Roselène contemple. Mary médite. En toile de fond, il y a les longues heures, la pandémie, le travail de soins périlleux et exigeant. À travers une succession rythmée d’images d’archives et contemporaines, cet essai rappelle et confond le milieu institutionnel et le moment de recueil. Suggérant la continuité historique de la violence des politiques de travail et leurs répercussions sur les femmes noires, Sòl évoque une prière prononcée en plein quart de nuit, une méditation.
Marguerite Paquin vit dans une résidence pour aînés où 14 soeurs de sa communauté religieuse sont décédées de la COVID-19. Le film nous mène de la grandeur des paysages de la Côte-Nord, où Marguerite a travaillé pendant 47 ans, jusqu’au confinement de sa chambre actuelle, où elle trouve une forme de liberté par la prière et une solidarité inébranlable pour ses consœurs souffrantes.
Tourné à Montréal sur une période de quatre mois (de mai à septembre 2020), L’impossible été de Jules suit l’évolution de la relation de la réalisatrice et de son fils de 19 ans, à travers une quinzaine de discussions redondantes sur l’importance — ou l’impossibilité, selon le point de vue — de suivre les consignes sanitaires imposées par la pandémie.
Investigation sur la transformation du langage issue de la COVID-19. Les interrelations sociales qui sont complètement bouleversées aujourd’hui laissent place à une réinterprétation de certains termes qui portent tout à coup une valeur mortifère. Le film est une messe funèbre en l’honneur du mot «contact».
Un bord de lac. Un barrage. Une diversité de témoignages qui nous dépassent, tout comme le reste. Campé dans son auto, un cinéaste fixe le décor à travers la pluie qui tapisse les vitres. Les rencontres se succèdent. Les voix se multiplient, s’appuient par moments, se contredisent plus tard. Le réalisateur passe de l’inquiétude à l’optimisme. Une seule question subsiste : y a-t-il une bonne réponse?
Alors que le monde réapprend à vivre en pleine pandémie, pour nombre de personnes LGBTQ+ arabophones à Montréal, c’est juste une période comme les autres. Lorsqu’on a échappé à la violence homophobe dans son pays d’origine et vécu un douloureux projet migratoire, ou qu’on fait encore face à des préjugés sociaux liés à des conflits interculturels et intergénérationnels, survivre à l’isolement social n’a rien d’inhabituel.
Au fil de conversations avec Jean Pichette, sociologue et penseur politique passionné, la réalisatrice considère ce temps d’arrêt forcé comme une occasion de repenser, à partir de la crise actuelle, nos modes d’existence, notre rapport à l’autre, à la nature, à la science, à l’économie, à l’art, au politique, bref, à ce qui fait de nous des êtres humains.
Ce film contient des propos vulgaires. Pour public averti.
Dans Sur les traces de John Ware, Cheryl Foggo poursuit sa quête afin de revoir la mythologie entourant John Ware, le cowboy noir qui s’est établi en Alberta, au Canada, à la fin du 19e siècle. Ses recherches mettent au jour le profil possible de cette personnalité emblématique et le sens que revêt son héritage au regard du racisme qui s’exerçait — et s’exerce toujours — contre les Noirs.
Renee Thompson essaie de se tailler une place dans l’univers des grands mannequins à New York. Elle est belle, ambitieuse et possède la démarche des mannequins. Or, elle est noire et dans cet univers, la femme blanche représente le canon de la beauté. Les agences recrutent rarement des mannequins de race noire. Et lorsqu’elles le font, elles veulent des filles qui ressemblent à « des blanches saucées dans le chocolat ».
Ce film a été produit dans le cadre du projet La tête de l’emploi par l’Office national du film du Canada, avec la participation de Ressources humaines et développement des compétences Canada.
Affluant par milliers à Brooks, en Alberta, pour travailler à l'abattoir local, les immigrants ont radicalement transformé le visage de cette petite ville. 24 jours à Brooks relate les vingt-quatre jours de la première grève jamais déclenchée à l'abattoir et illustre que des travailleurs immigrants et non immigrants peuvent faire cause commune au nom du respect, de la dignité et du changement.
Une animation qui convie le spectateur à une plongée au coeur de la culture noire, à un rapide et exaltant voyage à travers les lieux qui ont marqué l'histoire de ces peuples. Le récit que transmet une vieille dame à son petit-fils fait défiler sous nos yeux une succession de tableaux peints directement sous la caméra, accompagnant l'enfant sur les traces de ses ancêtres.
Il est de ces personnes dont les rêves inspirent, rassemblent et font fleurir un peu plus d’humanité en chacun de nous. Haïtien établi au Québec, l’artiste et militant Alain Philoctète retourne dans son pays d’origine pour y développer un projet de permaculture en collaboration avec les locaux. Il y retrouve avec émotion sa famille et ses anciens compagnons de lutte, dont les idéaux restent intacts malgré le séisme de 2010 et l’instabilité politique. Atteint d’un cancer, Alain doit cependant suivre des traitements à Montréal, où il trouve auprès de ses proches autant de tendresse et de solidarité qu’en Haïti. Fort d’une amitié de longue date avec son protagoniste, le réalisateur Will Prosper a suivi le parcours plein d’espoir de cet inspirant rêveur, saisissant dans un geste intime et complice les enjeux de l’exil, de la maladie et du partage. Enrichi par une trame musicale signée Jenny Salgado, Kenbe la, jusqu'à la victoire est un voyage qui nous interroge sur l’importance des idéaux et de leur transmission.
Âge 13 à 18 ans
Guide pédagogique - Guide 1
Diversité - Études noires
Sciences humaines - Enjeux contemporains
Économie domestique/Étude de la famille - Vieillissement/Mort et agonie
Éthique et culture religieuse - Valeurs morales
Court métrage de la série documentaire La courbe, qui porte sur la vie durant la pandémie. Un essai émouvant et méditatif qui présente les voix de femmes noires travaillant sans relâche à prendre soin de patients âgés en tant que travailleuses de la santé, et qui sont quand même confrontées au racisme. Un récit très personnel et passionnant sur les douloureuses répercussions du racisme. Si le groupe est prêt à s’engager dans une discussion respectueuse, ce film peut être utilisé pour lancer une conversation sur le racisme. Comment vous sentez-vous par rapport à l’infirmière qui refuse d’accorder son pardon à la religieuse dont elle a pris soin?
Voir le guide pédagogique.