Film d'animation réalisé au moyen d'une série de vingt-quatre images positives et négatives présentées de façon chaotique ou selon un mode de composition méthodique. Recherche au niveau visuel, il soumet l'oeil à un flot continuel et violent d'images; recherche également sur le plan de la participation de l'individu au spectacle, il tente de polariser son activité mentale et perceptive pour le jeter ensuite dans un état de méditation.
Ce premier long métrage du cinéaste Pierre Hébert pose une réflexion pertinente sur le culte des images à travers les aventures de Monsieur Michel. Veuf et retraité depuis peu, celui-ci mène une existence paisible en compagnie de son chien, de ses livres et de son téléviseur. Mais cette tranquille routine se transforme bien vite en cauchemar, par l'assaut d'images en provenance de la télévision, montrant les turbulences qui secouent le monde.
Perfectionnant certaines des techniques d'animation qui ont fait sa renommée, Pierre Hébert poursuit sa réflexion sociale dans ce film tourné à Montréal, à Paris et au Burkina Faso. Avec le grand comédien français Michael Lonsdale pour incarner Monsieur Michel, ainsi que l'acteur burkinabé Sotigui Kouyaté.
Délire ordonné, géométrie sonore, mathématiques en couleurs psychédéliques, ce court métrage d’animation est né d’une collaboration entre un ordinateur et un cinéaste. Cette présentation de fragments disjoints agit à la façon d'une sollicitation violente, d'une provocation. C'est un appel à la perception visuelle et sonore qui ne s'adresse ni à l'intelligence ni à l'affectivité du spectateur, mais cherche à déclencher sa réaction physique.
Des images vont, viennent, reviennent, se dépassent et se superposent en cercle, en carré, en ellipse, en diagonale. Sous ce flot jaillissant, la rétine ne peut plus accomplir son travail et des images non gravées sur la pellicule surgissent et dansent sur l'écran. À travers les images réelles et virtuelles, le spectateur est invité à établir lui-même une certaine progression.
Réalisé en hommage au poète-peintre Henri Michaux décédé en 1985, ce court métrage d'animation s'inspire d'un de ses livres, Mouvements (Gallimard 1951), et propose un rapprochement inhabituel entre une pratique exceptionnelle de l'écriture et de la peinture et l'art de l'animation et du cinéma. Techniques : prises de vues réelles et gravure sur pellicule.
Un film d'animation comportant trois personnages : le «vrai» père Noël à son arrivée devant une foule énorme et au moment où il accueille les petits enfants sur ses genoux; un père Noël remercié de ses services à la suite d'un petit vol qu'il ne peut s'empêcher de commettre et un homme qui croit au père Noël en se préparant, en grande pompe, à le recevoir à la maison. L'histoire est construite sur le chevauchement des personnages et des paradoxes qui replient sur lui-même le mythe du père Noël jusqu'à l'anéantir.
Explication des procédés employés dans le dessin du son synthétique. Les vibrations sonores sont reproduites sur la pellicule en motifs de formes et de largeurs variables, qui se transforment à leur tour en sons sous la cellule photoélectrique. Cette technique est utilisée dans les courts métrages Points et Boucles.
Mamori nous fait pénétrer dans un espace tressé de franges d’ombres et de lumières, de noir et de blanc, déliant une matière aqueuse, jouant avec les sources sonores et la texture de la pellicule 16 mm. Les images et les sons qui constituent la matière brute de ce film ont été captés par le cinéaste Karl Lemieux et le musicien d'avant-garde, spécialiste du « field recordings », Francisco López, à l’occasion d'un séjour dans la forêt amazonienne. Mêlant technique artisanale sur pellicule et technologie numérique, Mamori oscille entre enregistrement et réanimation, transmutant la matérialité brute du son et des images en une expérience sensorielle extrême, à la frontière du visible, de la figuration et de l'abstraction. Seules certaines infiltrations de la composition sonore ramènent notre imaginaire vers la forêt tropicale et ce lieu lointain de l’Amazonie qu’est Mamori.
Ce court métrage documentaire expérimental s’intéresse à des individus souffrant d’hypersensibilité électromagnétique, qui se sont réfugiés autour de l’observatoire de Green Bank, dans le « National Radio Quiet Zone » (zone nationale de silence radio). Connus notamment pour leur travail au sein du groupe musical Godspeed You! Black Emperor, David Bryant et Karl Lemieux signent une œuvre sensorielle percutante.
Tiré d'une série d'improvisations, ce court métrage d'animation réunit danse, musique, écriture et cinéma gravé sur pellicule. Les quatre disciplines, chacune avec ses propres ressources, tissent les fragments d'une histoire, devenue l'histoire d'une lettre : La lettre d'amour.
Anthologie de l'histoire du Studio d'animation du Programme français de l'ONF, ce documentaire éclaté présente près de 60 extraits tirés de l'œuvre d'une quarantaine de cinéastes, entrecoupés de témoignages d'une vingtaine de réalisateurs et réalisatrices ou autres connaisseurs. On y revoit des séquences de films aussi célèbres qu'inoubliables, des fragments de ce qui se fait de mieux dans le genre, à juste titre couronnés d'une profusion de prix prestigieux.
En 1978, Pierre Hébert utilise le court métrage documentaire et l’animation pour s’inscrire en faux dresser une charge contre un système capitaliste qui exclut systématiquement une main d’œuvre vouée au chômage. Grâce à l’animation, aux compositions originales et à des moments audios et vidéos captés sur le vif, Entre chiens et loup donne nous permet d’avoir un aperçu d’une vie qui reste bien monotone malgré les bouleversements sociaux qui marquent le pays.