Certains appels téléphoniques peuvent faire basculer votre vie. Voilà ce qui est arrivé au réalisateur Germán Gutiérrez, lorsqu'on l'a appelé de Colombie pour lui annoncer qu'un attentat venait d'être commis contre son frère aîné, Oscar, militant politique que hait l'establishment, mais que les sans-voix adulent. Le film raconte la double quête du réalisateur, qui vit à Montréal depuis 30 ans, parti à la recherche des tueurs à gages qui ont voulu abattre Oscar et des racines de la violence qui règne dans son pays natal.
Ce documentaire politique aux images magnifiques dévoile avec courage ce qu'est devenue la Colombie : une sorte de Far West néolibéral, sans foi ni loi, dirigée par une bourgeoisie crapuleuse; un eldorado où le pétrole a remplacé l'or, où les Américains tirent les ficelles et où les trafiquants, les guérilleros et les paramilitaires s'entretuent sur fond de guerre à la drogue. En supplément: une entrevue exclusive avec le réalisateur Germán Gutiérrez.
Ce long métrage documentaire propose la mémoire en remède à l'oubli. Car le temps presse. Une génération de jeunes Chiliens a grandi dans l'ignorance des faits entourant le coup d'État du 11 septembre 1973. Ce jour-là, le gouvernement socialiste démocratiquement élu de Salvador Allende est renversé par le général Pinochet. Ce jour-là, Juan devait se marier. Il a failli mourir en combattant les troupes du dictateur. En sa compagnie, Patricio Guzman retourne pour la première fois au Chili, 23 ans plus tard. Dans ses bagages, il apporte La bataille du Chili. À l'époque, le film avait fait le tour du monde, mais il reste interdit au Chili. Discrètement, le cinéaste le montre aux siens, le fait découvrir aux jeunes. Après la projection, une petite assemblée d'étudiants est en état de choc. Leur soif de vérité est inextinguible. Ils se sentent investis d'un devoir historique. Ce sont eux qui feront le Chili de demain.
Long métrage documentaire tourné à 13 000 pieds d’altitude dans l’Altiplano de Bolivie. Un père oblat nous guide à travers les âmes et les humains de la région : une richesse culturelle indéniable y côtoie une affreuse misère. Dans ce pays fait de contrastes, le missionnaire cherche à fournir une éducation religieuse et politique tout en respectant son peuple autochtone. Une tâche qui n'est pas facilitée par le gouvernement du pays…
Ce film se compose de deux parties: la première s'intitule Race de bronze (86 min. 38 s) et la deuxième Risquer sa peau (79 min. 18 s).
Documentaire sur l’Amazonie, une des régions les plus fascinantes de la planète. Elle abrite 300 différentes communautés amérindiennes, 2000 espèces d’oiseaux, 300 essences d’arbres au kilomètre carré et les plantes qui y poussent fournissent jusqu’à 70 pour cent des médicaments de la planète. On fera connaissance avec le peuple Huni Kui. En parfaite harmonie avec leur milieu, ils forment une société libre qui va au rythme des saisons, des pluies, des crues, des fêtes, de la culture et d'un peu de commerce.
Terre de soleil, le Mexique est aussi terre de violence. Ce documentaire nous révèle une part d'ombre de cet immense pays avec lequel nous avons resserré nos liens depuis l'entrée en vigueur de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) en 1994. Mario Rojas Alba, médecin et ancien député de l'opposition, témoigne de son histoire, forcé de s'exiler à Montréal après avoir échappé à un attentat. De retour au pays, il démonte pour nous les mécanismes d'une grave violence politique. En espagnol avec sous-titres français.
Documentaire sur le coup d’état du 11 septembre 1973, au Chili. Une dictature militaire s'installe au pouvoir pour 17 ans. Des milliers d'hommes disparaissent. «Donde Estan?», (Où sont-ils?), demandent leurs femmes, leurs partenaires de cueca, cette danse chilienne qui se joue à deux. Dans un sursaut de douleur, elles montent au front et arrachent la démocratie. Pourtant, dans l'entrebâillement de leur vie, elles continuent de danser la Cueca Sola, seules. Ce documentaire raconte la vie de cinq femmes au destin écorché par la dictature, devenues des héroïnes de la démocratie.
Documentaire sur les travailleurs agricoles haïtiens en République dominicaine pour la récolte de la canne à sucre. Chaque année, à l'époque de la « zafra », de 15 à 20 000 personnes traversent la frontière dominicaine en vertu d'un accord signé entre les 2 pays, ou illégalement, pour échapper à une misère endémique. Leurs conditions de travail et de survie dans la plantation géante du CEA (Consejo Estatal des Azucar/ Conseil d'État du Sucre) sont pires que celles de l'esclavage.
Long métrage documentaire sur L'Esmeralda, l'un des plus beaux voiliers du monde. C'est le navire-école de la marine chilienne et un objet de fierté nationale. Mais aujourd'hui la Dame Blanche, comme les Chiliens la surnomment, ne fait plus illusion. Cette beauté cache un passé trouble. Celui d'un bateau-prison utilisé dans le port de Valparaíso comme centre de torture au lendemain du coup d'État de 1973. 30 ans plus tard, l'impunité demeure et les autorités militaires continuent de nier. Aujourd'hui, les victimes de la dictature demandent justice.
Un documentaire qui relate la rencontre avec Salvador Allende, leader de la révolution socialiste chilienne, alors qu'il mène campagne auprès des mineurs de son pays. Il s'adresse directement à l'équipe de tournage québécoise, en exposant les problèmes auxquels se heurte son pays et nous fait part de ses réalisations et de ses espoirs pour le peuple chilien.
Dans Il n'y a pas d'oubli, composé de trois volets réalisés chacun par un jeune cinéaste chilien contraint de fuir son pays, il est question de la difficile condition d'exilés dans un contexte politico-social déterminé, en l'occurrence, le Québec. Le premier volet, intitulé J'explique certaines choses, est en espagnol avec sous-titres en français, nous montre plus précisément le mode de vie d'un groupe de Chiliens. Dans Lentement, qui forme le deuxième volet, nous est posé, par le biais de Lucia, jeune exilée chilienne, le problème de l'intégration à un nouveau milieu social. Enfin Jours de fer (Steel Blues), troisième et seul volet disponible en anglais, est un cruel rappel de la dure condition de l'homme déraciné qui doit à tout prix trouver du travail pour assurer sa survivance.
Documentaire sur les Indiens aymaras vivant sur les rives du grand lac Titicaca, au coeur des Andes, en Bolivie. Ces Autochtones survivent grâce à leurs récoltes, aussi ces paysans d'altitude tentent-ils de ressusciter une technique ancestrale d'irrigation et de drainage de leurs terres.
Depuis des décennies, la Colombie se classe en tête des pays pour le nombre de leaders sociaux assassinés. De 2002 à 2009, plus de 470 leaders ont été abattus par des milices paramilitaires à la solde de compagnies prêtes à tout pour empêcher leurs employés de se syndiquer. Au nombre de ces entreprises sans scrupules figuraient des usines d’embouteillage des produits de la compagnie Coca-Cola.
Devant ces crimes restés impunis, les activistes américains Dan Kovalik, Terry Collingsworth et Ray Rogers vont se lancer dans une véritable croisade contre le géant des boissons gazeuses l’accusant de fermer les yeux devant les méfaits portés à leur attention. En suivant les incessantes démarches de ce trio de choc, L’affaire Coca-Cola nous entraîne dans un fascinant road-movie judiciaire, sur fond de campagnes de dénonciation clamant : Stop Killer Coke !
Après cinq ans de chaudes luttes, Coca-Cola va-t-elle enfin céder ? Aux portes d’un improbable règlement, que choisiront les victimes ? L’argent, le pouvoir ou la dignité…