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Moira Simpson (3)

Moira Simpson

Moira Simpson

Au fil de quelque 40 ans de carrière, la cinéaste primée Moira Simpson a réalisé de nombreux documentaires, tant à l’ONF qu’à titre indépendant ou pour la télévision. Son œuvre témoigne d’une foi inébranlable en la capacité du cinéma de promouvoir la justice sociale et de s’attaquer à des enjeux pressants allant de la violence fondée sur le sexe aux droits des Autochtones.

Très tôt, Moira Simpson réalise Mon corps, c’est mon corps (1984), une série avant-gardiste produite par l’ONF et visant à prémunir les enfants contre les abus sexuels. La série est présentée partout au Canada et ailleurs au monde. Le long métrage documentaire À la croisée des chemins (1987) se penche sur la situation financière du pays au cours des années 1970 et 1980. Suivent, en 1989, Mon nouveau moi, Le cœur qui bat et Moi, je viens d’où ?, trois films conçus pour répondre aux questions de jeunes de 9 à 12 ans. Moira Simpson tourne aussi sa caméra vers des récits profondément humains, par exemple avec Kosovo: Fragile Peace (2002), dans lequel une avocate canadienne spécialisée en droits de la personne collabore à la reconstruction du Kosovo après la guerre. 

Composée de cinq films, tous proposés sur onf.ca, la percutante série Recovery (1984) donne à des femmes aux prises avec des problèmes de toxicomanie et de santé mentale l’occasion de s’exprimer. Après avoir effectué un séjour volontaire dans un centre de réadaptation en dépendance, Moira Simpson comprend l’importance vitale de lever le voile sur ces expériences, de combattre la stigmatisation qui s’y rattache, de miser sur l’empathie et la solidarité, et d’apporter un indispensable espoir. 

Outre son travail comme réalisatrice et productrice, elle agit comme mentore auprès de jeunes cinéastes à l’Université de la Colombie-Britannique, à l’Université Emily Carr et à l’Université Simon-Fraser, et anime des ateliers en divers endroits, notamment l’Arctique canadien et Nairobi, au Kenya. Sa carrière fait foi de sa détermination à laisser la parole à celles et ceux qu’on entend peu, par l’intermédiaire des récits visuels.

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