Avant d’amorcer l’illustre carrière qui en fera l’une des documentaristes les plus en vue du Canada, Alanis Obomsawin est une musicienne et une chanteuse réputée qui joue également un rôle de premier plan au sein du mouvement pour la défense des droits des Autochtones en Amérique du Nord. Durant cette période sans précédent, elle se lie d’amitié avec le musicien et militant David Amram, à qui beaucoup attribuent la renaissance de la musique américaine. Talent légendaire et multi-instrumentiste, il incarne la passion qu’éprouvent les musiciens pour leur art. Dans cette remarquable conversation enregistrée en 2008 au Upstairs, une célèbre boîte de jazz de Montréal, Alanis et David réfléchissent à leur histoire commune et à une époque où la musique constituait un puissant outil de transformation sociale.
Documentaire musical signé Marie Clements, Droit devant rattache un moment charnière de l’histoire des droits civils au Canada — les origines du nationalisme autochtone vers 1930 — au souffle puissant qui anime aujourd’hui le militantisme des Premières Nations.
Dans le court métrage documentaire d’Eric Janvier Le cœur battant d’une nation, qui célèbre la réappropriation et la revitalisation de la culture dénée, un père transmet le savoir ancestral à son enfant en lui apprenant à fabriquer un tambour en peau de caribou.
Cinquantième film de la réalisatrice Alanis Obomsawin, Le chemin de la guérison rend compte de l’enrichissement d’une communauté crie du Manitoba grâce à l’éducation. À Norway House, l’école Helen Betty Osborne bénéficie d’un financement dont jouissent peu d’établissements autochtones. L’œuvre transmet un message d’espoir : avec un encadrement scolaire adéquat, intégrant leur histoire, leur langue et leur culture, les jeunes Autochtones peuvent réaliser leurs aspirations.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
À Happy Valley-Goose Bay, un petit garçon aventureux et sa mère déterminée ont une passion commune pour la danse du tambour inuite. Le tambour d’Evan est une rencontre joyeuse avec une famille aimante et une histoire inspirante de fierté culturelle. Après un silence de plusieurs générations, le tambour traditionnel inuit résonne de nouveau au Labrador. À sept ans, Evan fait partie d’une nouvelle génération qui perpétue la tradition.
Aussi disponible en version Inuktitut!
Ce film aborde des thèmes d’abus et de trauma. Pour un public averti.
L’expérience immersive de Chasseuse de son invoque une musique et des images viscérales portées par l’interprète de chant guttural et figure d’avant-garde inuk Tanya Tagaq. Créé en collaboration avec Chelsea McMullan, cinéaste aux œuvres primées, ce documentaire examine la transformation sonore qu’exécute la chanteuse, sans pour autant s’éloigner des questions entourant les méfaits de la colonisation, la liberté naturelle et l’histoire du Canada.
Nous sommes témoins de la relation intime qu’entretient Tanya Tagaq avec la Nuna — la terre —, un organisme qui vit, respire et se manifeste dans chacune des performances improvisées de l’artiste. Aux images d’un concert, Chasseuse de son entremêle d’impressionnantes séquences filmées sur le terrain, au Nunavut. Les paysages, les récits et les chants s’harmonisent à la douleur, à la colère et au triomphe qu’exprime sous diverses formes l’une des interprètes les plus innovatrices de notre époque.
Pendant les préparatifs de leur pow-wow annuel, les hommes de Shoal Lake 40 racontent l’histoire de la vie dans la communauté selon leur perspective. Lorne Redsky s’emploie à faire fonctionner la station de pompage désuète : l’argent manque pour réparer les systèmes de base et il faut se servir quotidiennement de l’eau embouteillée. Alors que Lorne concentre son énergie sur la tâche monumentale qui consiste à acheminer de l’eau propre jusqu’au lieu du pow-wow, un membre de la communauté du nom de Kavin Redsky prépare sa tenue cérémonielle en vue de la danse, une démarche très personnelle liée à son parcours de guérison. Les deux hommes incarnent ces inestimables richesses que sont la communauté, la culture traditionnelle et la médecine, des cadeaux grâce auxquels la population de Shoal Lake 40 a pu trouver la résilience nécessaire pour continuer le combat pour la « route de la liberté ».
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Sigwan relate la touchante histoire d'une jeune fille qui trouve réconfort et conseil auprès des animaux de la forêt. Scénarisé et réalisé par l'éminente cinéaste Alanis Obomsawin, le film se penche sur les graves questions de l'exclusion et des préjugés, qui sévissent dans nombre de communautés du monde entier. Le film haute définition Sigwan est une allégorie simple et inspirante sur l'acceptation, soutenue par des images éblouissantes.
Les membres de la Première Nation d'Attawapiskat, une communauté crie du nord de l'Ontario, ont été poussés sous les feux des projecteurs en 2012 lorsque le dénuement de la vie dans leur réserve est devenu un sujet de débat national. Dans ce documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin capte discrètement les histoires de cette communauté, mettant en lumière un passé de dépossession et d'indifférence de la part des pouvoirs officiels. « L'objectif principal d'Alanis Obomsawin est de nous faire voir les gens d'Attawapiskat différemment, a écrit Robert Everett-Green dans The Globe & Mail. En fin de compte, l'accent n'est pas tant sur les images que sur l'écoute – la première étape pour changer la conversation ou la rendre possible. » Gagnant du prix Donald-Brittain 2013 du meilleur documentaire social/politique, il fait partie d'un cycle de films que la cinéaste a réalisés sur le bien-être et les droits des enfants.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
Portrait intime de Marie Leo, une Sto:lo adoptée tout bébé par des Líl̓’wats. Quand elle raconte doucement la tendre enfance paisible qu’elle a vécue, on constate que ses liens profonds à la culture, à la terre et à la famille persistent. Ce court métrage fait parte de la série L’il’wata. Au début des années 1970, au tout début de sa carrière de documentariste, Alanis Obomsawin a visité la nation líl̓’wat, une Première Nation salish de l’intérieur de la Colombie-Britannique, et a créé une série de courts métrages où des Autochtones parlent de la culture, des histoires et du savoir-faire des Lil’wats.
Long métrage documentaire réalisé par Alanis Obomsawin, qui retourne à son village natal d’Odanak. En récoltant des témoignages d’anciens et en discutant avec des acteurs importants de la communauté, la réalisatrice dresse un portrait de son peuple, reflétant les luttes menées par les différentes nations autochtones qui habitent le territoire. Travail de mémoire et d’espoir.