Charles sait qu’il est différent des autres enfants. Tous les jours à l’école, on lui rappelle qu’il n’a pas la même vie que ses compagnons de classe. Tous les jours à la maison, il constate qu’il ne reçoit pas les mêmes soins que les enfants du voisinage. Pour esquiver les injustices et les railleries, Charles s’invente un refuge paisible peuplé de petites grenouilles bienveillantes.
L’espace de ce court métrage d’animation, le scénariste et réalisateur Hart Snider nous ramène à l’école secondaire, histoire de nous faire partager ce sombre, mais non moins amusant récit d’un passage à l’âge adulte.
Manivald le renard vient d’avoir 33 ans. Surdiplômé, chômeur et plutôt coincé, il habite avec sa mère, une retraitée dominatrice : une vie facile, certes, mais terne. Cette dépendance mutuelle est toutefois chamboulée par une machine à laver en panne et un réparateur nommé Toomas, jeune loup sexy et aventurier venu à la rescousse.
Shaman est le fruit de la première collaboration entre l’Office national du film du Canada et l’artiste inuite du Labrador Echo Henoche, qui signe ici sa première œuvre en tant qu’animatrice. Le court métrage donne vie à la légende préférée d’Echo Henoche, celle d’un ours polaire féroce transformé en pierre par un shaman, que racontait son grand-père dans son village natal de Nain, au Nunatsiavut, sur la côte nord du Labrador. Dessiné et peint à la main dans un style unique, Shaman communique le regard de l’artiste sur cette légende inuite du Labrador
Une visite éclair de l’univers bien rempli d’Annie nous amène à découvrir la force que recèlent les choix apparemment anodins que nous faisons tous les jours.
New York, 1905. L’inventeur visionnaire Nikola Tesla fait un ultime appel à J.P. Morgan, son mécène de jadis… Inspiré de faits réels, ce court métrage électrisant est une spectaculaire explosion audiovisuelle puisant son énergie autant dans le documentaire animé que dans les références au cinéma d’avant-garde.
Un jeune homme vaniteux et arrogant ose pénétrer dans la maison constituée d’os de Baba Yaga. La suite vous donnera des cauchemars.
Gagnant de plus de 35 prix à l'international, La maison du hérisson est un film d'animation d’Eva Cvijanović inspiré de la célèbre histoire de l'auteur ex-yougoslave, Branko Ćopić. Un conte chaleureux et universel qui rappelle à tous qu’on n’est jamais mieux que chez soi.
Sombre allégorie sur la cupidité et sur la sanction spirituelle qu’elle engendre, J’aurai ta peau… se déroule à l’époque de la traite des fourrures. En 1823, le gouverneur de la plus importante entreprise de commerce des fourrures au monde parcourt son dominion pour en extraire les richesses toujours plus considérables que lui procure la fructueuse chasse hivernale. Car dans son implacable univers de profits et de pertes, on tue les animaux jusqu’à la limite de l’extinction. Mais un jour, l’équilibre du pouvoir bascule, et les forces de la nature imposent une fort coûteuse sanction. Saluant au passage Melville et Coleridge, les réalisateurs Carol Beecher et Kevin Kurytnik ont créé un saisissant mythe contemporain sur le prix de l’arrogance et de la cupidité.
Rituel exécuté dans la ville portuaire iranienne de Buchehr, « Deyzangeroo » était influencé par la domination coloniale portugaise et britannique, ainsi que par la présence des esclaves africains. Imprégné de la terreur et de la magie qu’évoquait l’éclipse lunaire, il devait repousser les esprits maléfiques et faire réapparaître la Lune… et fonctionnait chaque fois. Ce court métrage d’animation réalisé par le cinéaste canadien d’origine iranienne Ehsan Gharib repose sur l’animation peinte à la main, la photographie à intervalle et la photographie truquée au moyen de miroirs, ainsi que sur l’envoûtante musique du compositeur et percussionniste virtuose Habib Meftah Boushehri.
La montagne de SGaana est un conte fantastique à propos d’un jeune homme emporté dans le monde des esprits et de la jeune femme qui vient à son secours. Dans ce petit bijou de film onirique, le cinéaste haïda Christopher Auchter entremêle avec brio animation traditionnelle et éléments emblématiques de l’art haïda auxquels donnent vie une riche palette évocatrice et des effets stylisés.
Un animateur fouille son propre corps pour en extirper les souvenirs, les émotions et les angoisses qui viendront nourrir son œuvre. De la peau d’abord coupée au scalpel surgissent divers objets symboliques évoquant son passé. Arrivé au cœur après s’être fracassé les côtes, il parvient à identifier le poids dont il veut se délester.