Au son d'une fanfare déglinguée, Vertical, de Théodore Ushev, affiche un humour noir et mordant où l'expressionnisme du trait souligne l'absurde d'un monde glissant vers sa perte, et qui entraîne, dans sa chute, maisons, oiseaux, idoles, ballons et ce qu'il reste de raison.
Avec ce court métrage d’animation, le Canadien d’origine bulgare Theodore Ushev signe, à même son sang, un pamphlet politique virulent, brutal et dérangeant, qu’il narre lui-même d’une voix grave. Un peu partout sur la planète, le sang d’idéalistes révolutionnaires coule pour dénoncer des injustices. Le sang est pourtant le symbole même de la vie. À quoi bon se battre pour des idéaux, aussi nobles soient-ils, si au bout du compte il faut y laisser sa vie? La rébellion et l’insurrection sont-elles des gestes égoïstes ou des leçons d’altruisme pur? Ces questions complexes et cruciales alimentent les réflexions du cinéaste. Poétique et philosophique, son entreprise demeure lucide, mais fondamentalement désabusée et cynique. Le spectateur revient de cette danse des symboles ébranlé et discrètement transformé.
Physique de la tristesse retrace la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent à la mélancolie et au déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
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Annonçant la fin du papier, ce court métrage d'animation expérimental aborde sur un mode abstrait plusieurs grandes questions, de la dématérialisation numérique au recyclage. Pour créer ce tableau en mouvement, Theodore Ushev s’est attaqué au catalogue d’un festival de films d’animation, enflammant les pages du livre à grands coups de pinceaux.
Ce court métrage d’animation est une descente dans le maelström des angoisses d’Arthur Lipsett, célèbre cinéaste expérimental canadien, mort à 49 ans. Journal intime transfiguré en bombardement d’images et de sons, exploration d’une prodigieuse frénésie créatrice, tableau illustrant la chute vertigineuse d’un artiste dans la dépression et la folie, Les journaux de Lipsett est l’occasion pour Theodore Ushev de renouveler son esthétique pour coller au plus près du génie tutoyant la folie.
Ce court métrage d'animation se présente comme une course effrénée à travers le constructivisme russe. Sur une musique exaltée de Georgy Sviridov, le cinéaste Theodore Ushev valorise la ligne, le plan et les rythmes dynamiques tout en rejetant les volumes et les masses statiques. Une animation sans paroles empreint néanmoins d'une ironie féroce sur la cohabitation de l'art et des idéologies.
Le 74e film de l’ONF à être nommé aux Oscars®
Inspiré de la nouvelle Vaysha, l’aveugle de Guéorgui Gospodinov, ce conte métaphorique du cinéaste Theodore Ushev nous rappelle avec sagesse et humour l’importance du moment présent.
Vaysha n’est pas une jeune fille comme les autres, elle est née avec un œil vert et l’autre marron. Ses yeux vairons ne sont pas l’unique caractéristique de son regard. Elle ne voit que le passé de l’œil gauche et le futur de l’œil droit. Véritable sortilège, sa vision scindée l’empêche de vivre au présent. Elle est aveuglée par le passé et tourmentée par l’avenir; son regard unique est parfaitement divisé en deux temporalités irréconciliables. « Vaysha l’aveugle »… c’est ainsi que tout le monde l’appelait.
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Dessin animé racontant la Bulgarie à travers les yeux d'une petite fille de six ans. Avec humour et tendresse, magie et réalité, le cinéaste invite à un merveilleux voyage au coeur d'un coquillage. Lili s'ennuie de sa grand-maman, sa Baba qui habite au bord de la mer Noire. Là-bas, Lili a trouvé une Tzaritza, un coquillage magique qui permet de réaliser un voeu. Dans la tête de Lili s'élabore une ruse enfantine pour faire venir sa grand-maman à Montréal et rendre ainsi son papa heureux. Tzaritza fait partie du deuxième recueil de courts métrages Les petits conteurs qui s'adresse aux enfants de 5 à 9 ans.
Troisième volet d’une trilogie sur les relations entre l’art et le pouvoir, le court métrage d’animation Gloria Victoria se déploie sur les décombres encore fumants de la furie du 20e siècle. Du front russe à la révolution chinoise, de Dresde à Guernica, les grands oiseaux noirs survolent les charniers tandis que les vampires et les faucheuses s’avancent au son d’un boléro tiré de la Symphonie Leningrad de Chostakovitch. Le cinéaste Theodore Ushev s’impose une fois de plus en virtuose du collage et du recyclage, et convoque ici le surréalisme et le cubisme pour orchestrer un éclatant cauchemar pour la paix.
Part figurative, part abstract, Drux Flux is an animated short comprised of fast-flowing images showing modern people crushed by industry. Inspired by One-Dimensional Man, by philosopher Herbert Marcuse, the filmmaker deconstructs industrial scenes and their terrifying geometry to show the inhumanity of progress.
Alliant le documentaire à l'animation, ce court métrage saisit son énergie et sa passion, tant au cours d'une prestation que dans la conversation. D'un naturel pourtant optimiste, Yannick Nézet-Séguin est porté vers la musique sombre et les thèmes de la mort et de la souffrance. Sur le plan du dévouement, de la sensibilité musicale et du charisme, la réputation du jeune chef d'orchestre n'est plus à faire.
ON SAIGNE POUR QUOI, AU JUSTE ? Un manifeste animé, à même le sang du cinéaste, sur les idéaux pour lesquels on lutte et on meurt.