Habile et rusé comme un film publicitaire, ONF 70 ans est l’œuvre d’un réalisateur qui maîtrise parfaitement son propos et son art. Avec humour et autodérision, le réalisateur déconstruit astucieusement la perception souvent passéiste que l’on accole aux productions de l’Office national du film du Canada. Dans sa facture même, ONF 70 ans rend hommage aux techniques cinématographiques qui font la renommée du producteur et distributeur public canadien. Le film amalgame joyeusement les genres, fraternise avec l’efficacité du cinéma direct et flirte avec la virtuosité des techniques d’animation.
Ce court métrage documentaire nous présente deux cinéastes d’animation de l’ONF, Claude Cloutier et Michèle Cournoyer, qui font la preuve qu’un crayon, un pinceau et du papier suffisent pour tourner des œuvres fortes et passionnantes. Ce film se penche sur les styles respectifs et très personnels des deux artistes portés par un seul désir, celui de poser un regard sur le monde grâce à l’animation. En complément : le caustique Du big bang à mardi matin de Claude Cloutier et le troublant Accordéon de Michèle Cournoyer.
Ce court métrage documentaire nous convie à une visite guidée dans l’univers de l’animation 3D en compagnie de Michel Murray, cinéaste et directeur de l’école montréalaise ICARI. Savait-on qu’à l’Office national du film du Canada, des pionniers ont mené des expériences d’animation par ordinateur dès les années 60? Michel Murray nous fait découvrir les dessous de cette technique de pointe, aujourd’hui associée à des films à succès comme Shrek. En complément, une amusante animation 3D pour enfants, Opération Coucou, réalisée par Pierre M. Trudeau à l'aide du logiciel d'animation Softimage.
Ce court métrage documentaire nous présente le cinéaste Pierre Hébert, lauréat du prix Albert-Tessier du gouvernement du Québec en 2004. Ce vétéran de l’ONF se spécialise dans l’animation sans caméra, intervenant directement sur la pellicule à la façon de Norman McLaren et d’autres grands cinéastes. Ce film met en évidence l’extraordinaire savoir-faire de ces artistes : dextérité, rigueur, patience. À ne pas manquer : un classique animé sans caméra, Caprice en couleurs, de Norman McLaren et Evelyn Lambart.
Ce court métrage documentaire se penche sur les techniques d'animation 2D par ordinateur qui ont révolutionné l’art des dessins animés. À l’ONF, on retrouve le réalisateur Nicolas Brault qui manie avec brio un appareil léger et souple appelé tablette graphique. Son court métrage Îlot, fantaisie polaire sur les habitants du Grand Nord conçue à l'occasion d’une expédition dans l’Arctique, termine le tout, de même que Krach, pamphlet satirique de Tom Tassel.
Dans ce court métrage documentaire, la spécialiste de la peinture sur verre Martine Chartrand, lauréate de l’Ours d’or du Festival international du film de Berlin (2001) pour son court métrage Âme noire, révèle les secrets entourant ses méthodes de travail et présente quelques images inédites de sa plus récente œuvre, MacPherson. En sa compagnie, nous découvrons des films d’animation de l’ONF qui doivent leur beauté lumineuse à cette technique difficile et exigeante. L’émission se conclut par la présentation d’Âme noire.
Ce court métrage documentaire explore les relations du cinéma d’animation avec le réel. Aux côtés du réalisateur et enseignant Luc Chamberland, qui travaille à un projet de documentaire animé à l’ONF, nous découvrons deux techniques liées à la vie : la pixillation (animation image par image d’êtres humains ou d’objets) et la rotoscopie (transposition de mouvements réels en dessins animés). Au programme, un chef-d’œuvre de la rotoscopie, When the Day Breaks, de Wendy Tilby et Amanda Forbis, Palme d’or du court métrage à Cannes (1999).
Ce court métrage documentaire nous amène dans l’imagination débordante du réalisateur Jacques Drouin, lequel utilise l’un des instruments les plus rares du cinéma d’animation, l’écran d’épingles. L’occasion unique de voir de près cet appareil inventé dans les années 30, constitué d’un tableau rectangulaire sur lequel sont plantées près de 250 000 épingles. En complément : deux réalisations de Drouin semblables à des gravures en mouvement, Empreintes et Trois exercices sur l’écran d’épingles d’Alexeïeff, produites à l’ONF.
Dans ce court métrage documentaire, Patrick Bouchard, spécialiste de l’animation de marionnettes, nous amène sur le plateau de tournage de Révérence. Ce film fait la lumière sur cette technique spectaculaire qui a connu un essor considérable à l’ONF depuis la fin des années 1960 grâce au travail de pionniers, tels que Co Hoedeman. Les ramoneurs cérébraux, un court métrage de Patrick Bouchard réalisé avec des marionnettes inquiétantes, termine le tout.
Ce court métrage documentaire présente Tali, auteure de films d’animation très colorés, réalisés sur acétate. Fabuliste des temps modernes, cette cinéaste sait dépeindre nos travers avec un humour décapant. L’animation sur acétates, habituellement associée à la grande industrie, a aussi trouvé preneur chez d’autres cinéastes de l’ONF. Ayant connu ses jours de gloire, cette technique tend aujourd’hui à être remplacée par l’ordinateur. En conclusion : La pirouette, de Tali, satire acidulée des habitudes alimentaires contemporaines.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
Âge 12 à 17 ans
Domaine des arts - Arts visuels
Médias - Film d'animation
Médias - Films documentaires
Médias - Production de films et de vidéos
Médias - Publicité
Éducation civique/À la citoyenneté - Gouvernements provincial et fédéral
On pourrait
demander aux élèves de réaliser un court métrage qui commémorerait leur vie ou
leur année à l'école en prenant ce film de l’ONF comme point de départ.
Comment la perception collective de l’ONF est-elle présentée? Comment le
réalisateur parvient-il à exposer la véritable identité de cet organisme
public? Quelle est sa fonction? Dans un cours d'éducation à la citoyenneté,
une discussion sur la fonction du cinéma, particulièrement celle d'un cinéma
financé par l'État, pourrait mener à un débat sur la culture et les arts. Que
peut offrir un cinéma d'État qui ne nous serait pas nécessairement offert
autrement? Est-il pertinent de financer les arts à même des fonds publics?