Pendant un an, avec son compagnon, Erik Boomer, et leur fougueux attelage de huskies, Sarah McNair-Landry crée un fascinant journal de bord cinématographique rempli de paysages nordiques à couper le souffle. Filmé du Nunavut à l’Idaho, le court documentaire Mon année 20 est une méditation sur l’isolement, la liberté, le tourisme et la soif d’aventure.
Malgré de grandioses paysages qui semblent encore vierges, le Nunavut n'échappe pas aux maux du reste de la planète. Sous cette couche de neige immaculée, des montagnes de déchets de toute sorte s'entassent. À Iqualuit, on compte deux dépotoirs remplis au-delà de leur capacité et la municipalité n'a aucun plan pour remédier au problème. Certains citoyens inquiets ont décidé d'agir. À travers ces personnages, on découvre la gravité de la situation et les difficultés propres à ce territoire isolé. Mais surtout, on entend l'appel à l'action de ces citoyens qui ne veulent pas perdre leur Nord.
Ce film a été produit dans le cadre du concours Tremplin, en collaboration avec Radio-Canada.
Les mornes terres intérieures du Labrador abritent depuis peu un nombre croissant d’ouvriers philippins ayant franchi des milliers de kilomètres dans l’espoir de trouver à Happy Valley-Goose Bay l’emploi qui procurera à leur famille bonheur et prospérité. Au rythme du Labrador accompagne quelques-uns de ces hommes et de ces femmes qui s’efforcent de se tailler une place au Labrador malgré le prix à payer pour vivre loin des leurs.
Au-delà de leur nom qui fait peur, les croque-morts sont des philosophes attachants, de fins observateurs de la vie. On ne connaît d’eux que leurs visages graves, mais, loin des enterrements et face à la caméra, ils se révèlent d’une étonnante sensibilité. Leur amour de la vie et des vivants, leur humour noir et leur réconfortante sagesse sont les meilleurs remèdes contre le mal de vivre.
La nuit du Nalujuk nous invite à examiner de près une réjouissante — et parfois terrifiante — tradition de la population inuite du Labrador. Chaque année, le 6 janvier, de la nuit noire du Nunatsiavut émergent soudain des Nalujuit se profilant sur la glace de mer. Bien qu’ils se déplacent sur deux jambes, leurs visages évoquent ceux d’animaux, de squelettes ou de créatures d’outre-tombe. La neige crisse sous leurs pas alors qu’ils s’approchent de leur destination : la communauté inuite de Nain.
Malgré les frayeurs qu’elle suscite, la nuit du Nalujuk est une tradition très prisée qui, l’espace d’un soir, réconcilie plaisir et peur. Rarement observée à l’extérieur du Nunatsiavut, cette manifestation annuelle offre à la population inuite, tous âges confondus, une formidable occasion d’illustrer son courage et de se rassembler, en tant que communauté, pour célébrer sa culture et ses traditions.
La cinéaste inuite Jennie Williams entraîne le public directement au cœur de l’action dans cet effrayant court métrage documentaire en noir et blanc qui nous révèle une soirée d’hiver unique en son genre.
Les femmes musulmanes dérangent, intriguent, polarisent, prises au piège dans un carcan forgé par un amalgame d’histoires à la une. Si les médias aiment à les dépeindre comme étant soumises et réduites au silence, la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski a préféré s’éloigner de cette image caricaturale à laquelle elle ne s’identifie pas. Elle est allée à la rencontre de six Canadiennes de confession musulmane prêtes à discuter de ce qui a façonné leur identité. Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam.
Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.
Tourné au cœur des étendues nordiques entourant la petite ville subarctique de Dawson, au Yukon, Sol souverain est un hymne à la beauté de ces terres lointaines et inhospitalières, ainsi qu’à la sagesse de ceux et celles qui ont choisi d’y élire domicile.
Le deuil périnatal reste encore aujourd’hui un sujet méconnu, et les parents qui le vivent se retrouvent bien souvent isolés et sans ressources. Coréalisé par Samuel-A. Caron et France Gallant, L’instant d’une vie pose un regard éclairant sur cet enjeu délicat. Nous y suivons un groupe de parents endeuillés qui s’organisent pour offrir du soutien dans leur région, poussés par leur détermination à briser l’isolement. Vecteur de conversation, ce film est porteur d’espoir et source d’inspiration.
Laurie retourne dans la réserve faunique Ashuapmushuan avec son père. C’est là qu’elle a aiguisé son sens de l’observation, qu’elle met aujourd’hui au service de l’astronomie.
Une jeune femme tente de se décrire, se présentant sous un jour idyllique : celui qu’on attend d’elle. La narration visuelle raconte cependant une tout autre histoire, illustrant avec une force poignante la charge anxiogène de l’hyperperformance et de la course au bonheur. Un film à la fois drôle et touchant, et surtout, profondément humain.
Lorsque la pandémie mondiale atteint l’archipel Arctique, la cinéaste inuite Carol Kunnuk se penche sur la façon dont sa famille et sa communauté composent avec l’imposition de protocoles inhabituels. Vivante et ciblée, la bande sonore du film juxtapose aux extraits d’émissions de radio locales diffusant des consignes sanitaires en inuktitut et en anglais les douces sonorités d’enfants absorbés par leurs jeux. Ce documentaire présente un compte rendu riche, détaillé et empreint de tendresse d’une période de perturbation et d’adaptation.
Qu’est-ce que la grossophobie et comment faire pour la surmonter ? Porté par des illustrations et de multiples témoignages douloureux et percutants, Contes d’une grossophobie ordinaire illustre l’effet psychologique chez les adolescentes de la discrimination et de l’intimidation basées sur le poids.