqué le monde de la musique symphonique, lyrique et cinématographique au Québec et à l’extérieur du Canada. Fils d'un représentant de commerce de descendance écossaise et d’une mère canadienne-française, Maurice Blackburn naît le 22 mai 1914 dans le faubourg Saint-Roch de la basse-ville de Québec. Il étudie la composition à l'Université Laval de Québec, puis en 1938, il obtient un des « prix Jean-Lallemand » pour sa suite pour orchestre, Les petites rues du Vieux-Québec. En 1939, il décroche une bourse du gouvernement du Québec pour aller étudier à Paris. La guerre l'en empêchant, il est réorienté vers le New England Conservatory de Boston, pour deux ans. En 1940, il suit les conférences que donne alors Stravinsky à l'Université Harvard. En 1941, l'Office national du film du Canada lui donne sa chance. À la demande de l’ethnologue et scénariste Marius Barbeau, il compose la musique du film Maple Sugar Time (Le temps des sucres). Son talent reconnu par l’ONF, Maurice Blackburn devient employé permanent et il quitte le Québec pour les studios d'Ottawa où il sera attitré à la musique et au montage sonore. En 1943, le jour de son anniversaire de naissance, il épouse l'écrivaine et scénariste Marthe Morisset, résidente de Québec. Cinq ans plus tard naît leur fille unique, Esther, qui viendra ajouter sa plume d'écrivaine de science-fiction aux talents multiples de sa famille. Dans les décennies 1940 et 1950, Blackburn obtiendra deux autres bourses d’études pour Paris, l'une du gouvernement du Québec et l'autre de la Société royale du Canada. En 1968-1969, le Conseil des arts du Canada lui donne une bourse de création pour compléter son film Ciné-crime. Il compte commencer Verbération à partir de l'œuvre poétique de l'écrivaine Anne Hébert. Dans l'œuvre électroacoustique terminée en 1970, l'on y entend les voix de Monique Mercure et Jean Perraud. Même si Maurice Blackburn est davantage connu comme compositeur de musique de films de l'ONF, dans les trois genres, animation, documentaire et fiction, il dirige ou fait diriger la plupart de ses œuvres symphoniques et lyriques à la radio et à la télévision de Radio-Canada. Entre les années 1938 et 1980, il compose plus de 70 œuvres, dont deux opéras bouffe. En 1956, l’ONF déménage à Montréal. Blackburn sera le seul compositeur au Québec et au Canada à avoir exercé sa carrière au cinéma du début jusqu'à sa retraite, soit de 1942 à 1979. Maurice Blackburn, très sollicité de son vivant par les journalistes, est considéré comme l’un des plus importants compositeurs de musique de film du Québec et du Canada : plus de 414 titres sont répertoriés à la SOCAN. Pensons à Ti-Coq, à Mourir à tue-tête, au Festin des Morts, À tout prendre (Claude Jutra) et à la plupart des films réalisés par la productrice et scénariste Anne Claire Poirier à l'ONF. Divers événements sont organisés à Québec, Trois-Rivières et Montréal pour célébrer son centenaire qui coïncide avec le 75e anniversaire de l’ONF. Des activités déjà programmées se déroulent présentement ou sont en voie de l’être au Centre de musique canadienne, à Radio-Canada, à lʼONF, à la Société québécoise de recherche en musique, à la Cinémathèque québécoise de Montréal, au Musée de la civilisation de Québec, à lʼhôtel de ville de Québec, à l’Orchestre symphonique de Québec, de même qu’au Ciné Campus de Trois-Rivières. L’Orchestre et les Petits Chanteurs de Trois-Rivières ont déjà marqué le pas et l’Ensemble Vocal s’apprête à le faire à l’automne à l’instar d’un certain nombre de revues et journaux. En 1983, après avoir obtenu plusieurs bourses, gagné divers concours et réalisé sa dernière trame sonore pour le film dʼanimation Narcisse en collaboration avec lʼanimateur Norman McLaren, Maurice Blackburn reçoit le prix Albert-Tessier du gouvernement du Québec. Il meurt à l’Hôtel-Dieu de Montréal le 29 mars 1988.
  • René Jodoin (1920-2015) René Jodoin (1920-2015) René Jodoin (1920-2015) René Jodoin (1920-2015)
    René Jodoin (1920-2015)
    C’est avec regret que nous apprenions le 22 janvier 2015 la disparition d’une grande figure de l’ONF : le producteur, animateur et réalisateur René Jodoin. Né à Hull le 30 décembre 1920, René Jodoin obtient son diplôme de l’École des beaux-arts en 1943. Recruté par le cinéaste Norman McLaren, il se joint à la première équipe d’animation de l’Office national du film la même année. C’est McLaren qui lui apprend le métier. Cette rencontre est déterminante pour Jodoin et marque en profondeur sa conception du cinéma d’animation. Tout comme son mentor, il défendra une approche artisanale, misant à la fois sur l'expérimentation, l'innovation et le didactisme. Il coréalise d’ailleurs deux films avec lui, Alouette (1944) et Sphères (1969). En 1949, après avoir assumé les fonctions de réalisateur et de producteur délégué, il quitte l’ONF pour travailler dans l’industrie privée, mais y revient dès 1954. On lui confie alors la responsabilité d’animer des films de commandites destinés à la Défense nationale. C’est à cette époque qu’il réalise Comment fonctionne le moteur à jet (1959), un petit bijou d’ingéniosité sur le plan didactique. En 1963, il devient directeur du programme de films scientifiques. L’année suivante, l’ONF crée une section française autonome, qui jusque-là dépendait entièrement, tant au niveau budgétaire que structurel, de la Production anglaise. En 1966, Marcel Martin, alors directeur de cette section, lui confie la responsabilité de mettre sur pied et de diriger un studio français d’animation. Pendant une dizaine d’année, René Jodoin y produit 29 films, établit une structure solide et encourage l’expression personnelle, originale, voire expérimentale, des cinéastes, tout en amorçant des essais d’animation assistée par ordinateur. Ceux-ci conduiront notamment à la production de La faim (1974) de Peter Foldès, sélectionné aux Oscars® et Prix spécial du jury à Cannes. Il produit des films marquants, tels que Monsieur Pointu de Bernard Longpré et André Leduc (1975), également sélectionné aux Oscars®, L’affaire Bronswik de Robert Awad (1978) et Balablok de Bretislav Pojar (1972). Il a une influence importante sur la carrière de cinéastes de grand talent, comme Francine Desbiens (Dernier envol, 1977) et Pierre Hébert (Entre chiens et loup, 1978). En 1977, il quitte la direction du studio pour se consacrer à la réalisation. Il réalise Rectangle et rectangles (1984) et Question de forme (1985). Ces films personnels et abstraits s’inscrivent dans la même lignée que ceux tournés dans les années 1960, Ronde carrée (1961) et Notes sur un triangle (1966), et sont marqués par des recherches sur les formes géométriques et la symétrie. Bien qu’ils soient théoriques et didactiques, ces quatre films offrent aux spectateurs une expérience cinématographique à l’état pur! Des éléments graphiques minimaux (un carré, un triangle, un rectangle, un point, une droite) qui se déploient dans un système de symétrie, emportés par une musique entraînante. En 1985, René Jodoin prend sa retraite et se consacre à des expériences cinématographiques avec un micro-ordinateur. En 2001, il reçoit le prix Albert-Tessier, la distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du cinéma.
  • Comment fait-on pour... Comment fait-on pour... Comment fait-on pour... Comment fait-on pour...
    Comment fait-on pour...
    Découvrez ces films instructifs de la série Comment fait-on pour..., qui nous démontrent comment sont faits les simples choses de la vie quotidienne : les clôtures, les croustilles, le chocolat, la monnaie, etc.
  • Plan large : quand les sciences de la mer font leur cinéma Plan large : quand les sciences de la mer font leur cinéma Plan large : quand les sciences de la mer font leur cinéma Plan large : quand les sciences de la mer font leur cinéma
    Plan large : quand les sciences de la mer font leur cinéma
    Le cinéma et centre de production Paralœil à Rimouski a mis en place un programme de résidences en cinéma et en sciences de la mer intitulé Plan large, en référence au langage cinématographique et au fleuve. Quatre courts métrages sont nés de la rencontre fertile entre l’art et la science, entre des cinéastes et des chercheurs qui mettent en commun leurs passions et leurs langages respectifs. Par la création de ce programme de résidences, Paralœil souhaite stimuler la cinématographie en région en se tournant vers un des aspects uniques de Rimouski en tant que technopole maritime. Ce projet a été rendu possible grâce à l’ONF par l’entremise de son programme ACIC.

    Les organismes scientifiques partenaires pour ces résidences sont l’Institut des sciences de la mer (ISMER) de l’UQAR, le Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO) et l’Institut Maurice-Lamontagne, sans oublier des chercheurs indépendants tels que Pierre-Henry Fontaine, collaborateur du Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM) et fondateur-animateur du Musée du squelette. Ces organisations partenaires ont servi de lieu d’accueil pour les résidences de cinéastes selon les projets.

    Les cinéastes et leurs partenaires scientifiques :

    Julien Boisvert avec Pierre-Henry Fontaine Félix Lamarche avec Guillaume St-Onge, Daniel Bourgault, Dany Dumont, Philippe Archambault Françoise Dugré avec André Rochon Guillaume Lévesque avec Dany Dumont Françoise Dugré avec André Rochon
  • L'ONF célèbre l'écran d'épingles L'ONF célèbre l'écran d'épingles L'ONF célèbre l'écran d'épingles L'ONF célèbre l'écran d'épingles
    L'ONF célèbre l'écran d'épingles
    Saviez-vous qu’il existe seulement deux écrans d’épingles en activité dans le monde? Le premier se trouve au Studio d’animation de l’ONF, à Montréal, et le second, une version nouvellement restaurée de l’instrument surnommée l’« Épinette », appartient au Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) de France. Instrument mythique dans l’histoire du cinéma, l’écran d’épingles est un écran vertical blanc perforé de centaines de milliers de trous, chacun traversé par une épingle rétractable. Éclairées latéralement, les épingles projettent des ombres dont la longueur varie selon qu’elles sont plus ou moins enfoncées. Cette trame d’épingles et d’ombres crée ainsi une gamme de dégradé allant du noir au blanc et donne à l’image animée l’aspect d’une magnifique gravure ou d’un dessin au fusain. Inventé dans les années 1930 par Alexandre Alexeïeff et Claire Parker, la richesse de cet héritage a été préservée par Ludmila Svetlana Alexeieff Rockwell, fille d’Alexandre Alexeïeff. Cette sélection de 8 films d'animation réalisés à l'écran d'épingles et 2 documentaires sur le sujet illustre la virtuosité de cet instrument de création unique au monde et le savoir-faire de ses héritiers.
  • Les 100 ans de Félix Les 100 ans de Félix Les 100 ans de Félix Les 100 ans de Félix
    Les 100 ans de Félix
    Né à La Tuque au Québec le 2 août 1914, Félix Leclerc aurait eu 100 ans en 2014. Auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain et dramaturge, la contribution à la chanson d’expression française, de celui que tous appelaient respectueusement et affectueusement Félix, est immense. Que ce soit à titre de musicien, de scénariste, de narrateur et même de comédien, la présence de Félix Leclerc et de ses chansons dans les films de l’ONF, qu’ils soient documentaires, d’animation ou de fiction, s’étend sur plus de 50 ans! À l’occasion du centenaire de sa naissance, nous vous offrons une sélection de films mettant en vedette l’auteur du « P’tit bonheur ».
  • Les grands jazzmen et les films de l’ONF Les grands jazzmen et les films de l’ONF Les grands jazzmen et les films de l’ONF Les grands jazzmen et les films de l’ONF
    Les grands jazzmen et les films de l’ONF
    Saviez-vous que la musique de certains des plus grands jazzmen du monde se retrouve dans des films de l’ONF? Des pièces composées expressément pour un film. Des enregistrements inédits à la demande d’un cinéaste. Découvrez cette sélection, dans laquelle vous entendrez des œuvres de John Coltrane, Oscar Peterson et Ornette Coleman.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx L’œuvre de Gilles Groulx
    L’œuvre de Gilles Groulx
    Offerte uniquement en coffrets DVD depuis quelques années, l’œuvre complète de Gilles Groulx est maintenant accessible tout à fait gratuitement sur ONF.ca! En plus des 15 films qui composent la filmographie du cinéaste, vous trouverez également deux films de Denis Chouinard, Voir Gilles Groulx (2002), un documentaire sur la carrière de Groulx et Autour de Zom (2002), une capsule d’une dizaine de minutes dans laquelle le chanteur Joseph Rouleau et le compositeur Jacques Hétu racontent leur expérience de travail sur le film Au pays de Zom (1982), le dernier de Groulx. Finalement, Entretien en six temps avec Gilles Groulx (2002), un assemblage de six rares entrevues accordées par le cinéaste à la télévision entre 1966 et 1983, est aussi offert. Ces trois documents avaient été réalisés expressément pour le lancement des trois coffrets DVD. Né dans le quartier Saint-Henri à Montréal, en 1931, et disparu prématurément en août 1994 à l’âge de 63 ans, il laisse une œuvre forte, engagée, militante, révolutionnaire, subversive et exigeante, mais toujours bien ancrée dans la réalité, c’est-à-dire proche des préoccupations et des aspirations des travailleurs, des gens ordinaires et du peuple. La place de Gilles Groulx dans le paysage cinématographique d’ici est capitale. Ses films ont contribué à l’émergence d’un cinéma national au Québec, ont ouvert le chemin et montré la voie à suivre aux cinéastes québécois.
  • L'ONF en Acadie, 35 ans de création L'ONF en Acadie, 35 ans de création L'ONF en Acadie, 35 ans de création L'ONF en Acadie, 35 ans de création
    L'ONF en Acadie, 35 ans de création
    En 1972, désireux de démocratiser et de décentraliser la culture, le gouvernement canadien annonce une nouvelle politique nationale du film. Alors que la production de l’ONF est centralisée à Montréal, le gouvernement propose une régionalisation des activités, en annonçant la création de quatre centres régionaux. Dès l’année suivante, la production anglaise ouvre le Centre de production de l’Atlantique. En 1974, la Production française crée trois centres de production francophone hors du Québec, dont celui de Moncton. Léonard Forest, cinéaste et producteur acadien réputé de l’ONF, qui militait depuis longtemps pour la création d’un tel centre, voit ses efforts récompensés. En 1978, la Production française fait face à d’importantes réductions budgétaires et menace de fermer les installations de Moncton. Les Acadiens montent aux barricades afin de défendre l’existence de leur centre de production. Par l’entremise du commissaire-adjoint, François Macerola, l’ONF promet alors de continuer à mettre à la disposition des cinéastes acadiens une infrastructure pour leur permettre de réaliser un cinéma de grande qualité et à encourager une plus grande production de films. En 1982, la production acadienne trouve un deuxième souffle. Éric Michel devient le producteur responsable du Studio et donne la chance à de nouveaux talents de se faire valoir. Certains, comme Herménégilde Chiasson, Ginette Pellerin, Renée Blanchar, Monique Leblanc, deviendront, dans les années 1990, les piliers du cinéma acadien. Ils auront l’occasion de réaliser plusieurs films, poursuivant ainsi une véritable œuvre. Leur travail créera un effet de continuité bénéfique à l’ensemble de la production acadienne. À compter de ce jour, plus personne n’entretiendra de doutes sur le professionnalisme des cinéastes acadiens ni sur leurs films. Les années 2000 voient la consolidation du travail de créateurs et de créatrices en pleine possession de leurs moyens. Ces cinéastes chevronnés se verront confier le mandat de tourner des films qui abordent les grands enjeux sociaux dans une perspective unique, nécessaire et pertinente. Le Studio Acadie veut également assurer une relève. Les projets ou concours qui donnent la chance à de jeunes talents de réaliser un premier ou un deuxième film professionnel , comme Nouveaux cinéastes en Acadie (2001), Animacadie (2004) et Tremplin (2005) , en font foi. Ces initiatives sont rendues possibles grâce au Partenariat interministériel avec les communautés de langue officielle (PICLO). Instauré par Patrimoine Canada, ce partenariat accorde un financement complémentaire à une institution fédérale voulant appuyer le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. En 35 ans d’existence, le Studio Acadie a accompli un travail colossal. Il a surmonté des crises majeures et fait valoir sa pertinence dans le paysage cinématographique canadien. Il a su tirer profit de la formation et des conseils de professionnels venus d’ailleurs. Enfin, il a permis l’éclosion de cinéastes de talent, assuré une continuité dans leur travail et mis en place une relève dynamique et créative.
  • Sur les traces de Jean-Claude Labrecque Sur les traces de Jean-Claude Labrecque Sur les traces de Jean-Claude Labrecque Sur les traces de Jean-Claude Labrecque
    Sur les traces de Jean-Claude Labrecque
    Réalisateur, directeur de la photographie, caméraman et scénariste, Jean-Claude Labrecque a signé une quarantaine de documentaires et de fictions et son nom figure au générique de près d’une centaine de films! Né à Québec en 1938, Jean-Claude Labrecque travaille d’abord comme photographe de mariages puis apprend les rudiments de la caméra à l’Office du film du Québec (OFQ). Passionné de cinéma, il est un client assidu du bureau de distribution de l’ONF à Québec, où il emprunte chaque semaine un projecteur et des dizaines de bobines de films. C’est pourtant un film vu à la télévision, Jour de juin (1958), sur la parade de la Saint-Jean Baptiste, tourné par une équipe de l’ONF, qui le convainc d’aller travailler là-bas. Habitué à l’OFQ à tourner des parades avec une caméra sur trépied, il découvre la magie d’une caméra mobile, participante, libérée de ses ancrages, promesse de nouvelles possibilités pour le jeune cinéaste en devenir. En 1959, il entre à l’ONF comme assistant caméraman. Il travaille sur quelques films, mais l’expérience n’est pas concluante et son contrat n’est pas renouvelé. La direction juge qu’il n’est pas doué pour ce travail et l’oriente vers les assurances! Il se tourne alors vers le secteur privé. C’est Claude Jutra qui lui donne sa véritable chance comme caméraman en l’engageant sur À tout prendre (1963). Fort de cette expérience, Jean-Claude Labrecque revient à l’ONF en 1963, à la demande du producteur Fernand Dansereau, mais cette fois comme caméraman. Pendant deux ans, il enchaîne les tournages à un rythme effréné. Il tourne notamment avec Arthur Lamothe (De Montréal à Manicouagan, 1963), Terence Macartney-Filgate (The Hundredth Summer, 1964), Gilles Groulx (Le chat dans le sac, 1964) et Gilles Carle (La vie heureuse de Léopold Z, 1965). Douce revanche pour celui à qui on avait dit qu’il n’avait pas d’avenir dans le métier! Il participe également à un documentaire sur Antonioni à la Cinecittà à Rome, Antonioni, documents et témoignages (1966) de Gianfranco Mingozzi. Ce tournage en Europe est formateur et inspirant pour lui. Pendant une semaine, il assiste à la création de Juliette aux esprits (1965) de Federico Fellini, qui tourne tout juste à côté. Il se rend ensuite en France sur le tournage de Bande à part (1964) de Jean-Luc Godard, où il observe le travail d’éclairage du directeur de la photographie, Raoul Coutard. En 1965, il réalise son premier film, 60 cycles, un reportage sur le Tour cycliste du St-Laurent. Un court métrage rempli de trouvailles visuelles spectaculaires qui lui vaudront plusieurs prix ici et à l’étranger. C’est le début d’une carrière de cinéaste, où pendant une cinquantaine d’années il alternera entre le documentaire et la fiction. Ses films sauront capter des moments forts de l’histoire du Québec, tels que La visite du général de Gaulle au Québec (1967), dans lequel le général lance son célèbre « Vive le Québec libre! », La nuit de la poésie (1970), coréalisés avec Jean-Pierre Masse, Jeux de la XXI olympiade (1977), le film officiel des jeux de Montréal, où il présente les athlètes olympiques à hauteur d’hommes, L’histoire des trois (1990), où il fait revivre le voyage à Québec de trois étudiants dans les années 1950, partis convaincre le premier ministre Duplessis de l’importance d’une plus grande accessibilité à l’université, et L’aventure des compagnons de Saint Laurent (1997), sur cette célèbre compagnie de théâtre qui, dans les années 1950, jette les bases du théâtre québécois. Mentionnons également Sur les traces de Maria Chapdelaine (2015), son dernier film, dans lequel il revient sur le tournage du réalisateur français Julien Duvivier, venu tourner une adaptation du célèbre roman de Louis Hémon dans la région du Saguenay ̶ Lac-Saint-Jean en 1934. Ses films dénoncent aussi les injustices sociales, comme Les smattes (1972), son premier film de fiction, qui relate la fermeture d’un village en Gaspésie, On s’pratique… c’est pour les Olympiques (1976), qui met en lumière le manque cruel de financement des athlètes olympiques canadiens ou L’affaire Coffin (1979), qui raconte l’histoire d’une erreur judiciaire. Sa production compte également des portraits intimistes qui nous font découvrir de grands artistes parfois oubliés. On pense à Claude Gauvreau – poète (1974), sur ce formidable poète membre des Automatistes et signataire du Refus global, Marie Uguay (1982), sur cette poétesse de grand talent emportée par le cancer à 26 ans et André Mathieu, musicien (1993), sur ce compositeur de génie dont la musique fut, pendant de longues années, complètement oubliée. D’autres portraits nous font voir des personnages connus différemment. Mentionnons Le frère André (1987), un long métrage de fiction sur le fondateur de l’oratoire Saint-Joseph, 67 bis, boulevard Lannes (1990), qui témoigne de la rencontre entre Claude Léveillé et Édith Piaf en 1959 à Paris et À hauteur d’homme (2003), qui suit la campagne électorale du chef du parti québécois, Bernard Landry. Parallèlement à sa carrière de réalisateur, Jean-Claude Labrecque poursuit son travail de directeur de la photographie et de caméraman pour ses collègues cinéastes à l’ONF, comme Pierre Perrault (Le règne du jour, 1967), Don Owen (The Ernie Game, 1967), Bernard Gosselin (La veillée des veillées, 1976) ou Alanis Obomsawin (Kanehsatake – 270 ans de résistance, 1993). Il collabore aussi à des projets dans le privé avec d’autres réalisateurs, tels que Michel Brault (Entre la mer et l’eau douce, 1967) ou Gilles Carle (Les corps célestes, 1973). Technicien audacieux et inventif, cinéaste toujours à l’affût des événements et des personnages qui jalonnent notre histoire, scénariste préoccupé par les injustices sociales, Jean-Claude Labrecque est sans contredit une figure marquante du cinéma québécois. Récipiendaire du prix Jutra-Hommage 2008, il s'est éteint en mai 2019 après plus de 50 ans de carrière.
    Une sélection de Marc St-Pierre
  • Portraits de militaires en Afghanistan Portraits de militaires en Afghanistan Portraits de militaires en Afghanistan Portraits de militaires en Afghanistan
    Portraits de militaires en Afghanistan
    Un regard inédit sur la mission des militaires du Royal 22e Régiment en Afghanistan Ce film donne directement la parole aux militaires du Royal 22e Régiment alors qu’ils étaient en Afghanistan en mars 2011. Les images et les propos recueillis transmettent toute la force et la complexité des enjeux sur le terrain, et témoignent d’une réalité méconnue. Visionnez gratuitement des extraits choisis ou le long métrage dans sa version intégrale.