Neuf artistes de tous les coins du continent ont documenté leur expérience sensorielle du confinement. Résultat? Un casse-tête au montage! L’exercice a donné lieu à un collage absurde qui pervertit allègrement le format de la vidéoconférence. Les cinéastes Alicia Eisen et Sophie Jarvis s’interrogent : ce besoin qu’éprouve l’être humain d’attribuer un sens au chaos ne relève-t-il pas d’une quête intrinsèquement chaotique?
Alors que les consignes relatives à la COVID viennent restreindre les interactions humaines, Millefiore Clarkes saisit l’occasion de réfléchir sur la nature de l’amour lui-même, juxtaposant sa propre quête existentielle à celle d’une adolescente forgeant son identité et son estime de soi en pleine distanciation sociale, et à celle d’une femme qui entreprend une surprenante relation amoureuse malgré l’isolement de la pandémie.
Un an après le début de la pandémie, quatre artistes du projet La courbe de l'ONF nous racontent comment leur quotidien a été affecté par cette crise sans précédent.
La courbe : des histoires de distanciation sociale qui nous rapprochent. Cliquez ici pour en voir plus.
Un coup du sort à huit pattes tisse une toile complexe dans le nouveau film d’animation image par image Zeb et l’araignée d’Alicia Eisen et Sophie Jarvis. Il revêt d’abord la forme d’un arachnide sans gêne, mais la situation s’envenime et prend bientôt des proportions monstrueuses.
Auteur de nombreux courts métrages d’animation réputés, Theodore Ushev dévoile ici son univers intérieur, somme d’un demi-siècle d’expériences personnelles vécues dans un monde en perpétuel changement.
Le gel a beau sévir à Edmonton, Mariah n’a pas froid aux yeux. Chaque jour avant l’aube, alors que la ville est toujours emmitouflée dans le sommeil, elle se prépare à effectuer ses livraisons. Coursière à vélo, Mariah appartient à cette communauté restreinte des guerriers des neiges qui enfourchent fièrement leur bicyclette et partent à la conquête des rues engorgées du centre-ville.
Documentaire consacré à l'artiste-peintre Miyuki Tanobe, Québécoise d'adoption, originaire du Japon. Elle peint à l'aide de techniques orientales anciennes des scènes du Québec traditionnel qui se vendent comme des pièces de collection. Personnage attachant qui a vaincu la servitude féminine de l'Orient et conquis son autonomie personnelle sous le soleil d'Occident, elle nous livre un personnage attachant.
La criminologue et militante communautaire Munira Abukar estime que la justice et l’équité commencent chez soi et dans son cœur. Tirant parti du réveil difficile que nous a réservé 2020, elle déboulonne le discours douillet de l’égalité sociale et met le doigt sur les principaux enjeux qui requièrent un changement.
Mettant en images le Petit dictionnaire des idées reçues sur la folie et autres considérations, la réalisatrice Annie Frenette défait nos préjugés sur la santé mentale avec humour et poésie (5 min 21 s).
Le court métrage d’animation est suivi de deux webdocs d’Henry Bernadet. Dans le premier, À propos d’un brin de folie, Bernadet s’entretient avec Luc Vigneault, ancien psychiatrisé et intervenant, qui lui fait part de ses réflexions sur le traitement des maladies mentales. Dans ce film, la réalisatrice Annie Frenette et ses camarades du collectif Kiwistiti racontent aussi leur processus de création (11 min). Dans le second, Couleur Mezzanine, Bernadet cherche à saisir le bouillonnement créatif de l'Atelier de la Mezzanine à Québec, un centre de prévention et d’information en santé mentale, instigateur du petit dictionnaire (10 min 49 s).
Corps fugaces: empreinte est un film stéréoscopique en 3D de 4 minutes qui se penche sur les thèmes de la perte, du souvenir et de la guerre en faisant appel à la danse contemporaine et à l’animation. Réalisé par Marlene Millar, Crystal Pite et Philip Szporer, le film met à l’honneur la chorégraphie de la star canadienne de la danse Crystal Pite et le savoir-faire de l’animateur lauréat Théodore Ushev.
Attention: Bien que le film ait été tourné en 3D, il est seulement disponible en 2D sur le site de l’ONF, en visionnage continu.
Court métrage documentaire sur la récupération en tout genre. Des objets pour en faire autre chose, de la réalité pour en faire de la fiction, de la fiction pour en faire du documentaire. C'est un film sur l'abolition des frontières, sur la poésie et la liberté. Nous vivons dans un monde où les réalités sont multiples. Elles valent pour ce qu'on en fait. En les détournant de leur utilité première, en les recyclant dans la vie ou au cinéma, on recycle le quotidien lui-même. De ce regard neuf sur le réel naît la poésie.
Annonçant la fin du papier, ce court métrage d'animation expérimental aborde sur un mode abstrait plusieurs grandes questions, de la dématérialisation numérique au recyclage. Pour créer ce tableau en mouvement, Theodore Ushev s’est attaqué au catalogue d’un festival de films d’animation, enflammant les pages du livre à grands coups de pinceaux.