Le film expérimental Statut matrimonial examine les répercussions affectives liées au fait de se trouver parmi les premiers couples à se prévaloir aussi bien du mariage gai que du divorce gai. Quinze ans après la légalisation du mariage entre conjoints de même sexe, la cinéaste Michèle Pearson Clarke et ses amis en évaluent la dimension à la fois personnelle et politique.
Ode de la cinéaste et auteure à succès Vivek Shraya à un bar gai très fréquenté d’Edmonton qui a fermé ses portes en 2007. Avec son animation rythmée par le clignotement des néons, Retour au Roost est une élégie dédiée à un lieu perdu qui raconte une histoire sur la complexité et sur la nostalgie d’une communauté.
Lorsqu’un berceau ancien fait son entrée dans la demeure qu’elle partage avec sa conjointe des dernières années, Victoria Mata, la cinéaste Tiffany Hsiung se trouve happée par un tourbillon d’émotions. Le berceau relate la tendre et touchante histoire de son combat personnel au croisement de l’orientation sexuelle et de l’identité culturelle, combat auquel s’ajoute le fardeau intergénérationnel d’avoir un bébé dans le cadre social rigide du mariage et de la famille.
Aventures d’un soir est un documentaire expérimental mettant en vedette quatre hommes gais de deux générations bien différentes : deux ont près de 70 ans et les deux autres sont dans la vingtaine. Des gros plans saisissants des hommes créent une profonde impression d’intimité et de contact alors que les protagonistes discutent de la façon dont les aventures d’un soir ont évolué (ou non) pour les hommes gais.
Avant la colonisation européenne, une personne bispirituelle qu’on appelait Woman Dress sillonnait les Prairies, recueillant et racontant des récits. Le film s’appuie sur des images d’archives et sur des reconstitutions historiques pour nous transmettre cette histoire issue de la tradition orale de la famille Cuthand. Il rend hommage à Woman Dress et respecte son identité de genre en évitant d’imposer la binarité coloniale.
Après avoir travaillé à l’étranger pendant cinq ans, le cinéaste Ajahnis Charley rentre chez lui à Oshawa, en Ontario, en période d’isolement. Il revient pour retrouver sa famille et s’est donné pour mission de lui faire certaines révélations très personnelles. La situation donne lieu à d’étonnantes conversations avec sa mère et ses trois sœurs d’où émerge un récit teinté d’humour, mais non moins déchirant sur ce besoin que nous avons de chercher l’amour et l’acceptation auprès de notre famille.
Appelez-moi Skylar relate l’émouvante et captivante histoire d’une adolescente réfléchie de 14 ans qui pose un regard perspicace sur l’avenir et sur la femme qu’elle aspire à devenir. Accompagnée dans son cheminement personnel par une famille et une communauté qui lui témoignent un amour inconditionnel, Skylar affiche une rafraîchissante honnêteté et une grande dignité face à la réalité complexe d’une jeune fille transgenre au seuil de la puberté.
Ce long métrage documentaire suit le parcours de cinq demandeurs d’asile au Canada qui ont fui leur pays d’origine pour échapper à la violence homophobe. Se heurtant aux difficultés de l’intégration et craignant d’être déportés, ils attendent dans l’angoisse la décision qui bouleversera leur vie. Mais tous veulent croire à la générosité de leur terre d’accueil.
Alors que le monde réapprend à vivre en pleine pandémie, pour nombre de personnes LGBTQ+ arabophones à Montréal, c’est juste une période comme les autres. Lorsqu’on a échappé à la violence homophobe dans son pays d’origine et vécu un douloureux projet migratoire, ou qu’on fait encore face à des préjugés sociaux liés à des conflits interculturels et intergénérationnels, survivre à l’isolement social n’a rien d’inhabituel.
MISE EN GARDE : Ce film contient des scènes d’homophobie et de violence qui pourraient perturber certaines personnes.
Une personne comme moi suit les parcours parallèles de Drake, un demandeur d’asile gai originaire de l’Ouganda, et de membres de la communauté queer vancouvéroise qui ne se connaissent pas, mais s’unissent pour soutenir sa réinstallation au Canada. Ensemble, l’espace d’une année, les protagonistes entreprennent une quête de liberté personnelle qui nous amène à constater que, dans un monde où il faut constamment lutter pour le droit d’exister, la survie devient en soi une victoire.
Manivald le renard vient d’avoir 33 ans. Surdiplômé, chômeur et plutôt coincé, il habite avec sa mère, une retraitée dominatrice : une vie facile, certes, mais terne. Cette dépendance mutuelle est toutefois chamboulée par une machine à laver en panne et un réparateur nommé Toomas, jeune loup sexy et aventurier venu à la rescousse.
Documentaire sur le quartier multiethnique Côte-des-Neiges à Montréal, au Québec. Plus de 75 groupes ethniques s'y côtoient au rythme trépidant des sons et des couleurs. Un jour, Lucie Lachapelle est allée frapper aux portes qui l'isolaient de ses voisins pour en tirer un film dense et vibrant qui parle de liberté et de déracinement. Un film au regard sensible sur fond de musique urbaine composée par le jazzman montréalais Harold Faustin.