Au cours des dernières années, de nombreuses études ont souligné l’importance du déclin du français dans notre société. Un fait est indéniable : une très grande part des immigrants arrivent au Québec sans parler notre langue; cela vient compliquer le lourd fardeau de leur installation parmi nous. Alors qu’il leur faut trouver un logement, un emploi, une école pour les enfants… il est indispensable aussi qu’ils trouvent le temps, dans leur semaine chargée, d’apprendre notre langue; c’est une des missions des centres d’appui aux immigrants. Apprendre le français est un défi de taille pour ceux dont la langue maternelle est l’arabe ou le mandarin par exemple, plus facile pour les hispanophones, mais pour tous c’est le gage de leur intégration au Québec et la chance aussi de pouvoir travailler dans leur domaine de compétence. Cette idée est au cœur de ce que les professeur.e.s et les conseiller.e.s du CACI cherchent à transmettre. Étant donné la variété des langues parlées dans les classes, c’est en français que se fait l’enseignement – un défi pour les professeur.e.s autant que pour les étudiant.e.s. Au fur et à mesure des tournages, nous avons été témoins de progrès étonnants de certains et des grandes difficultés de certains autres, mais nous avons surtout été touché par les témoignages de personnes venues des quatre coins du monde.
Les histoires de résistance, de courage et de persévérance sont mises à nu dans cet examen d’une bien triste page de l’histoire du Canada. Au plus fort des tensions qui règnent à Oka en 1990, les femmes, les enfants et les aînés kanien’kehá:ka (mohawks) fuient Kahnawake, craignant pour leur sécurité. Une fois qu’ils ont dépassé le cordon de l’armée canadienne qui encercle leur village, une foule de manifestants non autochtones en furie leur lance des pierres. Cet étalage de haine et de violence viscérales – rarement vu si ostensiblement au Canada – ébranle la nation et révèle les graves dangers qui pèsent sur les Kanien’kehá:ka dans leur lutte pour défendre un lieu sacré.
Il s’agit du quatrième d’une série de films majeurs signés Alanis Obomsawin sur la résistance des Mohawks d’Oka. Cette mobilisation deviendra le pivot des relations contemporaines entre les nations autochtones et le Canada.
Ce film contient des propos vulgaires. Pour public averti.
Dans Sur les traces de John Ware, Cheryl Foggo poursuit sa quête afin de revoir la mythologie entourant John Ware, le cowboy noir qui s’est établi en Alberta, au Canada, à la fin du 19e siècle. Ses recherches mettent au jour le profil possible de cette personnalité emblématique et le sens que revêt son héritage au regard du racisme qui s’exerçait — et s’exerce toujours — contre les Noirs.
Documentaire d'une densité poétique et personnelle sur la nation huronne-wendat. René Siouï Labelle retrace l'itinéraire de ses ancêtres. Il arpente le territoire, recueille des images. Le passé méconnu émerge de ces rencontres avec des femmes et des hommes inspirés. La plupart sont originaires de Wendake, situé à huit kilomètres au nord-ouest de la ville de Stadaconé, jadis décrite par le chef Donnacona comme le grand village, ou « Kanata », lors d'une rencontre avec Jacques Cartier. Y seront évoqués le rapport entre l'être humain et son environnement, la reconnaissance et la transmission du patrimoine, la défense des droits des Amérindiens, et une spiritualité unique fondée sur la diplomatie et le respect.
Documentaire sur la vie et l'œuvre du chanoine Lionel Groulx, prêtre, écrivain et historien canadien-français. La première partie du film nous transporte sur les lieux de son enfance, à Vaudreuil, pour nous faire découvrir le Séminaire Sainte-Thérèse, où il a fait ses études. L'historien nous rappellera l'atmosphère trouble des années 1930, les combats parapolitiques auxquels il a été mêlé. La dernière partie nous livrera ses confidences.
L’Ordre de Jacques Cartier (la Patente) était une société dite « secrète » qui a servi les Canadiens français et les Acadiens comme outil de réseautage et noyautage de 1926 à 1965. Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Ses objectifs étaient simples: défendre les intérêts des minorités francophones du Canada par l'entremise d'une élite militante qui infiltrait et influençait l’administration d’organismes publics et d’entreprises privées. Un puissant lobby auquel le père du réalisateur Phil Comeau appartenait.
Documentaire filmé dans une école multiethnique de Montréal, où une vingtaine de jeunes de deux blocs rivaux se livrent à un affrontement inoubliable et salutaire.
Comment réussir l’intégration scolaire des enfants réfugiés au Québec, en tenant compte des violences indicibles qu’ils ont vécues ? En suivant une psychologue spécialisée dans les traumatismes de guerre, Je pleure dans ma tête rend hommage à l’admirable résilience et aux stratégies de survie de ces « petits adultes » que les bombes et les camps n’ont pas totalement brisés, à une époque où il est crucial de sensibiliser les sociétés occidentales aux enjeux liés à la migration et aux droits des enfants.
Ce court métrage documentaire raconte l'histoire touchante d'une élève et de son maître. Daniel Mergler a entendu la bagatelle de Beethoven des centaines de fois. Mais, aujourd'hui, c'est différent. Étonné, le vieil homme écoute et son regard s'illumine. La jeune pianiste de neuf ans est Xin Ben, fille d'immigrants chinois. Le destin les a fait se rencontrer dans un parc de Montréal et a placé la jeune fille sous l'aile de ce professeur en fin de carrière. Elle sera sa dernière et sa plus remarquable élève.
À Brampton, en Ontario, l'aîné Ollie Coombs enregistre les faits et gestes de son petit frère Nicolas (15 ans) et de sa petite sœur Natalie (11 ans), alors qu’ils attendent l’annonce des politiques provinciales de «retour en classe» pour l’année scolaire à venir. Le film, dans lequel Ollie les interviewe au sujet de l’école et des conséquences de la pandémie, donne un aperçu du quotidien d’une des nombreuses familles qui peuplent les banlieues du Grand Toronto.
Documentaire sur des élèves d'une école secondaire francophone en Ontario. Bon nombre d'entre eux, issus de la francophonie, en sont à leurs premiers balbutiements dans la langue de Shakespeare. En s'attachant aux pas de quelques-uns d'entre eux, la réalisatrice montre la diversité et l'ampleur des défis que ces jeunes venus d'ailleurs ont à relever chaque jour.
Reportage d'époque sur les cours de langue réunissant chaque été à Trois-Pistoles de jeunes étudiants francophones et anglophones de diverses régions du pays afin de favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre Canadiens.