Partir pour ne plus étouffer, quitter le pays natal où quelque chose nous étrangle. L'émigration s'accompagne toujours d'une démarche intérieure. Pour Michel Moreau, c'était aussi une quête. Celle du pays rêvé qu'il a longtemps cherché avant de choisir Montréal en 1960. À l'aide de photos, de bouts de films et de mises en situation, le cinéaste recrée dans une première partie l'atmosphère dans laquelle a baigné son enfance. Il revisite ses lieux familiers, se souvient d'un professeur aimé ou du paysage de ses premiers émois. Puis, à l'aube de sa vie adulte, il est happé par la guerre d'Algérie. Il en fait une évocation bouleversante en filmant le témoignage d'un ami. Puis, il s'enracine au Québec, où il vivra aussi de nouvelles «percées libératrices», décrites dans une seconde partie qui laisse place à la nature, à l'amitié et à l'amour. A-t-il finalement trouvé le pays rêvé? Bien sûr, puisqu'il le portait en lui.
Documentaire personnel sur le statut d’immigrant. Au seuil de la quarantaine, le réalisateur marque un temps d'arrêt pour réfléchir au trajet parcouru depuis son départ du Liban à l'âge de 30 ans. Il reviendra sur les lieux de son enfance, dans le petit village de Abey pour y redécouvrir les maisons de pierre, les mets traditionnels, la voix fascinante de Ferouz, bref, l'âme d'un pays.
Documentaire sur l’identité arménienne. Entre 1915 et 1923, un million et demi d'Arméniens furent massacrés par l'armée turque. Depuis, ce peuple lutte pour la reconnaissance officielle de ce qui fut le premier génocide du XXe siècle. Ce film retrace le voyage initiatique de six Canadiens d'origine arménienne sur la terre de leurs ancêtres, et leurs rencontres avec des survivants du génocide. Des témoignages émouvants de ces vigoureux centenaires et ceux, cocasses et touchants, des voyageurs du Nouveau Monde, composent un film digne et poignant sur le besoin de faire la paix avec le passé pour mieux se tourner vers l'avenir.
Ce long métrage documentaire suit Sorgul et Amir dans leur déchirant voyage de retour en Afghanistan après 16 ans hors du pays. Partis en séjour scolaire dans le Tadjikistan, pays voisin, durant l’occupation soviétique, ils sont abandonnés lorsque l’Afghanistan sombre dans le chaos, qu’une guerre civile éclate. Ensemble les deux jeunes hommes traversent les paysages les plus arides et les plus grandioses qui soient. Lorsque leurs chemins se séparent, l’avenir se présente à eux comme une suite d’aléas menant, l’espèrent-ils, à une forme d’aboutissement.
Dans ce long métrage documentaire, le réalisateur Masoud Raouf présente des entrevues avec d'anciens prisonniers politiques iraniens vivant maintenant au Canada et qui, comme lui, ont lutté pour la démocratie sous le régime brutal de l’Ayatollah Khomeni. Mariant des témoignages d'horreur, des séquences véridiques et une animation évocatrice magnifiquement rendue, le réalisateur rend hommage à la mémoire des victimes de la lutte et à l'endurance des survivants. En anglais avec sous-titres français.
Documentaire qui fait le portrait d'un Montréalais originaire du Burkina Faso. Devenu essentiel à la communauté de son quartier, Oumar le mécanicien est au centre de la vie collective. Au-delà d'une panne, on échange autour des grandes questions : du féminisme à la polygamie, de la politique à la religion. Dans huit mois, le grand frère ira visiter sa famille après six ans d'absence et c'est pour cette raison qu'il cherche des centaines de cadeaux. Chez lui, quand on quitte les siens, c'est pour trouver la richesse...
Court métrage documentaire rendant hommage à Agadir, une ville située sur la côte nord-ouest du continent africain, qui fût secouée par un violent séisme en 1960. Réalisé par un Marocain expatrié ayant perdu famille et amis dans la catastrophe, ce film commémore la tragédie ainsi que le passé que l'auteur a laissé derrière lui lorsqu'il est venu s'établir en Amérique du Nord. Empruntant en partie à l'allégorie, le réalisateur recourt à diverses techniques pour compenser la réalité dans les séquences issues de son imagination.
Ce long métrage documentaire célèbre la culture vibrante et le long cheminement des Tsiganes au Canada. Le spectateur assiste à un mariage tsigane traditionnel et à une soirée de flamenco animée par les chants de la Turquie, de la Roumanie, de l'Espagne, de la République tchèque et de la Slovaquie. Nous y faisons la connaissance de Julia Lovell, ardente défenseure des droits du peuple rom, de son père, qui dévoile timidement ses origines, et de Karen Gray Boothroyd, une danseuse de flamenco qui commence tout juste à revendiquer son identité tsigane. La musique porteuse des siècles d'exil tisse un lien entre leurs histoires. En anglais avec sous-titres français.
On tire sur Sarajevo, sur les rêves et les idéaux de sa jeunesse. Ce long métrage documentaire nous ramène en 1992, alors que Mahir a 17 ans, Jelena 19. Ils vivent aujourd'hui au Québec. Le temps d'un film, Jelena retourne sur les lieux d'un conflit qui l'a transformée à jamais. Opposant à la barbarie les armes de la culture et de l'espoir, la cinéaste fait appel au photographe Louis Jammes, qui a placardé en 1993 les murs de Sarajevo d'immenses sérigraphies d'enfants. Traversé par ces visages de l'innocence, Le rendez-vous de Sarajevo nous convainc que jamais la guerre ne triomphera de la vérité, de l'art et de l'amour.
Plaidoyer saisissant contre la guerre, témoignage poignant des rescapés libanais, notamment de ceux qui ont échappé aux massacres de Sabra et de Chatila, ce film saura intéresser non seulement les personnes concernées par la situation du Liban, mais aussi toutes celles qui se préoccupent des conséquences des guerres sur les populations civiles - ces soi-disant dommages collatéraux.
Ce long métrage documentaire éducatif montre de près le conflit qui a opposé la France et l’Algérie de 1954 à 1962. Avec une narration détaillée et des images tournées sur place, le film remonte aux origines politiques et sociales de la guerre d’indépendance algérienne. Un regard éclairant sur l’ensemble des événements historiques marquants qui ont mené à la formation, en 1962, du premier gouvernement de la République algérienne par Ahmed Ben Bella.
Documentaire sur deux jeunes hongrois qui tombent amoureux l'un de l'autre juste après l'invasion de leur pays par les Soviétiques, en 1956. À la fin de ses études, Laci, épris d'aventure, s'enfuit de la Hongrie. Kriszta tentera en vain de le rejoindre. Sa demande de visa pour séjour touristique lui est toujours refusée. Sept ans après son départ, Laci devenu citoyen canadien, retourne en Hongrie et épouse Kriszta, laquelle quittera enfin Budapest. En anglais avec sous-titres français.