À 90 ans, la frêle Martha Katz a toujours une énergie débordante. Espiègle, elle taquine son petit-fils, le réalisateur Daniel Schubert en visite chez elle à Los Angeles, à propos de la chemise qu’il porte, mais cet humour cache une tragédie. À 14 ans, Martha a été arrachée à son village en Tchécoslovaquie et déportée à Auschwitz avec sa famille. La visite d’un musée de l’Holocauste ravive des souvenirs douloureux, notamment la rencontre angoissante de l’un des personnages les plus tristement célèbres de l’Allemagne nazie. Pour la tenace survivante Martha, toutefois, ce qui compte, c’est sa vie d’après-guerre à Winnipeg, difficile mais gratifiante, qu’elle évoque avec tendresse dans ce portrait intimiste et chaleureux.
Une poignante réflexion sur la responsabilité de prendre soin des enfants, fondamentale pour le salut de l’humanité, qui porte à l’écran l’entièreté du poème Plus haut que les flammes de Louise Dupré.
Après avoir participé aux soulèvements populaires contre Bachar Al-Assad, Adnan Al-Mahamid a dû fuir la Syrie avec Basmah, sa femme, et leurs quatre enfants. Établie à Montréal depuis plusieurs années, cette famille a ouvert ses portes au réalisateur Pascal Sanchez. S’ils ont pu s’acclimater relativement rapidement au cours paisible de la vie montréalaise, Adnan et Basmah craignent toujours pour les proches dont ils sont sans nouvelles. Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent de la guerre, celle-ci ne les quitte pas. Elle surgit par bouffées au détour d’une conversation, d’un appel par Skype ou d’un fil Facebook. Loin de Bachar raconte le quotidien émouvant d’une famille aux prises avec les tourments d’un conflit dont on ne voit malheureusement pas la fin.
Comment réussir l’intégration scolaire des enfants réfugiés au Québec, en tenant compte des violences indicibles qu’ils ont vécues ? En suivant une psychologue spécialisée dans les traumatismes de guerre, Je pleure dans ma tête rend hommage à l’admirable résilience et aux stratégies de survie de ces « petits adultes » que les bombes et les camps n’ont pas totalement brisés, à une époque où il est crucial de sensibiliser les sociétés occidentales aux enjeux liés à la migration et aux droits des enfants.
Ce court métrage d'animation, que signe la réalisatrice Ann Marie Fleming, est une adaptation animée des mémoires illustrées de Bernice Eisenstein, lesquelles ont été chaudement applaudies à leur publication. Le film en appelle aux vertus curatives de l’humour pour sonder les tabous relatifs à un traumatisme au deuxième degré très particulier et nous conduit à une compréhension plus universelle de l’expérience humaine.
Sur la corde raide revient sur les raisons du refus canadien d’intervenir en Irak en 2003 aux côtés des États-Unis. Le film met en lumière le bras de fer politique qui s’est alors joué en coulisse avec un voisin du Sud qui a toujours fait preuve d’interventionnisme sur la scène internationale pour servir ses intérêts économiques et géostratégiques. Cette décision historique aurait pu être lourde de conséquences pour le Canada, et plusieurs acteurs de l’époque et analystes montrent le terrible prix à payer lorsque la diplomatie échoue à régler les conflits à travers le monde.
Une jeune femme décide de ne pas répondre à un appel téléphonique de son grand-père, sans savoir que ce sera le dernier. Après la mort de celui-ci, submergée par la culpabilité et les regrets, elle peine à trouver le sommeil. Elle se souvient alors de cette promesse faite jadis : celle de dessiner les aventures de son grand-père, résistant durant la guerre. En coproduction avec Picbois Productions.
Ce long métrage documentaire raconte le parcours exceptionnel du philosophe Raymond Klibansky. Témoin privilégié de la mémoire, acteur de son temps, ce philosophe juif allemand traverse un siècle de turbulences, de guerres et de haine. Dans sa jeunesse, il fréquente Karl Jaspers, Erwin Panofsky, Marianne Weber, Ernst Cassirer et Albert Einstein. Très tôt, on le considère comme un savant et son oeuvre intellectuelle est internationalement reconnue. Puis survient l'imposture nazie. Il la dénonce... mieux, il la combat. Au coeur de sa vie, il occupe un poste important au sein des Services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale. Depuis, il se consacre à promouvoir la tolérance et sera de toutes les luttes pour la liberté.
Documentaire retraçant le voyage qu'ont effectué en Allemagne, au cours de l'été 1965, trente Juifs d'Amérique parmi lesquels un Canadien, Bernard Laufer. Ils revoient Dachau, Auschwitz, Bergen-Belsen où ils ont échappé de justesse à la mort. En outre, sont présentés des séquences du procès de Francfort et des témoignages d'Allemands.
Ce long métrage documentaire suit le parcours atypique du reporter pigiste canadien, Jesse Rosenfeld. À ses côtés lors d'expéditions dans différentes zones de conflits au Moyen Orient, le réalisateur Santiago Bertolino témoigne d’une réalité régionale complexe, tout en rendant compte de l‘évolution de la pratique journalistique dans le nouveau contexte médiatique imposé par l'Internet.
De l’Égypte à la Turquie et à l’Irak, en passant par Israël et la Palestine, Un journaliste au front montre les hauts et les bas d’un nouveau journalisme en action où le reporter doit savoir imposer ses sujets et prendre position pour espérer faire la une. Objectif : faire entendre la voix d’une information indépendante et critique dans la nouvelle jungle de la communication.
Qu’est-ce que la grossophobie et comment faire pour la surmonter ? Porté par des illustrations et de multiples témoignages douloureux et percutants, Contes d’une grossophobie ordinaire illustre l’effet psychologique chez les adolescentes de la discrimination et de l’intimidation basées sur le poids.
Le 52e film d’Alanis Obomsawin raconte comment la vie de Jordan River Anderson a déclenché un combat pour que les enfants inuits et des Premières Nations bénéficient de soins de santé, de services sociaux et de services d’enseignement public égaux à ceux du reste de la population canadienne.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage