Luc-André Godbout, mieux connu sous le nom de Ti-Dré, est un orphelin de quarante-trois ans qui décrasse les fournaises et les consciences. Le voici présenté, grandeur nature, dans un film tout imprégné de ce personnage hors de l'ordinaire.
Long métrage documentaire suivant des « recycleurs » qui vivent de nos déchets et de nos restes. Denis est l'un d'eux. Il prospecte à vélo les ordures de son quartier en quête d'objets à revendre : meubles usagés, jouets éclopés, ferraille et mille autres choses inutiles devenues pour lui l'or de la survie. Autour de Denis gravite un réseau de collègues, clients et amis : une collectionneuse de vieilles poupées, Roger qui fabrique des chapelets, Jean-Claude qui gagne rondement sa vie en ramassant de la ferraille avec son camion, sans oublier les jeunes Yannick et Sébastien. En suivant la quête de Denis pour s'acheter un camion, nous voyageons dans un monde parallèle peuplé de gens qui triment dur et dont la liberté est le premier salaire.
Ce documentaire brosse le portrait du sympathique monde des friperies dans les Maritimes. Sur un ton pince-sans-rire, clients et propriétaires exposent sans complexes leur amour des vêtements d’occasion. Qu’ils cherchent la distinction, la perle rare ou qu’ils souhaitent s’adapter aux aléas de l’économie, les personnages du film expriment à leur manière la signification et la fonction des fripes dans notre société de consommation.
Les taudis, plaie urbaine spectaculaire, équivalent à une accusation latente contre le système. La promiscuité y accable les familles de tous les maux: manque d'hygiène, délinquance, chômage, criminalité, sentiment de rejet... pénible creuset où se fabriquent les majorités vraiment silencieuses. À la racine de ce mal entretenu par une spéculation éhontée, un système où le logement n'est pas un bien essentiel lié aux besoins de l'homme, mais un bien de consommation qu'on se procure dans la mesure de ses moyens.
Court métrage documentaire sur la récupération en tout genre. Des objets pour en faire autre chose, de la réalité pour en faire de la fiction, de la fiction pour en faire du documentaire. C'est un film sur l'abolition des frontières, sur la poésie et la liberté. Nous vivons dans un monde où les réalités sont multiples. Elles valent pour ce qu'on en fait. En les détournant de leur utilité première, en les recyclant dans la vie ou au cinéma, on recycle le quotidien lui-même. De ce regard neuf sur le réel naît la poésie.
Privés de leur avion, trois pilotes se retrouvent inexplicablement perdus au milieu du désert. Sur la route périlleuse et imprévisible qui les ramène à la maison, ils sont en proie aux mirages et doivent affronter les étranges sirènes de leurs fantasmes. Avec Le retour des aviateurs, Priit et Olga Pärn (Divers in the Rain) livrent une nouvelle méditation satirique sur les relations entre les hommes et les femmes. Abordant la virilité et la psyché masculine avec un sens aigu de l’absurde, dans le plus pur esprit des films précédents de Priit Pärn, Le retour des aviateurs est aussi un voyage dans le temps et l’espace, aux sources de l’érotisme dans l’art universel. Virtuose du sable animé, Olga Pärn donnent aux lignes singulières du dessin de Priit Pärn une texture chaude, dont les subtilités rappellent la gravure à l’eau-forte, en accord avec les ébats passionnés qui jalonnent le récit.
Le film nous fait vivre l'aventure intérieure de deux êtres. Antoine et Zette, épris de sincérité, d'absolu, du besoin de quelque chose d'autre et qui, sur le point de faire naufrage, trouveront une issue dans la transcendance qui se révélera être aussi une fuite en avant. Le cinéaste réussit, en transposant la réalité quotidienne en représentation théâtrale, à traiter les grandes préoccupations de l'heure: la violence, l'ordre social, Dieu, la mort où chacun, retranché derrière une façade, accepte de jouer un cérémonial dissimulant mal l'angoisse existentielle.
Walker est un jeune autochtone placé dans une famille d'accueil et dont le seul compagnon de jeu est son chien. Jamie est un jeune garçon blanc solitaire qui a peur des chiens et qui a des idées étranges sur les peuples indigènes. Walker ignore les railleries racistes des grands garçons et tend la main à Jamie. Ensemble, ils trouvent l'amitié et la compréhension. Walker remet en question les attitudes racistes à l'égard des Premières nations et montre comment des enfants de milieux différents peuvent nouer des amitiés. Ce film fait partie de la série Playing Fair. Les éducateurs sont encouragés à visionner la série avant de l'utiliser et à choisir les histoires les plus adaptées à l'âge de leurs élèves.
Certains se rendent ailleurs. À la recherche d'eux-mêmes, poussés par le doute et guidés par l'espoir. Leur mal de vivre les amène souvent aux États-Unis d'Amérique. Et puis, un jour, ces migrants se sentent prêts à faire face à la vie. Ils plient alors bagage. Et remercient l'Amérique de leur avoir rendu la paix et la liberté.
Avocat de la paix dans le monde, le Très Honorable Lester B. Pearson invitait les civilisations à cohabiter dans un climat d'échanges pacifiques. Ce film d'animation rappelle aux spectateurs ce message de l'homme d'État en faisant évoluer sur l'écran deux personnages ayant des préoccupations différentes et dont les réactions nous montrent bien que les hommes demeurent ce qu'ils ont toujours été.
Lui est aveugle, elle, sourde. Les deux sont âgés et vivent leur vieux jours ensemble. Film bouleversant et dérangeant, ce long métrage documentaire nous révèle une situation de vie extrême, propre à susciter une réaction extrême. Il met le spectateur en face de lui-même et de ses préjugés, forçant ainsi une prise de conscience de nos attitudes traditionnelles vis-à-vis des personnes ayant un mode de vie différent du nôtre.
Animation mêlant habilement fiction et réalité, le film nous livre un récit fantaisiste, dénonçant le pouvoir de la publicité télévisuelle. Gagnant d’une dizaine de prix internationaux.