Avec sincérité, humour et courage, des femmes afro-canadiennes brisent les tabous et revendiquent le droit de se réapproprier leurs corps dans ce puissant documentaire d'Habibata Ouarme et Jim Donovan.
L’Ordre de Jacques Cartier (la Patente) était une société dite « secrète » qui a servi les Canadiens français et les Acadiens comme outil de réseautage et noyautage de 1926 à 1965. Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Ses objectifs étaient simples: défendre les intérêts des minorités francophones du Canada par l'entremise d'une élite militante qui infiltrait et influençait l’administration d’organismes publics et d’entreprises privées. Un puissant lobby auquel le père du réalisateur Phil Comeau appartenait.
Avec sincérité, humour et courage, un groupe de Canadiennes d’origine africaine brisent les tabous culturels sur la sexualité féminine et revendiquent le droit de se réapproprier leurs corps. Mêlant son parcours personnel aux récits intimes de plusieurs de ses amies aussi lumineuses qu’attachantes, la coréalisatrice explore le phénomène de l’excision et le chemin vers la guérison individuelle et collective, en Afrique comme au Canada.
Portrait intime de l'esprit de Niall McNeil, artiste et interprète vivant avec la trisomie 21, et de la famille unique qu'il s'est choisie. Dans Laissez parler votre cœur, Niall nous présente les nombreux « membres de sa famille », ses multiples « enfants », sa célèbre « ex-femme », Marie Clements, réalisatrice du film, et d'autres liens forgés par une créativité à cœur ouvert.
Dans l’impitoyable « économie de l’attention » d’Internet, de jeunes influenceuses et influenceurs jouent le tout pour le tout au nom de la gloire et de la fortune. Étude saisissante et opportune de la célébrité actuelle, Célèbre à tout prix s’aventure dans le Far West virtuel afin de brosser le portrait d’une nouvelle vague de créatrices et créateurs de contenu aussi ambitieux que téméraires.
À un moment charnière de l’histoire de l’écrit, où les archives de l’humanité migrent vers l’infonuagique, une cinéaste entreprend un périple à travers la planète pour mieux comprendre comment préserver son propre patrimoine, roumain et arménien, mais aussi notre mémoire collective. Mêlant intellect et poésie, sa quête personnelle aux accents universels parcourt le continuum entre papier et numérique, nous rappelant que la connaissance humaine est avant tout affaire d’âme et d’esprit.
Au-delà de leur nom qui fait peur, les croque-morts sont des philosophes attachants, de fins observateurs de la vie. On ne connaît d’eux que leurs visages graves, mais, loin des enterrements et face à la caméra, ils se révèlent d’une étonnante sensibilité. Leur amour de la vie et des vivants, leur humour noir et leur réconfortante sagesse sont les meilleurs remèdes contre le mal de vivre.
Auteur de nombreux courts métrages d’animation réputés, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement.
Le film d’Elle-Máijá Tailfeathers témoigne d’un changement radical et profond dans sa communauté. Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie brosse un portrait intime des efforts de survie, de l’amour et du travail collectif de guérison qui rassemblent les membres de la Première Nation des Kainai, au sud de l’Alberta, une communauté pied-noir aux prises avec les conséquences de l’abus de substances et d’une épidémie d’empoisonnements aux drogues. Les membres de la communauté actifs dans le traitement et la guérison de l’accoutumance, les premiers répondants et premières répondantes ainsi que le personnel médical travaillent ensemble à la réduction des méfaits pour sauver des vies. Le film s’inscrit dans le contexte des répercussions passées et présentes de la colonisation de peuplement : Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie dresse un parallèle entre, d’une part, les effets de la violence coloniale sur le territoire et le peuple des Pieds-Noirs et, d’autre part, la crise actuelle engendrée par l’abus de substances. Porté par l’amour et l’espoir en l’avenir, Kímmapiiyipitssini : la voie de l’empathie invite le public à prendre part à ce changement remarquable aux côtés de la communauté.
L’ampleur de toutes choses, le nouveau documentaire de Jennifer Abbott, amalgame les souvenirs de la perte de sa sœur aux récits des manifestations du changement climatique observées en première ligne, esquissant ainsi des parallèles intimes entre les deuils vécus à l’échelle personnelle aussi bien que planétaire.
En 1937, des dizaines de milliers d’Haïtiens et de Dominicains d’origine haïtienne ont été exterminés par l’armée dominicaine sur la seule base du racisme à l’encontre des Noirs. Des décennies plus tard, en 2013, la Cour suprême de la République dominicaine retire la citoyenneté à toute personne ayant des parents haïtiens, avec effet rétroactif jusqu’en 1929, rendant ainsi plus de 200000 personnes apatrides. Le nouveau documentaire de la réalisatrice Michèle Stephenson suit la campagne d’une jeune avocate du nom de Rosa Iris, qui lutte contre la corruption des élus et pour la protection du droit à la citoyenneté pour tous.
Le Mois de l'histoire des Noirs : découvrez notre sélection de films
La découverte d’une boîte de bandes magnétiques. L’obsession utopique d’une vie. Les efforts d’une fille pour achever le dernier film de son père. Wintopia retrace l’énigmatique parcours du documentariste de renom Peter Wintonick, vers lequel sa fille Mira braque sa caméra tout en essayant de déchiffrer la carte qu’il a laissée derrière lui. Imprégné d’émotion et de fantaisie, le film nous conduit sur la voie d’univers possibles au fil d’une quête de réconciliation, tant entre l’artiste et sa famille qu’entre les rêves et la réalité.
Long métrage documentaire présentant un portrait troublant de quatre volontaires occidentaux risquant leur vie pour lutter auprès des Kurdes contre le groupe armé État islamique, le long métrage documentaire Ma guerre s’interroge sur les motivations complexes qui se cachent derrière le besoin de s’approprier un conflit.
Élevée dans un camp de réfugiés de Cisjordanie alors que sa mère était en prison, Walaa compte bien devenir policière dans les Forces de sécurité palestiniennes : un défi de taille pour une jeune fille réfractaire aux règles.
Cinquantième film de la réalisatrice Alanis Obomsawin, Le chemin de la guérison rend compte de l’enrichissement d’une communauté crie du Manitoba grâce à l’éducation. À Norway House, l’école Helen Betty Osborne bénéficie d’un financement dont jouissent peu d’établissements autochtones. L’œuvre transmet un message d’espoir : avec un encadrement scolaire adéquat, intégrant leur histoire, leur langue et leur culture, les jeunes Autochtones peuvent réaliser leurs aspirations.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Avec sincérité, humour et courage, un groupe de Canadiennes d’origine africaine brisent les tabous culturels sur la sexualité féminine et revendiquent le droit de se réapproprier leurs corps. Mêlant son parcours personnel aux récits intimes de plusieurs de ses amies aussi lumineuses qu’attachantes, la coréalisatrice explore le phénomène de l’excision et le chemin vers la guérison individuelle et collective, en Afrique comme au Canada.
Les femmes musulmanes dérangent, intriguent, polarisent, prises au piège dans un carcan forgé par un amalgame d’histoires à la une. Si les médias aiment à les dépeindre comme étant soumises et réduites au silence, la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski a préféré s’éloigner de cette image caricaturale à laquelle elle ne s’identifie pas. Elle est allée à la rencontre de six Canadiennes de confession musulmane prêtes à discuter de ce qui a façonné leur identité. Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam.
Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.
Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again témoigne de la percutante histoire d’une figure incontournable de la défense des droits des femmes au Canada : Mary Two-Axe Earley. Pendant plus de 20 ans, Mary a lutté contre la discrimination sexuelle à l’égard des femmes des Premières Nations, en particulier dans la Loi sur les Indiens du gouvernement canadien. À l’aide d’archives inédites, la cinéaste mohawk Courtney Montour établit un dialogue profond et personnel avec cette femme engagée, aujourd’hui disparue. Son film livre ainsi un vibrant hommage à celle qui a osé dénoncer les politiques sexistes et génocidaires d’un gouvernement qui privait les femmes des Premières Nations et leurs enfants de leur statut d’Indiens en cas de mariage à un non-Indien. Courtney Montour s’entretient avec Nellie Carlson, militante crie et amie de Mary qui a cofondé l’organisme Indian Rights for Indian Women. Elle rencontre aussi trois générations de membres des Premières Nations, directement dans la cuisine de Mary à Kahnawà:ke. Chacun et chacune célèbre ainsi l’héritage d’une Mohawk qui, avec des alliées partout dans le pays, a su rétablir le statut d’Indiens de milliers de femmes et d’enfants des Premières Nations.
Par la force de la parole de femmes reprenant le pouvoir sur leur vie après avoir subi de la violence conjugale, Sortir de l’ombre braque la lumière sur les récits de vie émancipateurs de Québécoises inspirantes originaires de l’Afrique. Loin des préjugés, le film brise les tabous en donnant accès à un univers intime méconnu et témoigne du formidable sentiment de puissance que provoquent la fin de l’isolement et l’acceptation de soi. Une plongée lumineuse au cœur d’une quête de guérison personnelle, d’une humanité universelle. Il s’agit du troisième documentaire de la réalisatrice d’origine togolaise Gentille M. Assih.
Écoutez la discussion autour du documentaire organisée pour les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes: Sortir de l’ombre | Discussion sur la violence conjugale
Consultez la mini-leçon pour trouver des activités conçues pour aider le personnel enseignant à mener des discussions en salle de classe.
Si vous êtes à risque, voici comment visionner le film de façon plus discrète. Fermez d’abord cette page et effacez votre historique de navigation. Ouvrez ensuite une nouvelle fenêtre privée (plutôt que d’ouvrir simplement une nouvelle fenêtre), puis collez l’adresse suivante dans la fenêtre privée : https://www.onf.ca/film/sortir-de-lombre/. Ceci évitera que la page du film s’affiche dans votre historique de navigation.
Une famille conformiste indo-canadienne d’une petite ville de la Colombie-Britannique porte un épouvantable secret : trois sœurs ont subi dès l’enfance les agressions sexuelles d’un proche plus âgé. Après avoir gardé le silence durant près de 25 ans, elles choisissent de révéler la vérité, non seulement pour protéger d’autres jeunes parentes, mais surtout pour donner l’exemple à leurs propres filles.
Qu’est-ce qui se perd quand on étouffe les voix des femmes durant le processus de création ? Jumelant des entrevues intimistes à d’absurdes reconstitutions, Joyce Wong pose un regard iconoclaste et cinglant sur le patriarcat et le racisme dans l’industrie du cinéma.
Apprivoisant la vie dans leur nouvelle terre d’accueil, des réfugiées syriennes récemment réinstallées au Canada ont des questions à poser. Réalisé par Anne Marie Fleming, l’une des cinéastes originales du projet Five Feminist Minutes.
Explorant le conscient, l’inconscient et le soi, Par vents et marées plonge de manière expérimentale dans la naissance d’une idée : comment elle prend forme, comment elle se libère. Quête allégorique, cette œuvre allie images et mots dans un seul et unique soupir. Un film de la collection Alambic , laboratoire de création du Studio d’animation du Programme français de l’ONF destiné aux cinéastes de la relève.
Une femme se réveille en entendant des sons mystérieux et se trouve confrontée à un monde surréaliste étonnant que font surgir ses peurs les plus intimes.
Ce film a été produit dans le cadre du Hothouse 13, stage de formation offert aux cinéastes de la relève par le Studio d’animation de Montréal.
Ce portrait de la chorégraphe Zab Maboungou nous donne accès au travail de minutie et de force physique derrière une de ses œuvres charnières : Mozongi.
Roselène contemple. Mary médite. En toile de fond, il y a les longues heures, la pandémie, le travail de soins périlleux et exigeant. À travers une succession rythmée d’images d’archives et contemporaines, cet essai rappelle et confond le milieu institutionnel et le moment de recueil. Suggérant la continuité historique de la violence des politiques de travail et leurs répercussions sur les femmes noires, Sòl évoque une prière prononcée en plein quart de nuit, une méditation.
Ce film fait partie de la collection La courbe : des histoires de distanciation sociale qui nous rapprochent. Cliquez ici pour en voir plus.
Ce film contient des propos vulgaires. Pour public averti.
Dans Sur les traces de John Ware, Cheryl Foggo poursuit sa quête afin de revoir la mythologie entourant John Ware, le cowboy noir qui s’est établi en Alberta, au Canada, à la fin du 19e siècle. Ses recherches mettent au jour le profil possible de cette personnalité emblématique et le sens que revêt son héritage au regard du racisme qui s’exerçait — et s’exerce toujours — contre les Noirs.
En 1937, des dizaines de milliers d’Haïtiens et de Dominicains d’origine haïtienne ont été exterminés par l’armée dominicaine sur la seule base du racisme à l’encontre des Noirs. Des décennies plus tard, en 2013, la Cour suprême de la République dominicaine retire la citoyenneté à toute personne ayant des parents haïtiens, avec effet rétroactif jusqu’en 1929, rendant ainsi plus de 200000 personnes apatrides. Le nouveau documentaire de la réalisatrice Michèle Stephenson suit la campagne d’une jeune avocate du nom de Rosa Iris, qui lutte contre la corruption des élus et pour la protection du droit à la citoyenneté pour tous.
Le Mois de l'histoire des Noirs : découvrez notre sélection de films
Par la force de la parole de femmes reprenant le pouvoir sur leur vie après avoir subi de la violence conjugale, Sortir de l’ombre braque la lumière sur les récits de vie émancipateurs de Québécoises inspirantes originaires de l’Afrique. Loin des préjugés, le film brise les tabous en donnant accès à un univers intime méconnu et témoigne du formidable sentiment de puissance que provoquent la fin de l’isolement et l’acceptation de soi. Une plongée lumineuse au cœur d’une quête de guérison personnelle, d’une humanité universelle. Il s’agit du troisième documentaire de la réalisatrice d’origine togolaise Gentille M. Assih.
Écoutez la discussion autour du documentaire organisée pour les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes: Sortir de l’ombre | Discussion sur la violence conjugale
Consultez la mini-leçon pour trouver des activités conçues pour aider le personnel enseignant à mener des discussions en salle de classe.
Si vous êtes à risque, voici comment visionner le film de façon plus discrète. Fermez d’abord cette page et effacez votre historique de navigation. Ouvrez ensuite une nouvelle fenêtre privée (plutôt que d’ouvrir simplement une nouvelle fenêtre), puis collez l’adresse suivante dans la fenêtre privée : https://www.onf.ca/film/sortir-de-lombre/. Ceci évitera que la page du film s’affiche dans votre historique de navigation.
Dans l’impitoyable « économie de l’attention » d’Internet, de jeunes influenceuses et influenceurs jouent le tout pour le tout au nom de la gloire et de la fortune. Étude saisissante et opportune de la célébrité actuelle, Célèbre à tout prix s’aventure dans le Far West virtuel afin de brosser le portrait d’une nouvelle vague de créatrices et créateurs de contenu aussi ambitieux que téméraires.
Ghyslain Raza, le « Star Wars Kid », sort du silence afin de réfléchir à notre soif de contenu et au droit à l’oubli à l’ère numérique.
Œuvre cinématographique aussi sensible qu’hypnotique, La fin des terres sonde avec finesse et lucidité la conscience politique et identitaire de notre époque, du point de vue de millénariaux.
Lancés dans une formation intensive de 12 semaines, des civils se voient progressivement transformés en soldats des Forces armées canadiennes. Pour le troisième volet de sa série documentaire traitant librement des étapes de la vie, Jean-François Caissy propose une immersion captivante dans le monde militaire, en suivant le parcours de jeunes adultes dans ce choix de carrière singulier.
Vers la fin des années 1990, la communauté acadienne de Moncton est marquée à jamais lorsque la mort frappe une école secondaire. Dans un film impressionniste tout en douceur, Samara retourne dans la ville qu’elle a fuie alors qu’elle était adolescente pour se replonger dans les souvenirs qui y sont toujours enfouis, en différents lieux ainsi que dans les boîtes poussiéreuses renfermant des journaux intimes, des photos et des cassettes VHS. 1999 n’est pas une histoire de fantômes, bien qu’elle soit peuplée de spectres. Les rues enneigées, les corridors et les vestiaires de l’école sont intacts, comme dans un rêve, mais l’absence laissée par la vague de suicides d’adolescents résonne encore de questions sans réponses, de traumatismes et de regrets. Samara rencontre des gens inspirants qui portent en eux une grande douleur et qui, 16 ans plus tard, peuvent enfin se conforter mutuellement en brisant un long silence. En fin de compte, le film entremêle différentes voix et suscite une réflexion collective sur l’intériorisation du deuil et sur la nécessité d’apprendre à affirmer son désir de survivre.
Tous les étés, les Cadets de l’Aviation royale du Canada offrent à leurs meilleurs éléments la chance de participer à un camp d’élite de formation au pilotage. L’envol accompagne un groupe de ces jeunes hommes et jeunes femmes qui suivent un programme intensif de sept semaines en vue d’obtenir un brevet de pilote normalement accordé au terme d’une formation de six à huit mois.
Ce long métrage documentaire brosse le portrait vivant et plein de délicatesse d’une communauté forcée de déménager. Au cœur du récit se trouve une jeune fille noire de 12 ans, aussi perspicace que lumineuse, qui, au fil de ses bouleversantes observations sur la vie, l’âme et la puissance de l’art, se fait la porte-parole des gens que la société réduit souvent au silence. Notes d’espoir témoigne en images du besoin universel de trouver sa voix et son appartenance.
L’Ordre de Jacques Cartier (la Patente) était une société dite « secrète » qui a servi les Canadiens français et les Acadiens comme outil de réseautage et noyautage de 1926 à 1965. Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Ses objectifs étaient simples: défendre les intérêts des minorités francophones du Canada par l'entremise d'une élite militante qui infiltrait et influençait l’administration d’organismes publics et d’entreprises privées. Un puissant lobby auquel le père du réalisateur Phil Comeau appartenait.
Enveloppé dans la chaude atmosphère sépia de Moose Jaw, Le tunnel et la fortune accompagne les membres de la famille Chow, qui réfléchissent ensemble à l’histoire répandue mais non moins fausse des tunnels souterrains de la ville. Le cinéaste Weiye Su nous présente de touchantes archives contenant les souvenirs enfouis de gens dont les empreintes culturelles pérennes tracent de nouvelles pistes pour se rapprocher de soi-même et de sa communauté.
De quelle maladie Henri Castagnette peut-il bien être affligé ? Complètement angoissé, le jeune homme remet son sort entre les mains du Dr Von Strudel, un personnage étrange et exubérant. Samuel Cantin, auteur des populaires BD « verbomotrices » Phobie des moments seuls et Whitehorse, renoue avec son attachant antihéros le temps d’un délire médical hilarant. Produit par l’ONF, Le syndrome de la tortue fait partie de la collection Chroniques du 9e art.
« Vous savez, quand j’étais petit, je suis tombé amoureux de la Vierge Marie. C’est arrivé dans une petite ville bavaroise appelée Altötting. » Envoûtant et profondément personnel, Altötting est le récit d’un passage à l’âge adulte marqué par l’amour, la foi, la mortalité et les illusions brisées.
La découverte d’une boîte de bandes magnétiques. L’obsession utopique d’une vie. Les efforts d’une fille pour achever le dernier film de son père. Wintopia retrace l’énigmatique parcours du documentariste de renom Peter Wintonick, vers lequel sa fille Mira braque sa caméra tout en essayant de déchiffrer la carte qu’il a laissée derrière lui. Imprégné d’émotion et de fantaisie, le film nous conduit sur la voie d’univers possibles au fil d’une quête de réconciliation, tant entre l’artiste et sa famille qu’entre les rêves et la réalité.
En 1967, un résident hors du commun s’installe dans la petite ville d’East River, en Nouvelle-Écosse : Balakrishna, un éléphant originaire de l’Inde. Cet animal étant considéré comme un symbole de prospérité dans les cultures hindoue et bouddhiste, un homme d’affaires indien fait venir Balakrishna afin que l’animal soit présent à l’ouverture de sa nouvelle usine. Personne ne voue une aussi grande admiration à l’animal que le jeune Winton Cook, et une magnifique affection naît entre le garçon et ce gigantesque nouvel ami. Soutenu par une animation pittoresque, des photographies et de formidables séquences de vieux films amateurs, Balakrishna nous communique la nostalgie sincère des souvenirs d’enfance précieusement conservés. Si le film aborde les thèmes de l’amour, de l’amitié et de la perte, il porte également sur les enjeux touchant l’immigration et la préservation des éléphants.
En 2013, une statue d’Apollon datant de l’Antiquité est trouvée au large de Gaza avant de disparaître dans d’étranges conditions. Œuvre de faussaires ou bénédiction des dieux pour un peuple palestinien en mal d’espoir? Bientôt, la rumeur s’emballe alors qu’en coulisse différents acteurs locaux et internationaux s’agitent, mus par un souci de préservation ou par une logique purement mercantile. Tourné à Gaza et à Jérusalem, L’Apollon de Gaza se déploie comme un film-enquête axé sur ce trésor national qui fait rêver. Passionnante réflexion sur le temps et la fragilité des civilisations, mais aussi méditation poétique et philosophique, le film nous immerge dans la réalité méconnue d’un territoire qui paie encore le prix du conflit israélo-palestinien, mais où la vie, insoumise, subsiste envers et contre tout. Apportant un peu de lumière et de beauté dans le ciel de Gaza, la statue pourrait redonner une part de dignité à tout un peuple, tout en réveillant par son histoire exaltante une fierté nationale trop souvent bafouée.
Lancés dans une formation intensive de 12 semaines, des civils se voient progressivement transformés en soldats des Forces armées canadiennes. Pour le troisième volet de sa série documentaire traitant librement des étapes de la vie, Jean-François Caissy propose une immersion captivante dans le monde militaire, en suivant le parcours de jeunes adultes dans ce choix de carrière singulier.
Ce film a été conçu à partir d’une précieuse séquence d’archives muette de l’ONF montrant Sir Arthur Currie, commandant du Corps canadien, au travail dans son bureau, planifiant une bataille avec ses officiers. Afin de raconter une histoire où l’on fait sentir tout le poids des responsabilités de Sir Currie, la pellicule centenaire, colorisée et sonorisée, est complétée par des images et des dialogues enregistrés par des acteurs, savamment combinés aux archives. Le court métrage met en scène son dilemme, alors qu’il doit décider d’engager ou non ses hommes dans une des opérations les plus périlleuses et stratégiques de la guerre. Le succès de la traversée du canal du Nord et de la prise de Cambrai a forcé la retraite des Allemands et a précipité la fin du conflit.
Une jeune Canadienne se rend au Mémorial de Vimy pour créer une empreinte au fusain du nom de son arrière-grand-père, tombé au combat. Elle tient un carnet d’esquisses et de réflexions qu’il avait rempli au cours des préparatifs en vue de la bataille pour reprendre la crête de Vimy. Ces esquisses, se muant en images d’archives colorées, nous plongent au cœur du quotidien des soldats du Corps canadien et nous permettent d’assister à la minutieuse préparation qui a mené à cette bataille historique. C’est la première fois que l’ONF procède à la colorisation de ses propres images d’archives dans le cadre d’un projet cinématographique, révélant ici des aspects inédits des films tirés de la collection du Corps expéditionnaire canadien (CEC, Canadian Expeditionary Force).
Ce court métrage documentaire de la cinéaste Sophie Dupuis présente un point de vue poétique et contemplatif du quotidien des marins de la frégate HMSC Ottawa, en mission dans l'océan Pacifique entre la Colombie-Britannique et la Californie. Pour ses débuts en documentaire, la cinéaste propose un essai impressionniste, composé de tableaux contrastés, qui nous plonge dans un maelstrom de sensations, tout en nous offrant un regard atypique sur un milieu méconnu.
Long métrage documentaire réalisé à l’occasion du 100e anniversaire du Royal 22e Régiment. C’est en 1914, dans la tourmente de la Première Guerre mondiale, que le gouvernement canadien autorise la formation du seul bataillon francophone qui participera aux combats de la Grande Guerre. Celui-ci s’illustrera non seulement en Europe et en Corée, mais aussi en ex-Yougoslavie et en Afghanistan. Alliant témoignages, lettres de combattants et images d’archives, le cinéaste Claude Guilmain fait revivre à l’écran une page méconnue de notre histoire. Je me souviens : 100 ans du Royal 22e Régiment est une vibrante élégie à la mémoire de ceux et celles qui nous ont quittés.
Ce documentaire donne directement la parole aux militaires du Royal 22e Régiment – tous francophones. Surnommés Van Doos par les anglophones, ils ont été filmés alors qu’ils étaient en Afghanistan, en mars 2011. Avec une sincérité et un franc-parler peu communs, ils se confient simplement, et parlent d’eux et de leur travail, entre une mission de patrouille et les activités sur la base militaire. Les images et les propos recueillis transmettent toute l’importance et la complexité des enjeux sur le terrain, et témoignent d’une réalité méconnue.
Ce court métrage d’animation met en images une attaque vécue par un soldat canadien lors de la Première Guerre mondiale. À cheval entre des scènes réalistes inspirées de séquences d’archives et des images surréalistes saisissantes, La tranchée s'avère une expérience cinématographique intense et troublante. Le cinéaste Claude Cloutier nous livre ici une interprétation des combats qui révèle aussi l’importance symbolique de la « terre » dans cette guerre de tranchées où autant les vivants que les morts sont enterrés.