Ce premier film de Raoul Duguay vide l'existence de son poids quotidien et l'exhausse jusqu'à la poésie. Progressivement, il remonte le cours des ans et rejoint le temps où l'homme n'était qu'un enfant capable de s'émerveiller et d'admirer les choses belles qui l'entourent, de redécouvrir sans cesse la nouveauté du premier jour. L'angoisse, la tendresse, la démesure, le besoin d'identification et de joie de l'auteur sont livrés dans ce film propre à réveiller le spectateur et à susciter, en lui, cet état de mauvaise conscience si nécessaire à la vie.
Entre fiction et documentaire, ce long métrage de Jacques Godbout pose un regard critique sur la jeunesse québécoise des années 1960. Kid Sentiment, c'est l'adolescent qui dit non à la tendresse parce qu'elle est gênante. Sur le thème de l'initiation amoureuse, la caméra se fait témoin de cette jeunesse lucide, drôle, amie du bruit et de l'excentricité. Réalisé avec la participation de deux membres du groupe de chanteurs yéyé, les Sinners.
Long métrage de fiction sur l’adolescence au Canada durant les années 1960, la vie en marge de la société, l’apprentissage des responsabilités et l’affirmation de soi. Existe-t-il d’autres valeurs que l’argent, le confort, la sécurité et la respectabilité? C’est ce que se demande Peter, 18 ans, qui quitte son domicile familial de Toronto pour apprendre à vivre sans le soutien de ses parents. Amoureux de Julie, il doit faire un choix pénible et lutter contre les règles établies.
Dans une petite ville du Québec, six jeunes filles et garçons vivent, sous les yeux du spectateur, trois mois de leur existence. Issus de milieux divers, ils ont chacun des préoccupations propres et fort différentes; certains s'intéressent surtout à la politique tandis que les autres soulèvent volontiers des questions aussi générales que celles de la liberté, de l'amour, du travail, du sexe et de la religion, de la drogue, voire même des grands problèmes du monde contemporain. Apparaît, cependant, un centre d'intérêt commun : la naissance d'un enfant et les implications que cela comporte.
Sommé par ses patrons de ne diffuser qu'une information neutre, Jean, un reporter, quitte la ville avec son amie pour aller recueillir les témoignages de gens simples, au coeur des Laurentides, et atteindre auprès d'eux et hors de la société à une authentique liberté, au bonheur. Le départ est joyeux, mais l'isolement dans lequel ils se cantonnent ne leur apporte, ni à l'un ni à l'autre, les résultats qu'ils en attendaient. L'aventure se solde par un échec. Serait-ce illusion de croire que l'on peut échapper à la collectivité à laquelle on appartient?
Incapable de choisir une nouvelle vie qui s'offre à lui au cours d'une aventure amoureuse, tout aussi impuissant à reprendre le contact avec les siens, à son foyer et au travail, un homme s'enfonce dans une dépression qui amènera l'éclatement du noyau familial. Une interview fortuite à la télévision révèle à Robert Harrison ce qu'il est vraiment : un être mort aux événements qui font le monde actuel. Ce long métrage dramatique met en relief la nécessité de la participation des individus à la société moderne et le processus de dispersion d'une famille prisonnière d'une échelle de valeurs dépassées.
Le plus grand film canadien de tous les temps. L'atmosphère d'une petite ville minière du Québec des années 1940, la veille de Noël. Insouciante pour quelques heures, la population, rassemblée au magasin général, oublie sa pauvreté. Aux aguets, Benoît, un garçon de quinze ans : il découvre le monde des adultes, celui des sensations, de la souffrance et des petites folies, qui, pour un instant, prennent un air de bonheur. Avec Jean Duceppe, Jacques Gagnon, Olivette Thibault, Monique Mercure, Lionel Villeneuve.
Court métrage documentaire sur les conversations philosophiques d'un groupe d'adolescents. Une adolescente de 16 ans se rappelle les derniers moments de ses vacances d'été passés avec ses camarades et amis dans la région des Laurentides, au nord de Montréal. Leurs discussions portent sur divers sujets existentiels comme la vie, la mort, l'amour, Dieu. Tourné à la manière du cinéma direct, à partir d'un scénario laissant aux adolescents la possibilité d’improviser et de s'exprimer, ce film cherche à atteindre ces jeunes.
Ce long métrage de fiction suit les aventures du jeune Ernie, de retour en ville après un séjour en clinique psychiatrique, sans défense et encore mal préparé à affronter la vie. Tour à tour recueilli par Donna et Gail, il multiplie les écarts de conduite et finit par être perdant à son propre jeu. Tourné à Montréal, ce classique de Don Owen, imprégné par une poésie psychédélique, explore le monde de la jeunesse des grandes villes à la recherche constante de stimulants et de modes de vie nouveaux. Au générique figurent quelques-uns des meilleurs comédiens de la nouvelle école d'art dramatique de Montréal. En anglais, avec sous-titres français.
Un classique signé Claude Jutra. Ce long métrage documentaire raconte les rêves et les préoccupations de la jeunesse québécoise de la fin des années 1960. Trois filles et six garçons. Ils donnent d'une certaine jeunesse une image vraie et différente de celle qu'on pourrait imaginer. La drogue, l'amour, le sexe, la liberté, l'autorité, les conflits sociaux alimentent leur conversation. Où ces jeunes contestataires trouveront-ils refuge? Persisteront-ils dans leur refus de s'engager et de lutter? Arriveront-ils à assumer leur liberté?
Un groupe de jeunes Québécois, filles et garçons, présentent un spectacle et échouent lamentablement. Doivent-ils en rester là? Certes non. De nouveau, ils se rassemblent et tentent de reprendre leur expérience pour en arriver à une libération collective. Mais ils prennent vite conscience de l'impossibilité de leur tentative. Chacun d'eux est en conflit avec le monde qui les entoure. Que faire quand on ne peut plus jouer le jeu?
Un film sur les jeunes de vingt ans par un cinéaste de la même décade. L'ennui, le désarroi se lisent derrière les paysages d'un automne trop beau et les visages insouciants de Chantal et de Robert. Entrecoupé de séquences d'actualité, s'insurgeant contre certains procédés cinématographiques traditionnels, Chantal : en vrac constitue une expérience formelle, d'un caractère moderne et critique.