Avec Misérable miracle, le cinéaste japonais Ryo Orikasa signe un court métrage d’animation inspiré du recueil de poèmes et de dessins du même nom d’Henri Michaux. Magistral dans sa vision et son exécution, le film explore les limites du langage et de la perception, créant d’éblouissantes correspondances entre le son, le sens, le trait et le mouvement. Propulsée au-delà du papier, enveloppée par la narration fiévreuse de Denis Lavant, la poésie traque la psyché humaine aux confins de l’aliénation et de la transcendance.
Le 76e film de l’ONF à être nommé aux Oscars®
Combien d’obsessions peuvent frapper une famille? Dans L’art dans le sang, de Joanna Quinn et Les Mills, nous retrouvons Beryl, l’héroïne de la classe ouvrière, qui nous révèle non seulement sa propre passion dévorante pour le dessin, mais également les penchants immodérés de sa famille excentrique pour les produits marinés, les filets de vis, l’empaillage des animaux de compagnie et diverses autres bricoles.
Dans son logement miteux du Centre-Sud de Montréal, un auteur trouve l’inspiration en observant son voisin le Piton, qui fait preuve de beaucoup d’ingéniosité pour surmonter la misère. Par le biais de cette allégorie pseudoscientifique loufoque, le bédéiste Richard Suicide replonge dans le capharnaüm surréel de Chroniques du Centre-Sud pour livrer un formidable portrait d’un quartier en pleine transformation sociale. Produit par l’ONF, ce film fait partie de la collection Chroniques du 9e art.
La Première Guerre mondiale fait rage. Ayant vécu une douloureuse rupture amoureuse, l’artiste expressionniste Oskar Kokoschka part au combat. Lorsqu’il est grièvement blessé sur le front russe, les souvenirs et les visions s’emparent de son esprit tandis que les secouristes le transportent à travers la forêt. Divertissant et inventif, I’m OK (Je suis OK) explore les profondes blessures infligées par le chagrin d’amour et par les expériences traumatisantes.
Explorant le conscient, l’inconscient et le soi, Par vents et marées plonge de manière expérimentale dans la naissance d’une idée : comment elle prend forme, comment elle se libère. Quête allégorique, cette œuvre allie images et mots dans un seul et unique soupir. Un film de la collection Alambic , laboratoire de création du Studio d’animation du Programme français de l’ONF destiné aux cinéastes de la relève.
Un animateur fouille son propre corps pour en extirper les souvenirs, les émotions et les angoisses qui viendront nourrir son œuvre. De la peau d’abord coupée au scalpel surgissent divers objets symboliques évoquant son passé. Arrivé au cœur après s’être fracassé les côtes, il parvient à identifier le poids dont il veut se délester.
Oncle Thomas – La comptabilité des jours aborde la relation privilégiée de Regina Pessoa avec son oncle. Ce film est un cri d’amour puissant envers cet homme marginal qui aura été déterminant dans la vie de la cinéaste, en plus d’avoir été son étincelle artistique. Un splendide hommage à ce poète du quotidien.
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Téléfilm se questionnant sur les arts plastiques au Québec ainsi que sur le rôle de l'artiste dans la société actuelle. Peintres, sculpteurs, critiques d'art, directeurs de musées et de galeries, esthéticiens industriels reconnaissent qu'un fossé les sépare du peuple, mais croient qu'un jour, l'art pourra sortir de son isolement et envahir la place publique.
Ce long métrage documentaire recueille l'essentiel de la pensée d'un bon nombre de peintres, sculpteurs, critiques d'art, architectes, directeurs de musées et de galeries que la rupture artistes-société inquiète. En outre, il donne au grand public l'occasion d'émettre ses opinions sur les œuvres dont la beauté et la signification échappent parfois. L'art pourra-t-il un jour sortir de son isolement? Plaidoyer en faveur du droit de tout être humain à l'expression, ce film réuni, entre autres, Armand Vaillancourt, Marcel Rioux, Gilles Hénault, Marcelle Ferron, Claude Jasmin et Jean-Paul Mousseau.
Invitation au voyage, ce long métrage trace un pont entre jadis et désormais à partir de souvenirs ciselés. Film personnel de Jacques Giraldeau, cette œuvre se déploie en une mosaïque de vestiges et d'images captés au fil des ans, au fil d'une vie. On y retrouve Évariste Quesnel, personnage énigmatique que l'on suit de Cuba à l'Île-aux-Grues, sans pouvoir le saisir, laissant telle une empreinte, l'endroit où il n'est plus. En sillonnant les fragments d'hier et d'aujourd'hui laissés pour la mémoire, le cinéaste inscrit l'art comme archive de la réalité. Où se vit, en quelque sorte, une fin de l'effritement du temps.
Nobuo Kubota, sculpteur et musicien nous livre ici son one man show fait de notes musicales et de bruits. Les objets les plus hétéroclites, jouets, tuyaux, ballons et sonnettes côtoient saxophone, gong et cymbales, formant un orchestre. Résultat de la démarche d'un musicien accompli vers la découverte de sources sonores inhabituelles, le spectacle de Kubota invite le spectateur à vivre une expérience musicale et cinématographique nouvelle.
Ce court métrage documentaire relate les événements entourant le retour définitif du totem G'psgolox chez lui, à Kitamaat. Dans Le totem d'origine de G'psgolox, tourné pour l'ONF en 2003, le cinéaste Gil Cardinal documentait le long combat de la nation Haisla de la Colombie-Britannique pour récupérer un totem mortuaire retrouvé dans un musée à Stockholm, en Suède. Malgré d'intenses efforts, les Haisla n'avaient pas réussi à rapatrier leur totem. Or, en 2007, le musée suédois décide de rendre le précieux objet à ses propriétaires légitimes.