Dans ce long métrage documentaire, Jacques Godbout fait enquête sur la véritable identité d’un ami qu’il surnomme « l’Indien », aussi connu par les journalistes belges et français sous le nom de Norman William. Qui est cet homme? Est-il vraiment le président des Peuples Unis? Le défenseur des Métis? Le chef d’une secte végétarienne? Il aurait été mêlé, dit-on, sous le couvert d'organisations humanitaires, à des entreprises politiques et financières de portée internationale. Aujourd'hui, ce Québécois d'origine se terre quelque part en Europe. C'est là que le cinéaste l'a rencontré et a décidé de fouiller son histoire. À mesure que progresse son enquête s'épaissit le mystère. Qui est Norman William?
Ce documentaire raconte le pillage des ressources tel que vécu par les Amérindiens Montagnais de la Côte-Nord. Ils réclament la reconnaissance de leur droit inhérent à l'autonomie politique et administrative, soutenus par l'anthropologue Rémi Savard, qui expose ses thèses historiques et juridiques.
En 1929, un totem mortuaire appartenant au peuple Haisla, le G'psgolox, est coupé et emmené en Europe. Il est retrouvé en 1991 dans un musée de Suède. Ce long métrage documentaire relate les efforts des Haisla du village de Kitamaat pour récupérer le précieux objet.
Version originale anglaise avec sous-titres français.
Court métrage documentaire sans paroles montrant des enfants micmacs de la baie des Chaleurs. Ils fabriquent des poupées qu’ils hésitent à montrer, disant : « Le monde va nous prendre pour des sauvages. » Tel un poème, le film transpose la réalité qu'offre aux passants le spectacle de cette tribu dispersée de la réserve Gesgapegiag (anciennement la réserve de Maria), en une réalité peuplée de visions et de symboles.
Dans ce long métrage documentaire, le duo de réalisateurs derrière L'erreur boréale et Trou Story, Richard Desjardins et Robert Monderie, raconte l'histoire de la nation algonquine du Québec et dénonce ses conditions de vie actuelle.
Ce documentaire suit un groupe d'Amérindiens dans la reconquête juridique de leurs rivières à saumon face aux clubs privés et pourvoiries. Nous les suivons, de portage en portage, sur la magnifique rivière Natashquan, jusqu'à un endroit sacré au pied d'une chute, où il reconstituent des moments importants de la vie d'antan à l'intérieur des terres.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Documentaire de la réalisatrice innue Joséphine Bacon sur Johan Beetz, un aristocrate belge du tournant du siècle, qui décida un jour de débarquer sur la Côte-Nord du Québec pour mieux oublier son chagrin à la suite du décès de sa fiancée. Véritable légende chez les Innus, qui rebaptisèrent le village Baie-Johan-Beetz à sa mémoire, l'Européen à la moustache retroussée tomba amoureux de la région et y demeura tout le reste de sa vie. Petit de taille, Johan Beetz devint au fil du temps un grand homme aux yeux des Innus grâce à l'amitié profonde qu'il vouait à ce peuple des grands espaces.
Ce court documentaire de 1969 est l'une des œuvres les plus influentes et les plus diffusées à être issues de l'Indian Film Crew (IFC), première équipe de production entièrement autochtone de l'ONF. Il relate la manifestation, en 1969, des Kanien'kéhaka (Mohawks) d'Akwesasne, un territoire qui chevauche la frontière canado-américaine. Lorsque les autorités canadiennes décident de leur imposer des taxes sur leurs achats effectués aux États-Unis – contrairement à ce qui avait été établi par le traité Jay de 1794 –, les manifestants de Kanien'kéhaka bloquent le pont international entre l'Ontario et l'État de New York. Le réalisateur, Michael Kanentakeron Mitchell, est plus tard devenu le grand chef d'Akwesasne. En 2017, le film sera officiellement reconnu comme son œuvre. Vous êtes en terre indienne a été montré à travers le continent, aidant à mobiliser une nouvelle vague de militants autochtones. Il a notamment été projeté durant l'occupation d'Alcatraz, en 1970.
Documentaire sur trois villages inuits du Québec, qui luttent pour la survie de leur culture. Voulant demeurer maître de leur destinée, leurs habitants défient la société du développement à outrance, en contestant la convention de la Baie-James qui, selon eux « ouvre la porte du pays inuit aux hommes blancs ». Le film nous présente quelques-uns de ces Inuits dissidents dans leur vie de tous les jours, au gré de scènes de chasse, de pêche et de la vie familiale.
Les 11 et 20 juin 1981, la Sûreté du Québec mène des rafles dans la réserve de Restigouche, en Gaspésie. En cause : les droits ancestraux de pêche au saumon des Micmacs. Les restrictions que le gouvernement québécois tente d'imposer sur cette pêche, source d'alimentation et de revenus pour les Micmacs, ont soulevé colère et consternation. Lancé en 1984, ce compte rendu coup de poing de l'intervention policière a fait connaître Alanis Obomsawin à l'international. Le film comprend un échange mémorable entre le ministre des Pêches, Lucien Lessard, qui a ordonné les rafles, et la réalisatrice. Des décennies plus tard, Jeff Barnaby, réalisateur de Rimes pour jeunes goules, citera ce film comme source d'inspiration. « Pour moi, ce documentaire a cristallisé l'idée que les films peuvent être une forme de contestation sociale... Tout a commencé là, avec ce film. »
Long métrage documentaire sur la petite communauté autochtone d'Esgenoopetitj, ou Burnt Church, au Nouveau-Brunswick, à qui le gouvernement canadien semble avoir déclaré la guerre à l’été 2000. Comment expliquer cette attaque? Pourquoi des officiers du gouvernement canadien ont-ils recours à un tel comportement envers des citoyens qui exercent un droit reconnu par le plus haut tribunal du pays?
Âge 15 à 17 ans
Diversité - Identité
Français, langue maternelle - Journalisme
Éducation civique/À la citoyenneté - Droits humains
Éthique et culture religieuse - Valeurs morales
Avant la projection, annoncez aux étudiants qu’il s’agit d’un film à propos du pouvoir de la parole. Demandez-leur de décrire ces différents pouvoirs (celui de fasciner, de convaincre, de se défendre, etc.) Après le visionnement, invitez-les à commenter le rôle des intervenants : les journalistes, le groupe d’infosectes, la famille et le cinéaste. Comment chacun interprète-t-il les paroles de « Norman William »? Comment son identité est-elle perçue?