Documentaire qui nous livre les étapes de la construction d'un canot à la manière atikamekw. Un art de plus en plus oublié, même chez les Amérindiens qui l'inventèrent pourtant. César Newashish, Atikamekw de 67 ans habitant la réserve de Manouane aux confins de la Haute-Mauricie, construit un canot d'écorce à la manière d'antan, n'utilisant que l'écorce du bouleau, les planches du cèdres, les racines de sapin et la sève gommante. Film sans paroles.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Documentaire explorant les métiers féminins au Québec. Le film situe des personnages tels que l'Indienne, la fille du Roy, la religieuse, la Corriveau, la femme de colon et de soldat, tandis qu'il montre chez la femme actuelle, travailleuse et mère de famille, l'exploitation de ses qualités traditionnelles et sa dégradation jusqu'à la femme-objet.
Documentaire poétique et ethnographique sur la vie des habitants de l'Isle-aux-Coudres rendue d'abord par une langue, verte et dure, toujours éloquente, puis par la légendaire pêche au marsouin, travail en mer gouverné par la lune et les marées. Un véritable chef-d'oeuvre du cinéma direct. Pierre Perrault, Michel Brault et Marcel Carrière ont fait ce film.
Documentaire d'une densité poétique et personnelle sur la nation huronne-wendat. René Siouï Labelle retrace l'itinéraire de ses ancêtres. Il arpente le territoire, recueille des images. Le passé méconnu émerge de ces rencontres avec des femmes et des hommes inspirés. La plupart sont originaires de Wendake, situé à huit kilomètres au nord-ouest de la ville de Stadaconé, jadis décrite par le chef Donnacona comme le grand village, ou « Kanata », lors d'une rencontre avec Jacques Cartier. Y seront évoqués le rapport entre l'être humain et son environnement, la reconnaissance et la transmission du patrimoine, la défense des droits des Amérindiens, et une spiritualité unique fondée sur la diplomatie et le respect.
Documentaire controversé réalisé en 1970 par Denys Arcand dans le milieu de l'industrie textile québécoise. Le film met en lumière le phénomène de la fermeture de ces usines, la vie quotidienne des ouvriers, frappés par la maladie (surdité industrielle, pneumochonyose), et enfin, les grèves et les luttes pour se sortir de cette pénible situation.
Documentaire réalisé par Hubert Aquin en 1962 portant sur une tournée de 24 heures dans le quartier populaire Saint-Henri à Montréal. On y découvre la simplicité de cette population sans complexes, ni très riche, ni absolument pauvre, qui a commencé à décroître alors que Saint-Henri n'est plus le royaume des tanneries qu'il était jadis. Le film a été inspiré par le roman Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy.
Documentaire sur la traditionnelle chasse à l'orignal, prétexte à fouiller l'âme québécoise. Dans une cabane de Maniwaki, des citadins opèrent leur annuel retour à la nature. Plaisir de se mesurer aux éléments, et de connaître ses limites! Expérience de la mort pour exorciser sa propre mort et renouer avec la chaîne entière de la vie! Mais aussi, esprit de panache, de bravache et de vantardise, et transposition de moeurs sauvages de la meute au sein du groupe d'amis, où on a tôt fait de repérer un souffre-douleur. Une magistrale partie de chasse, une mythologie bien de chez-nous.
Documentaire sur l'art du canotage. Cette fois, c'est l'aventure à deux : l'ancienne route des Hurons et des Iroquois commence là où finit celle de l'homme blanc. Les chutes et rapides qui nous en séparent sont les derniers protecteurs d'une nature constamment menacée par le progrès. Même si le canotage comporte toujours un risque calculé, ce risque est réduit par l'expérience et l'habileté de Bill Mason et de son fils Paul.
Considéré comme le précurseur du cinéma direct, ce documentaire relate les rites entourant un congrès annuel de raquetteurs à Sherbrooke, à la fin des années 1950. Spontané, il instaure un nouveau rapport au réel et présage de la démarche de la toute nouvelle équipe française de l'ONF.
Ce documentaire propose une incursion dans le monde de la lutte professionnelle à Montréal. Les combats, simulés et spectaculaires, se déroulent au Forum de Montréal, mais aussi à l'arrière-scène, lieux où se pratique cet art guerrier. Les caméras attentives aux moindres détails captent les bons et les méchants lutteurs qui s'empoignent, se frappent, rugissent et grimacent, rivalisant d'ingéniosité pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Documentaire sur l'art du canotage. Une fois maîtrisées les manœuvres de base, on peut songer à affronter l'eau vive. Mais il faut s'y préparer en planifiant un trajet dans les couloirs navigables des rapides. Le film nous apprend à faire « l'interprétation » des rapides, afin d'éviter les embûches qui s'y cachent, mais dont on peut voir les effets en surface. Bill Mason nous fait vivre des moments exaltants en sa compagnie.
Âge 11 à 17 ans
Diversité - Identité
Domaine des arts - Arts visuels
Géographie - Territoire: autochtone
Histoire - Début de la colonisation/Peuplement
Histoire et éducation à la citoyenneté - Premiers occupants (à 1500)
Études autochtones - Enjeux et défis contemporains
Études autochtones - Identité/Société
Études autochtones - Les arts
Cette démonstration de la technique de fabrication d’un canot amérindien pourrait facilement accompagner le cours d'histoire et d'éducation à la citoyenneté ou celui sur les premières nations. En géographie, les scènes filmées dans une réserve et la forte teneur identitaire de cet art renvoient au territoire autochtone et permettent de justifier la présence des réserves et des droits des Amérindiens.