Un regard médusé sur l'intervention militaire des États-Unis en Irak et une interrogation sur le casus belli du chef de la Maison-Blanche. Avec un style bien personnel et teinté d'humour, Bossé nous rend l'image d'une superpuissance de plus en plus arbitraire dans ces décisions.
Ce long métrage documentaire suit Sorgul et Amir dans leur déchirant voyage de retour en Afghanistan après 16 ans hors du pays. Partis en séjour scolaire dans le Tadjikistan, pays voisin, durant l’occupation soviétique, ils sont abandonnés lorsque l’Afghanistan sombre dans le chaos, qu’une guerre civile éclate. Ensemble les deux jeunes hommes traversent les paysages les plus arides et les plus grandioses qui soient. Lorsque leurs chemins se séparent, l’avenir se présente à eux comme une suite d’aléas menant, l’espèrent-ils, à une forme d’aboutissement.
Dans ce documentaire réalisé par Ariel Nasr, des Afghans exilés au Canada racontent leur rapport complexe avec leur nouvelle identité, alors que l'armée canadienne se trouve en sol afghan. De la radio parlée à l'intervention militaire en passant par la musique, la jeunesse afghane tente de montrer son pays tel qu'il peut l'être au-delà de la présence des talibans.
Sur la corde raide revient sur les raisons du refus canadien d’intervenir en Irak en 2003 aux côtés des États-Unis. Le film met en lumière le bras de fer politique qui s’est alors joué en coulisse avec un voisin du Sud qui a toujours fait preuve d’interventionnisme sur la scène internationale pour servir ses intérêts économiques et géostratégiques. Cette décision historique aurait pu être lourde de conséquences pour le Canada, et plusieurs acteurs de l’époque et analystes montrent le terrible prix à payer lorsque la diplomatie échoue à régler les conflits à travers le monde.
Partir pour ne plus étouffer, quitter le pays natal où quelque chose nous étrangle. L'émigration s'accompagne toujours d'une démarche intérieure. Pour Michel Moreau, c'était aussi une quête. Celle du pays rêvé qu'il a longtemps cherché avant de choisir Montréal en 1960. À l'aide de photos, de bouts de films et de mises en situation, le cinéaste recrée dans une première partie l'atmosphère dans laquelle a baigné son enfance. Il revisite ses lieux familiers, se souvient d'un professeur aimé ou du paysage de ses premiers émois. Puis, à l'aube de sa vie adulte, il est happé par la guerre d'Algérie. Il en fait une évocation bouleversante en filmant le témoignage d'un ami. Puis, il s'enracine au Québec, où il vivra aussi de nouvelles «percées libératrices», décrites dans une seconde partie qui laisse place à la nature, à l'amitié et à l'amour. A-t-il finalement trouvé le pays rêvé? Bien sûr, puisqu'il le portait en lui.
Tourné pendant toute la durée d’un déploiement en Afghanistan, ce long métrage documentaire lève le voile sur le sort de milliers de jeunes Canadiens ayant des parents soldats. À travers le quotidien d'enfants et d'adolescents de quatre familles de militaires se révèlent les particularités de la vie à la base des Forces canadiennes de Petawawa. Chaque jour, chacun doit négocier avec l’absence, les perspectives d'avenir incertaines et l’idée de la mort qui pèse lourdement.
Long métrage documentaire sur la Corée, une nation déchirée depuis les années 1950. Une zone démilitarisée (DMZ) divise le Nord communiste du Sud capitaliste et sépare des milliers de familles. Longeant cette frontière tristement célèbre, la réalisatrice Min Sook Lee entreprend un voyage révélateur et empreint d’émotion au cœur même de la Corée brisée. Tandis qu’elle embrasse la quête d’un homme cherchant à prouver que le tigre, symbole de résilience dans la mythologie coréenne, est encore bien vivant dans la DMZ, la réalisatrice fouille au-delà des symboles et pose une question cruciale : comment réunira-t-on les deux Corée?
Hommage aux combattants canadiens de la Première Guerre mondiale, ce long métrage documentaire fait la chronique du conflit à travers les mots de six participants. Dans un montage habile, le film présente des extraits d'époque, des photos, des passages manuscrits de lettres et de journaux de bord. La mise en scène de Claude Guilmain redonne à ces artefacts du siècle dernier une dimension humaine et insuffle à ces images anonymes une vie et une intensité qui nous font vivre ce conflit de l’intérieur.
Documentaire empreint de dignité où l'on visite les tombes de plus de 100 000 Canadiens morts au champ de bataille pendant les deux guerres mondiales. Ce film met en contraste les lieux des batailles et les cimetières paisibles où reposent les artisans d'une paix durement conquise. Filmé à Hong Kong, en France et en Sicile, ce documentaire montre la place que les nôtres ont gardé dans toutes les mémoires.
Nous sommes en janvier 1954. La guerre de Corée est terminée. Les soldats onusiens détenus dans les camps de prisonniers sont maintenant libres de retourner dans leur patrie. Ceux qui refusent d'être rapatriés sont transférés en zone neutre où on leur donne quatre-vingt-dix jours pour reconsidérer leur décision. Parmi eux, vingt et un soldats américains décident de demeurer en Chine.
Aux États-Unis, le maccarthysme est à son apogée. De nombreux Américains croient que ces jeunes hommes ont subi un nouveau type de lavage de cerveau aux mains des communistes chinois. Mais que s'est-il réellement passé?
Alors que la guerre froide n'est plus qu'un souvenir, le cinéaste Shui-Bo Wang, dont le film Sunrise Over Tiananmen Square a été en nomination aux Oscars, a filmé l'aventure extraordinaire de ces Américains. À l'aide d'images inédites des camps chinois et d'interviews avec d'anciens prisonniers de guerre et des membres de leurs familles, Des G.I.'s qui ont choisi la Chine raconte l'histoire fascinante et méconnue de ces dissidents américains qui ont combattu pour leur pays et ont ensuite coupé tous les liens avec lui.
Ce long métrage documentaire éducatif montre de près le conflit qui a opposé la France et l’Algérie de 1954 à 1962. Avec une narration détaillée et des images tournées sur place, le film remonte aux origines politiques et sociales de la guerre d’indépendance algérienne. Un regard éclairant sur l’ensemble des événements historiques marquants qui ont mené à la formation, en 1962, du premier gouvernement de la République algérienne par Ahmed Ben Bella.
Documentaire sur deux jeunes hongrois qui tombent amoureux l'un de l'autre juste après l'invasion de leur pays par les Soviétiques, en 1956. À la fin de ses études, Laci, épris d'aventure, s'enfuit de la Hongrie. Kriszta tentera en vain de le rejoindre. Sa demande de visa pour séjour touristique lui est toujours refusée. Sept ans après son départ, Laci devenu citoyen canadien, retourne en Hongrie et épouse Kriszta, laquelle quittera enfin Budapest. En anglais avec sous-titres français.