Après la mise en ligne du jeu documentaire Fort McMoney, au succès critique et public mondial, «Fort McMoney : le film » Votez Jim Rogers! revient dans un voyage en immersion à Fort McMurray, Alberta, troisième réserve mondiale de pétrole et trésor de guerre du Canada. Avec une obsession, qui traverse toute la démarche du réalisateur depuis trois ans: la démocratie est-elle soluble dans le pétrole? Film personnel et subjectif, on y croise notamment Jim Rogers, trappeur, natif de la ville, et candidat malheureux aux dernières élections municipales, qui a vu sa toute petite ville Fort McMurray devenir ce qu’elle est aujourd’hui: une version moderne, noire comme le pétrole, de la ruée vers l’or. Bien plus que la version linéaire de l'expérience web, «Fort McMoney: le film » Votez Jim Rogers! en est sa suite réelle, son miroir, une réflexion sur la démocratie en ruines.
Le charismatique et fonceur Danny Williams est élu premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador en 2003. À son départ, en 2010, il est devenu le politicien canadien le plus populaire – et le plus controversé – de son époque.
Ponctué de moments humoristiques et d’anecdotes d’antichambre révélatrices, Danny raconte comment ce battant transforme un territoire démuni en une province florissante. Reconnu comme un adversaire redoutable, Williams mène contre les premiers ministres et les grandes pétrolières une lutte mémorable afin que les profits tirés des abondantes ressources naturelles de la province reviennent à sa population. Si son mot d’ordre « nous ne faisons plus de cadeaux » lui vaut une popularité sans précédent, la fierté que lui inspire sa province fait de lui un héros aux yeux des électeurs.
Les membres de la Première Nation d'Attawapiskat, une communauté crie du nord de l'Ontario, ont été poussés sous les feux des projecteurs en 2012 lorsque le dénuement de la vie dans leur réserve est devenu un sujet de débat national. Dans ce documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin capte discrètement les histoires de cette communauté, mettant en lumière un passé de dépossession et d'indifférence de la part des pouvoirs officiels. « L'objectif principal d'Alanis Obomsawin est de nous faire voir les gens d'Attawapiskat différemment, a écrit Robert Everett-Green dans The Globe & Mail. En fin de compte, l'accent n'est pas tant sur les images que sur l'écoute – la première étape pour changer la conversation ou la rendre possible. » Gagnant du prix Donald-Brittain 2013 du meilleur documentaire social/politique, il fait partie d'un cycle de films que la cinéaste a réalisés sur le bien-être et les droits des enfants.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Le long métrage documentaire Advienne que pourra de Julia Kwan se penche sur un épisode déterminant de la vie du quartier chinois de Vancouver : l’arrivée d’immeubles de copropriété et d’entreprises non chinoises. Au fil d’une année, la caméra accompagne des gens du quartier, dont une marchande de journaux ambulante de 90 ans et le propriétaire de deuxième génération d’une boutique de thé, qui évoluent dans cette communauté en mutation.
Œuvre cinématographique aussi sensible qu’hypnotique, La fin des terres sonde avec finesse et lucidité la conscience politique et identitaire de notre époque, du point de vue de millénariaux.
Depuis des décennies, la Colombie se classe en tête des pays pour le nombre de leaders sociaux assassinés. De 2002 à 2009, plus de 470 leaders ont été abattus par des milices paramilitaires à la solde de compagnies prêtes à tout pour empêcher leurs employés de se syndiquer. Au nombre de ces entreprises sans scrupules figuraient des usines d’embouteillage des produits de la compagnie Coca-Cola.
Devant ces crimes restés impunis, les activistes américains Dan Kovalik, Terry Collingsworth et Ray Rogers vont se lancer dans une véritable croisade contre le géant des boissons gazeuses l’accusant de fermer les yeux devant les méfaits portés à leur attention. En suivant les incessantes démarches de ce trio de choc, L’affaire Coca-Cola nous entraîne dans un fascinant road-movie judiciaire, sur fond de campagnes de dénonciation clamant : Stop Killer Coke !
Après cinq ans de chaudes luttes, Coca-Cola va-t-elle enfin céder ? Aux portes d’un improbable règlement, que choisiront les victimes ? L’argent, le pouvoir ou la dignité…
Thriller documentaire du cinéaste Julien Fréchette, Le prix des mots relate l’escalade de procédures juridiques entourant les procès qui opposent les compagnies minières canadiennes Barrick Gold et Banro à l’auteur Alain Deneault, ses collaborateurs et les Éditions Écosociété, après la sortie du livre Noir Canada en 2008.
Dans ce long métrage documentaire, le duo de réalisateurs derrière L'erreur boréale et Trou Story, Richard Desjardins et Robert Monderie, raconte l'histoire de la nation algonquine du Québec et dénonce ses conditions de vie actuelle.
S’appliquant à une vaste étendue dans le nord de l’Ontario, le Traité no 9 reflète les interprétations souvent contradictoires des traités conclus entre les Premières Nations et la Couronne. Pour le gouvernement canadien, ce Traité représente l’abdication de la souveraineté autochtone sur les terres visées alors que, pour les descendants des signataires cris, le but original du Traité – le partage des terres et des ressources qu’elles renferment – a été mal compris et non respecté. Aussi instructif que captivant, Ruse ou traité? trace de façon succinte et puissante le portrait d’une communauté qui tente de faire appliquer les droits lui ayant été conférés par traité et de protéger ses terres. Le film lève aussi le voile sur les complexités des traités modernes. Ruse ou traité? a marqué l’histoire en 2014 en tant que premier film d’une cinéaste autochtone à être présenté dans le volet Masters au Festival international du film de Toronto.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
Long métrage documentaire sur un groupe de jeunes Afghanes qui pratiquent la boxe. Au stade national, où jusqu’à récemment les Talibans exécutaient des femmes, elles perfectionnent leurs techniques de boxe sans bénéficier de la moindre installation. Loyales à leur pays, elles osent néanmoins défier les traditions. Ces courageuses athlètes risquent la persécution, et rêvent ouvertement de leur avenir et même d’une présence aux Jeux olympiques de 2012.
Dans les communautés de la Colombie-Britannique, des gardiennes et gardiens du savoir s’appuient sur les archives pour façonner une histoire plus inclusive à l’échelle locale. Grâce à un collage composé d’entrevues personnelles, de plans d’archives et de souvenirs profondément enracinés, le passé, le présent et l’avenir se fondent pour faire émerger un espace où tout le monde est visible et où tout le monde a sa place. Car l’histoire devient ce que, ensemble, nous en faisons.
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