Pour Linda Rabin, tout est mouvement. C’est le principe qui a guidé cette pionnière de la danse moderne au Québec, qui a été tour à tour danseuse, enseignante, chorégraphe, spécialiste de l’éducation somatique et cofondatrice, avec Candace Loubert, de l’École de danse contemporaine de Montréal, en 1981. Selon Linda, les gestes des danseurs ne sont pas que des mouvements techniquement bien exécutés, mais l’expression même de la vie. La spiritualité, l’ouverture au monde et la fluidité des êtres sont évoquées ici avec subtilité.
Alliant la poésie à l’autoréflexion, la chorégraphe Crystal Pite façonne la langue dans laquelle s’exprime l’art non verbal de la danse. Aux visions fugitives d’une répétition de son œuvre saluée Revisor s’entremêlent des images de formes naturelles ou industrielles, reflets des états de tension et de connexion qui habitent le corps humain.
Une incursion dans l’intimité de l’auteur, musicien, dramaturge et conteur cri Tomson Highway, lauréat du Prix de la réalisation artistique 2022 des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle. Avec sa cordialité et son humour typiquement cri, Tomson nous invite chez lui, à Gatineau, au Québec, où il nous parle de ses parents, de notre raison de vivre et de la musique, une langue en soi.
Franco-manitobaine passionnée des arts et de la culture, Michelle Smith met ses talents et son entregent au service des organisations artistiques francophones de sa province, pour que sa langue et sa communauté perdurent et s’épanouissent.
Rendant hommage à un legs extraordinaire et au cri de ralliement d’une nouvelle génération, le film de la réalisatrice Sara Elgamal met ici en lumière le travail remarquable de la télédiffuseure, comédienne et intellectuelle Rita Shelton Deverell (Ph.D.). Avec des images saisissantes et des plans d’archives judicieusement utilisés, Reine des abeilles nous présente un monologue extrait de la pièce solo de Rita Shelton Deverell Smoked Glass Ceiling, et ouvre grand la porte au changement.
Fernand Dansereau est l’un des cinéastes québécois les plus prolifiques. Depuis 1955, il produit, réalise et scénarise plus d’une soixantaine de documentaires, fictions et téléromans. Dans ce parcours, il contribue à de nouvelles pratiques cinématographiques telles que le « cinéma de relation » et le cinéma direct. Il n’a cessé de marcher dans les chemins de la création, gouverné par une bienveillance envers les siens, donnant voix aux invisibilisé.es et cherchant l’âme québécoise. Dans ce court métrage sur ce long parcours, nous entrevoyons un peu la sienne, son âme.
Après 40 formidables années de carrière, l’illustre producteur et auteur-compositeur David Foster n’a toujours pas remporté l’ensemble des quatre prestigieux prix qui forment l’EGOT (Emmy, Grammy, Oscar, Tony). Qu’à cela ne tienne : il s’apprête aujourd’hui à accomplir quelque chose de bien plus grand.
Ce portrait de la chorégraphe Zab Maboungou nous donne accès au travail de minutie et de force physique derrière une de ses œuvres charnières : Mozongi.
Lorsque Mavis Staines prend la barre de l’École nationale de ballet en 1989, l’enseignement du ballet a grand besoin d’évoluer. Favorisant une approche qui honore la tradition mais remet en cause les pratiques désuètes, Mavis Staines enclenche un changement de paradigme qui transformera la formation en ballet, au Canada et dans le reste du monde.
Porté par une vision douce-amère du vieillissement et de la solitude en milieu urbain, Samedi, la nuit est un court essai documentaire narré en espagnol par la cinéaste Rosana Matecki. La danse devient prétexte à une exploration intime de la résilience et de la nostalgie à laquelle le paysage sonore immersif et le rythme délicat donnent le ton.
« L’une des métaphores fondamentales de la danse est la transformation, tout simplement », explique Peggy Baker alors que son image se fond dans une rafale de dessins aux contours flous et de giclées d’encre. Conçu à la suite d’un entretien particulier avec la renommée danseuse et chorégraphe canadienne, Peggy Baker en quatre phrases mêle astucieusement animation et documentaire, recourant à diverses techniques pour rendre hommage à l’œuvre que nous lègue Peggy Baker.
Portrait de la ballerine Anik Bissonnette. Dans la foulée des grandes bâtisseuses, Anik Bissonnette tient la barre de l’École supérieure de ballet du Québec et prépare l’avenir. Après nous avoir éblouis pendant des décennies avec son immense talent de ballerine, elle nous touche à présent avec une nouvelle gestuelle. En écho à ses maîtres, elle transmet à son tour les secrets du mouvement et les bases rigoureuses de son art. Les pas et les gestes des jeunes qu’elle inspire nous offrent le plus beau de tous les ballets, la transmission du savoir.
Ce film a été réalisé à l’occasion de la remise des Prix des Gouverneur général pour les arts du spectacle 2014.