Avons-nous acheté à rabais la formule du bonheur à l'américaine? Dans la civilisation de l'objet, consommer est devenue un geste culturel. Nous sommes tous charriés sur un interminable convoyeur où, comme des poulets embrochés à la queue leu leu, nous vivons et mourons en série.
Privés de leur avion, trois pilotes se retrouvent inexplicablement perdus au milieu du désert. Sur la route périlleuse et imprévisible qui les ramène à la maison, ils sont en proie aux mirages et doivent affronter les étranges sirènes de leurs fantasmes. Avec Le retour des aviateurs, Priit et Olga Pärn (Divers in the Rain) livrent une nouvelle méditation satirique sur les relations entre les hommes et les femmes. Abordant la virilité et la psyché masculine avec un sens aigu de l’absurde, dans le plus pur esprit des films précédents de Priit Pärn, Le retour des aviateurs est aussi un voyage dans le temps et l’espace, aux sources de l’érotisme dans l’art universel. Virtuose du sable animé, Olga Pärn donnent aux lignes singulières du dessin de Priit Pärn une texture chaude, dont les subtilités rappellent la gravure à l’eau-forte, en accord avec les ébats passionnés qui jalonnent le récit.
Certains se rendent ailleurs. À la recherche d'eux-mêmes, poussés par le doute et guidés par l'espoir. Leur mal de vivre les amène souvent aux États-Unis d'Amérique. Et puis, un jour, ces migrants se sentent prêts à faire face à la vie. Ils plient alors bagage. Et remercient l'Amérique de leur avoir rendu la paix et la liberté.
Le film nous fait vivre l'aventure intérieure de deux êtres. Antoine et Zette, épris de sincérité, d'absolu, du besoin de quelque chose d'autre et qui, sur le point de faire naufrage, trouveront une issue dans la transcendance qui se révélera être aussi une fuite en avant. Le cinéaste réussit, en transposant la réalité quotidienne en représentation théâtrale, à traiter les grandes préoccupations de l'heure: la violence, l'ordre social, Dieu, la mort où chacun, retranché derrière une façade, accepte de jouer un cérémonial dissimulant mal l'angoisse existentielle.
Avocat de la paix dans le monde, le Très Honorable Lester B. Pearson invitait les civilisations à cohabiter dans un climat d'échanges pacifiques. Ce film d'animation rappelle aux spectateurs ce message de l'homme d'État en faisant évoluer sur l'écran deux personnages ayant des préoccupations différentes et dont les réactions nous montrent bien que les hommes demeurent ce qu'ils ont toujours été.
Walker est un jeune autochtone placé dans une famille d'accueil et dont le seul compagnon de jeu est son chien. Jamie est un jeune garçon blanc solitaire qui a peur des chiens et qui a des idées étranges sur les peuples indigènes. Walker ignore les railleries racistes des grands garçons et tend la main à Jamie. Ensemble, ils trouvent l'amitié et la compréhension. Walker remet en question les attitudes racistes à l'égard des Premières nations et montre comment des enfants de milieux différents peuvent nouer des amitiés. Ce film fait partie de la série Playing Fair. Les éducateurs sont encouragés à visionner la série avant de l'utiliser et à choisir les histoires les plus adaptées à l'âge de leurs élèves.
Reportage sur la vie de tous les jours d’une famille de la classe moyenne de Montévido (Uruguay). Le narrateur établit quelques parallèles entre cette famille et celles de l’Amérique du Nord. À première vue, les différences sont nombreuses mais rapidement les ressemblances entre les familles l’emportent sur les différences.
En Amérique, le diable, omniprésent, traverse les siècles et nourrit les peurs, les superstitions. Au diable brûlant de la religion catholique a succédé son double, aussi glacé que la haute technologie.
Le sentiment d’appartenance chez onze résidents montréalais qui partagent leur expérience d’immigration, locale ou internationale est enrichi par leur compréhension de l’ailleurs, des autres et de la mondialisation. Le documentaire #6261 propose une vision artistique de la ville de Montréal à l’intersection des identités hybrides des gens qui y habitent.
Quelle voix ont les jeunes Québécois dans le concert des militants pour la paix et le désarmement nucléaire? Écoutons-les nous dire ce qu'ils pensent de la situation. Ce film permet de confronter l'information officielle du gouvernement sur le sujet à celle, beaucoup plus scientifique, de l'astrophysicien Hubert Reeves. Deux sons de cloche fort différents... et une jeunesse qui ne sait plus où donner de la tête, empêtrée qu'elle est déjà dans une foule de problèmes.
Ce film, tourné en 1969, traite d'une certaine vision contestataire du Québec de l'époque. C'est une remise en question radicale des façons d'être de toute une collectivité que le cinéaste exprime dans un style des plus directs. (Ce film est sorti en salles en 1975.)
Demain, la mort. Comment envisager pareille réalité? Deux êtres condamnés par le cancer ont accepté de vivre leurs derniers mois devant la caméra. Pour Micheline, expérience positive : elle vit sa mort comme une aventure. Pour François, c'est négatif : comment faire comprendre ses vrais besoins à une société qui fait de la mort un tabou? Car devant la mort, on a plus que jamais besoin du respect et des droits qui s'attachent à un «vivant à part entière». Pour enfin, sur le plan personnel, vivre à plein le moment présent dans toute sa vérité et chercher, sans faux-fuyant, sa raison d'être...