Loin de chez eux, coupés de leur famille et de leurs amis, les Autochtones sans-abri de Montréal sont au cœur de ce documentaire. Comme le racontent les protagonistes de Sans adresse, le rêve d’une vie meilleure dans la grande ville peut devenir une dure réalité. Cherchant souvent à fuir une conjoncture issue du colonialisme et des effets de l’assimilation, les membres des Premières Nations et les Inuits du film exposent ouvertement l’histoire de leur vie et la voie qu’ils ont suivie pour aboutir à Montréal. Alanis Obomsawin propose ici un portrait sincère et désolant de l’itinérance endémique tout en donnant …
Avertissement : M (aborde les thèmes de la prostitution et de la consommation de drogues, quelques jurons)
Ce film peut être utilisé pour approfondir la compréhension des causes fondamentales de l’itinérance par le biais de discussions, de réflexions critiques et de recherches documentaires. Comment la colonisation a-t-elle contribué à l’itinérance des Autochtones? Les besoins des sans-abri dépassent-ils les ressources des organismes de services sociaux sans but lucratif? Qu’est-ce qui a incité les personnages du film à vouloir déménager en ville plutôt que de rester dans des collectivités rurales isolées? Faites des recherches sur les politiques qui visaient à spolier les Inuits de leur identité culturelle (abattage de chiens inuits, plaques d’identité inuites, projet «Noms de famille» et relogement forcé) et réfléchissez à leurs conséquences sociales à long terme. Comment la perte d’identité culturelle contribue-t-elle à l’itinérance et à d’autres problèmes sociaux de certains Inuits? Quelles sont les ressources sociales disponibles dans les villes pour les Autochtones dans le besoin? Comment devient-on pris au piège, sans moyen de retourner dans sa communauté? Quelles mesures éthiques notre société peut-elle prendre pour éliminer l’itinérance?