Pour les Franco-Ontariens, l’histoire débute en 1610 avec l’arrivée en Ontario du Français Étienne Brûlé. Dans la province, il compte officiellement parmi les héros, même si nous connaissons relativement peu de son existence. Cependant, certains historiens ne voient dans cet enthousiasme qu’une exaltation de la croyance populaire et de la mythologie orale. Qui était réellement ce héros contesté? À la recherche d’Étienne Brûlé propose deux histoires, qui se font écho tout au long du documentaire. La première capte le projet d’animation de la classe de l’École secondaire Étienne Brûlé de Toronto qui commémore, d’une manière aussi originale que contemporaine, la vie de cet immigrant un peu à leur image. En parallèle, nous participons aux enquêtes que Christian Bode, de la Société d’histoire de Toronto, poursuit dans le but de donner une conférence-choc sur ce personnage qui le fascine. Les activités, les rencontres, les moments comiques, les recherches comme les découvertes se succèdent. En Ontario d’abord. Chez les Mississaugas de la Nouvelle Rivière Crédit, où Carolyn King parle des « surprises langagières » qui ont confronté Étienne Brûlé chez les Hurons-Wendats. À Sainte-Marie-au-pays-des Hurons, où un guide-interprète faire revivre pour les élèves la vie d’il y a 400 ans chez les hôtes de notre Français. En canot sur la Rivière des Français, où Luc Lainé, sociologue huron-wendat, parle de son pays du temps d’Étienne Brûlé. À Toronto, où on se demande encore si Brûlé a bien découvert le site de la ville. Puis à Wendake, au village actuel des Hurons-Wendats. À Québec encore, où l’historien Patrice Groulx parle mythe et réalités avec Christian Bode. Se joint à eux Denis Vaugeois, historien de la Nouvelle-France. À Montréal finalement, chez le Père Jacques Monet du Centre Bellarmin qui nous fait découvrir des textes révélateurs. Christian Bode se rend ensuite en France, à Champigny-sur-Marne, pour y rencontrer l’historien Éric Brossard, qui fera état de documents qu’il vient de découvrir sur notre héros. Nous savons maintenant que Brûlé n’a jamais oublié son pays natal et qu’il avait bien l’intention d’y finir ses jours. Pour les habitants de l’endroit, il était le « cousin d’Amérique » qui avait réussi au-delà des espérances. Puis, au Lycée Charlemagne de Paris, sur le site de l’ancienne maison des jésuites, nous voyons le lieu où en 1626 Étienne Brûlé allait interpréter pour Amantacha, un jeune Huron-Wendat que les jésuites avaient emmené en France. Étienne Brûlé a fini ses jours torturé et assassiné en Huronie-Wendatie. Était-il coquin, vicieux ou traître? Devrions-nous l’admirer pour ses qualités d’aventurier, d’entrepreneur et d’explorateur intrépide? À la recherche d’Étienne Brûlé nous invite à marcher dans les souliers d’un homme à l’histoire aussi surprenante que fantastique, ancêtre des Franco-Ontariens.
Ce long métrage documentaire nous présente la ville d’Ottawa transfigurée par le regard d'un écrivain à la fois tendre et provocant. Au cœur des romans de Daniel Poliquin, auteur francophone très connu au pays, la capitale nationale vit au rythme de ses métamorphoses, à l'image de ce rat mal-aimé se muant en écureuil noir pour s'attirer l'affection des passants. Un film original où alternent la réalité et la fiction alors que le réalisateur recrée avec humour quelques scènes des romans de l'écrivain qui endosse la peau de ses personnages.
Dans ce documentaire initiatique, l’égyptien Fadel Saleh, cinéaste vivant à Toronto depuis 23 ans, se joint au groupe de son beau-frère pour aller à la chasse au chevreuil, semaine traditionnelle entre hommes au nord de l’Ontario. Il essaiera de comprendre ce rituel masculin qu’un citadin urbain comme lui ne saisit pas naturellement.
L'éclipse du Soleil subjugue les êtres humains. Pour certains, l'attrait des éclipses s'apparente à une passion obsessive... Qu'est-ce qui peut bien faire courir ces chasseurs d'ombre? La caméra suit quatre d'entre eux venus assister à la dernière éclipse totale du millénaire, dont le tracé d'ombre traverse l'Europe jusqu'en Orient. À différents points du parcours : Alain Cirou, en France, Paul Houde, en Autriche, Olivier Staiger, en Allemagne, et Debasis Sarkar, en Inde. Depuis les légendes anciennes jusqu'à aujourd'hui, un point de convergence : la quête d'une spiritualité à l'état brut.
Documentaire sur la vie des travailleuses saisonnièrers dans les usines de transformation du poisson de la péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick. Elles sont des centaines, écailleuses, fileteuses, peseuses, à préparer le poisson aussi longtemps que durera la période de production pour rentrer chez elles une fois la saison terminée. Année après année, malgré les horaires irréguliers, les exigences de la tâche, le froid, l'humidité et l'ambiance bruyante de l'usine, elles répondent à l'appel. Quelles sont leurs motivations, leurs conditions de travail, de vie, leurs aspirations?
Long métrage documentaire tourné dans les coulisses de l’action à l’Université de Moncton (Nouveau-Brunswick), théâtre du réveil acadien de la fin des années 1960. Dans une province où 40 pour cent des gens s'expriment en français, le film témoigne de la détermination des étudiants, qui s'étendra à une majorité d'Acadiens, après des siècles de défaitisme et de résignation.
Le plus grand film canadien de tous les temps. L'atmosphère d'une petite ville minière du Québec des années 1940, la veille de Noël. Insouciante pour quelques heures, la population, rassemblée au magasin général, oublie sa pauvreté. Aux aguets, Benoît, un garçon de quinze ans : il découvre le monde des adultes, celui des sensations, de la souffrance et des petites folies, qui, pour un instant, prennent un air de bonheur. Avec Jean Duceppe, Jacques Gagnon, Olivette Thibault, Monique Mercure, Lionel Villeneuve.
Documentaire de Michel Brault. Réalisé sous forme de conversations entre une jeune institutrice dans une école française de Moncton et ses élèves, ce film montre les difficultés des francophones pour sauvegarder leur langue dans une société où l'anglais prime partout depuis des siècles.
Documentaire sur le bar des étudiants de l'Université de Moncton au Nouveau-Brunswick. Témoin des revendications politiques et sociales de la fin des années soixante, puis de l'explosion culturelle qui a suivi, le Kacho est fermé depuis 1996. Dans ce délirant happening composé de séquences d'archives et de tournage récent, Marie-Jo Thério et le band Les Païens se déchaînent, marient poèmes et musique.
Pour avoir plus d’informations sur ce film, visitez le Blogue de l'ONF.
La réalisatrice remonte le temps pour parler de ses premières années au sein du Studio Acadie. Elle nous dira à quel point il était important pour les créateurs d’avoir une place, Pour apprendre aussi. On a accordé beaucoup de temps à la formation. Des ateliers en animation, scénarios, montage de films étaient offerts, « Faire des choses en Acadie, telle était la priorité. Pouvoir montrer que c’était possible. »
Le jeune réalisateur, lauréat du concours Tremplin, nous parle de l’importance de l’ONF dans la culture acadienne. Au détour, quelques réflexions sur son arrière grand-mère, sujet du merveilleux portrait documentaire qu’il a réalisé en 2007, intitulé Un dimanche à 105 ans , lequel a remporté de nombreux prix, dont deux au FICFA.
La réalisatrice nous parle de l’effervescence cinématographique acadienne. « Si le studio Acadie n’existait pas, je ne crois pas qu’il y aurait beaucoup de cinéastes francophones dans les Maritimes. Elle cite au passage les Phil Comeau, Herménégilde Chiasson, Claudette Lajoie-Chiasson, Monique Leblanc. D’importance capitale dans l’industrie acadienne,« l’ONF se verra peut-être honoré un jour à Cannes ou aux Oscars grâce à une production acadienne,» dit-elle.