Issue d’une grande famille de nomades, la cinéaste Evelyne Papatie adresse une magnifique lettre poétique à ses enfants, dans laquelle elle raconte leur histoire et l’héroïsme de leur grand-père. Dans son récit autobiographique Les enfants des Nomades, le vélo — avec lequel elle a longuement voyagé pour aller à la rencontre de différentes communautés autochtones partout au Canada — devient un puissant symbole d’héritage, de transmission et de rassemblement.
S’occuper des enfants, aller chercher de l’eau, donner le bain, corder du bois… Au Réservoir-Dozois, un territoire situé en Abitibi-Témiscamingue, la réalisatrice Délia Gunn, alors enceinte de huit mois, vaque à ses tâches quotidiennes. Délia 9 à 5 est un portrait qui expose de façon directe et sans fard, mais aussi avec tendresse et humour, une journée typique de sa vie, du matin au soir.
Avec une bonne dose d’humour et de style, ce documentaire «expérientiel» dénonce un problème pourtant crucial : le surmenage. En superposant les voix de Marie-Claude (40 ans), Madeleine (65 ans), Lina (46 ans) et Chantale (54 ans) — quatre Abitibiennes qui en font trop —, Jessy Poulin incite le spectateur à réfléchir au rôle des femmes dans leur ménage, à la conciliation travail-famille et aux dangers de l’épuisement. La charge mentale pour les nuls : une invitation directe et nécessaire à «décharger sa charge»?!.
Sous la lentille d’Émilie Villeneuve, la préparation d’un gâteau arc-en-ciel devient un moment magique doté du pouvoir de rapprocher les générations. Mia, la fille âgée de six ans de la réalisatrice, est la narratrice amusée et espiègle de Mamie et Mia, court métrage dans lequel elle discute avec son arrière-grand-mère de son école, du fait d’être gauchère et de ses plus grands rêves.
Dans une salle communautaire de Rouyn-Noranda, 30 individus sont rassemblés le temps d’un cours d’initiation à la danse en ligne : des vingtenaires ou trentenaires sont jumelés à des personnes âgées tandis que Lorraine Camirand, l’attachante et dynamique animatrice, leur crie les pas de danse à suivre. Signé Gabrielle Cornellier, Orteils talons orteils talons est un amusant rapprochement intergénérationnel qui emploie la danse comme prétexte pour faire des rencontres, rire et côtoyer d’autres membres de la communauté.
Sous forme de carte postale vidéo, Evelyne Papatie raconte son voyage dans les forêts du Mato Grosso au Brésil. À travers les rites et coutumes de ses frères, les Ikepengs, Evelyne retrouve la fierté d'être une anishnabe.
Depuis 2004, le Wapikoni mobile donne aux jeunes des Premières nations du Québec l’occasion de s’exprimer par le biais de réalisations vidéo et musicales. Cet essai a été réalisé grâce à ces studios ambulants et fait partie du DVD - Sélection 2008 - Wapikoni mobile.
Le 52e film d’Alanis Obomsawin raconte comment la vie de Jordan River Anderson a déclenché un combat pour que les enfants inuits et des Premières Nations bénéficient de soins de santé, de services sociaux et de services d’enseignement public égaux à ceux du reste de la population canadienne.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage
Portrait intime de Marie Leo, une Sto:lo adoptée tout bébé par des Líl̓’wats. Quand elle raconte doucement la tendre enfance paisible qu’elle a vécue, on constate que ses liens profonds à la culture, à la terre et à la famille persistent. Ce court métrage fait parte de la série L’il’wata. Au début des années 1970, au tout début de sa carrière de documentariste, Alanis Obomsawin a visité la nation líl̓’wat, une Première Nation salish de l’intérieur de la Colombie-Britannique, et a créé une série de courts métrages où des Autochtones parlent de la culture, des histoires et du savoir-faire des Lil’wats.
Richard Cardinal s’est suicidé à l'âge de 17 ans, après avoir passé la plus grande partie de sa vie dans de nombreux foyers d'accueil et refuges un peu partout en Alberta. Dans ce court documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin tisse, à partir d'extraits du journal intime du jeune homme, un puissant hommage à sa courte vie. Sorti en 1984 – des décennies avant la Commission de vérité et de réconciliation –, le film a révélé la négligence systémique et les mauvais traitements dont les enfants autochtones sont victimes dans le système canadien de protection de l'enfance. Lauréat du prix du meilleur documentaire de l'American Indian Film Festival en 1986, le film a été projeté au Museum of Modern Art de New York en 2008 dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Alanis Obomsawin et continue d'être diffusé dans le monde entier.
Le 9 août 2016, un jeune Cri du nom de Colten Boushie est tué d’une balle dans la tête après être entré sur la propriété agricole de Gerald Stanley avec ses amis. L’acquittement de Stanley par le jury attire l’attention du monde entier, soulève des questions à propos de l’enracinement du racisme dans le système juridique du Canada et propulse la famille de Colten et sa quête de justice sur la scène nationale et internationale. Dans nîpawistamâsowin : Nous nous lèverons, la réalisatrice Tasha Hubbard tisse un récit pénétrant fusionnant une réflexion sur sa propre adoption, la navrante histoire du colonialisme dans les Prairies et une vision transformatrice d’un avenir où les enfants autochtones peuvent vivre en sécurité sur leur terre natale.
Mary Two-Axe Earley: I Am Indian Again témoigne de la percutante histoire d’une figure incontournable de la défense des droits des femmes au Canada : Mary Two-Axe Earley. Pendant plus de 20 ans, Mary a lutté contre la discrimination sexuelle à l’égard des femmes des Premières Nations, en particulier dans la Loi sur les Indiens du gouvernement canadien. À l’aide d’archives inédites, la cinéaste mohawk Courtney Montour établit un dialogue profond et personnel avec cette femme engagée, aujourd’hui disparue. Son film livre ainsi un vibrant hommage à celle qui a osé dénoncer les politiques sexistes et génocidaires d’un gouvernement qui privait les femmes des Premières Nations et leurs enfants de leur statut d’Indiens en cas de mariage à un non-Indien. Courtney Montour s’entretient avec Nellie Carlson, militante crie et amie de Mary qui a cofondé l’organisme Indian Rights for Indian Women. Elle rencontre aussi trois générations de membres des Premières Nations, directement dans la cuisine de Mary à Kahnawà:ke. Chacun et chacune célèbre ainsi l’héritage d’une Mohawk qui, avec des alliées partout dans le pays, a su rétablir le statut d’Indiens de milliers de femmes et d’enfants des Premières Nations.
Le court métrage d’animation Bêtes de famille met en scène une relation mère-fille névrotique inspirée à la cinéaste par l’éducation peu orthodoxe qu’elle a reçue de sa mère, chef de famille monoparentale, également parent d’accueil et éleveuse de chiens. Porté par une énergie débordante et rempli d’autodérision, le film rappelle que, bien qu’adultes (ou en voie de le devenir), nous avons toujours besoin de l’amour et du soutien d’un parent.