Au lieu de démolir la ville existante pour faire place à des «cages à poules» qui sont souvent des «taudis flambant neufs», la pratique se répand de donner une nouvelle vie aux vieilles maisons, bénéficiant d'acquis irremplaçables comme leurs assises, leur architecture, leur environnement. La restauration des maisons prend diverses formes d'une ville à l'autre, mais partout, elle apporte une satisfaction que les solutions de nivellement ne remplacent pas toujours. Ce film se penche principalement sur la ville de Montréal (Québec) et jette un bref coup d'oeil sur Londres (Angleterre) et Boston (États-Unis).
Tournés dans le secteur Milton-Parc, à Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces films campent le conflit qui oppose une certaine conception technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant et, à la limite, on se demande: «Comment change-t-on les villes?»
Le logement, droit de l'homme ou «marchandise comme les autres»? Cas saisissant, un groupe de locataires défavorisés se fait déclarer qu'il a la loi pour lui, mais n'obtient tout de même pas justice contre le propriétaire! Pourtant, voyez comme la loi est efficace quand on ne paie pas son loyer! Mais c'est le réveil des locataires, on conteste le système, on répand un bail type...
Les taudis, plaie urbaine spectaculaire, équivalent à une accusation latente contre le système. La promiscuité y accable les familles de tous les maux: manque d'hygiène, délinquance, chômage, criminalité, sentiment de rejet... pénible creuset où se fabriquent les majorités vraiment silencieuses. À la racine de ce mal entretenu par une spéculation éhontée, un système où le logement n'est pas un bien essentiel lié aux besoins de l'homme, mais un bien de consommation qu'on se procure dans la mesure de ses moyens.
Comment change-t-on les villes? Tournées dans le secteur Milton-Parc, dans le quartier Centre-Sud de Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces images campent le conflit qui oppose une certaine conception urbaniste, technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant.
Court métrage documentaire sur le Griffintown des années 1970, un quartier alors ignoré et dévasté. Une population réduite mais opiniâtre s'acharne à y vivre. Un professeur d'architecture de l'Université McGill y a installé sa classe et collabore à la lutte du comité de citoyens. Le sort du quartier, lié à la tyrannie de l'industrie au niveau du zonage, préfigure, dit-on, une menace qui plane sur le tissu urbain de toute une ville.
À Pointe Saint-Charles, quartier populaire de Montréal, une clinique juridique vient s'ajouter à un vaste réseau de services communautaires, qui ancre dans le concret un certain refus de la «société d'exploitation» et le bouillon d'une «société nouvelle». Expérience passionnante, mais qui n'a rien de facile pour les avocats, confrontés avec une méthode et un langage qui ne s'apprennent pas à l'université. Service, éducation, animation, participation, telles sont les fonctions grâce auxquelles la Clinique juridique communautaire constitue un ferment d'évolution de la société ambiante et le creuset d'un citoyen nouveau.
Rénovation urbaine, notion devenue péjorative à force de catastrophes et de frustrations, synonyme de démolition de logements et de déportation des populations pour un oui, pour un non, au nom des sacro-saints impératifs du développement anonyme et du commerce. Mais les citoyens se réveillent et exigent de plus en plus d'être des participants conscients et consultés, au niveau de ce «progrès» qui les concerne...
À Montréal, sur un point donné, on a recensé une centaine de niveaux décisionnels concernés. Il est difficile de traiter d'aménagement urbain sans évoquer l'absurde morcellement administratif, hérité d'un passé cumulatif des privilèges, dans lequel se débat le présent et se compromet l'avenir. Cependant, la notion prioritaire d'intérêt public fait peu à peu son chemin... Entrevues avec plusieurs urbanistes et hauts fonctionnaires de Québec, de Montréal et d'Ottawa, dont une avec Laurent Saulnier, alors président de la Communauté urbaine de Montréal.
Le film montre les programmes de rénovation et de restauration conduits par la Ville de Montréal, les particuliers et les corporations, avec exposés des politiques et mécanismes d'implantation et de financement.
Rompant avec la plupart des schèmes de croissance des nouveaux quartiers périphériques des grandes villes françaises, ses concepteurs, architectes, sociologues et élus ont fait de Grenoble une expérience originale.
Cette ville fort prospère d'Allemagne a attiré des investissements énormes tout en imposant des règlements d'urbanisme sévères, en accord avec les commerçants, les industriels et les citoyens, afin de sauvegarder le patrimoine, la vie de quartier, et améliorer la qualité de la vie.
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