Tournés dans le secteur Milton-Parc, à Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces films campent le conflit qui oppose une certaine conception technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant et, à la limite, on se demande: «Comment change-t-on les villes?»
Les taudis, plaie urbaine spectaculaire, équivalent à une accusation latente contre le système. La promiscuité y accable les familles de tous les maux: manque d'hygiène, délinquance, chômage, criminalité, sentiment de rejet... pénible creuset où se fabriquent les majorités vraiment silencieuses. À la racine de ce mal entretenu par une spéculation éhontée, un système où le logement n'est pas un bien essentiel lié aux besoins de l'homme, mais un bien de consommation qu'on se procure dans la mesure de ses moyens.
Comment change-t-on les villes? Tournées dans le secteur Milton-Parc, dans le quartier Centre-Sud de Montréal, où se situe le vaste projet de démolition-reconstruction Concordia, ces images campent le conflit qui oppose une certaine conception urbaniste, technocratique, moderniste et autoritaire du progrès, et l'intérêt de simples résidents désirant conserver un vieux quartier à l'atmosphère «humaine» et aux loyers modiques. La question se pose d'une participation populaire véritable au progrès ambiant.
Rénovation urbaine, notion devenue péjorative à force de catastrophes et de frustrations, synonyme de démolition de logements et de déportation des populations pour un oui, pour un non, au nom des sacro-saints impératifs du développement anonyme et du commerce. Mais les citoyens se réveillent et exigent de plus en plus d'être des participants conscients et consultés, au niveau de ce «progrès» qui les concerne...
Le logement, droit de l'homme ou «marchandise comme les autres»? Cas saisissant, un groupe de locataires défavorisés se fait déclarer qu'il a la loi pour lui, mais n'obtient tout de même pas justice contre le propriétaire! Pourtant, voyez comme la loi est efficace quand on ne paie pas son loyer! Mais c'est le réveil des locataires, on conteste le système, on répand un bail type...
Court métrage documentaire sur le Griffintown des années 1970, un quartier alors ignoré et dévasté. Une population réduite mais opiniâtre s'acharne à y vivre. Un professeur d'architecture de l'Université McGill y a installé sa classe et collabore à la lutte du comité de citoyens. Le sort du quartier, lié à la tyrannie de l'industrie au niveau du zonage, préfigure, dit-on, une menace qui plane sur le tissu urbain de toute une ville.
Les villes américaines se détruisent autant, sinon plus qu'elles ne se construisent. Il y a plus de terrains vacants dans le centre-ville de Montréal en 1972 qu'en 1950. Pourtant, ce n'est pas la guerre! La question se pose du contrôle privé du sol et de la spéculation. L'urbanisme est-il vraiment possible en pays capitaliste? Dans les Pays-Bas, le mot «spéculation» est banni, mais il n'en va pas de même à Montréal.
Au lieu de démolir la ville existante pour faire place à des «cages à poules» qui sont souvent des «taudis flambant neufs», la pratique se répand de donner une nouvelle vie aux vieilles maisons, bénéficiant d'acquis irremplaçables comme leurs assises, leur architecture, leur environnement. La restauration des maisons prend diverses formes d'une ville à l'autre, mais partout, elle apporte une satisfaction que les solutions de nivellement ne remplacent pas toujours. Ce film se penche principalement sur la ville de Montréal (Québec) et jette un bref coup d'oeil sur Londres (Angleterre) et Boston (États-Unis).
Ce court métrage documentaire est le premier d'une série animée par l'historien américain Lewis Mumford, spécialiste des villes. Inspirée de son ouvrage La cité à travers l'histoire, cette série explore avec lucidité le problème de l'extension des métropoles. Dans cet épisode, l'historien examine les origines de la ville. Les forces qui l'ont créée il y a cinq mille ans et les forces qui la détruisent maintenant.
Ce court métrage documentaire du cinéaste et écrivain Jacques Godbout propose diverses pistes de réflexion pour mieux réaménager nos villes. Bâtir un paysage urbain à la mesure de nos rêves et de nos besoins de citadins de manière à contrer le développement désordonnée, la décrépitude, ainsi que la pollution sonore, visuelle et atmosphérique.
À Pointe Saint-Charles, quartier populaire de Montréal, une clinique juridique vient s'ajouter à un vaste réseau de services communautaires, qui ancre dans le concret un certain refus de la «société d'exploitation» et le bouillon d'une «société nouvelle». Expérience passionnante, mais qui n'a rien de facile pour les avocats, confrontés avec une méthode et un langage qui ne s'apprennent pas à l'université. Service, éducation, animation, participation, telles sont les fonctions grâce auxquelles la Clinique juridique communautaire constitue un ferment d'évolution de la société ambiante et le creuset d'un citoyen nouveau.
Ce long métrage documentaire présente Montréal sous toutes ses coutures, dans tous ses replis... Montréal baignée dans toutes ses lumières, été comme hiver, revisitée par un cinéaste amoureux de ses rues, de ses ruelles, de ses quartiers, de ses parcs, de son fleuve, de ses églises, de ses édifices... Visages d'hier et d'aujourd'hui. Une ville disparate, de verre et de béton, façonnée par des architectes qui lui ont donné un corps et... une âme!
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