Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
Dans ce court métrage de six minutes, l’artiste, conteuse et réalisatrice inuite Germaine Arnattaujuq (Arnaktauyok) présente des histoires inuites sur la création dans toute leur splendeur. Chanson de l’Arctique relate comment la terre, la mer et le ciel ont vu le jour à l’aide d’une animation magnifiquement rendue. En racontant par le chant des récits traditionnels inuits de la région d’Iglulik, au Nunavut, le film ravive les connaissances anciennes et les transmet aux générations futures.
La nuit du Nalujuk nous invite à examiner de près une réjouissante — et parfois terrifiante — tradition de la population inuite du Labrador. Chaque année, le 6 janvier, de la nuit noire du Nunatsiavut émergent soudain des Nalujuit se profilant sur la glace de mer. Bien qu’ils se déplacent sur deux jambes, leurs visages évoquent ceux d’animaux, de squelettes ou de créatures d’outre-tombe. La neige crisse sous leurs pas alors qu’ils s’approchent de leur destination : la communauté inuite de Nain.
Malgré les frayeurs qu’elle suscite, la nuit du Nalujuk est une tradition très prisée qui, l’espace d’un soir, réconcilie plaisir et peur. Rarement observée à l’extérieur du Nunatsiavut, cette manifestation annuelle offre à la population inuite, tous âges confondus, une formidable occasion d’illustrer son courage et de se rassembler, en tant que communauté, pour célébrer sa culture et ses traditions.
La cinéaste inuite Jennie Williams entraîne le public directement au cœur de l’action dans cet effrayant court métrage documentaire en noir et blanc qui nous révèle une soirée d’hiver unique en son genre.
À Happy Valley-Goose Bay, un petit garçon aventureux et sa mère déterminée ont une passion commune pour la danse du tambour inuite. Le tambour d’Evan est une rencontre joyeuse avec une famille aimante et une histoire inspirante de fierté culturelle. Après un silence de plusieurs générations, le tambour traditionnel inuit résonne de nouveau au Labrador. À sept ans, Evan fait partie d’une nouvelle génération qui perpétue la tradition.
Aussi disponible en version Inuktitut!
Lorsque la pandémie mondiale atteint l’archipel Arctique, la cinéaste inuite Carol Kunnuk se penche sur la façon dont sa famille et sa communauté composent avec l’imposition de protocoles inhabituels. Vivante et ciblée, la bande sonore du film juxtapose aux extraits d’émissions de radio locales diffusant des consignes sanitaires en inuktitut et en anglais les douces sonorités d’enfants absorbés par leurs jeux. Ce documentaire présente un compte rendu riche, détaillé et empreint de tendresse d’une période de perturbation et d’adaptation.
La pandémie de COVID-19 fait vibrer une corde douloureusement familière chez les Inuvialuits du delta du fleuve Mackenzie. Au début du 19e siècle, John Franklin et son équipe ont transmis la variole, maladie mortelle, à leurs ancêtres. D’autres épidémies dévastatrices suivront. L’historien Randal Pokiak retourne sur l’ancien site de Kitigaaruk, une communauté abandonnée après la grande épidémie de grippe de 1918, pour livrer un récit saisissant et révélateur.
Shaman est le fruit de la première collaboration entre l’Office national du film du Canada et l’artiste inuite du Labrador Echo Henoche, qui signe ici sa première œuvre en tant qu’animatrice. Le court métrage donne vie à la légende préférée d’Echo Henoche, celle d’un ours polaire féroce transformé en pierre par un shaman, que racontait son grand-père dans son village natal de Nain, au Nunatsiavut, sur la côte nord du Labrador. Dessiné et peint à la main dans un style unique, Shaman communique le regard de l’artiste sur cette légende inuite du Labrador
Ce film expérimental fait appel aux plans d’archives et à l’animation pour faire connaître 3000 ans de culture inuite en trois chapitres : le passé, le présent et l’avenir.
« Le Grand Nord est le lieu où je me sens parfaitement moi-même. » Dans ce court métrage documentaire évocateur, l’Inuk Susan Aglukark, auteure-compositrice-interprète et humanitaire, entremêle des histoires d’artiste, de famille et d’appartenance en explorant les changements culturels complexes qui se sont produits dans la vie inuk depuis une cinquantaine d’années. Braquant sa lentille sur les turbulences causées par la transition coloniale, la réalisatrice Nyla Innuksuk examine les forces qui ont modulé la voix de la chanteuse et comment cette voix se traduit maintenant dans la nouvelle génération d’artistes inuit.
Lorsque Bonnie Ammaaq était petite, ses parents ont fait leurs bagages, l’ont emballée avec son frère sur un long traîneau couvert de fourrures, qu’on appelle qamutik, et ont quitté la communauté gouvernementale d’Igloolik pour vivre de la terre, comme tant de générations d’Inuit l’avaient fait avant eux. Pendant onze ans, leur maison n’était pas la petite cabane du « camp éloigné », mais tout le territoire vaste, sauvage et spectaculaire qui s’étendait au-delà du pas de la porte.
Entre-deux est une élégie silencieuse dédiée à un mode de vie qui n’existe désormais que dans les souvenirs de Bonnie, de son frère et de ses parents, ainsi que dans ceux d’autres encore vivants qui en ont fait l’expérience. Pour eux, la grande toundra sauvage n’était pas juste un endroit où vivre, c’était « quelque part », alors que la communauté d’Igloolik – leur demeure depuis ce temps –, avec ses motoneiges assourdissantes, ses plats paysages enneigés et la cohue du quotidien, c’est proprement « nulle part ».
Dans ce court métrage documentaire, le cinéaste inuit Jobie Weetaluktuk documente les rituels complexes qui marquent l’arrivée au monde de son neveu en racontant l’histoire attendrissante d’une jeune femme et d’une naissance imprévue. Le petit garçon sera appelé Timuti, un prénom familier au sein de la communauté d’Inukjuak, qui établit la filiation entre ses membres.
Le retour de la cinéaste inuk Nyla Innuksuk dans sa ville natale d’Igloolik est un parcours rempli d'émotion qui aboutit à l'allumage d'une lampe à huile inuite.
Bien connu dans l'Arctique pour son talent et ses œuvres, le sculpteur Isaci Etidloie aborde souvent des tabous et des mythes inuits dans ses créations.
Les jeux traditionnels inuit étaient bien plus qu'un amusant divertissement ou qu’une occasion pour se retrouver en famille. Les athlètes devaient être au sommet de leur forme physique pour exécuter ces démonstrations de force à l'ancienne.
Fidèle à l’esprit du classique de l’ONF, Comment construire votre iglou, paru en 1949, ce court métrage documentaire nous présente Dean Ittuksarjuat, occupé à bâtir la traditionnelle habitation inuk. De la première entaille du couteau à neige, à la sculpture de l’entrée une fois posé le dernier bloc sur le toit, nous observons ce fascinant processus de l’intérieur et de l’extérieur.
Dans ce court métrage documentaire filmé à Pangnirtung, au Nunavut, deux aînés se remémorent les danses qui avaient lieu dans leur communauté il y a 50 ans. L’un d’eux, le maître de l’accordéon Simeonie Keenainak, ne tarde pas à faire retentir une musique entraînante. Keenainak célèbre les plaisirs de la musique et de la danse, pour le plus grand bonheur de la famille, des amis et de la communauté entière.
Ce court métrage documentaire suit le chauffeur Abdoul Aziz Sakho. Celui-ci fixe l’enseigne lumineuse numéro 148 sur son taxi et se prépare à une soirée de routine. Il conduira les passagers habituels vers leur destination à l’intérieur ou aux environs d’Iqaluit. Comment se douterait-il de ce qui l’attend?
Ce magnifique court métrage documentaire capte la majesté des glaces sculptées par le vent et l’eau. Des images filmées en accéléré révèlent la dynamique danse « intertidale » de l’eau et des glaces de l’Arctique.
Ce court métrage documentaire rend hommage au savoir-faire qu’exige la fabrication traditionnelle des traîneaux et saisit dans la foulée le plaisir vivifiant de la glisse.
Court métrage documentaire dans lequel on observe le chasseur Joshua Atagooyuk guetter en silence, penché au-dessus du trou d’air d’un phoque. Pendant que le soleil poursuit sa trajectoire et que les heures s’écoulent, Atagooyuk patiente en attendant le moment propice pour frapper.
Inspiré d’un poème inuit dont le texte remonte à 1927, ce court métrage d'animation évoque en silence la beauté et la puissance de la nature, ainsi que le lien unissant une mère et sa fille. Sous le regard de sa fille, une Inuite crée une pièce murale couverte d’images du spectaculaire paysage arctique, de l’iconographie et des objets inuits traditionnels. Art et réalité ne tardent pas à se confondre. La réalisatrice Gyu Oh nous présente dans Je ne suis qu’une petite femme l’animation qu’elle a exécutée à la main et qui s’accompagne d’un chant traditionnel dont elle se fait l’interprète.
Court métrage d'animation du Labo d'animation du Nunavut. Un explorateur colonial suffisant débarque d’un voilier et plante un drapeau dans les glaces de l’Arctique, sous l’œil stupéfait d’un chasseur inuit. L’explorateur plante un second drapeau, puis un troisième et un autre encore, pendant que le chasseur, de toute évidence peu impressionné par la « découverte » de ce territoire, reprend tranquillement ses occupations. Dans cette recréation pleine de charme et d’humour du premier contact entre Inuits et Européens, Jonathan Wright nous raconte l’histoire d’un chasseur rempli de bon sens et de l’explorateur sans ressources auquel il dame le pion.
Court métrage d'animation du Labo d'animation du Nunavut. Au plus profond de l’Océan Arctique vit Qalupalik, un monstre marin à moitié humain s’attaquant aux enfants qui désobéissent à leurs parents ou aux aînés. Le jeune Angutii refuse d’aider au campement de sa famille et préfère s’amuser près du rivage... Un jour, Qalupalik le saisit et l’emporte au loin. Le père d’Angutii, un grand chasseur, doit alors entreprendre un long périple en kayak pour tenter de ramener son fils à la maison. Ame Siqiniq Papatsie fait le récit de ce conte traditionnel au moyen d’une saisissante animation image par image conçue à l’aide de découpures de cuir.
Ce court métrage d'animation du Labo d'animation du Nunavut est un récit tragique et tordu sur les risques de la vengeance. Une mère cruelle maltraite son fils, le nourissant de viande pour chiens et le forçant à dormir au froid. Un huard apprend au garçon que sa mère l'a rendu aveugle et aide l'enfant à recouvrer la vue. Pour se venger, le garçon détache le cordage de sécurité de sa mère au moment où elle harponne une baleine et la regarde se noyer. Voyant sa soeur pleurer la perte de leur mère, le garçon comprend la futilité de la vengeance. Le cinéaste recourt à une élégante animation numérique pour reprendre cette histoire inspirée de la légende épique inuk « Le garçon aveugle et le huard ».
Le cinéaste inuk Jobie Weetaluktuk combine séquences d’archives et nouvelles images pour mettre en lumière différentes formes d’appropriation de sa culture au cours de l’histoire.
Dans ce long métrage documentaire, huit jeunes adolescents inuit posent leur regard de cinéaste sur la vie contemporaine dans le Nord canadien et proposent un compte rendu pénétrant sur le passage à l'âge adulte à une époque de confusion et de désagrégation culturelle.
Documentaire personnel de l'artiste Élisapie Isaac. En pleine immensité boréale, au bord de la mer Arctique, un village : Kangirsujuaq, au Nunavik. Ici, traditions et modernité se croisent quotidiennement. Les rires des enfants habitent joyeusement les rues, les jeunes carburent à la culture « du Sud », alors que les vieux tentent encore de se faire à leur étrange sédentarité. Dans cette toundra à couper le souffle, la jeune cinéaste originaire de Salluit, maintenant installée à Montréal, décide de plonger au cœur de ses origines.
Ce documentaire propose un regard sans nostalgie, tourné vers le monde, d'un jeune Inuk amoureux de son village au Nunavik. Bobby Kenuajuak a 23 ans. Il habite le village de Puvirnituq, situé sur les rives de la baie d'Hudson au Nord du Québec. Le temps de trois saisons, Bobby dirige sa caméra sur ce qui fonde l'âme de son peuple: son espace, son humour, son histoire. Il refuse d'abdiquer la culture des anciens mais apprécie les avantages des incursions des gens du Sud dans le Nord. De Puvirnituq à Akulivik en passant par Maniitouk et Qikisitarvik, les bernaches font se retourner les têtes, la mer est gorgée de poissons, la toundra s'étend à perte de vue.
Sorti en 1977, ce court métrage au rythme paisible a été tourné, réalisé, monté et narré par Mosha Michael, l'un des premiers cinéastes inuits du Canada. Il y propose le récit personnel d'une excursion de chasse de trois semaines dans l'Arctique, un voyage de réhabilitation entrepris par de jeunes contrevenants et leurs familles. Jetant l'ancre à divers endroits dans la baie de Frobisher, ils pêchent la morue, chassent le phoque et le caribou, et réaffirment leurs liens familiaux et communautaires. À l'aide de sa caméra Super 8, Michael a saisi des moments captivants de la vie des Inuit dans les années 1970. La trame sonore inclut des prestations de Kowmageak Arngnakolak et de Mosha lui-même.