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Maurice Blackburn

Maurice Blackburn

En 2014, le centenaire de naissance du compositeur et concepteur sonore Maurice Blackburn vient rappeler à notre mémoire l’œuvre exceptionnelle de cet artiste qui aura marqué le monde de la musique symphonique, lyrique et cinématographique au Québec et à l’extérieur du Canada.

Fils d'un représentant de commerce de descendance écossaise et d’une mère canadienne-française, Maurice Blackburn naît le 22 mai 1914 dans le faubourg Saint-Roch de la basse-ville de Québec. Il étudie la composition à l'Université Laval de Québec, puis en 1938, il obtient un des « prix Jean-Lallemand » pour sa suite pour orchestre, Les petites rues du Vieux-Québec.

En 1939, il décroche une bourse du gouvernement du Québec pour aller étudier à Paris. La guerre l'en empêchant, il est réorienté vers le New England Conservatory de Boston, pour deux ans. En 1940, il suit les conférences que donne alors Stravinsky à l'Université Harvard. En 1941, l'Office national du film du Canada lui donne sa chance. À la demande de l’ethnologue et scénariste Marius Barbeau, il compose la musique du film Maple Sugar Time (Le temps des sucres).

Son talent reconnu par l’ONF, Maurice Blackburn devient employé permanent et il quitte le Québec pour les studios d'Ottawa où il sera attitré à la musique et au montage sonore. En 1943, le jour de son anniversaire de naissance, il épouse l'écrivaine et scénariste Marthe Morisset, résidente de Québec. Cinq ans plus tard naît leur fille unique, Esther, qui viendra ajouter sa plume d'écrivaine de science-fiction aux talents multiples de sa famille.

Dans les décennies 1940 et 1950, Blackburn obtiendra deux autres bourses d’études pour Paris, l'une du gouvernement du Québec et l'autre de la Société royale du Canada. En 1968-1969, le Conseil des arts du Canada lui donne une bourse de création pour compléter son film Ciné-crime. Il compte commencer Verbération à partir de l'œuvre poétique de l'écrivaine Anne Hébert. Dans l'œuvre électroacoustique terminée en 1970, l'on y entend les voix de Monique Mercure et Jean Perraud.

Même si Maurice Blackburn est davantage connu comme compositeur de musique de films de l'ONF, dans les trois genres, animation, documentaire et fiction, il dirige ou fait diriger la plupart de ses œuvres symphoniques et lyriques à la radio et à la télévision de Radio-Canada. Entre les années 1938 et 1980, il compose plus de 70 œuvres, dont deux opéras bouffe.

En 1956, l’ONF déménage à Montréal. Blackburn sera le seul compositeur au Québec et au Canada à avoir exercé sa carrière au cinéma du début jusqu'à sa retraite, soit de 1942 à 1979.

Maurice Blackburn, très sollicité de son vivant par les journalistes, est considéré comme l’un des plus importants compositeurs de musique de film du Québec et du Canada : plus de 414 titres sont répertoriés à la SOCAN. Pensons à Ti-Coq, à Mourir à tue-tête, au Festin des Morts, À tout prendre (Claude Jutra) et à la plupart des films réalisés par la productrice et scénariste Anne Claire Poirier à l'ONF.

Divers événements sont organisés à Québec, Trois-Rivières et Montréal pour célébrer son centenaire qui coïncide avec le 75e anniversaire de l’ONF. Des activités déjà programmées se déroulent présentement ou sont en voie de l’être au Centre de musique canadienne, à Radio-Canada, à lʼONF, à la Société québécoise de recherche en musique, à la Cinémathèque québécoise de Montréal, au Musée de la civilisation de Québec, à lʼhôtel de ville de Québec, à l’Orchestre symphonique de Québec, de même qu’au Ciné Campus de Trois-Rivières. L’Orchestre et les Petits Chanteurs de Trois-Rivières ont déjà marqué le pas et l’Ensemble Vocal s’apprête à le faire à l’automne à l’instar d’un certain nombre de revues et journaux.

En 1983, après avoir obtenu plusieurs bourses, gagné divers concours et réalisé sa dernière trame sonore pour le film dʼanimation Narcisse en collaboration avec lʼanimateur Norman McLaren, Maurice Blackburn reçoit le prix Albert-Tessier du gouvernement du Québec. Il meurt à l’Hôtel-Dieu de Montréal le 29 mars 1988.

La conférencière et musicologue Louise Cloutier est née en 1940 à Drummondville au Québec. Elle est aujourd’hui retraitée de l’enseignement musical, au primaire et à l’université, au Québec, en France (1972-1976) et chez les Cris de la Baie James (1988-2005). Au cours de sa carrière, Mme Cloutier a collaboré à la production de quatre « 33 tours » (années 1970) et d’un double disque compact intitulé Maurice Blackburn Filmusique/Filmopera, distribué par Analekta (1995). Biographe des compositeurs et cinéastes Arthur Hoérée et Maurice Blackburn, elle collabore aux chroniques et à la photographie de diverses revues dont, depuis 2008, à INFOPÉRA de Québec. Elle est coordonnatrice des événements entourant le centenaire de naissance du compositeur et concepteur sonore Maurice Blackburn.

  • Terre de nos aïeux
    1943|37 min

    Ce court métrage documentaire est un document ethnographique d'importance sur la culture canadienne-française en milieu rural pendant les années 1940. On y montre les pratiques religieuses, la fabrication du savon, l'utilisation des outils de la ferme, du four à pain, des voitures à chevaux, des métiers à tisser, etc. Bref, il nous rappelle un temps aujourd'hui révolu où le dur labeur de la terre n'altérait pas pour autant la joie de la vie à la campagne. Ce film d'archives a été tourné en 1943 aux Éboulements, dans le comté de Charlevoix, sur la ferme d'une famille Bouchard.

  • Blinkity Blank
    1955|5 min

    Court métrage expérimental explorant les possibilités de l'animation par intermittence et des images spasmodiques. Norman McLaren joue avec les lois de la persistance rétinienne dans une œuvre de pure imagination faisant penser tantôt à un feu d'artifice très nourri, puis ensuite à un dessin lent à se former et dont on ne perçoit que des touches rapides et éphémères. Film sans paroles.

  • L'homme aux oiseaux
    1952|29 min

    Un conte de Roger Lemelin, célèbre écrivain de Québec et auteur de la série Les Plouffe. Un rêveur passionné aime tellement les oiseaux qu’il en vient à oublier que la vie ne peut se résumer à collectionner les oiseaux... quand on a une famille et des responsabilités.

  • Le merle
    1958|4 min

    Animation de papier découpé mettant en vedette un merle qui perd tour à tour son bec, son cou, son oeil, ses ailes, ses pattes, et qui les retrouve en double et en triple, en suivant le rythme d'une chanson folklorique interprétée par le Trio lyrique.

  • Alexander Mackenzie - Le maître du Nord
    1964|27 min

    Ce court métrage de fiction décrit le voyage épique de Mackenzie jusqu'à la côte arctique du Canada. En route, il emprunta le fleuve qui porte aujourd'hui son nom. Le commentaire est composé presque exclusivement d'extraits du journal que tint le «Maître du Nord» au cours de ce voyage.

  • Jeunesses musicales
    1956|43 min

    Documentaire sur Jeunesses musicales du Canada, un mouvement qui a débuté de l’autre côté de l’Atlantique, en Belgique, puis en France, et qui a pour idéal de faire comprendre et aimer la musique classique aux jeunes. Récitals commentés, présentations d’artistes reconnus mondialement et concerts aux quatre coins du pays font partie des moyens utilisés par l’organisation pour arriver à ses fins.

  • Notes sur un triangle
    1966|4 min

    Court métrage d'animation fantaisiste sur le triangle équilatéral. Un ballet de formes géométriques, dont le déroulement est réglé en fonction du caprice de l'auteur, mais dans les limites de l'analyse géométrique. Les cadences à trois temps d'une valse sentimentale viennent alléger la rigueur de cette danse triangulaire. Film sans paroles.

  • Pas de deux
    1968|13 min

    Le 24e film de l’ONF à être nommé aux Oscars®

    Film expérimental qui met en scène Margaret Mercier et Vincent Warren, deux étoiles des Grands Ballets canadiens. Les danseurs vêtus de blanc évoluent dans un décor peint en noir, et l'ensemble, harmonieux, traduit toute la créativité de McLaren.

  • Ciné-crime
    1968|8 min

    Au moyen d'une bande sonore concrète et d'images suggestives, ce court métrage d'animation de Maurice Blackburn invite le spectateur à reconstituer la genèse d'un fait divers et à lui donner une dimension à la mesure de son imagination, de sa fantaisie ou de son courage... Pour réaliser ce film, l'auteur a utilisé l'écran d'épingles d'Alexeieff.

    Maurice Blackburn (1914-1988) est considéré comme l’un des plus importants compositeurs de musique de film du Québec et du Canada. Découvrez le catalogue complet de son œuvre ONF.

  • César et son canot d'écorce
    1971|57 min

    Documentaire qui nous livre les étapes de la construction d'un canot à la manière atikamekw. Un art de plus en plus oublié, même chez les Amérindiens qui l'inventèrent pourtant. César Newashish, Atikamekw de 67 ans habitant la réserve de Manouane aux confins de la Haute-Mauricie, construit un canot d'écorce à la manière d'antan, n'utilisant que l'écorce du bouleau, les planches du cèdres, les racines de sapin et la sève gommante. Film sans paroles.

  • Les filles du Roy
    1974|56 min

    Documentaire explorant les métiers féminins au Québec. Le film situe des personnages tels que l'Indienne, la fille du Roy, la religieuse, la Corriveau, la femme de colon et de soldat, tandis qu'il montre chez la femme actuelle, travailleuse et mère de famille, l'exploitation de ses qualités traditionnelles et sa dégradation jusqu'à la femme-objet.

  • J.A. Martin photographe
    1976|1 h 41 min

    Long métrage de fiction racontant l'histoire d'un photographe qui part seul chaque été sillonner le Québec du début du 20e siècle pour prendre et vendre des photos. Après quinze années de mariage, il (Marcel Sabourin) amènera sa femme (Monique Mercure). Ce sera l'occasion pour eux de se redécouvrir et de découvrir les autres.

    Ce classique du cinéma québécois a été lauréat de nombreux prix, dont le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes, et sept prix Génie.