Au-delà de leur nom qui fait peur, les croque-morts sont des philosophes attachants, de fins observateurs de la vie. On ne connaît d’eux que leurs visages graves, mais, loin des enterrements et face à la caméra, ils se révèlent d’une étonnante sensibilité. Leur amour de la vie et des vivants, leur humour noir et leur réconfortante sagesse sont les meilleurs remèdes contre le mal de vivre.
Complètement isolé de ses proches durant le confinement pandémique, un rabbin tétraplégique résidant dans un établissement de soins de longue durée est filmé à distance par sa fille. Offrant de puissantes méditations sur l’amour et l’espoir, Peaufiner l’art de languir nous montre ce que signifie le fait d’être en vie dans un état d’isolement profond.
Le deuil périnatal reste encore aujourd’hui un sujet méconnu, et les parents qui le vivent se retrouvent bien souvent isolés et sans ressources. Coréalisé par Samuel-A. Caron et France Gallant, L’instant d’une vie pose un regard éclairant sur cet enjeu délicat. Nous y suivons un groupe de parents endeuillés qui s’organisent pour offrir du soutien dans leur région, poussés par leur détermination à briser l’isolement. Vecteur de conversation, ce film est porteur d’espoir et source d’inspiration.
Pendant un an, avec son compagnon, Erik Boomer, et leur fougueux attelage de huskies, Sarah McNair-Landry crée un fascinant journal de bord cinématographique rempli de paysages nordiques à couper le souffle. Filmé du Nunavut à l’Idaho, le court documentaire Mon année 20 est une méditation sur l’isolement, la liberté, le tourisme et la soif d’aventure.
MISE EN GARDE : Ce film aborde les thèmes du suicide et des comportements autodestructeurs.
Si les sujets traités dans le film vous perturbent, nous vous recommandons de communiquer avec une personne de confiance.
Si vous avez besoin d’un soutien immédiat, veuillez consulter le site Services de crises du Canada
Shannon Amen révèle les sentiments passionnés et parfois empreints de souffrance d’une jeune femme submergée par la culpabilité et l’anxiété, qui lutte pour concilier son identité sexuelle et sa foi religieuse. Une touchante élégie dédiée à une amie perdue à la suite d’un suicide.
Vers la fin des années 1990, la communauté acadienne de Moncton est marquée à jamais lorsque la mort frappe une école secondaire. Dans un film impressionniste tout en douceur, Samara retourne dans la ville qu’elle a fuie alors qu’elle était adolescente pour se replonger dans les souvenirs qui y sont toujours enfouis, en différents lieux ainsi que dans les boîtes poussiéreuses renfermant des journaux intimes, des photos et des cassettes VHS. 1999 n’est pas une histoire de fantômes, bien qu’elle soit peuplée de spectres. Les rues enneigées, les corridors et les vestiaires de l’école sont intacts, comme dans un rêve, mais l’absence laissée par la vague de suicides d’adolescents résonne encore de questions sans réponses, de traumatismes et de regrets. Samara rencontre des gens inspirants qui portent en eux une grande douleur et qui, 16 ans plus tard, peuvent enfin se conforter mutuellement en brisant un long silence. En fin de compte, le film entremêle différentes voix et suscite une réflexion collective sur l’intériorisation du deuil et sur la nécessité d’apprendre à affirmer son désir de survivre.
Les femmes musulmanes dérangent, intriguent, polarisent, prises au piège dans un carcan forgé par un amalgame d’histoires à la une. Si les médias aiment à les dépeindre comme étant soumises et réduites au silence, la réalisatrice Saïda Ouchaou-Ozarowski a préféré s’éloigner de cette image caricaturale à laquelle elle ne s’identifie pas. Elle est allée à la rencontre de six Canadiennes de confession musulmane prêtes à discuter de ce qui a façonné leur identité. Le documentaire À pleine voix pose un regard intimiste sur le parcours de ces femmes, ayant comme point commun l’envie de partager leur vision de l’islam.
Plus le film avance, plus on constate que les protagonistes remettent non seulement en question nos perceptions envers ces communautés trop souvent stigmatisées, mais démontrent qu’au-delà de nos différences, nous sommes tous à la recherche de liberté et d’équité.
Ghyslain Raza, le « Star Wars Kid », sort du silence afin de réfléchir à notre soif de contenu et au droit à l’oubli à l’ère numérique.
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
Force. Épreuves. Courage. Alchimie moderne offre une quête de soi composée de résilience, de reconstruction, de renaissance. Une traversée de couleurs plus vibrantes les unes que les autres, où l’on retient son souffle un instant, pour retrouver son chemin vers une paix intérieure. Un film de la collection Alambic , laboratoire de création du Studio d’animation du Programme français de l’ONF destiné aux cinéastes de la relève.
Avec sincérité, humour et courage, un groupe de Canadiennes d’origine africaine brisent les tabous culturels sur la sexualité féminine et revendiquent le droit de se réapproprier leurs corps. Mêlant son parcours personnel aux récits intimes de plusieurs de ses amies aussi lumineuses qu’attachantes, la coréalisatrice explore le phénomène de l’excision et le chemin vers la guérison individuelle et collective, en Afrique comme au Canada.
Une jeune femme tente de se décrire, se présentant sous un jour idyllique : celui qu’on attend d’elle. La narration visuelle raconte cependant une tout autre histoire, illustrant avec une force poignante la charge anxiogène de l’hyperperformance et de la course au bonheur. Un film à la fois drôle et touchant, et surtout, profondément humain.