Troisième volet d’une trilogie sur les relations entre l’art et le pouvoir, le court métrage d’animation Gloria Victoria se déploie sur les décombres encore fumants de la furie du 20e siècle. Du front russe à la révolution chinoise, de Dresde à Guernica, les grands oiseaux noirs survolent les charniers tandis que les vampires et les faucheuses s’avancent au son d’un boléro tiré de la Symphonie Leningrad de Chostakovitch. Le cinéaste Theodore Ushev s’impose une fois de plus en virtuose du collage et du recyclage, et convoque ici le surréalisme et le cubisme pour orchestrer un éclatant cauchemar pour la paix.
Annonçant la fin du papier, ce court métrage d'animation expérimental aborde sur un mode abstrait plusieurs grandes questions, de la dématérialisation numérique au recyclage. Pour créer ce tableau en mouvement, Theodore Ushev s’est attaqué au catalogue d’un festival de films d’animation, enflammant les pages du livre à grands coups de pinceaux.
Court métrage d'animation réalisé par Bretislav Pojar dont le nom est apparu au palmarès des plus grands festivals du monde. Balablok met en scène des cubes qui se rendent compte qu'il existe des êtres de même nature qu'eux mais différents d'aspect, les Ronds. S'ensuivront l'étonnement, la moquerie et la bagarre jusqu'à ce qu'ils deviennent tous des Hexagones. Reviendront la paix et la bagarre, thèmes sur lesquels le spectateur est invité à réfléchir.
Ce court métrage d'animation se présente comme une course effrénée à travers le constructivisme russe. Sur une musique exaltée de Georgy Sviridov, le cinéaste Theodore Ushev valorise la ligne, le plan et les rythmes dynamiques tout en rejetant les volumes et les masses statiques. Une animation sans paroles empreint néanmoins d'une ironie féroce sur la cohabitation de l'art et des idéologies.
Physique de la tristesse retrace la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent à la mélancolie et au déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
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Avec ce court métrage d’animation, le Canadien d’origine bulgare Theodore Ushev signe, à même son sang, un pamphlet politique virulent, brutal et dérangeant, qu’il narre lui-même d’une voix grave. Un peu partout sur la planète, le sang d’idéalistes révolutionnaires coule pour dénoncer des injustices. Le sang est pourtant le symbole même de la vie. À quoi bon se battre pour des idéaux, aussi nobles soient-ils, si au bout du compte il faut y laisser sa vie? La rébellion et l’insurrection sont-elles des gestes égoïstes ou des leçons d’altruisme pur? Ces questions complexes et cruciales alimentent les réflexions du cinéaste. Poétique et philosophique, son entreprise demeure lucide, mais fondamentalement désabusée et cynique. Le spectateur revient de cette danse des symboles ébranlé et discrètement transformé.
Ce court métrage d’animation met en images une attaque vécue par un soldat canadien lors de la Première Guerre mondiale. À cheval entre des scènes réalistes inspirées de séquences d’archives et des images surréalistes saisissantes, La tranchée s'avère une expérience cinématographique intense et troublante. Le cinéaste Claude Cloutier nous livre ici une interprétation des combats qui révèle aussi l’importance symbolique de la « terre » dans cette guerre de tranchées où autant les vivants que les morts sont enterrés.
Le 16e film de l’ONF à être nommé aux Oscars®
Ce premier film d'Arthur Lipsett observe l'envers de la vie courante et met au jour des anxiétés que nous tentons d'oublier. À une foule d'images en apparence familières se superposent des fragments de discours saisis au passage et une voix qui répète en boucle : "very nice, very nice".
Le 36e film de l’ONF à être nommé aux Oscars®
Court métrage d’animation captivant réalisé à l’aide d’une multitude de perles colorées. On y raconte les lois de la nature, ainsi que les besoins de domination et de pouvoir des différentes espèces. Entre combats et guerres, ce film nous montre de chaudes luttes où les plus forts se battent contre les plus faibles afin d’assurer leur survie et nous porte à réfléchir sur la véritable nature humaine.
Court métrage d'animation le plus célèbre de Norman McLaren pour lequel il remporte un Oscar®. Le film raconte l'histoire de deux voisins vivant dans l'amitié et le respect jusqu'à ce qu'une fleur pousse à la ligne mitoyenne de leurs propriétés. S'ensuit une querelle qui mènera les deux voisins au tombeau.
Un film allégorique sur la condition humaine avec des images qui s'apparentent à l'art d'un Kandinsky ou d'un Klee et qui, mêlant étroitement le surréalisme et l'abstraction, préfigurent un monde en voie de déclin.
Le noeud cravate allie à merveille animation de marionnettes et dessin animé. Le film raconte quinze ans de la vie de Valentin. Employé dévoué à sa tâche, leurré par des patrons imbus de pouvoir, Valentin lutte contre l'absurdité avec toute la force de ses espérances.