Le sentiment d’appartenance chez onze résidents montréalais qui partagent leur expérience d’immigration, locale ou internationale est enrichi par leur compréhension de l’ailleurs, des autres et de la mondialisation. Le documentaire #6261 propose une vision artistique de la ville de Montréal à l’intersection des identités hybrides des gens qui y habitent.
Ce court métrage sensible raconte l’histoire d’un couple, Roy et Judy, et les réactions auxquelles ils doivent faire face lorsqu’ils annoncent leur intention de se marier, réactions compliquées par le fait que Roy est noir et que Judy est blanche.
Documentaire explorant la tradition pacifiste mennonite, vieille de 400 ans, à travers le déchirement moral d’une population du sud du Manitoba, lorsque le Canada prend part à la Seconde Guerre mondiale. L’auteur mennonite Rudy Wiebe nous livre des témoignages des objecteurs de conscience, des anciens combattants et d’une nouvelle génération de mennonites canadiens.
Deux Montréalaises, en apparence très différentes l'une de l'autre, parlent de leur vie, des choix qu'elles ont faits. La plus jeune, Catherine, Québécoise de souche, rêve d'avoir des enfants sans négliger sa carrière de claveciniste. L'aînée, Céleste, d'origine portugaise, a sacrifié l'amour de ses enfants pour faire fortune en Amérique; au fil des ans et des ménages, elle est devenue millionnaire. Chacune, à sa manière, recherche le bonheur.
Reportage d'époque sur les cours de langue réunissant chaque été à Trois-Pistoles de jeunes étudiants francophones et anglophones de diverses régions du pays afin de favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre Canadiens.
Dans les hautes terres du Cap-Breton, similaires à celles de l’Écosse, vivent des colons écossais. De petits troupeaux de moutons rappelant ceux des modestes fermiers du pays d’origine se promènent dans les collines et fournissent de la laine pour le filage et le tissage. Des églises à l’humble clocher et l’unique collège gaélique au monde entretiennent la foi jadis pratiquée dans les hauteurs d’outre-mer. On entend le gaélique à l’église, on le chante dans les communautés et les gens le parlent volontiers entre eux lorsqu’ils se croisent dans la rue.
Partir pour ne plus étouffer, quitter le pays natal où quelque chose nous étrangle. L'émigration s'accompagne toujours d'une démarche intérieure. Pour Michel Moreau, c'était aussi une quête. Celle du pays rêvé qu'il a longtemps cherché avant de choisir Montréal en 1960. À l'aide de photos, de bouts de films et de mises en situation, le cinéaste recrée dans une première partie l'atmosphère dans laquelle a baigné son enfance. Il revisite ses lieux familiers, se souvient d'un professeur aimé ou du paysage de ses premiers émois. Puis, à l'aube de sa vie adulte, il est happé par la guerre d'Algérie. Il en fait une évocation bouleversante en filmant le témoignage d'un ami. Puis, il s'enracine au Québec, où il vivra aussi de nouvelles «percées libératrices», décrites dans une seconde partie qui laisse place à la nature, à l'amitié et à l'amour. A-t-il finalement trouvé le pays rêvé? Bien sûr, puisqu'il le portait en lui.
Deux rails en perspective, par tous les temps, depuis déjà vingt ans. Entre deux aiguillages, rêver à la Pologne, avaler une tasse de café. À la lumière d'un fanal, cet homme accomplit sa simple besogne : une poignée de sel, un coup de balai. Au petit matin, quand le peuple des travailleurs envahit les tramways, le nettoyeur d'aiguillages, lui, a fini sa journée.
À l'été 1987, durant le Festival international de jazz de Montréal, l'allure empreinte de retenue du pianiste soviétique Leonid Chizhik côtoie la véhémence spontanée et chaleureuse d'Oliver Jones et l'écriture saccadée de Jean Beaudet. En toile de fond, le jazz scandale, censuré à la fois par les commissaires soviétiques et les évêques catholiques, sa sophistication, puis finalement l'appropriation de son coeur et de son rythme par différentes cultures.
Privés de leur avion, trois pilotes se retrouvent inexplicablement perdus au milieu du désert. Sur la route périlleuse et imprévisible qui les ramène à la maison, ils sont en proie aux mirages et doivent affronter les étranges sirènes de leurs fantasmes. Avec Le retour des aviateurs, Priit et Olga Pärn (Divers in the Rain) livrent une nouvelle méditation satirique sur les relations entre les hommes et les femmes. Abordant la virilité et la psyché masculine avec un sens aigu de l’absurde, dans le plus pur esprit des films précédents de Priit Pärn, Le retour des aviateurs est aussi un voyage dans le temps et l’espace, aux sources de l’érotisme dans l’art universel. Virtuose du sable animé, Olga Pärn donnent aux lignes singulières du dessin de Priit Pärn une texture chaude, dont les subtilités rappellent la gravure à l’eau-forte, en accord avec les ébats passionnés qui jalonnent le récit.
Certains se rendent ailleurs. À la recherche d'eux-mêmes, poussés par le doute et guidés par l'espoir. Leur mal de vivre les amène souvent aux États-Unis d'Amérique. Et puis, un jour, ces migrants se sentent prêts à faire face à la vie. Ils plient alors bagage. Et remercient l'Amérique de leur avoir rendu la paix et la liberté.
Le film nous fait vivre l'aventure intérieure de deux êtres. Antoine et Zette, épris de sincérité, d'absolu, du besoin de quelque chose d'autre et qui, sur le point de faire naufrage, trouveront une issue dans la transcendance qui se révélera être aussi une fuite en avant. Le cinéaste réussit, en transposant la réalité quotidienne en représentation théâtrale, à traiter les grandes préoccupations de l'heure: la violence, l'ordre social, Dieu, la mort où chacun, retranché derrière une façade, accepte de jouer un cérémonial dissimulant mal l'angoisse existentielle.