Comment pouvons-nous créer un monde plus sain et plus équitable ?
La pandémie de COVID-19 nous a montré que des soins de santé efficaces vont bien au-delà de la proximité d’un hôpital ou de l’accès à un ou une médecin de famille et qu’ils englobent l’accès au logement et à l’eau potable, le soutien en matière de santé mentale, l’éducation ainsi que la sécurité alimentaire pour tout le monde. Essentielles à la bonne santé d’une personne, ces conditions de vie ne sont pourtant pas réunies pour l’ensemble de la population canadienne. Cette sélection porte sur l’inégalité d’accès aux droits fondamentaux, au Canada et dans le monde. Ce sont souvent les populations les plus vulnérables qui souffrent davantage, qui sont malades et qui meurent parce qu’elles n’ont pas accès aux services de base. Se renseigner sur les problèmes auxquels ces communautés se trouvent confrontées est un premier pas vers la définition d’un monde plus juste et, espérons-le, plus sain pour tous et toutes.
Le 52e film d’Alanis Obomsawin raconte comment la vie de Jordan River Anderson a déclenché un combat pour que les enfants inuits et des Premières Nations bénéficient de soins de santé, de services sociaux et de services d’enseignement public égaux à ceux du reste de la population canadienne.
Les membres de la Première Nation d'Attawapiskat, une communauté crie du nord de l'Ontario, ont été poussés sous les feux des projecteurs en 2012 lorsque le dénuement de la vie dans leur réserve est devenu un sujet de débat national. Dans ce documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin capte discrètement les histoires de cette communauté, mettant en lumière un passé de dépossession et d'indifférence de la part des pouvoirs officiels. « L'objectif principal d'Alanis Obomsawin est de nous faire voir les gens d'Attawapiskat différemment, a écrit Robert Everett-Green dans The Globe & Mail. En fin de compte, l'accent n'est pas tant sur les images que sur l'écoute – la première étape pour changer la conversation ou la rendre possible. » Gagnant du prix Donald-Brittain 2013 du meilleur documentaire social/politique, il fait partie d'un cycle de films que la cinéaste a réalisés sur le bien-être et les droits des enfants.
Dans son long métrage documentaire Hi-Ho Mistahey!, Alanis Obomsawin raconte l’histoire du « Rêve de Shannen », une campagne nationale pour que les enfants des Premières Nations aient accès à une éducation équitable et à des écoles sécuritaires et adéquates. Elle rassemble les témoignages de personnes ayant porté la cause de la jeune Shannen Koostachin, emportée dans un accident de voiture en 2010, avec succès d’Attawapiskat jusqu’aux Nations Unies de Genève.
Ce documentaire raconte l’histoire du Conseil pour la protection des malades qui fête ses 40 ans. Créé en 1974 pour faire respecter les droits des usagers du réseau de la santé et améliorer la qualité des services qu’ils reçoivent. Le CPM demeure actif pour protéger la dignité des personnes malades, handicapées ou âgées, souvent oubliées par le système de santé. Claude Brunet, décédé en 1988, aidé de Monique Germain-Magny, Lucien Roussel et Raymond Dumais, sont les fondateurs du CPM. Les nombreux clips d’archives du CPM sont appuyés par des témoignages de Paul G. Brunet, Raymond Dumais, Michèle Lamquin-Éthier, Pierre Bruneau, Jean Cournoyer, Mario Dumont et Alain Brunet.
Sur tous les continents, des petites filles dessinent sur le sol des figures sur lesquelles elles sautent à cloche-pied en scandant comptines et chansons naïves : c'est le jeu de la marelle, qui va de la terre jusqu'au ciel... Partout, des petites filles parlent de l'école, de leur futur mari, des enfants qu'elles auront, du métier qu'elles exerceront, de l'avenir qu'elles voudraient meilleur pour elles et les leurs. Trop souvent, cependant, par ignorance, pauvreté, perversion, bêtise, méchanceté ou superstition, les adultes leur volent leur enfance : déni du droit à l'éducation, travail forcé, mutilations et abus sexuels, etc. De l'Inde, de la Thaïlande, du Yémen, du Pérou, du Burkina Faso et d'Haïti, des fillettes âgées entre 8 et 14 ans nous parlent de leur vie. Fragiles et fortes, toutes, elles sont belles. Écoutez bien les voix de Soni, Kamlesh, Mou, Yui, Dalal, Esmeralda, Fatou, Adiaratou, Safi et Maude.
Documentaire sur la lutte citoyenne ayant mené à la réouverture de l'hôpital l'Enfant-Jésus. Le 2 mars 2004, le gouvernement conservateur de M. Bernard Lord annonce que l'hôpital de Caraquet sera transformé en un Centre de santé communautaire. La population de la région se mobilise et pendant un an et demi, les citoyens lutteront pour garder chez eux les services de soins de santé. Un film sur la solidarité humaine.
À Toronto, Izabel, Bebeth, Natasha, Benoît, Grace et Jean, des « travailleurs pauvres » ontariens directement touchés par la crise économique, ont accepté de participer à des rencontres en groupe organisées par le cinéaste Geoff Bowie. Ensemble, ils parlent de la nécessité de cumuler plusieurs emplois pour survivre, racontent le stress généré par la précarité financière et expliquent avec beaucoup de détermination les moyens entrepris pour se sortir de cette situation difficile. Émouvant, éclairant et porteur d’espoir, Courage est un film social participatif qui souligne l’importance de l’entraide et réussit admirablement à dénoncer le tabou de la pauvreté.
Ce court métrage documentaire brosse un portrait intimiste de la pauvreté infantile au Canada, selon le point de vue original de Nance Ackerman, cinéaste et photographe. L’histoire d’Isaiah, 8 ans, suscite une réflexion sur ce que signifie « être défavorisé », sur les défis d’élever un enfant dans la pauvreté et sur les préjugés sociaux.