Sous l'oeil de la caméra, un coq va naître des mains de l'artisan et reprendre sa place traditionnelle sur le clocher d'une église, en signe de protection et de vie. Claude Huot de Chambly nous fait partager toute son émotion devant une oeuvre qu'il façonne à l'image du Québec et qu'il transmet en héritage aux générations futures.
À soixante-cinq ans, Léo Corriveau pratique un métier aujourd'hui presque disparu. Faisant preuve à la fois de force et de dextérité en forgeant et en ajustant les fers à cheval, cet homme jovial de Cap Saint-Ignace, au Québec, nous rappelle une époque où le cheval «tenait le haut du pavé».
Un nouveau témoignage sur le pays. Ce film nous fait visiter la fonderie Antique de Daveluyville où une vingtaine de villageois accomplissent un travail dur, exigeant, mais dont le produit, des poêles en fonte, est superbe.
Maurice Alain, charbonnier comme son père l'était, attend que la fumée de l'un de ses vingt-neuf fours commence à «bleucir». Ce sera le signal d'une nouvelle opération à accomplir à la charbonnière artisanale de Saint-Raymond de Portneuf, avant de pouvoir écouler, sur tous les marchés, un charbon de bois de qualité.
Film historique traitant de la fabrication des meubles au Canada français. De précieux renseignements sur la fabrication des meubles anciens sont fournis. Les styles adoptés au cours des siècles sont bien définis et témoignent des influences subies. Le film se déroule en grande partie à l'époque où la France, silencieuse, faisait bâtir Versailles.
Depuis 1950, l'atelier des Audet de Saint-Édouard-de-Frampton a cessé la production des voitures hippomobiles. Pour notre bénéfice, Louis Audet, fils, se remet à l'oeuvre et entreprend selon les méthodes traditionnelles la construction d'un «barlot», dit voiture des dimanches.
Dans ce court métrage documentaire, les univers opposés des pêcheurs sur glace de Rimouski et de l’artiste français Joseph Kieffer se rencontrent. L’artiste leur propose un marché propre au partage : une de leur histoire en échange d’une girouette créée sur mesure pour leurs cabanes de pêche.
Des tisserandes de Saint-Eugène de l'Islet se sont réunies chez madame Philomène Pelletier-Thibault, nonagénaire, pour apprendre cette technique ancienne de tissage dite «à la planche» qui n'est plus utilisée aujourd'hui.
Ce documentaire explore l'ornementation des vêtements et accessoires sacerdotaux qui a donné lieu au Québec à des oeuvres demandant un savoir, une habileté et une patience à toute épreuve. Les religieuses furent de grandes brodeuses, particulièrement les Ursulines de Québec, et c'est dans le parement d'autel, une étoffe avec laquelle on voile le tombeau des autels, qu'elles atteignirent leur grand art. Un film qui pose un regard sur les trois grandes périodes de la broderie d'art au Québec.
Ce documentaire donne au public l’occasion de voir à l’œuvre deux maîtres-artisans, les époux Jacob, de la réserve autochtone de Manawan, qui fabriquent à l’écran, étape par étape, des raquettes. Pendant qu’Athanase Jacob choisit un merisier dans la forêt et en tire une pièce qu’il courbe avec son genou jusqu’à ce qu’elle ait pris la forme ovale qu’il désire, sa femme Marianne taille, à même une peau crue d’orignal, des lanières qu’elle lace, tresse et attache au cadre avec une dextérité remarquable. C’est la condition même des Autochtones qui est dépeinte dans ce film à caractère ethnologique, mais à la portée de tout un chacun.
Ce film nous restitue, de l'élevage du mouton à l'ensemble complet en laine du pays, les étapes, le vocabulaire et les vieilles techniques d'un processus largement tombé dans l'oubli : tonte du mouton, cardage de la laine (à l'antique moulin Bernier de Saint-Aubert), filage, tissage, teinture végétale, et confection de vêtements, draps et couvertures. Avec, tout autour, l'atmosphère et la philosophie particulières de cette «vaillante» époque où l'ère commerciale n'avait pas encore supplanté celle de l'artisanat familial.
C'est une véritable leçon de meunerie, mais aussi de patience artisanale, que nous livre ce film. Tout à leur travail, les meuniers Philippe Légaré et Donat Légaré, de Saint-Eustache, témoignent d'une réalité ancrée dans notre histoire et qui retrouve un rôle nouveau, à la faveur du souci renaissant de la nature et des vieilles vérités.