Long métrage documentaire qui explore la carrière d’Anne Claire Poirier, une pionnière du cinéma québécois, qui dresse le bilan d’un parcours unique tout en humour et en profondeur. Des voix familières qui ont collaboré avec Anne Claire Poirier tout au long de sa carrière viennent donner leurs impressions et leurs anecdotes pour enrichir cet hommage.
Ce long métrage documentaire rend hommage à Luce Guilbeault, une comédienne québécoise qui a marqué la télévision, le théâtre et le cinéma. Les cinéastes Denys Arcand et Anne Claire Poirier se rappellent sa générosité, son audace et la force de ses convictions. Marcel Sabourin et Michelle Rossignol, de leur côté, se souviennent du travail remarquable et de l'enthousiasme de Luce autant dans la pièce Les Oranges sont vertes que dans le téléroman Des dames de coeur, de Lise Payette. Luce Guilbeault nous a quitté à l'âge de 56 ans des suites d'un cancer, laissant s'interrompre en plein vol une œuvre qui promettait encore beaucoup.
La femme peut-elle se réaliser entièrement tout en acceptant le plus difficile partage qu'implique la maternité? Tourné durant une grossesse réelle, basé sur le journal que la réalisatrice Anne Claire Poirier a elle-même tenu pendant l'une de ses grossesses, ce documentaire montre le corps de la femme enceinte, révèle ses émotions et ses angoisses. Ce film est le premier long métrage au sujet de la femme au Québec, réalisé en 1967, à la veille de la grande prise de conscience féministe.
Ce long métrage documentaire raconte la vie de Guy L'Écuyer. Bon vivant, excellent cuisinier, grand buveur devant l'éternel, le comédien avait aussi une face tragique. En 1965, avant même la fin du tournage de La vie heureuse de Léopold Z., un terrible accident de la route l'avait laissé presque mort. Il en sortira affecté d'une grave claudication et, pendant 20 ans, la douleur sera sa compagne quotidienne. Au théâtre et au cinéma, cependant, les rôles se succèdent à un rythme effréné. L'Écuyer travaille sans relâche et lorsqu'il sort de scène ou quitte les plateaux de tournage, l'alcool l'aide à surmonter son mal. Il fait la fête et brûle la chandelle par les deux bouts. C'est ainsi qu'il s'éteint en 1985, à l'âge de 54 ans. Marcel Sabourin, Jean-Claude Germain, André Forcier, Jean-Claude Labrecque et Pierre Collin se rappellent cet immense acteur dont nous parlent aussi avec tendresse son fils Stéphane et sa femme Madeleine.
« Derrière chaque grand homme se cache une femme », dit le proverbe. Evelyn Lambart, elle, s’est plutôt tenue aux côtés de Norman McLaren, et non derrière lui. Discrète collaboratrice du cinéaste pendant 21 ans, elle était aussi et avant tout une animatrice de premier ordre. Présentée de manière ludique par le réalisateur Donald McWilliams, cette enrichissante compilation sur la première femme cinéaste d’animation au Canada remet les pendules à l’heure.
Dans ce long métrage documentaire, six adolescentes de 14 à 16 ans acceptent de se livrer, de voir leur univers intime envahi par la caméra. Elles ont à faire face à des problèmes qu'elles entendent assumer « au boutte » : expérience précoce de la sexualité, appartenance à une bande, relations avec les parents, tolérance sociale, amitié... Elles vivent tendres et pures à leur façon.
Ce long métrage documentaire suit Viola Léger, à 85 ans, alors qu'elle incarnait toujours la Sagouine, célèbre personnage de la pièce éponyme d’Antonine Maillet créée en 1971. À l’aube d’une nouvelle série de spectacles, l’Acadienne ressent une grande fébrilité. Le réalisateur Rodolphe Caron la suit pas à pas dans ses préparatifs. C’est en fouillant dans ses souvenirs que l’actrice raconte avec bonheur les passions qui ont ponctué son parcours et qui l’animent encore aujourd’hui.
Long métrage documentaire sur le processus de création artistique de Norman McLaren – un des plus grands cinéastes d’animation canadien – et de ses techniques d’animation particulières. Célébré dans le monde entier, ce grand artiste réussit à faire des films sans caméra et de la musique sans instrument. Les sources de son œuvre nous sont ici révélées par du métrage inédit.
Portrait documentaire sur Léonard Forest. Il nous parle de ses films, de poésie, de ses aspirations, de ses rêves. Acadien au parcours important pour les francophones, cet artiste a façonné le Programme français de l'ONF. Donnant la parole à ses compatriotes acadiens, sa pratique l'a amené vers un cinéma de questionnement. Inspiré par l'œuvre de Léonard Forest, le cinéaste acadien Rodolphe Caron lui donne la parole.
Ce long métrage de fiction s'attaque à un sujet que les mentalités collectives s'acharnent à considérer comme tabou : le viol de la femme, de l'individuel (le cas de Suzanne) au rituel (la clitoridectomie), en passant par celui de masse (les Vietnamiennes). Le film va cependant plus loin en forçant le spectateur à se poser les questions fondamentales. Pourquoi le viol existe-t-il? Est-ce le sort naturel des femmes d'être violées? Qu'est-ce que le viol abîme chez la femme? Et où se situe la justice des hommes?
Le bonheur familial repose bien souvent sur un drame insoupçonné : la perte d'identité de la femme qui ne vit plus qu'en fonction de son mari et de ses enfants. Devant le « malaise sans nom » qui l'envahit, Francine, jeune femme en apparence comblée, sera amenée à quitter momentanément les siens pour tenter de trouver qui elle est. Ce film, qui se compose d'une partie dramatisée à laquelle des séquences témoins apportent la densité du vécu, met en lumière l'existence quotidienne telle que perçue par la femme québécoise.
Ce document fait le portrait de la cinéaste Monique Fortier. Il fallait tordre le cou du destin pour qu'une femme se retrouve à l'ONF, dans cet univers masculin des années 1950. Tout se bouscule pour elle. De secrétaire à monteuse, Monique Fortier devient la première femme francophone à réaliser un film à l'ONF, À l'heure de la décolonisation (1963), au même moment qu'Anne Claire Poirier. Elle choisit par la suite de se consacrer au montage. Le regard fixé sur l'écran lumineux de la Steenbeck, cette artiste de l'ombre participe à cette nouvelle écriture qui donne forme et sens aux élans spontanés du cinéma direct. De film en film, des complicités se développent avec les Perrault, Godbout, Gosselin, Arcand, Rached... Elle est derrière l'œuvre de ces grands. Monique Fortier et Anne Claire Poirier termineront ensemble leur carrière d'exception en 1997 avec le montage du dernier film de cette dernière, Tu as crié LET ME GO.
Cette entrevue fait partie du projet Une histoire du cinéma - 61 portraits vivants.