C'est avec ce court documentaire poétique, paru en 1971, que l'éminente réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin a débuté son parcours derrière la caméra. Filmé dans un pensionnat du nord de l'Ontario, il se compose entièrement de dessins faits par de jeunes cris et d'histoires qu'ils racontent. L'écoute a toujours été au cœur de la démarche de la réalisatrice. « Le film documentaire, a-t-elle expliqué dans une entrevue en 2017, est le seul espace dont nos peuples disposent pour parler de leur réalité. J'ai le sentiment que les documentaires sur lesquels j'ai travaillé ont eu cette utilité d'aider les gens, nos gens à poser un regard sur nous... et par la suite à apporter des changements réellement significatifs pour l'avenir de nos enfants. »
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Dans ce documentaire, on établit un parallèle entre la situation minoritaire des élèves d'origine autochtone et métisse prédominant dans une école de Winnipeg et celle des francophones d'une école de Saint-Boniface. Par le biais d'une pièce de théâtre, montée par les élèves des écoles R.B. Russell et Précieux-Sang à l'occasion du Festival du voyageur, on discute des défis et des problèmes auxquels font face les deux groupes.
Documentaire d'une densité poétique et personnelle sur la nation huronne-wendat. René Siouï Labelle retrace l'itinéraire de ses ancêtres. Il arpente le territoire, recueille des images. Le passé méconnu émerge de ces rencontres avec des femmes et des hommes inspirés. La plupart sont originaires de Wendake, situé à huit kilomètres au nord-ouest de la ville de Stadaconé, jadis décrite par le chef Donnacona comme le grand village, ou « Kanata », lors d'une rencontre avec Jacques Cartier. Y seront évoqués le rapport entre l'être humain et son environnement, la reconnaissance et la transmission du patrimoine, la défense des droits des Amérindiens, et une spiritualité unique fondée sur la diplomatie et le respect.
Dans son premier long métrage documentaire, sorti en 1977, Alanis Obomsawin rend hommage à la place centrale des femmes et des mères dans les cultures amérindiennes. Album de témoignages féminins autochtones, le film dépeint ces cultures matriarcales fortes, auxquelles on a tenté d'imposer pendant des siècles des habitudes et coutumes étrangères. Suivant le cycle de la vie des femmes autochtones de la naissance à la vieillesse en passant par l'enfance, la puberté, l'âge adulte et la maturité, il montre comment ces femmes se sont battues pour retrouver un sentiment d'égalité, inculquer la fierté de leur culture à leurs enfants et transmettre leurs histoires aux nouvelles générations.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Ce court métrage documentaire nous amène au coeur d'un véritable pow-wow traditionnel. En suivant le parcours de Tony Chachai, jeune Autochtone en quête d’identité, la cinéaste originaire de Manawan se penche sur la culture, le passé et la transmission du savoir et des connaissances au sein des membres d’une communauté atikamekw. Mu par le désir de renouer avec sa famille et ses racines, Tony Chachai livre un témoignage touchant sur le chemin qui l’a ramené auprès des siens. À l’aube de devenir père, il prend conscience de la richesse de cet héritage et célèbre ce passé en dansant dans un pow-wow aux côtés de son cousin Ronny Chachai.
Ce film a été réalisé par Thérèse Ottawa, cinéaste à l'occasion du concours Tremplin NIKANIK, destiné aux cinéastes francophones des Premières Nations du Québec.
Dans son long métrage documentaire Hi-Ho Mistahey!, Alanis Obomsawin raconte l’histoire du «Rêve de Shannen», une campagne nationale pour que les enfants des Premières Nations aient accès à une éducation équitable et à des écoles sécuritaires et adéquates. Elle rassemble les témoignages de personnes ayant porté la cause de la jeune Shannen Koostachin, emportée dans un accident de voiture en 2010, avec succès d’Attawapiskat jusqu’aux Nations Unies de Genève.
Aussi disponible dans le coffret DVD Alanis Obomsawin, un héritage
Inspiré d'un fait réel, ce court métrage de fiction fait la reconstruction dramatique d’un événement survenu dans un autobus alors que trois jeunes gens batailleurs tiennent des propos racistes à l'endroit d'une jeune Amérindienne et de sa mère, Rhonda. Celle-ci décide de réagir, le lendemain, lorsqu'elle constate à quel point sa fille se sent humiliée. Elle se rend à l'école et fait réaliser aux agresseurs la portée destructrice de leur geste en apparence anodin.
Ce court métrage de fiction raconte l'histoire d'une relation homosexuelle tumultueuse, envahissante et dévastatrice. Quand l’une se suicide, l’autre reste aux prises avec le questionnement, la honte, le cauchemar. Peur de l’appel du vide, peur du monde, peur de poser le même geste fatal. Une détresse palpable, un monologue intérieur bouleversant. Cette œuvre poétique a été tournée chez les Atikamekws dans la communauté de Manawan.
Depuis 2004, Wapikoni mobile donne aux jeunes Autochtones l’occasion de s’exprimer au moyen de réalisations vidéo et musicales. Ce film a été réalisé grâce à ces studios ambulants et fait partie du coffret DVD - Sélection 2007 - Wapikoni mobile.
Richard Cardinal s’est suicidé à l'âge de 17 ans, après avoir passé la plus grande partie de sa vie dans de nombreux foyers d'accueil et refuges un peu partout en Alberta. Dans ce court documentaire, la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin tisse, à partir d'extraits du journal intime du jeune homme, un puissant hommage à sa courte vie. Sorti en 1984 – des décennies avant la Commission de vérité et de réconciliation –, le film a révélé la négligence systémique et les mauvais traitements dont les enfants autochtones sont victimes dans le système canadien de protection de l'enfance. Lauréat du prix du meilleur documentaire de l'American Indian Film Festival en 1986, le film a été projeté au Museum of Modern Art de New York en 2008 dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Alanis Obomsawin et continue d'être diffusé dans le monde entier.
Loin de chez eux, coupés de leur famille et de leurs amis, les Autochtones sans-abri de Montréal sont au cœur de ce documentaire. Comme le racontent les protagonistes de Sans adresse, le rêve d’une vie meilleure dans la grande ville peut devenir une dure réalité. Cherchant souvent à fuir une conjoncture issue du colonialisme et des effets de l’assimilation, les membres des Premières Nations et les Inuits du film exposent ouvertement l’histoire de leur vie et la voie qu’ils ont suivie pour aboutir à Montréal. Alanis Obomsawin propose ici un portrait sincère et désolant de l’itinérance endémique tout en donnant la parole à ceux qui sont si souvent négligés ou rendus invisibles dans les rues de toutes les villes canadiennes.
Sous forme de carte postale vidéo, Evelyne Papatie raconte son voyage dans les forêts du Mato Grosso au Brésil. À travers les rites et coutumes de ses frères, les Ikepengs, Evelyne retrouve la fierté d'être une anishnabe.
Depuis 2004, le Wapikoni mobile donne aux jeunes des Premières nations du Québec l’occasion de s’exprimer par le biais de réalisations vidéo et musicales. Cet essai a été réalisé grâce à ces studios ambulants et fait partie du DVD - Sélection 2008 - Wapikoni mobile.
À Saskatoon, en janvier 2000, sous une température glaciale de -20 ºC, le jeune autochtone Darrell Night est abandonné sur le bord de la route par deux policiers. Il parvient à échapper à une mort certaine en s'abritant dans une centrale électrique située aux abords de la ville.
Plus tard, à sa grande stupeur, Darrell apprend que le corps gelé d'un Autochtone est découvert dans les mêmes environs. Quelques jours plus tard, le scénario se répète quelques centaines de mètres plus loin.
Le choc de deux mondes (Two worlds Colliding) nous fait un récit des événements bouleversants entourant la mort tragique de ces deux jeunes autochtones. De plus, le film expose la dissidence d'une communauté méfiante face à une force policière qui doit maintenant affronter la vérité.
M. Night décide de partager sa mésaventure publiquement. Son action déclenche une série d'événements, dont l'ouverture d'une enquête majeure de la GRC sur plusieurs de ces morts suspectes, la condamnation des deux officiers qui ont abandonné Darrell, et la reprise d'une autre enquête sur le cas de Neil Stonechild trouvé mort dans les mêmes circonstances en 1990.
Dans une entrevue unique, Night nous raconte son cauchemar, et les parents de Lawrence Wegner, l'une des victimes, nous font part avec une grande émotion de leur impatience face à l'incapacité des autorités à trouver des réponses.
Un sergent sympathisant à la cause de Night et l'enquêteur spécial qui l'aide dans cette affaire partagent des sentiments de honte vis-à-vis de leur profession. Est-ce que la venue d'un nouveau chef de la GRC à Saskatoon réussira à rapprocher ces deux mondes?
Âge 12 à 18 ans
Études autochtones - Identité/Société
Études autochtones - Les arts
Ce court métrage documentaire réalisé par Alanis Obomsawin peut servir à inspirer des méthodes d’enregistrement de récits à la première personne. Pourquoi est-il important d’inclure les voix et les points de vue originaux des peuples autochtones dans les récits du Canada? Pourquoi est-il important d’inclure les expériences vécues à la première personne dans l’étude de l’évolution de notre société? Faites une recherche sur les cérémonies du solstice d’hiver qui étaient pratiquées par divers groupes des Premières Nations avant que la tradition de Noël soit enseignée aux Autochtones. En quoi les cérémonies du solstice d’hiver diffèrent-elles des célébrations de Noël ou en quoi leur ressemblent-elles? Les enfants des pensionnats auraient-ils été autorisés à représenter dans leurs dessins leurs cérémonies traditionnelles, qui auraient été pratiquées à la même période de l’année que les célébrations de Noël? Qu’aurait-il pu arriver à un enfant des pensionnats qui aurait refusé de célébrer Noël, mais qui aurait plutôt suivi les cérémonies culturelles traditionnelles qui honorent la nature pendant le solstice d’hiver?