À la réserve mohawk de Kahnawake, située en banlieue de Montréal, au Canada, deux règles tacites sont profondément inculquées à tous les membres de la communauté : ne pas épouser une personne de race blanche et ne pas avoir d'enfant avec une personne de race blanche. Les conséquences possibles de la transgression de ces règles sont très claires - perte d'appartenance à la bande pour le parent et son enfant - et extrêmement dramatiques pour ceux et celles qui les subissent. Enfreindre ces règles, c'est aussi risquer de se faire accoler l'étiquette de traître à la nation mohawk pour avoir dilué la «pureté» de la lignée.
Le 52e film d’Alanis Obomsawin raconte comment la vie de Jordan River Anderson a déclenché un combat pour que les enfants inuits et des Premières Nations bénéficient de soins de santé, de services sociaux et de services d’enseignement public égaux à ceux du reste de la population canadienne.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Court métrage issu du Wapikoni mobile : le réalisateur Kevin Papatie réalise ce film très sobre sur la perte de la langue algonquine. Ce film sera choisi par la productrice Denise Robert et gonflé en 35 pour accompagner L’âge des ténèbres de Denys Arcand dans 85 salles du Québec.
Dans son premier long métrage documentaire, sorti en 1977, Alanis Obomsawin rend hommage à la place centrale des femmes et des mères dans les cultures amérindiennes. Album de témoignages féminins autochtones, le film dépeint ces cultures matriarcales fortes, auxquelles on a tenté d'imposer pendant des siècles des habitudes et coutumes étrangères. Suivant le cycle de la vie des femmes autochtones de la naissance à la vieillesse en passant par l'enfance, la puberté, l'âge adulte et la maturité, il montre comment ces femmes se sont battues pour retrouver un sentiment d'égalité, inculquer la fierté de leur culture à leurs enfants et transmettre leurs histoires aux nouvelles générations.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Dans son long métrage documentaire Hi-Ho Mistahey!, Alanis Obomsawin raconte l’histoire du «Rêve de Shannen», une campagne nationale pour que les enfants des Premières Nations aient accès à une éducation équitable et à des écoles sécuritaires et adéquates. Elle rassemble les témoignages de personnes ayant porté la cause de la jeune Shannen Koostachin, emportée dans un accident de voiture en 2010, avec succès d’Attawapiskat jusqu’aux Nations Unies de Genève.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Six mois après les événements décrits dans son documentaire intitulé Le peuple de la rivière Kattawapiskak, Alanis Obomsawin revient dans la communauté crie d’Attawapiskat, dans le nord de l’Ontario, où la crise du logement avait fait les manchettes internationales en 2011. Même si l’indignation publique a donné lieu à un soulagement à court terme pour les plus démunis, la cinéaste révèle que la crise persiste au sein de la Première Nation isolée. Les habitations envoyées dans la communauté ne conviennent pas aux rudes hivers; l’entassement et l’itinérance demeurent des réalités quotidiennes. Malgré leurs épreuves, les résidents d’Attawapiskat ne perdent pas courage, unis par l’amour et la conviction d’accéder un jour à un meilleur avenir.
Les membres de la Première Nation d'Attawapiskat, une communauté crie du nord de l'Ontario, ont été poussés sous les feux des projecteurs en 2012 lorsque le dénuement de la vie dans leur réserve est devenu un sujet de débat national. Dans ce documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin capte discrètement les histoires de cette communauté, mettant en lumière un passé de dépossession et d'indifférence de la part des pouvoirs officiels. « L'objectif principal d'Alanis Obomsawin est de nous faire voir les gens d'Attawapiskat différemment, a écrit Robert Everett-Green dans The Globe & Mail. En fin de compte, l'accent n'est pas tant sur les images que sur l'écoute – la première étape pour changer la conversation ou la rendre possible. » Gagnant du prix Donald-Brittain 2013 du meilleur documentaire social/politique, il fait partie d'un cycle de films que la cinéaste a réalisés sur le bien-être et les droits des enfants.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Dans ce court métrage, une jeune femme aux origines métissées devant remplir un formulaire d'équité en matière d'emploi se trouve confrontée à un dilemme. Que répondre à l'énoncé « Origine ethnique – Cocher l'une de ces réponses »?
Richard Cardinal s’est suicidé à l'âge de 17 ans, après avoir passé la plus grande partie de sa vie dans de nombreux foyers d'accueil et refuges un peu partout en Alberta. Dans ce court documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin tisse, à partir d'extraits du journal intime du jeune homme, un puissant hommage à sa courte vie. Sorti en 1984 – des décennies avant la Commission de vérité et de réconciliation –, le film a révélé la négligence systémique et les mauvais traitements dont les enfants autochtones sont victimes dans le système canadien de protection de l'enfance. Lauréat du prix du meilleur documentaire de l'American Indian Film Festival en 1986, le film a été projeté au Museum of Modern Art de New York en 2008 dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Alanis Obomsawin et continue d'être diffusé dans le monde entier.
Les droits des enfants des Premières Nations sont au premier rang dans ce documentaire monumental. Dans la foulée d’un procès historique découlant d’une plainte déposée contre le gouvernement fédéral par l’Assemblée des Premières nations et la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada, Alanis Obomsawin expose les injustices subies de génération en génération par les enfants des Premières Nations vivant dans des réserves et leur famille. Livrant des témoignages passionnés avec une conviction inébranlable, des intervenants de première ligne des services à l’enfance et des experts, dont Cindy Blackstock, s’engagent dans une bataille juridique qui s’étirera sur une dizaine d’années pour que ces enfants reçoivent le même niveau de soins que les autres enfants canadiens. Cette poursuite contre le Canada rappelle brutalement les disparités qui persistent et l’urgence de rendre justice aux Premières Nations.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Film personnel et intimiste dans lequel Mariana Niquay-Ottawa tente de renouer
les liens avec sa mère.
Depuis 2004, le Wapikoni mobile donne aux jeunes des Premières nations du Québec l'occasion de s'exprimer par le biais de réalisations vidéo et musicales. Cet essai a été réalisé grâce à ces studios ambulants et fait partie de la - Sélection 2008 - Wapikoni mobile.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».