Une jeune mère à qui l’on vient de diagnostiquer un trouble de la personnalité limite écrit à sa fille une lettre sur le cheminement collectif qu’amorce sa famille vers l’acceptation.
Comment réussir l’intégration scolaire des enfants réfugiés au Québec, en tenant compte des violences indicibles qu’ils ont vécues ? En suivant une psychologue spécialisée dans les traumatismes de guerre, Je pleure dans ma tête rend hommage à l’admirable résilience et aux stratégies de survie de ces « petits adultes » que les bombes et les camps n’ont pas totalement brisés, à une époque où il est crucial de sensibiliser les sociétés occidentales aux enjeux liés à la migration et aux droits des enfants.
Depuis plus de trente-cinq ans, dans le village de Memramcook, au Nouveau-Brunswick, l’atelier L’Artisan embauche des travailleurs ayant une déficience intellectuelle. Employés à temps plein, ceux-ci créent différents objets décoratifs, travaillent le bois, concoctent des petits plats, déchiquettent le papier, et trient bouteilles, cannettes et matériaux destinés au recyclage. Surtout, ces adultes y trouvent un cadre social et un lieu d’épanouissement. Avec Les artisans de l’atelier, le cinéaste Daniel Léger (Un dimanche à 105 ans, Les inséparables) nous invite, avec la sensibilité qu’on lui connaît, à explorer un petit trésor d’humanité bien caché.
Le Mobile Crisis Centre de Saskatoon offre de l’aide aux personnes en détresse 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les appels auxquels le personnel répond sont de nature imprévisible et urgente, et les intervenants se présentent en personne quand le besoin s’en fait sentir. Depuis près de 40 ans, cet organisme sans but lucratif comble un besoin dans la petite ville des Prairies, s’attaquant à une foule de problèmes en toute confidentialité, de la prévention du suicide à la maltraitance des enfants. En tant que service de première ligne qui collabore avec la police, les services sociaux et de santé d’urgence, ce centre est un élément vital d’une communauté qui compte sur lui jour et nuit. Le réalisateur Eric Thiessen explore en coulisse l’expérience vécue par le personnel du centre et façonne un documentaire d’observation captivant sur un service crucial et méconnu de la majorité.
Un mystérieux voyageur sillonne l’espace et le temps, à la recherche des origines de l’univers, de la vie, de Dieu. Finalement, se retrouvant seul aux dernières lueurs d’un cosmos vieillissant, il en arrive à un accablant constat. Mais l’univers continue de tourner.
Dans ce fascinant voyage à la frontière du réel et de l’imaginaire, Grace, une fillette de 10 ans, se sert de ses superpouvoirs d’imagination pour trouver son chemin dans le paysage émotionnel de la dépression de sa mère. L’auteure et réalisatrice Wanda Nolan s’est associée à l’animatrice Claire Blanchet pour tisser une histoire profondément émouvante.
Les images de la nature — forêt, eau, animaux — sont autant d’allégories des obstacles que rencontrent les personnes souffrant de maladie mentale et leurs proches. Portrait de famille saisissant, histoire inspirante d’adversité et de résilience, Le mystère de la chambre secrète célèbre le pouvoir transformateur de la littérature et de l’imagination.
Qu’advient-il des personnes atteintes de maladie mentale qui commettent des crimes violents? Où sont-elles gardées? Comment sont-elles traitées? Pendant 18 mois, le cinéaste gagnant de quatre prix Emmy John Kastner a obtenu un accès sans précédent à l’une de ces institutions médicolégales (autrefois appelées asiles pour criminels aliénés) : le Centre de santé mentale de Brockville. À travers ce long métrage documentaire, Kastner brosse le portrait de quatre patients — deux hommes et deux femmes — qui luttent pour prendre leur vie en main afin de réintégrer une société dans laquelle ils sont généralement craints et diabolisés.
Dans ce long métrage documentaire, le cinéaste Pierre Goupil, atteint de troubles bipolaires, raconte son rapport difficile à la maladie et revient sur son cheminement d’artiste au sein d’une société qui accepte mal les marginaux. Le film célèbre la création, les liens sociaux et la liberté de l’individu face à tous les pouvoirs qui asservissent.
John Kastner, couronné à 4 reprises aux Emmy, et réalisateur de Life with Murder, signe ce long métrage documentaire sur la maladie mentale, la violence et le droit des victimes. Bénéficiant d’un accès extraordinaire à un établissement psychiatrique judiciaire, le cinéaste et son équipe nous montrent comment les psychiatres traitent les criminels qui présentent des troubles mentaux importants. Ces patients qu’on aurait, il n’y a pas si longtemps, considérés comme incurables et si dangereux qu’il aurait fallu les incarcérer à vie peuvent aujourd’hui être relâchés et réintégrés au sein de la communauté.
Ces enfants ont pensé qu'ils étaient fous. Ils ont voulu mourir, ont connu la peur, la rage, le désespoir. Atteints de troubles mentaux, quatre enfants et leurs parents font le choix courageux de raconter leur histoire. À leurs voix s'ajoute celle de la réalisatrice qui a reçu à l'âge adulte un diagnostic de troubles bipolaires et raconte avec une puissance d'évocation les premiers symptômes qui remontent à l'enfance. Ça tourne dans ma tête s'inscrit en marge des débats de spécialistes, adoptant un ton intimiste qui permet de découvrir les enfants derrière les mots angoissants de leur diagnostic.
Ce court métrage d’animation est une descente dans le maelström des angoisses d’Arthur Lipsett, célèbre cinéaste expérimental canadien, mort à 49 ans. Journal intime transfiguré en bombardement d’images et de sons, exploration d’une prodigieuse frénésie créatrice, tableau illustrant la chute vertigineuse d’un artiste dans la dépression et la folie, Les journaux de Lipsett est l’occasion pour Theodore Ushev de renouveler son esthétique pour coller au plus près du génie tutoyant la folie.
Documentaire suivant le parcours de 15 personnes souffrant de problèmes de santé mentale invitées à participer à un programme de rétablissement par le chant. En tant que chanteurs, ils réussiront à enregistrer un CD et à performer sur scène devant 500 personnes.
Pendant un an, Le cinéaste Blaise Barrette a suivi leur aventure exceptionnelle qui leur a permis de reprendre confiance en eux-mêmes. Des difficiles premiers cours de chant jusqu'au spectacle couronné de succès, Ces voix oubliées raconte l'éclatante métamorphose des participants. Un documentaire inspirant qui remet en cause les préjugés.
AVERTISSEMENT : Ce film traite de troubles du comportement alimentaire. Pour un public averti.
Documentaire percutant sur les troubles alimentaires dont on comprend mal l'ampleur stupéfiante et les causes complexes. La peau et les os - après... propose une réflexion étoffée sur ce mal-être qui frappe plus que jamais. Le film met en vedette Annie, Isabelle, Marlène, Hélène et la jeune Charlotte, 17 ans, qui ont accepté de revivre ces périodes de détresse. Un « cancer de l'âme » qui tue plus que toute autre maladie mentale.
AVERTISSEMENT : Ce film traite de troubles du comportement alimentaire. Pour un public averti.
Docufiction sur le monde de l'anorexie et de la boulimie. Les héroïnes de ce film bouleversant s'appellent Annie, Andréanne, Hélène, Eisha. Elles ont en commun leur jeunesse et leur charme... ainsi qu'une terrible tendance à l'autodestruction. Pourquoi?
Mettant en images le Petit dictionnaire des idées reçues sur la folie et autres considérations, la réalisatrice Annie Frenette défait nos préjugés sur la santé mentale avec humour et poésie (5 min 21 s).
Le court métrage d’animation est suivi de deux webdocs d’Henry Bernadet. Dans le premier, À propos d’un brin de folie, Bernadet s’entretient avec Luc Vigneault, ancien psychiatrisé et intervenant, qui lui fait part de ses réflexions sur le traitement des maladies mentales. Dans ce film, la réalisatrice Annie Frenette et ses camarades du collectif Kiwistiti racontent aussi leur processus de création (11 min). Dans le second, Couleur Mezzanine, Bernadet cherche à saisir le bouillonnement créatif de l'Atelier de la Mezzanine à Québec, un centre de prévention et d’information en santé mentale, instigateur du petit dictionnaire (10 min 49 s).
Portrait vérité d'une détenue. Dix ans après nous avoir fait partager le huis clos de plusieurs femmes emprisonnées dans son film À double tour, Marie Cadieux met à découvert la relation d'amitié qu'elle a développée avec Diane Charron. Sentence vie nous entraîne dans la ronde infernale entre la prison et l'hôpital psychiatrique dans laquelle est prise Diane.
Ce long métrage documentaire de Jean-Daniel Lafond orchestre un voyage poétique à travers la vie et l'univers artistique de Jacques Ferron, fondateur du Parti rhinocéros et auteur du Ciel de Québec. Mariant fiction et biographie dans une narration composée de nombreux extraits de son œuvre, Le cabinet du docteur Ferron lève le voile sur un être contestataire, humaniste, ironique, tourmenté, dédié à l'écriture, mais aussi profondément engagé dans les luttes d'une société qu'il a tenté de rendre meilleure.
Ce bouleversant long métrage documentaire se penche sur les conséquences du suicide d’un père sur l’existence de ses enfants, au mensonge et à la douloureuse quête de sens qui s’ensuit. Sur le ton de la confidence et au gré d'images remplies de poésie, la réalisatrice Lisa Fitzgibbons recueille le témoignage d'un homme et d’une femme qui, tout comme elle, ont connu ce drame et ont dû apprendre à renouer avec la vie.
Deux parents s'interrogent sur le phénomène du suicide à la suite d'une menace lancée par leur fils adolescent. Ils explorent ce lieu de l'idée suicidaire, ce lieu de l'idée noire. Ils essaient d'en faire le tour, de comprendre et de dévoiler une part du mystère de cet acte terrifiant. Sur le mode d'une réflexion poétique, le couple se remet en question et cherche des points de repère. Fiction, témoignages, archives et animation se greffent à sa démarche, apportant des éclairages différents et complémentaires sur les plans émotif, rationnel, culturel, social et médical. Mireille Dansereau signe ici un film grave mais néanmoins porteur de foi en la vie.
Long métrage documentaire sur Arjuna, un garçon né avec un grave cas de trisomie 21 qui réussit à déjouer les pires diagnostics émis par ses médecins, grâce à sa vie en campagne et à l’amour de sa famille. L’art est aussi pour lui une pratique thérapeutique l’aidant à travailler sa mémoire et sa concentration. Avec l’aide d’une éducatrice, il peint sur sa vie et son vécu. À l’âge de 25 ans, il se voit offrir la chance d’exposer quelques-unes de ses toiles au Art and Soul Festival en Californie, un événement international regroupant des artistes handicapés.
Amie d'Arjuna et de sa famille depuis plus de 20 ans, Sylvie Van Brabant nous en brosse un portrait intimiste et attachant. Elle signe ainsi un film qui va droit au cœur et qui fait du bien.
Documentaire personnel de Manon Barbeau, fille de l'un des signataires. En 1948, le manifeste du Refus global de Paul-Émile Borduas proclame la fin du «règne de la peur multiforme» incarné par le régime duplessiste. Cinquante ans plus tard, tous les livres d'histoire font état de ce document qui jeta les bases du Québec moderne. La cinéaste est allée à la rencontre des fils et filles des Barbeau, Borduas, Mousseau et Riopelle, «enfants de Refus global» qui ont subi comme elle les conséquences du geste révolutionnaire de leurs parents. Aucun n'est sorti indemne d'une enfance faite d'inquiétudes et d'abandons, mais aussi d'une richesse que l'art seul peut apporter.
Avec une implacable vérité, ce film documentaire rend compte du climat qui règne dans les institutions psychiatriques, en nous invitant à partager avec les yeux du coeur le regard et les sentiments d'êtres humains prisonniers d'eux-mêmes autant que d'un système. Des personnes qui ont connu ou qui connaissent encore des problèmes de santé mentale, de même que quelques proches parents, nous disent leurs souffrances, leurs griefs, leurs attentes. Du fond de leur univers désenchanté, ils en appellent à l'amour, à l'amitié, à la compréhension, bref à une meilleure écoute de leurs besoins et de leurs désirs, dans le respect de la dignité humaine.
Ce court métrage éducatif réalisé par Claude Jutra et Stanley Jackson en 1955 sert de document d'archives pour comprendre les progrès concernant notre façon d'aborder les questions de santé mentale. Par le biais de la détresse d'un médecin dépressif et suicidaire, la capsule éducative fait valoir l'importance du suivi psychiatrique pour les individus en crise.