Des droits des Autochtones à l’environnement, en passant par une série d’événements qui ont façonné la société d’aujourd’hui, ces films explorent les grands enjeux de notre époque.
Documentaire sur les conséquences sociales et environnementales de la multiplication rapide des mégaporcheries. Abandonnés par l'état, des groupes de citoyens élèvent la voix et se réapproprient la démocratie. Grains de sable inattendus dans une machine bien huilée par le dogme néolibéral, ils revendiquent une société à échelle humaine.
Pamphlet cinématographique réalisé par Gilles Groulx à un moment de fièvre populaire exceptionnelle au Québec, quelques mois après le front commun des trois syndicats québécois les plus importants (CSN, FTQ, CEQ) face au gouvernement québécois. Œuvre personnelle et militante d'un cinéaste québécois engagé, sa philosophie s’oppose à la « société de consommation » perçue comme la suprême incarnation du mal.
Documentaire controversé réalisé en 1970 par Denys Arcand dans le milieu de l'industrie textile québécoise. Le film met en lumière le phénomène de la fermeture de ces usines, la vie quotidienne des ouvriers, frappés par la maladie (surdité industrielle, pneumochonyose), et enfin, les grèves et les luttes pour se sortir de cette pénible situation.
Un film d'animation cruel et vrai, qui pose un regard critique sur la société de consommation. Le sort fait à un homme qui ne vit que pour manger sera-t-il celui que connaîtra la civilisation d'abondance qu'est la nôtre?
Documentaire sur trois villages inuits du Québec, qui luttent pour la survie de leur culture. Voulant demeurer maître de leur destinée, leurs habitants défient la société du développement à outrance, en contestant la convention de la Baie-James qui, selon eux « ouvre la porte du pays inuit aux hommes blancs ». Le film nous présente quelques-uns de ces Inuits dissidents dans leur vie de tous les jours, au gré de scènes de chasse, de pêche et de la vie familiale.
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples ».
Film d'animation mettant en image une fable philosophique, qui engendre une réflexion sur l'homme, le pouvoir et le monde. «E» égale «E», rien n'est plus simple, direz-vous? Eh, bien non! En vérité, «E» ne sera jamais «E» si en décident autrement le tyran et sa police.
Court métrage d'animation le plus célèbre de Norman McLaren pour lequel il remporte un Oscar®. Le film raconte l'histoire de deux voisins vivant dans l'amitié et le respect jusqu'à ce qu'une fleur pousse à la ligne mitoyenne de leurs propriétés. S'ensuit une querelle qui mènera les deux voisins au tombeau.
À travers la confrontation à l'âge adulte d'un jeune homme de vingt ans et de sa compagne, dont la difficulté d'être, en toile de fond, symbolise virtuellement le destin de tout un peuple, ce film pose la grande question de l'accession à la maturité politique du peuple québécois telle que perçue par un cinéaste épris d'idéal et d'absolu.
L'album Blue World, de John Coltrane, musique du film Le chat dans le sac, est vendu par Impulse! / Universal Music Enterprise.
Un classique signé Claude Jutra. Ce long métrage documentaire raconte les rêves et les préoccupations de la jeunesse québécoise de la fin des années 1960. Trois filles et six garçons. Ils donnent d'une certaine jeunesse une image vraie et différente de celle qu'on pourrait imaginer. La drogue, l'amour, le sexe, la liberté, l'autorité, les conflits sociaux alimentent leur conversation. Où ces jeunes contestataires trouveront-ils refuge? Persisteront-ils dans leur refus de s'engager et de lutter? Arriveront-ils à assumer leur liberté?
Documentaire explorant les métiers féminins au Québec. Le film situe des personnages tels que l'Indienne, la fille du Roy, la religieuse, la Corriveau, la femme de colon et de soldat, tandis qu'il montre chez la femme actuelle, travailleuse et mère de famille, l'exploitation de ses qualités traditionnelles et sa dégradation jusqu'à la femme-objet.
Ce premier long métrage du cinéaste Pierre Hébert pose une réflexion pertinente sur le culte des images à travers les aventures de Monsieur Michel. Veuf et retraité depuis peu, celui-ci mène une existence paisible en compagnie de son chien, de ses livres et de son téléviseur. Mais cette tranquille routine se transforme bien vite en cauchemar, par l'assaut d'images en provenance de la télévision, montrant les turbulences qui secouent le monde.
Perfectionnant certaines des techniques d'animation qui ont fait sa renommée, Pierre Hébert poursuit sa réflexion sociale dans ce film tourné à Montréal, à Paris et au Burkina Faso. Avec le grand comédien français Michael Lonsdale pour incarner Monsieur Michel, ainsi que l'acteur burkinabé Sotigui Kouyaté.
Documentaire sur l’identité acadienne dont Édith Butler signe la musique. Ce film nous fait voyager au cœur de la famille acadienne dispersée pour nous faire saisir de l’extérieur les perspectives d'avenir toutes nouvelles sur la vie sociale, économique, culturelle, religieuse, traditionnelle et même politique de l'Acadie. Tourné au Canada, en France et en Louisiane.