L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
PASSER Accessibilité

René Jodoin (1920-2015)

10 films

C’est avec regret que nous apprenions le 22 janvier 2015 la disparition d’une grande figure de l’ONF : le producteur, animateur et réalisateur René Jodoin. Né à Hull le 30 décembre 1920, René Jodoin obtient son diplôme de l’École des beaux-arts en 1943. Recruté par le cinéaste Norman McLaren, il se joint à la première équipe d’animation de l’Office national du film la même année. C’est McLaren qui lui apprend le métier. Cette rencontre est déterminante pour Jodoin et marque en profondeur sa conception du cinéma d’animation. Tout comme son mentor, il défendra une approche artisanale, misant à la fois sur l'expérimentation, l'innovation et le didactisme. Il coréalise d’ailleurs deux films avec lui, Alouette (1944) et Sphères (1969). En 1949, après avoir assumé les fonctions de réalisateur et de producteur délégué, il quitte l’ONF pour travailler dans l’industrie privée, mais y revient dès 1954. On lui confie alors la responsabilité d’animer des films de commandites destinés à la Défense nationale. C’est à cette époque qu’il réalise Comment fonctionne le moteur à jet (1959), un petit bijou d’ingéniosité sur le plan didactique. En 1963, il devient directeur du programme de films scientifiques. L’année suivante, l’ONF crée une section française autonome, qui jusque-là dépendait entièrement, tant au niveau budgétaire que structurel, de la Production anglaise. En 1966, Marcel Martin, alors directeur de cette section, lui confie la responsabilité de mettre sur pied et de diriger un studio français d’animation. Pendant une dizaine d’année, René Jodoin y produit 29 films, établit une structure solide et encourage l’expression personnelle, originale, voire expérimentale, des cinéastes, tout en amorçant des essais d’animation assistée par ordinateur. Ceux-ci conduiront notamment à la production de La faim (1974) de Peter Foldès, sélectionné aux Oscars® et Prix spécial du jury à Cannes. Il produit des films marquants, tels que Monsieur Pointu de Bernard Longpré et André Leduc (1975), également sélectionné aux Oscars®, L’affaire Bronswik de Robert Awad (1978) et Balablok de Bretislav Pojar (1972). Il a une influence importante sur la carrière de cinéastes de grand talent, comme Francine Desbiens (Dernier envol, 1977) et Pierre Hébert (Entre chiens et loup, 1978). En 1977, il quitte la direction du studio pour se consacrer à la réalisation. Il réalise Rectangle et rectangles (1984) et Question de forme (1985). Ces films personnels et abstraits s’inscrivent dans la même lignée que ceux tournés dans les années 1960, Ronde carrée (1961) et Notes sur un triangle (1966), et sont marqués par des recherches sur les formes géométriques et la symétrie. Bien qu’ils soient théoriques et didactiques, ces quatre films offrent aux spectateurs une expérience cinématographique à l’état pur! Des éléments graphiques minimaux (un carré, un triangle, un rectangle, un point, une droite) qui se déploient dans un système de symétrie, emportés par une musique entraînante. En 1985, René Jodoin prend sa retraite et se consacre à des expériences cinématographiques avec un micro-ordinateur. En 2001, il reçoit le prix Albert-Tessier, la distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du cinéma.

C’est avec regret que nous apprenions le 22 janvier 2015 la disparition d’une grande figure de l’ONF : le producteur, animateur et réalisateur René Jodoin.

Né à Hull le 30 décembre 1920, René Jodoin obtient son diplôme de l’École des beaux-arts en 1943. Recruté par le cinéaste Norman McLaren, il se joint à la première équipe d’animation de l’Office national du film la même année. C’est McLaren qui lui apprend le métier. Cette rencontre est déterminante pour Jodoin et marque en profondeur sa conception du cinéma d’animation. Tout comme son mentor, il défendra une approche artisanale, misant à la fois sur l'expérimentation, l'innovation et le didactisme. Il coréalise d’ailleurs deux films avec lui, Alouette (1944) et Sphères (1969).

En 1949, après avoir assumé les fonctions de réalisateur et de producteur délégué, il quitte l’ONF pour travailler dans l’industrie privée, mais y revient dès 1954. On lui confie alors la responsabilité d’animer des films de commandites destinés à la Défense nationale. C’est à cette époque qu’il réalise Comment fonctionne le moteur à jet (1959), un petit bijou d’ingéniosité sur le plan didactique.

En 1963, il devient directeur du programme de films scientifiques. L’année suivante, l’ONF crée une section française autonome, qui jusque-là dépendait entièrement, tant au niveau budgétaire que structurel, de la Production anglaise. En 1966, Marcel Martin, alors directeur de cette section, lui confie la responsabilité de mettre sur pied et de diriger un studio français d’animation. Pendant une dizaine d’année, René Jodoin y produit 29 films, établit une structure solide et encourage l’expression personnelle, originale, voire expérimentale, des cinéastes, tout en amorçant des essais d’animation assistée par ordinateur. Ceux-ci conduiront notamment à la production de La faim (1974) de Peter Foldès, sélectionné aux Oscars® et Prix spécial du jury à Cannes. Il produit des films marquants, tels que Monsieur Pointu de Bernard Longpré et André Leduc (1975), également sélectionné aux Oscars®, L’affaire Bronswik de Robert Awad (1978) et Balablok de Bretislav Pojar (1972). Il a une influence importante sur la carrière de cinéastes de grand talent, comme Francine Desbiens (Dernier envol, 1977) et Pierre Hébert (Entre chiens et loup, 1978). En 1977, il quitte la direction du studio pour se consacrer à la réalisation.

Il réalise Rectangle et rectangles (1984) et Question de forme (1985). Ces films personnels et abstraits s’inscrivent dans la même lignée que ceux tournés dans les années 1960, Ronde carrée (1961) et Notes sur un triangle (1966), et sont marqués par des recherches sur les formes géométriques et la symétrie. Bien qu’ils soient théoriques et didactiques, ces quatre films offrent aux spectateurs une expérience cinématographique à l’état pur! Des éléments graphiques minimaux (un carré, un triangle, un rectangle, un point, une droite) qui se déploient dans un système de symétrie, emportés par une musique entraînante.

En 1985, René Jodoin prend sa retraite et se consacre à des expériences cinématographiques avec un micro-ordinateur. En 2001, il reçoit le prix Albert-Tessier, la distinction la plus prestigieuse accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine du cinéma.

Sélection