Une très vieille industrie qui - c'est le cas de le dire - a fait peau neuve. Le métier solitaire du trappeur n'a guère changé depuis les jours lointains où rois et grands seigneurs prisaient si fort la pelleterie du Canada. Mais tout le reste de l'industrie s'est modernisé: on nous décrit les méthodes d'apprêt ainsi que l'importance toujours plus grande de l'élevage et de la conservation des animaux à fourrure.
Documentaire sur l'aventure méconnue de Revillon Frères, grande maison de fourrure parisienne qui s'est installée, au début du siècle, dans le Grand Nord canadien. Largement méconnue, la saga de Revillon est pourtant riche en révélations historiques. Qui sait que la maison comptait au pays 60 postes de traite de fourrures? qu’elle a financé le premier documentaire de l'histoire du cinéma, le célèbre Nanook of the North de Robert Flaherty? Entre les propos des rares témoins de cette histoire oubliée, des descendants de ses protagonistes et de chercheurs passionnés, un univers se recrée sous nos yeux à partir des traces les plus infimes de son existence.
S’appliquant à une vaste étendue dans le nord de l’Ontario, le Traité no 9 reflète les interprétations souvent contradictoires des traités conclus entre les Premières Nations et la Couronne. Pour le gouvernement canadien, ce Traité représente l’abdication de la souveraineté autochtone sur les terres visées alors que, pour les descendants des signataires cris, le but original du Traité – le partage des terres et des ressources qu’elles renferment – a été mal compris et non respecté. Aussi instructif que captivant, Ruse ou traité? trace de façon succinte et puissante le portrait d’une communauté qui tente de faire appliquer les droits lui ayant été conférés par traité et de protéger ses terres. Le film lève aussi le voile sur les complexités des traités modernes. Ruse ou traité? a marqué l’histoire en 2014 en tant que premier film d’une cinéaste autochtone à être présenté dans le volet Masters au Festival international du film de Toronto.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
Les histoires de résistance, de courage et de persévérance sont mises à nu dans cet examen d’une bien triste page de l’histoire du Canada. Au plus fort des tensions qui règnent à Oka en 1990, les femmes, les enfants et les aînés kanien’kehá:ka (mohawks) fuient Kahnawake, craignant pour leur sécurité. Une fois qu’ils ont dépassé le cordon de l’armée canadienne qui encercle leur village, une foule de manifestants non autochtones en furie leur lance des pierres. Cet étalage de haine et de violence viscérales – rarement vu si ostensiblement au Canada – ébranle la nation et révèle les graves dangers qui pèsent sur les Kanien’kehá:ka dans leur lutte pour défendre un lieu sacré.
Il s’agit du quatrième d’une série de films majeurs signés Alanis Obomsawin sur la résistance des Mohawks d’Oka. Cette mobilisation deviendra le pivot des relations contemporaines entre les nations autochtones et le Canada.
Ce court métrage documentaire présente le Pavillon indien de l'Expo 67 de Montréal. Reflétant l'histoire et la mythologie des communautés autochtones du Canada, ce pavillon porte le sceau de leurs revendications. Aillant comme guide une jeune Autochtone, le film débute avec la visite d'une réserve dans les Rocheuses, avant de nous amener ensuite au cœur de l'exposition, à Montréal.
Documentaire d'une densité poétique et personnelle sur la nation huronne-wendat. René Siouï Labelle retrace l'itinéraire de ses ancêtres. Il arpente le territoire, recueille des images. Le passé méconnu émerge de ces rencontres avec des femmes et des hommes inspirés. La plupart sont originaires de Wendake, situé à huit kilomètres au nord-ouest de la ville de Stadaconé, jadis décrite par le chef Donnacona comme le grand village, ou « Kanata », lors d'une rencontre avec Jacques Cartier. Y seront évoqués le rapport entre l'être humain et son environnement, la reconnaissance et la transmission du patrimoine, la défense des droits des Amérindiens, et une spiritualité unique fondée sur la diplomatie et le respect.
Dans ce long métrage documentaire, le duo de réalisateurs derrière L'erreur boréale et Trou Story, Richard Desjardins et Robert Monderie, raconte l'histoire de la nation algonquine du Québec et dénonce ses conditions de vie actuelle.
Cinq femmes autochtones, venant de diverses régions du Canada, parlent de leur expérience de vie. Ce qu'elles ont en commun? Une profonde appréciation des valeurs de leur culture et la fierté d'avoir réussi dans la voie qu'elles ont choisie. À l'aide de photos d'archives, le film rappelle également le rôle historique des femmes autochtones dans leur société, et présente une vision optimiste de leurs possibilités d'avenir.
Ce documentaire suit un groupe d'Amérindiens dans la reconquête juridique de leurs rivières à saumon face aux clubs privés et pourvoiries. Nous les suivons, de portage en portage, sur la magnifique rivière Natashquan, jusqu'à un endroit sacré au pied d'une chute, où il reconstituent des moments importants de la vie d'antan à l'intérieur des terres.
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
Animation sur la vie rude des voyageurs à l'époque de la traite des fourrures au Canada.
Dans ce long métrage documentaire, la cinéaste et artiste autochtone Alanis Obomsawin démontre la détermination et la ténacité du peuple mi'gmaq de Listuguj qui désire gérer lui-même les ressources naturelles de son territoire traditionnel. La survie de nos enfants offre une perspective contemporaine sur la lutte que poursuit le peuple mi'gmaq et sur sa victoire définitive, dont le point culminant est le « Prix pour la rivière la mieux gérée » accordé à la communauté par le gouvernement même qui refusait de reconnaître ses droits traditionnels.